Jeudi passé, la police anti-émeute est intervenue dans le quartier de Kreuzberg à Berlin pour expulser une famille d’origine turque de leur appartement, dans lequel vivait les parents et leurs trois enfants depuis une vingtaine d’années. Des centaines de militants et d’abitants du quartier se sont rassemblés devant le logement. La police venue à la rescousse des huissiers a utilisé des gaz lacrymo. Une première tentative d’expulsion en octobre 2012 avait échoué grâce à la mobilisation du quartier. La justice a demandé l’expulsion suite aux loyers impayés. De plus en plus de locataires se retrouvent à la rue pour ne pas avoir payé le loyer dans les temps. De nombreux groupes se mobilisent contre la multiplication de ces expulsions forcées, les pénuries de logement et la hausse des loyers.

Dans la soirée de ce même jeudi, des émeutes se sont déroulées dans le quartier de Kreuzberg, de Friedrichshain et de Mitte à Berlin : containers, poubelles et feux de signalisation ont été incendiés, des voitures de police ont été vandalisées et des affrontements sporadiques ont eu lieu entre des groupes de jeunes cagoulés et la police. Dans le secteur de Neuköln un cortège sauvage s’est formé et est rapidement passé à l’action en démolissant une banque et une voiture de police : bilan, une dizaine de policiers blessés et au moins 10 personnes arrêtées.

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Nous vous avions parlé précedemment du Camover (voir ici) qui s’est cloturé ce 16 février par une manifestation à Berlin. Coté Camover : des dizaines de caméras de surveillance ont été détruites en Allemagne mais également en Finlande et en Grèce.

La manifestation anti-surveillance a donné lieu à des affrontements contre la police, devant le sommet européen de la police. La manifestation -qui comptait entre 1000 et 2000 personnes- a fait beaucoup de dégats, nottament des voitures de luxe et vitrines endommagées. La police était présente dans des mesures exceptionelles, deux autopompes et plusieurs centaines de policiers anti-émeutes. Nous ne connaissons pas le nombre d’arrestations.

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Depuis le 21 septembre, depuis25 audiences, la Cour d’assises de Francfort sur le Main juge deux militants des années 70. Sonja Suder (80 ans) et Christian Gauger (71 ans) se sont engagés dans la première moitié des années 70 à Francfort, elle dans les squatt, lui dans le Secours rouge. On leur reproche, comme militants des Cellules révolutionnaires (RZ) en août 1977 et mai 1978 d’avoir commis des attentats ayant provoqués des dégâts matériels, principalement contre des entreprises livrant des éléments pour le programme nucléaire à l’Afrique du sud de l’apartheid.

La juge est celle qui en 2004 a prononcé une condamnation symbolique contre l’ancien vice-président de la police de Francfort, qui avait ordonné d’employer la force contre un prisonnier. Les organisations de défense des droits de l’homme avaient vu dans ce jugement un signal fatal: celui qui torture est certes coupable, mais ne sera pas condamné. La question de la torture est au coeur du procès en cours. Hermann Feiling, voulait attirer l’attention sur la dictature pendant la coupe du monde de 1978 qui se jouait en Argentine. L’engin explosif destiné au Consulat d’Argentine à Munich lui explosa sur les jambes. Il dut être amputé des deux jambes et on lui enleva les deux globes oculaires. Les interrogatoires du jeune homme commencèrent alors qu’il était encore en soins intensifs. Presque quotidiennement et durant quatre mois, alors qu’il était abruti de tranquillisants, les enquêteurs l’interrogèrent sans autoriser de visites d’un avocat. Les PV représentent près de 1.300 pages. Hermann Feiling est revenu ensuite sur toutes ces déclarations mais, malgré les objections des défenseurs, la juge lit ces PV, et accepte ainsi ces procédés relevant de la torture. Elle a besoin de ces déclarations parce que son seul autre témoin, le repenti des RZ Hans-Joachim Klein, a déjà été reconnu comme menteur par un autre tribunal, et s’est empêtré dans de lourdes contradictions.

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Les autorités allemandes ont inculpé ce mardi un homme de 46 ans pour ‘appartenance à une organisation terroriste étrangère’. Abdullah S. est accusé d’avoir récolté des fonds à travers toute l’Europe pour le PKK. Le procureur général allemand affirme qu’il aurait travaillé, sous le pseudonyme de ‘Hamza’ entre juin 2003 et juin 2004 en Allemagne à ‘rassembler de l’argent pour le PKK en récoltant des donations et des contributions, en dirigeant des activités commerciales et en vendant du matériel de propagande’. Il aurait également battu le rappel pour soutenir des manifestations du PKK. Abdullah S. avait été arrêté le 27 avril 2012 et maintenu en détention depuis lors.

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Hier lundi à Berlin débutait le travail d’une commission gouvernementale chargée d’examiner les lois antiterroristes mises en place en Allemagne depuis les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis. Sous la présidence de la ministre fédérale de la Justice, experts et juristes réunis au sein de cette commission doivent analyser l’efficacité de la législation, faire en quelque sorte le bilan des qualités et des lacunes des lois et directives adoptées pour lutter contre le terrorisme. La commission devra présenter ses conclusions avant les élections législatives fédérales en septembre prochain. En août 2012, le parti libéral FDP, partenaire du parti conservateur CDU dans la coalition gouvernementale à Berlin, avait accepté de prolonger la validité de la législation antiterroriste en vigueur à la seule condition qu’une commission l’examine. C’est avec quelques mois de retard que cette commission entame donc son travail.

Le stockage de données personnelles et l’accès de différents services de sécurité à ces données auprès de l’aviation civile, la poste et les entreprises de télécommunication ou les instituts bancaires font l’objet d’un débat public. Depuis le 11 Septembre, en Allemagne comme dans de nombreux autres pays, une multitude de lois et d’amendements ont été adoptés à la hâte par les parlements. Aujourd’hui même pourtant, le ministre de l’Intérieur a exigé un élargissement de la législation antiterroriste, justifiant cette requête par l’ augmentation des risques pour la sécurité publique émanant de groupes terroristes islamistes.

Camover bat son plein en Allemagne. Pour rappel ce jeu consiste à détruire le plus de caméras de surveillance et de la façon la plus originale possible, en filmant l’acte, et ce dans une période déterminée. Le jeu prendra donc fin le 19 février lors de la cloture du Congrès Européen de la Police à Berlin où les manifestants rendront les caméras aux cordons anti-émeute le 16 février à Mariannenplatz à 20h.

Apparement, le premier site ‘officiel’ du jeu camover.blogsport.de a été bloqué, un nouveau site a été ouvert à l’adresse http://camover.noblogs.org, les joueurs doivent publier les preuves de leurs méfaits sur Linksunten Indymedia ou sur n’importe quel Indymedia allemand.

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Le 3 janvier, une attaque incendiaire a été menée contre Deutsche Telekom dans le quartier berlinois de Friedrichshain, dans le contexte du Congrès Européen de la Police. Deutsche Telekom est un grand bénéficiaires des contrats d’équipements policiers et militaires, et est un leader du secteur de l’interception des télécommunications et des systèmes mobiles pour la recherche des personnes.

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