En grève depuis dimanche pour réclamer de meilleures conditions de travail, près de 450 ouvriers bangladais se sont violemment affrontés avec la police anti-émeute mardi en début de soirée aux alentours de leur usine implantée à la Tour Koenig, à la Pointe-aux-Sables (Nord).

Des pierres ont été lancées sur les forces de l’ordre qui ont répliqué en utilisant du gaz lacrymogène. Plusieurs blessés ont été transportés à l’hôpital. Les policiers ont pu rétablir l’ordre au bout d’une heure d’échauffourées. 14 ouvriers bangladais, considérés comme les principaux meneurs du mouvement de protestation, risquent d’être expulsés du territoire mauricien par les autorités. La veille les ouvriers bangladais avaient manifesté dans les rues de Port-Louis et s’étaient rendus au ministère du Travail pour soumettre leurs revendications, Mais le ministre mauricien du travail a prévenu les ouvriers « de ne pas menacer la paix industrielle » de l’île sous peine de les expulser dans leur pays d’origine s’ils ne reprenaient pas leur travail.

répression des ouvriers bangladais à l'île Maurice
répression des ouvriers bangladais à l'île Maurice

Mercredi, le Institute for Security Studies’ (ISS) a tenu sa conférence annuelle à Johannesburg. Il y a présenté des chiffres éloquents. Les rapports de brutalités policières ont augmenté de 313% au cours de la dernière décennie alors que seules une centaine d’affaires ouvertes contre des policiers ont conduit à une condamnation. En 2001-2002, on dénombrait 416 cas de brutalité policière. En 2011-2012, 1722. Gareth Newham, de la division crime et justice de l’ISS a déclaré qu’un total de 11880 affaires criminelles avaient été introduites au Independant Police Investigate Directorate durant les cinq dernières années. Celles-ci n’ont entraîné que 2576 poursuite et seulement 129 condamnations. Cela signifie que seul 1% des affaires criminelles introduites contre des membres de la police en condamnation. Selon Newham, ‘les mauvais comportements policiers sont accueillis avec impunité. L’issue la plus probable d’une affaire contre la police est pas d’issue’. En outre, le budget de la police a augmenté de 222% au cours des dix dernières années. Et les effectifs de plus de 50%, ce qui correspond à 67035 postes supplémentaires. L’exemple le plus récent de cette recrudescence de la violence policière est le massacre d’août 2012 durant la grève des mineurs de Marikana. 34 ouvriers avaient été tués par les forces de l’ordre qui avaient ouvert le feu pour disperser la foule. Aucun officier de police n’a été arrêté en rapport à cette affaire qui s’est déroulée il y a plus d’un an. Les travailleurs blessés, quant à eux, sont toujours inculpés et poursuivis pour divers délits et crimes.

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Les travailleurs du Centre Hospitalier-Universitaire Gabriel Touré, à Bamako, ont entamé une mouvement de protestation pour toucher leurs ristournes et indemnités. Le directeur général de l’hôpital a fait appel aux forces de l’ordre pour déloger les syndicats lors d’un sit-in dans la cour de l’établissement. Plusieurs syndicalistes ont été arrêtés et emprisonnés.

Centre Hospitalier-Universitaire Gabriel Touré
Centre Hospitalier-Universitaire Gabriel Touré

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Selon la loi gabonaise, les étudiants non boursiers peuvent obtenir une bourse pour avoir obtenu un succès l’année passée. Mais cela leur a été refusé par l’Agence nationale des bourses Gabon. Des étudiants ont alors voulu manifester jusque devant la présidence de la République, à Libreville. La police a stoppé leur marche à environ 500 m du palais. Déterminés, ils ont occupé la chaussée, brandissant des pancartes face à la police antiémeute qui est intervenue et a interpellé 30 étudiants. Ceux-ci ont finalement été relaxés dans la soirée.

Cet événement s’inscrit dans un contexte troublé au sein de l’université Omar-Bongo. En avril dernier, avait ainsi pris fin une grève d’enseignants de plus de 80 jours, et en 2012, des manifestations d’étudiants avaient donné lieu à des affrontements avec les forces de l’ordre.

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La police sud-africaine a dispersé mercredi une manifestation d’habitants dans un township de Fochville, une ville minière des environs de Johannesburg, tirant des balles en caoutchouc et procédant à des arrestations. Des habitants de Fochville, nombreux à habiter dans des bidonvilles, demandaient de meilleures conditions de logement et l’accès à l’eau courante.

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Des heurts ont opposé les étudiants des cités universitaires de la ville de Ouagadougou aux forces de l’ordre, dans la soirée du 1er août. Plusieurs véhicules de l’administration publique ont été incendiés et des scènes de guérilla urbaine se sont déroulées dans plusieurs quartiers de la capitale du Burkina Faso. C’est une décision du Centre national des œuvres universitaires de fermer les cités et restaurants à compter du 1er août qui est à l’origine de ces manifestations.

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Le gouverneur de Conakry a interdit à partir d’hier jeudi toute manifestation à caractère social, et plus particulièrement celles liées aux coupures d’électricité après des violences et des heurts avec les forces de l’ordre qui ont fait ces derniers jours plusieurs blessés. Cette interdiction a remonté la population, exaspérée par des promesses non tenues. A Dixine, passage obligé pour le centre ville, les manifestants ont placés des pneus brûlés, des troncs d’arbres, des bacs d’immondice sur la voie publique. Plus au nord, le siège d’Electricité de Guinée a été saccagé avant d’être incendié par des manifestants en colère.

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LGL Ressources SA, filiale du groupe New Crest Mining Limited a demandé l’autorisation auprès de l’inspection du travail de licencier « pour raiqson économique » onze délégués et responsables du Syndicat National des Travailleurs des Mines et Carrières (SYNTRAMICAR-New Crest exploration) travaillant sur son site.

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La société canadienne de mines d’or Endeavour Mining Corporation, a licencié 71 de travailleurs dont 11 sydicalistes, parmi lesquels le représentant du personnel des mines de la région de Kéniéba, au Mali. Endeavour Mining a poussé le cynisme jusqu’à annoncer, en même temps que les licenciements, qu’elle avait engagé l’inspecteur du travail qui avait été médiateur dans le conflit qui l’avait opposé à ses ouvriers en février dernier. Tout le monde s’interroge naturellement sur la partialité du médiateur au moment des négociations…

Les concessions d'endeavour Mining Corp au Mali
Les concessions d'endeavour Mining Corp au Mali

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Le secrétaire d’Etat à l’éducation a déclaré que le gouvernement ne supporterait plus que les enseignants refusent de reprendre leur travail, en dépit de l’émission d’une ordonnance judiciaire. « Tous les enseignants qui n’ont pas repris leurs fonctions et qui souhaitent garder leur poste doivent le faire demain (mardi), à la première heure. Si vous ne choisissez pas de rester au travail, vous vous êtes vous-mêmes licenciés. Et nous prendrons les mesures disciplinaires requises, » a-t-il déclaré hier lors d’une conférence de presse à Nairobi.

Il a indiqué que le gouvernement lancerait vendredi le processus d’embauche de nouveaux professeurs afin de réduire la charge de travail du personnel enseignant. Le gouvernement et le syndicat Kenya National Union of Teachers (KNUT) ne sont pas parvenus à un accord sur une hausse des salaires. Plus de 260.000 enseignants du primaire et du secondaire exigent une harmonisation de leur salaire avec celui des autres fonctionnaires publics, une hausse de 300% de leur paie et des indemnités de responsabilités de 30 à 50% pour les proviseurs et les professeurs principaux, ainsi qu’une augmentation des retraites du secteur.

enseignants en grève au Kenya
enseignants en grève au Kenya

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