Trois membres des forces armées péruviennes ont été tués et trois autres blessés dans une embuscade perpétrée par les guérilleros maoïstes du PCP-SL dans son bastion de la vallée des fleuves Apurímac, Ene et Mantaro (VRAEM), dans le au sud des Andes péruviennes. L’attaque s’est produite jeudi passé alors que plusieurs patrouilles s’étaient infiltrées sur le territoire du PCP-SL dans le cadre de l’opération « Eye of the Eagle ». Au cours de cette opération, une patrouille a été fauchée par l’explosion d’un IED placé sur sa route, puis longuement mitraillée par les guérilleros. Un sous-officier de l’armée et un autre de la police ont été tués sur le coup. Parmi les quatre blessés évacués des lieux de l’embuscade, figurait un capitaine de l’armée qui est décédé le lendemain, des suites de sa blessure. L’embuscade a eu lieu dans le secteur de Banderita, situé dans la municipalité de Canayre, dans la région sud d’Ayacucho.

Combattants du PCP-SL

 

Dimanche 25 octobre, le président Ivan Duque a annoncé la mort du commandant l’ELN Andres Felipe Vanegas Londono, allias Uriel. Cet important commandant de la guérilla a été tué dans le département du Choco (dans le nord-ouest du pays) au cours d’une opération militaire baptisée Odin. Il était connu pour ses apparitions dans les médias, ses vidéos en ligne ainsi que sur son compte Twitter et était l’une des figures les plus médiatiques du changement de génération au sein de l’ELN.

Le commandant Uriel

Le commandant Uriel

Un rassemblement a eu lieu vendredi sur la Plaza Italia de Santiago, cinq jours après qu’il ait été décidé, lors d’un plébiscite historique, de modifier la Constitution héritée de la dictature d’Augusto Pinochet, avec près de 80% des voix. Les auto-pompes de la police sont intervenues et du gaz a été tiré contre la foule des manifestants. Ceux-ci exigeaient la libération des personnes détenues lors de la vague de manifestations qui a éclaté en octobre 2019, ainsi que des réformes urgentes pour atténuer les effets de la grave crise économique qui touche le pays.

Depuis octobre de l’année dernière, le bureau du procureur a dénombré 5.084 personnes poursuivies, dont 648 sont en détention préventive et 725 ont déjà été condamnées. Plus de 4 600 plaintes ont été déposées contre les forces de sécurité pour violations des droits de l’homme, (mais seuls 75 agents ont été inculpés). Des parlementaires de l’opposition ont présenté jeudi dernier un projet de loi visant à amnistier ceux qui ont commis des délits lors de la flambée sociale, mais il a été rejeté par le gouvernement parce que cela «justifierait la violence».

 

Orlando Gutiérrez, le dirigeant du syndicat des mineurs boliviens, est mort des blessures qu’il avait reçues il y a quelques jours lors d’une agression. Orlando Gutiérrez avait été violemment battu par un gang fasciste qui protestait contre les résultats des élections boliviennes au cours desquelles le Movimiento al Socialismo (MAS) de gauche a triomphé. Gutiérrez, qui était partisan du MAS, était secrétaire exécutif de la FSTMB (Fédération syndicale des travailleurs miniers boliviens), le puissant syndicat des mineurs de Bolivie fondé en 1944 et qui domine la fédération syndicale du pays, le COB.

Un nombre important de manifestants sont descendus dans les rues samedi 17 octobre, tant dans la capitale que dans les villes de provinces, pour exiger la démission du président de la république Jovenel Moïse. Plusieurs manifestants ont été blessés par balles, lors de ces démonstrations, appelées par l’opposition, qui entend en finir avec le régime sans cesse dénoncé pour ses accointances avec les gangs. Ce samedi, la foule de protestataires a été dispersée à coups de gaz lacrymogènes et par des tirs nourris, à Port-au-Prince, au niveau de Delmas 48 et 67. Beaucoup de gens en civil, lourdement armés, dont certains encagoulés, et nullement été inquiétés par la police, s’en sont pris aux manifestants. Malgré les heurts, les protestataires ont tout de même poursuivi leur parcours pour se rendre sur la place de Dessalines, au Champ de Mars (principale place de la capitale). Des barricades de pneus usagés enflammés et de pierres ont été dressées. Des manifestations anti-gouvernementales ont également eu lieu en province, notamment au Cap-Haïtien (Nord), aux Gonaïves, à Saint-Marc (Artibonite) et à Jacmel (Sud-Est).

 

Florencia Gomez, militante de l’organisation de jeunesse du Parti Communiste d’Argentine, a été assassinée le 14 octobre dans la municipalité de San Jorge, province de Santa Fe. Ce féminicide a visé une militante féministe connue (cofondatrice de l’organisation féministe Las Chuecas), membres de la  Commission Genre et de la direction des Jeunesses communistes.

 

Ce vendredi 16 octobre, plus de 5000 manifestants se sont rassemblés sur la Plaza Italia – également connue sous le nom de Plaza de la Dignidad -, qui a été l’épicentre du mouvement social de 2019, dont la répression a fait plus de 20 morts et 2.200 blessés. L’Institut national des droits de l’homme (INDH) a enregistré plus de 2500 plaintes et quelque 3000 victimes d’abus entre octobre 2019 et mars 2020. Cette manifestation intervient deux jours avant le 18 octobre, premier anniversaire de la flambée sociale au Chili, où une série d’émeutes a été enregistrée. Les manifestants ont peint en rouge la statue du général Baquedano et déposé une gerbe de fleurs avec l’inscription: «Pour les morts». La police, a qualifié l’acte de « vandalisation », est intervenue pour disperser les manifestants. Après l’intervention de la police, les manifestants  sont tous revenus pour se tenir devant le monument. Le 18 octobre de l’année dernière a marqué le début des plus grandes mobilisations sociales de l’histoire du Chili. Au départ, elle a commencé comme une mobilisation contre l’augmentation du prix des transports publics, mais a conduit à des revendications plus larges contre les inégalités sociales et en faveur d’une nouvelle Constitution.

Mercredi 14 octobre, une manifestation anti-gouvernementale réunissant plus de 500 personnes se tenait à Puente Alto dans la banlieue de Santiago. Cette manifestation, organisée à l’appel de Primera Línea Puente Alto (un média indépendant défendant les classes populaires confrontées à la pandémie), s’est transformée en émeute lorsque plusieurs dizaines de personnes cagoulées ont attaqué un poste de carabiniers avec des pierres, des extincteurs et du mobilier urbain. Les manifestants auraient également brisé la clôture entourant le bâtiment du gouvernement provincial auraient également déclenché des incendies. Les carabiniers ont signalé l’arrestation de huit personnes, dont six hommes et deux femmes. En outre, cinq des détenus sont des mineurs.

Émeutes anti-gouvernementales à Puente Alto

Émeutes anti-gouvernementales à Puente Alto

Lundi 12 octobre, des milliers de membres des communautés indigènes de Colombie ont manifesté lundi, jour de commémoration de l’arrivée de Christophe Colomb sur le continent américain et de la fête nationale en Espagne. Les manifestant·es ont convergé vers Cali pour dénoncer les massacres systématiques. Ils demandent également à être consultés sur les grands projets qui impactent leurs territoires, et la pleine mise en oeuvre des accords de paix de 2016 entre le gouvernement et les FARC. Ils se sont mis en route, aujourd’hui, vers Bogotá pour exiger une rencontre avec le président Ivan Duque. Cette rencontre a pour but de protester contre la violence et le non-respect des accords de paix de 2016 avec les FARC.

Manifestations des natifs contre les violences et pour le respect des accords de paix avec les FARC

Manifestations des natifs contre les violences et pour le respect des accords de paix avec les FARC

Lors de la mobilisation pour la Journée mondiale d’action pour un avortement légal et sécurisé, lundi 29, les manifestantes, qui avaient été retenues près du Monument de la Révolution se sont mises en marche vers le centre (plus précisément vers l’«Antimonumenta» contre les fémicides érigé devant Bellas Artes). De violents affrontements les ont opposé aux policiers qui leur barraient la route à l’intersection de Balderas avec l’Avenida Juárez. La police a utilisé du gaz poivré contre les manifestantes qui ont tagué le parcours d’une marche qui dénonçait aussi la violence croissante contre les femmes. Dix femmes sont assassinées chaque jour au Mexique, selon les chiffres officiels, et de nombreux crimes restent impunis.

Les affrontements de Mexico