Des employés et des syndicalistes de la National Transport Corporation Employees Union, les employés ont reçu une convocation pour se présenter à la Central Investigation Division (CID) de Vacoas. Cette unité, qui mène l’enquête, leur reproche d’avoir participé à une grève illégale et paralysé le système de transport public. D’autres syndicats sont également inquiétés. Le président de l’Union of Bus Industry Workers (UBIW) confirme que deux membres devront se présenter à la CID à la même date. Cette grève, qui s’était tenue au siège de la compagnie, à Bonne-Terre, avait été provoquée à la suite de la décision de la direction d’allouer certaines lignes à d’autres opérateurs. Leur faisant ainsi craindre des licenciements.

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Le secrétaire général aux Affaires étrangères a suspendu, jeudi 4 septembre, “jusqu’à nouvel ordre”, sept fonctionnaires, membres du comité syndical de ce ministère. Il leur reproche d’avoir créé un « climat malsain au lieu du travail », depuis le déclenchement de la grève mardi dernier. Les agents suspendus sont interdits d’accéder à leur lieu de travail. Pour les grévistes, cette mesure de suspension est destinée à les dissuader à poursuivre la grève, qui dure depuis quatre jours.

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Les forces de l’ordre du Zimbabwe ont réprimé, ce mercredi, une manifestation de l’opposition, organisée à Harare, la capitale, contre le chômage. La police a violemment dispersé la marche à coups de matraques et procédé à une douzaine d’arrestations. La police a également battu et arrêté une photographe. Elle a été libérée plus tard. Les manifestants, arborant des pancartes sur lesquelles étaient écrites : « Nous voulons des emplois », ont été empêchés de gagner le Parlement où ils comptaient remettre une pétition.

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Lundi 18 août, dès 6 heures du matin, des habitants du quartier Hino, dans la zone portuaire d’Abidjan, ont été réveillés par une massive intervention de la gendarmerie et sommés de quitter les lieux pour laisser place à un « opérateur économique » qui aurait acquis le terrain. Les habitants, qui soutenaient que le dossier est en cours au Tribunal de première instance d’Abidjan, ont refusé de sortir de leurs maisons.

Les gendarmes ont alors procédé de force alors à l’expulsion de plusieurs logements, ce qui a provoqué la colère de tout le quartier. Des affrontements ont commencé, les forces de l’ordre utilisant des lacrymogènes pour repousser les émeutiers qui caillassaient les gendarmes. La gendarmerie a été épaulée par des hommes de main en civil vraisemblablement embauchés par « l’opérateur économique » responsable de l’expulsion… Le calme est revenu un peu plus de deux heures plus tard. Une quinzaine de blessés ont été évacués au CHU de Treichville.

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La grève illimitée se poursuit à l’université de Dakar. Les étudiants réclament le paiement de leur bourse. Le 14 août, un étudiant en sciences, Bassirou Faye, a été tué par la police lors d’affrontements avec la police. Plusieurs étudiants ont été blessés et 27 d’entre eux ont été placés en garde à vue. Une enquête est en cours. Mais les étudiants et les enseignants sont en colère. Ils réclament la démission des ministres de l’Intérieur et de l’Education.

A l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar (Ucad), les amphithéâtres sont vides, le pavillon D est ravagé par les affrontements de la semaine dernière. Les étudiants en grève exigent que toute la lumière soit faite sur les circonstances de la mort de leur camarade le 14 août. Une partie des enseignants se sont également mis en grève. Le porte-parole du Syndicat autonome des enseignants. Il dénonce la présence policière sur le campus : « Depuis l’année dernière, les forces de l’ordre se sont installées à l’université Cheikh-Anta-Diop, ils se sont mis à l’aise. Ils ont pris leur quartier et ils l’ont transformée en une sorte de caserne. Au rythme où vont les choses, un enseignant ou d’autres étudiants risquent d’être victimes de l’excès de zèle des policiers. »

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Bassirou Faye, un étudiant inscrit en faculté des sciences est mort d’une balle dans la tête jeudi suite à de violents affrontements qui ont éclaté en marge d’une manifestation estudiantine réprimée par la police sénégalaise. Plusieurs étudiants et policiers ont été blessés et soignés aux urgences d’hôpitaux de Dakar.

Les violences ont débuté en fin de matinée, jeudi 14 août, lorsque des étudiants, venant souvent de milieux pauvres et ruraux, ont protesté contre le retard du paiement de leurs bourses. Certains étudiants n’ont pas perçu de bourse depuis dix mois. Les affrontements avec les policiers durent tout l’après-midi. Les forces de l’ordre seraient entrées dans les logements étudiants, mettant à sac plusieurs chambres, cassant des ordinateurs et des téléviseurs des étudiants.

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Six des sept étudiants de l’UFR-SFA exclus par les autorités universitaires le 21 février dernier, suite aux manifestations violentes survenues contre une hausse du coût des études, ont été finalement autorisés à réintégrer l’Université Nangui Abrogoua. Quant à Grogba Vivien Arnaud, étudiant en licence, UFR-SFA, à qui il est reproché d’avoir fait usage d’une arme à feu, il reste sous le coup de la sanction d’exclusion « en attendant qu’il fournisse les preuves de son innocence ».

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13 militants du mouvement Abahlali baseMjondolo ont manifesté devant le consulat honoraire d’Autriche à Durban en Afrique du Sud. Ils se rassemblaient en solidarité avec les occupants de la Pizzeria Anarchia, un immense squat viennois expulsé la semaine dernière par 1’700 policiers anti-émeute (voir notre précédent article).

Manifestation à Durban pour la Pizzeria Anarchia
Manifestation à Durban pour la Pizzeria Anarchia

De violents affrontements ont opposé les forces de l’ordre et les étudiants qui réclament le paiement de leur bourse. Tout est parti ce matin quand les étudiants de la Facultés de Droit et Sciences Economiques de Dakar, après leur assemblée générale, sont venus passer une information à leurs camarades de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines. C’est en ce moment que les forces de l’ordre ont fait irruption avant de commencer à tirer des grenades lacrymogènes sur les étudiants restés sept mois sans bourse, afin de les disperser. Les étudiants ont riposté à coups de pierres. En quelques minutes seulement, la FLSh est transformée en un champ de bataille. Personne ne pouvait ouvrir les yeux et respirer normalement à cause de la fumée des lacrymogènes. Il y a eu plusieurs arrestations, des blessés.

Le parti au pouvoir en Afrique du Sud, le Congrès national africain (ANC), estime qu’il nécessaire de lancer un « débat » pour « trouver une solution durable aux grèves qui durent trop longtemps et qui ont un impact négatif sur la vie des travailleurs et sur l’économie », a déclaré le secrétaire général de l’ANC Gwede Mantashe mardi. Le but du débat serait d’avancer « vers l’atténuation des effets négatifs des grèves prolongées sur les travailleurs et l’économie ». Il a fait cette déclaration après que plus de 220,000 travailleurs du secteur de la métallurgie et de l’ingénierie eurent mis fin à une grève de quatre semaines. La grève a été considérée comme la plus grande de l’histoire de l’Afrique du Sud.