13 dockers grévistes ont été arrêtés mardi à Nouakchott. Les 8 sont entre les mains de la Gendarmerie alors que les autres sont repartis dans différents commissariats de Nouakchott. Les dockers arrêtés sont Bah Ould Mata et Mohamed Ould Soueidahmed, (détenus par la gendarmerie), Mamina Ould Mohamed, Mohamed Ould Mamoudou et Mohamed Ould Mamady (détenus au commissariat El-Maina 2). Les autres arrêtés sont au commissariat de Tevragh Zeina.

Le lendemain (hier mercredi), un accord a été trouvé entre le ministère mauritanien de l’Equipement et des Transports et les dockers grévistes du Port de l’Amitié de Nouakchott, selon ces derniers qui tenaient leur énième sit-in devant les locaux dudit ministère. Le ministère a promis, entre autres, d’augmenter le prix de la manutention. Les dockers ont toutefois précisé qu’ils ne vont pas reprendre le travail avant que le dit accord ne soit effectivement appliqué. Ils ont donné deux jours au ministère pour y procéder.

Le Port autonome de Nouakchott a été le théâtre de violents affrontements entre les gendarmes et plusieurs centaines de dockers en grève. Ces affrontements ont fait un bilan de plusieurs blessés. Les manutentionnaires réclament une hausse du prix de la manutention (débarquement et embarquement de la tonne de fret maritime), une prise en charge médicale, etc. Le Bureau de la main d’oeuvre portuaire (BEMOP) prélève environ 30% du prix de la tonne dans le cadre des opérations de manutention. Les dockers dénoncent cette pratique et déplorent une absence totale de prise en charge médicale et de perspectives de retraite.

Le port a été interdit d’accès, même à la presse, par la gendarmerie nationale. «Nous avons reçu l’ordre de ne pas laisser entrer personne dans cette aire qui est une zone militaire», a indiqué à un journaliste un des gendarmes trouvé à l’entrée nord du Port Autonome de Nouakchott.

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A Dapaong (600 km au nord de Lomé), lors d’une manifestation de soutien aux enseignants en grèves, un jeune élève de 12 ans du nom de Sinandare Anselme, fils d’un enseignant, et une fillette de 14 ans ont été tués par les tirs des gendarmes togolais. Suite à ce décès, les manifestations des élèves et écoliers de Dapaong et ses environs ont tourné à l’émeute conduisant à l’incendie de plusieurs véhicules et bâtiments publics dans cette ville frontalière du Burkina Faso.

Les militaires de la garnison de Nioukpourma seront plus tard appelés à la rescousse, les manifestants ayant un moment pris le dessus sur les forces de l’ordre, mettant le feu commissariat de police de la ville. La mairie de Dapaong a été pillée et tous les documents sont allés à l’eau. Les militaires venus en renfort se sont heurtés à la colère des manifestants. Un de leurs véhicules a été calciné. Un ministre a été agressé dans la région (Barkouassi) par des élèves alors qu’il revenait d’une tournée dans la localité. Il a été blessé par une pierre lancée contre le pare-brise de sa voiture de commandement. Les syndicats de l’enseignement, des médecins et d’autres secteurs de la fonction publique sont en grève depuis plusieurs semaines et exigent de meilleures conditions de travail et de vie. Le gouvernement a décidé de la fermeture des établissements scolaires de Lomé et ses environs à partir de ce lundi.

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Daniel Ngami et Luc Mban Mongo, deux représentants syndicaux, membres d’une plate-forme de syndicats d’enseignants en grève depuis début mars pour des augmentations de salaires, ont été arrêtés -voire enlevés- par des policiers en civil. Le premier dans la nuit de lundi à mardi et le deuxième mardi dans la journée. Le porte-parole de la police a confirmé ces arrestations sans préciser leurs motivations.

Depuis début mars, les 9.500 enseignants du primaire et secondaire observent une grève « générale et illimitée » qui paralyse toute l’école. La fin des vacances de Pâques prévue le 8 avril ne devrait pas voir de reprise des cours. Les grévistes revendiquent un statut particulier qui doit donner lieu à des augmentations de salaires et une la revalorisation du point d’indice des enseignants de 60%. Le ministre de l’Enseignement primaire et secondair a affirmé il y a quelques jours que cette grève était « illégale.

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La police sud-africaine a tiré des balles en caoutchouc contre des travailleurs en grève de la mine de charbon Shanduka Coal Graspan mardi. La police accuse les grévistes d’avoir voulu forcer les barrages avec des engins de terrassement. Sept travailleurs ont été admis à l’hôpital et neuf ont été arrêtés. Le débrayage Shanduka ajoute à l’agitation ouvrière croissante dans les charbonnages d’Afrique du Sud. Les grèves pourraient affecter l’approvisionnement en électricité. Shanduka Coal, en partie détenue par la multinationale Glencore, a déclaré la grève était illégale et une violation des contrats des employés. Le conflit de travail dans l’industrie du charbon a commencé à la mine appartenant à la société Exxaro il y a deux semaines. Exxaro a déclaré mercredi qu’il pourrait renvoyer les 3.200 mineurs qui participent à la grève illégale s’ilss refusaient de retourner au travail la semaine prochaine. La mine d’Exxaro avait aussi été le théâtre d’incidents cette semaine entre grévistes et policiers.

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Un groupe d’étudiants Centre national de formation des techniciens en agriculture de Ziguinchor avait entamé une marche de protestation de 15 jours jusqu’à la capitale. Après 450 km de marche, arrivé à Dakar et alors qu’ils marchaient vers le centre-ville, ils ont été brutalement pris à partie par la gendarmerie ce dimanche 17 mars, gazé et embarqués. Un e demi-douzaine d’étudiants ont été blessés par les gendarmes. Ils ont aussitôt entamés une grève de la faim.

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Treize personnes ont été blessées lundi lors d’affrontements à la mine de Siphumelele exploitée par Anglo American Platinum (Amplats) à Rustenburg dans le nord de l’Afrique du Sud. Quatre permanents du grand Syndicat national des mineurs (NUM), mis en cause par des militants du syndicat rival Amcu, se sont retrouvés encerclés par une foule hostile d’un millier de mineurs. Pour les protéger, les vigiles de la mine sont intervenus. Un total de treize employés de la mine dont quatre vigiles ont été blessés, certaines par des machettes et des objets contondants, tandis que d’autres ont été touchées par des balles en caoutchouc tirées par la sécurité.

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La police anti-émeutes soudanaise a fait usage de grenades lacrymogènes vendredi contre les étudiants de la principale université de Khartoum, attaquée peu auparavant par des partisans du régime. Des partisans du Parti du congrès national (NCP), le parti du président Omar Hassan al Bachir, ont saccagé l’université en début de soirée et mis le feu aux dortoirs. Des dizaines d’étudiants pris de panique ont fui les locaux en feu de l’université, centre de la contestation contre le pouvoir en place. Plus d’une centaine de policiers anti-émeutes ainsi que des agents de sécurité en civil ont cerné le campus, où plusieurs fourgons de police étaient stationnés. Des grenades lacrymogènes ont également été tirées. L’université aurait été prise pour cible en représailles à une manifestation d’étudiants opposés au gouvernement, jeudi, lors d’une cérémonie de remise des diplômes à laquelle participait le second vice-président Al Haj Adam Youssef.

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Un homme de 23 ans est décédé à l’hôpital par un la police dans la région viticole de De Doorns, mardi. Il a été tué par l’impact d’une balle en caoutchouc dans la tête. Les travailleurs agricoles sont mis en grève l’an dernier pour réclamer une hausse de leur salaire journalier et un programme de réforme foncière. La grève a été suspendue en décembre, mais a repris le mercredi de la semaine dernière. Au moins 167 personnes avaient été arrêtées depuis le mercredi de la semaine dernière. Lors de la seule journée de lundi, 42 personnes ont été arrêtées, principalement pour « violence publique », et 13 hospitalisées.

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Un vaste appel avait été lancé pour que hier soit une journée de grève générale à Dhaka. La population entendait dénoncer la hausse des prix des carburants. La plupart des écoles, des magasins étaient fermés et la capitale vidée de ses habitants, affectant toutes les activités commerciales, et notamment portuaires. Des manifestants s’étaient rassemblés devant le quartier général d’un parti de l’opposition pour tenter d’ériger des barricades sur une voie de circulation importante de la ville. Les forces de l’ordre sont immédiatement intervenues. Pour les disperser, elles ont fait usage de gaz lacrymogène et de canon à eau colorée. Plusieurs personnes ont été blessées.

Canon à eau colorée à Dhaka

Canon à eau colorée à Dhaka