Les agents de la Société nationale d’assurances (SONAS) ont à nouveau manifesté ce lundi 5 mai à proximité des bureaux de la direction générale de leur entreprise à Kinshasa pour réclamer notamment le paiement de leurs arriérés de salaire et le départ de l’actuel comité de gestion de l’entreprise qu’ils accusent de mauvaise gestion.

Comme déjà vendredi, cette manifestation a été dispersé par la police à coups de gaz lacrymogènes. Les policiers ont interpellé quelques manifestants. Les agents de la SONAS affirment vouloir désormais organiser un « sit-in illimité » jusqu’à obtenir la satisfaction de leurs revendications. Certains agents accusent jusqu’à 20 mois d’arriérés de salaires. En dehors du paiement des arriérés de salaires et du départ du comité de gestion, les manifestants réclament également le paiement intégral des indemnités de carrière de tous les retraités, l’organisation de l’élection syndicale et la réhabilitation de cinq délégués syndicaux qui auraient été licenciés illégalement.

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La semaine dernière, les étudiants de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) se sont mis en grève pour protester contre une réforme scolaire. Un blocage, qui a suscité l’intervention musclée de la police.
Toujours active lundi 5 mai, la grève des étudiants de l’UCAD a provoqué des heurts avec les forces de l’ordre dans la matinée. Les deux camps ont échangé jets de pierres et tirs de gaz lacrymogènes.

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Le nombre de morts de la Maison des Syndicats à Odessa serait bien plus élevé qu’annoncé. Seuls 36 corps ont été identifiés, parmi lesquels plusieurs militants de la gauche révolutionnaire, dont le jeune Vadim Papura (17 ans). Plusieurs d’entre eux ne sont pas morts en raison de l’oxyde de carbone, mais ont été battus à morts ou tués par balles. Leurs corps (ou parfois uniquement les têtes) étant ensuite brûlés pour masquer le crime (les photos montre des corps brûlés dans un environnement intact, ou parfois même des visages carbonisés avec des vêtements intacts).

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A Izmir, fin avril, neuf personnes ont été arrêtées par les unités anti-terroristes sous l’accusation d’appartenance au MLKP, parmi lesquels la présidente régionale et candidate du Parti Socialiste des opprimés (ESP), Kerim Altınmakas, Pinar Turk, candidate à la mairie d’Izmir pour le Parti Démocratique du Peuple, et une dirigeant du syndicat des travailleurs du textile, Seyithan Korkmaz. Deux autres personnes sont toujours recherchées.

Kerim Altınmakas

Kerim Altınmakas

Les paysans colombiens manifestent depuis trois jours dans plusieurs villes de la Colombie, en raison de la baisse de leurs revenus et des conséquences des traités de libre échange signés avec les États-Unis et l’Union européenne. Ce nouveau mouvement paysan intervient un an après une grave crise agricole qui s’était traduite par de nombreux barrages routiers et de violentes manifestations ayant fait plusieurs morts.

Quelque 3 000 paysans ont jusqu’ici participé au mouvement de grogne paysanne avec une trentaine de rassemblements dans 19 localités du pays. La moitié des manifestations se déroulent dans la province de Huila (centre), où sont organisés régulièrement des barrages routiers, et des échauffourées avec les forces de l’ordre ont parfois lieu. Depuis le début du mouvement, 27 policiers ont été blessés et 14 personnes ont été interpellées.

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Le leader républicain nord-irlandais Gerry Adams a été libéré dimanche soir, après avoir passé quatre jours en garde à vue, près de Belfast. Le président du Sinn Fein, qui est par ailleurs député de la République d’Irlande, était entendu par la police pour des faits remontant à 1972. C’est à un procureur de décider, à la lecture des interrogatoires de sa garde à vue, de l’inculper ou non.

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Une importante colonne de guérilleros maoïstes opère dans la zone de Daspalla Nayagarh, dans l’état d’Odisha. Une grande opération de ratissage associant forces de polices et forces paramilitaires a été déclenchée. Les policiers ont découvert qu’un groupe de plus de 130 maoïstes, dont 16 femmes, avait installé un campement au sanctuaire de Baisipalli. Un autre groupe a campé près de Pokharigochha.

Jeudi soir, supposant que les maoïstes avaient l’intention d’attaquer le commissariat de Daspalla , des unités de la Force Spéciale de Sécurité de l’Odisha (OSSF) et du Groupe des Opérations Spéciales (SOG) ont été transportés en renfort sur place. Deux autres commissariat ont été temporairement fermés et la route Nayagarh-Daspalla fermée à la circulation. Craignant les combats, les commerces de Daspalla ferment leurs volets dès le soir tombé depuis jeudi.

Plusieurs jeunes gens font l’objet de poursuites judiciaires pour leurs activités contestataires qui a mis fin aux 23 ans de l’autocratie de Ben Ali et aux tentatives de restauration. Les accusations sont souvent les mêmes ; formation d’un gang, diffamation, trouble à l’ordre public et violence contre la police. Beaucoup ont été incarcéré, pendant des semaines, voire des mois, avant leurs procès. D’autres sont en exil, comme Jihed Mabrouk, blessé de la révolution. Actuellement au Maroc, il a été condamné à trois mois de prison et une amende pour avoir dénoncé un des symboles du RCD à Mahdia. Egalement en procès: Mohamed Ben Slama, Sleheddine Kchok, Saber Mraihi, les jeunes d’Ajim (Djerba), les jeunes de Menzel Chaker (11 accusés de diffamation contre un ancien Rcdiste), Tahar Hidri (frère de Chawki Hidri, premier à avoir touché par balle à Menzel Bouzaiene le 24 décembre 2010) et frère de Alaa Hidri (blessé de la révolution – Kasbah), les jeunes du Kram, les jeunes de Tunis (accusés d’avoir été derrière les émeutes de février 2013 marquant l’assassinat de Chokri Belaid) et les sit-ineurs de Gafsa.

Le dernier procès est celui des jeunes de Bouzayen, dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, qui comparaissent devant le tribunal, pour avoir participé et organisé un sit-in, au lendemain de l’assassinat de Mohamed Brahmi, en juillet 2013. Des militants emblématiques, comme Safouane Bouazizi et Bilel Amari sont sur la liste des accusés. Pour faire face à cette vague de répression, les habitants de Bouzayene, Regueb, Meknassi et Jelma s’organisent, actuellement, dans un large comité de soutien. Quelques jeunes ont lancé sur les réseaux sociaux une campagne sous le nom «#moi_aussi_j’ai_brulé_un poste_de_police». Cette campagne qui revendique la légitimité circonstancielle de l’acte révolutionnaire, sera suivie de manifestations et rassemblements devant les tribunaux.

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