Lundi après-midi, des habitants de Huejutla ont dressé des barrages sur les routes Álamo-Tamazunchale et México-Tampico. Les manifestants demandent au gouvernement un soutien financier face aux conséquences de l’urgence sanitaire. En outre, mardi, les manifestants ont séquestré deux policiers municipaux  dans une communauté de la région de Huasteca. Les policiers municipaux auraient été emmenés dans la communauté d’Oxtomal, où ils sont toujours détenus, les protestataires ont déclaré qu’ils ne les relâcheront pas tant que le gouvernement n’aura pas répondu à leurs demandes. Enfin, les vitres des locaux du DIF municipal et du Tribunal de première instance on été brisés par des manifestants.

Blocage d'une route au Mexique ce lundi

Lundi 18 mai, Segundo Maximiliano León, ancien membre de l’ancienne guérilla des FARC et signataire des accords de paix des années 80, a été assassiné dans la municipalité Argelia (département de Valle del Cauca). Cet après-midi, au moins 10 hommes armés sont arrivés en camionnette à la réserve de López Adentro, dans le quartier de Guabito. Ils ont tiré sur la communauté sans discrimination. L’attaque était dirigée contre deux ex-combattants des FARC. Les deux cibles, Sebastián Ílamo et Eduardo Ílamo, ont été blessés mais sont encore en vie. Cependant, un jeune habitant Cristian Conda a été tué dans l’attaque. Ces attaques seraient orchestrée par une milice du groupe paramilitaire « Carlos Patiño » contre les ancien·nes combattant·es et leurs sympathisant·es.

Des membres des FARC sur le point de rendre les armes à Gallo, dans le département de Córdoba, le 1er février 2017

Des membres des FARC sur le point de rendre les armes à Gallo, dans le département de Córdoba, le 1er février 2017

Lundi 18 mai, les habitant·s de la commune d’El Bosque (une commune de la banlieue de Santiago) sont descendu·es dans les rues pour protester contre manque de nourriture auquel ils sont confrontés en raison de la mise en quarantaine totale appliquée à 38 communes de la région. Ils réclamaient l’envoi de colis alimentaires. La police est arrivée sur les lieux a utilisé des gaz lacrymogènes et une autopompe pour tenter de dissoudre la manifestation. Trois personnes ont été arrêtées. Les manifestant·es ont répliqué avec des jets de pierre et ont tenté d’ériger des barricades enflammées dans les rues.

Émeutes de la faim à El Bosque

Jeudi 14 mai, l’armée de l’air colombienne a bombardé un camp de l’ELN dans la région rurale de la municipalité de Montecristo (département de Bolívar). Au cours de cette opération coordonnée avec l’armée de terre, le commandant, connu sous le nom de « Mocho Tierra » a été tué. Il s’agissait d’un commandant important puisqu’il gérait les finances de la guérilla. Plusieurs autre combattant·es ont été tués au cours de l’opération.

Combattants de l'ELN

Combattants de l’ELN

Au moins une personne a été atteinte par balles au cours d’affrontements survenus hier jeudi, dans la commune de Hinche, situé dans le département du Centre. L’incident est arrivé sur la Route Nationale #3, suite à un mouvement de protestation entamé par des habitants de la commune pour réclamer de l’énergie électrique et dénoncer la hausse des prix des produits de première nécessité. Des camions ont été positionnés le long de la zone paralysant la circulation. Des agents de la police nationale d’Haïti (PNH) sont intervenus. Les protestataires ont lancé des jets de pierres contre les forces de l’ordre et les policiers ont fait usage de balles réelles blessant ainsi une personne.

Manifestant blessé à Haïti

Mardi 12 mai, une émeute s’est déclenchée au Centre de réinsertion sociale de Colima. Les prisonniers exigeaient de mesures de confinement plus efficaces et ont déclenché un incendie. Le mouvement a été réprimé au bout deux heures avec la participation de la police d’État ainsi que des forces fédérales. Des coups de feu ont été entendus et on signale au moins 9 prisonniers blessés. Le même jour, une tentative d’émeute a éclaté à la prison d’État de Chalco, dans l’État de Mexico. Les prisonniers se plaignaient des restrictions imposées aux visites familiales pour empêcher la propagation de Covid-19. Le directeur de la prison, a demandé le soutien du Secrétariat à la sécurité, qui a déployé 200 éléments du groupe spécial qui ne sont finalement pas intervenus. La tentative de révolte a finalement pu être réprimée par les gardiens.

Émeute et tentative d'émeute dans deux prisons du Mexique

À Bogotá, en Colombie, une politique oblige les hommes et les femmes à quitter leur domicile un jour sur deux pendant le confinement. Les femmes sont ainsi autorisées à aller à l’extérieur pour des tâches essentielles les jours pairs et les hommes les jours impairs. Cette politique a laissé les mains libres à la police pour attaquer la communauté transgenre. Les personnes transgenres subissent également des violence de la part de civils. L’organisation Red Comunitaria Trans a ainsi enregistré 20 incidents violents contre des personnes trans dans des supermarchés y compris une femme trans qui a été battue par un homme qui a déclaré qu’elle n’était pas autorisée à sortir le jour des femmes. L’organisation a également reçu des informations faisant état de violences policières dans le quartier de Santa Fe, où des centaines de femmes trans se prostituent. La politique de confinement genré devrait expirer le 11 mai, mais pourrait être prolongée. Une politique similaire avait été mise en place au Pérou le 2 avril, avant d’être abandonnée le 11, devant le nombre important de violences rapportées par la communauté LGBT. Ces violences étaient en grande partie commises par la police.

Violences contre les personnes transgenres à l'occasion d'un confinement genré

Dimanche 3 mai, une émeute a éclaté dans la prison pour hommes de Santiago del Estero située dans la province d’Alsina. La révolte a commencé vers dix heures du soir depuis le pavillon J avant de s’étendre aux autres secteurs. La police et l’infanterie sont intervenus en nombre pour réprimer le mouvement et des coups de feu ont été entendus. On dénombre 13 prisonniers blessés.

Mutinerie de la prison de Varones

Mutinerie de la prison de Varones

Vendredi 1er mai, les prisonniers, de la prison de Guanare dans l’État de Portuguesa, se sont révoltés. Ils protestaient contre le manque de nourriture que les gardiens auraient refusé de servir. Selon les autorités, ils auraient tenté de mener une évasion massive. Au moins 47 personnes seraient mortes et 75 autres blessées. Le bilan officiel est de 17 morts.

Révolte à la prison de Guanare

Révolte à la prison de Guanare

Dimanche 3 mai, un groupe de mercenaire a tenté une incursion maritime armée depuis la Colombie. Huit personnes ont été tuées, une douzaine d’autres ont été arrêtées, dont deux ressortissants états-uniens. À Miami, Jordan Goudreau, un états-unien de 43 ans, vétéran d’Afghanistan et directeur d’une entreprise de conseil en sécurité, la SilverCorp USA, affirme avoir dirigé cette opération baptisée « Gedeon ». Plusieurs groupes de militaires vénézuéliens déserteurs revendiquent l’opération « Gedeon » dans des vidéos publiées sur les réseaux sociaux. Sur l’une d’entre elles, un capitaine de la garde nationale, Javier Nieto, apparaît aux côtés de Jordan Goudreau. Il y expliquait que plusieurs cellules, entrainées en Colombie, sont en action, pour atteindre, entre autres, le cœur de Caracas. Lundi, deux nouveaux groupes de mercenaires ont été interceptés sur la côte vénézuélienne. À Chuao, un village producteur de cacao dans l’état d’Aragua, à 80 km à l’ouest de Caracas, huit individus ont été arrêtés. Parmi les détenus se trouvent Antonio Sequea, un militaire qui avait participé à la tentative de soulèvement militaire avortée du 30 avril 2019. Caracas n’exclut pas que d’autres commandos soient toujours opérationnels. L’armée, qui reste en état d’alerte, dit avoir déployé 25 000 soldats pour les neutraliser. Interviewé par la presse vénézuélienne et américaine, M. Goudreau a déclaré que l’opération « Gedeon » avait été négociée avec M. Guaido pour un montant de 213 millions de dollars.

Tentative d'invasion au Venezuela

Tentative d’invasion au Venezuela

Lundi 27 avril, des militants ont érigé une barricade sur l’avenue Salvador Allende pour bloquer la circulation du port d’Antofagasta. Le lendemain, une autre barricade a été érigée et incendiée sur l’avenue Óscar Bonilla. Au cours de ce deuxième blocage, les carabiniers sont parvenus a identifier deux personnes. Les deux militants ont chacun été condamnés à 61 jours d’emprisonnement pour « entrave méchante à la circulation ».

Deux militants condamnés pour avoir érigé une barricade

Deux militants condamnés pour avoir érigé une barricade