La régularité de la condamnation à mort en 1982 de Mumia Abu Jamal a donc été à nouveau examinée mardi par une cour d’appel qui peut décider de rétablir la peine capitale ou bien de convoquer un nouveau jury. Lors d’une audience très technique mardi, la cour d’appel fédérale de Philadelphie (Pennsylvanie, est) a écouté les parties contester ou approuver la suspension de sa condamnation à mort qu’elle avait elle-même prononcée en 2008.

La Pennsylvanie ayant déposé un recours contre cette suspension devant la Cour suprême et obtenu gain de cause devant elle, la cour d’appel de Philadelphie doit décider maintenant si elle maintient ou si elle modifie sa décision. Le fond du dossier porte sur une erreur dans les consignes données au jury dans l’attribution de la peine de mort ou d’une peine de prison à vie qui a pu influencer leur décision à l’époque du procès.

A la sortie de l’audience, selon plusieurs témoins, les soutiens de Mumia Abu Jamal, dont son avocate, ont exprimé leur optimisme. Les différents tribunaux et jusqu’à la Cour suprême ayant refusé de remettre en cause la culpabilité du condamné, la question ne porte que sur la peine capitale ou la perpétuité réelle. Dans un cas comme dans l’autre, c’est la mort en prison pour Mumia. Environ 500 personnes s’étaient rassemblées devant le palais de justice pour demander la libération du condamné.

Mumia Abu Jamal

Mumia Abu Jamal

Mumia Abu Jamal, journaliste, ancien membre des Black Panthers, est détenu depuis 29 ans dans les couloirs de la mort. Le 9 novembre prochain la Cour d’Appel Fédérale de Philadelphie examinera à nouveau sa situation et décidera de la sentence définitive : peine de mort ou prison à perpétuité. La question est de savoir si elle résistera à l’injonction de la Cour Suprême des États-Unis en refusant de donner le feu-vert à l’exécution. Cette situation appelle une mobilisation urgente.

En France des rassemblements doivent avoir lieu devant les représentations consulaires de Paris (à 18 heures Place de la Concorde), Lille (à 18 heures rue Royale), Bordeaux, Lyon, Marseille, Nice, Rennes, Strasbourg et Toulouse.

A Bruxelles, ce lundi 8 novembre à 18h, le Secours Rouge s’associe à l’initiative du Clea et d’autres associations pour appeler à un rassemblement devant l’ambassade des États-Unis, métro Arts-Loi.

Samedi 6 novembre, un rassemblement a été organisé en fin de manifestation syndicale, place de la République à Lille en soutien à Mumia Abu Jamal, avec banderole, distribution de tracts et pétitions à l’initiative du Comité « Libérez-les ! » de soutien aux prisonniers politiques, de la Coordination Communiste Nord-Pas-de-Calais et du MRAP Nord; (photo).

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Comme nous l’annoncions au début du mois, c’est le 9 novembre prochain que la Cour d’Appel Fédérale de Philadelphie aura à décider de la sentence définitive de Mumia, emprisonné dans le couloir de la mort depuis 29 ans: peine de mort ou prison à perpétuité. Cette audience fait suite à l’injonction de la Cour Suprême qui demande à la Cour d’Appel de se conformer à la jurisprudence d’une affaire où le prévenu a été condamné à mort. Ce qui, en d’autres termes, signifie que la Cour se prononce d’emblée pour son exécution immédiate. Le 9 novembre, partout dans le monde, des initiatives interpelleront les autorités américaines pour formuler l’exigence de justice et de liberté en faveur de Mumia Abu Jamal. Le même jour, différents rassemblements se tiendront devant les représentations consulaires des Etats-Unis de plusieurs villes françaises. Par ailleurs, une délégation française se rendra à l’audience à Philadelphie pour apporter son soutien au prisonnier. Plus d’information sur le site du collectif de soutien français: www.mumiabujamal.net.

Voir notre dossier consacré à Mumia Abu-Jamal

Lire notre cahier consacré à Mumia Abu-Jamal et à l’histoire du Black Panther Party

Au moins huit militants d’un comité anti-guerre du Minneapolis et de Chicago et d’autres groupes ont été la cible le 24 septembre de perquisitions du FBI pour avoir fourni un soutien matériel au Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP) et aux rebelles des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC), groupes considérés comme des organisations terroristes par les États-Unis. Ils o ont été assignés à comparaître devant un « grand jury » ce mois-ci.

Malgré les perquisitions et la saisie d’ordinateurs, chéquiers, téléphones portables, documents et photographies, Molm et d’autres militants n’ont pas été formellement mis en accusation. Les perquisitions ont été menées sous mandat d’un juge fédéral. Il n’y a eu aucune arrestation ou charges liées à cette enquête, ce qui renforce la thèse que ces expéditions policières constituaient des tentatives d’intimidation visant les Américains qui critiquent la politique étrangère du leur gouvernement.

Plus de 200 personnes ont manifesté lundi à Minneapolis pour dénoncer la descente de police (cf. photo), tandis qu’une centaine d’autres se sont rassemblés mardi à Chicago en solidarité avec les militants. D’autres manifestations sont prévues dans d’autres villes américaines et les militants prévoient une mobilisation croissante dans la mesure où ils n’ont eu que trois jours pour organiser les premières manifestations.

Manifestation à Minneapolis

Manifestation à Minneapolis

L’avocat principal de Mumia Abu Jamal a annoncé à la fin du mois de septembre que la Cour d’Appel Fédérale de Philadelphie a fixé la date d’audience au cours de laquelle sera examiné l’appel introduit en juillet dernier au 9 novembre prochain. Cet appel fait suite à la décision prise en janvier 2010 de la Cour Suprême d’annuler la suspension provisoire de la condamnation à mort obtenue en 2008 et d’exiger que la Cour d’Appel revoit son jugement. L’avocat du prisonnier affirme que c’est au cours de cette audience que sera décidé si Mumia sera exécuté ou s’il aura droit à un nouveau procès pour statuer sur la peine de mort ou la prison à vie. Notons que sur ce point, Mumia avait déjà gagné, mais que la Cour Suprême avait annulé cet arrêt de 2008.

Un grand rassemblement en soutien à Mumia, emprisonné dans le couloir de la mort depuis presque trente ans, se tiendra le mercredi 6 octobre à 18h sur la Place de la Concorde à Paris.

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Le président chilien Sebastián Piñera a réaffirmé dans une interview qu’il avait demandé aux autorités argentines d’accepter l’extradition de Galvarino Apablaza, ex-membre du FPMR. Celui-ci est accusé d’avoir participé à l’exécution, en 1991, de Jaime Guzmán, l’un des idéologues de la dictature d’Augusto Pinochet (1973-1990). Le gouvernement argentin doit décider d’accorder ou non le statut de réfugié politique à Apablaza, qui vit depuis 1993 en Argentine.

Galvarino Apablaza

Galvarino Apablaza

Kevin Rashid Johnson, membre de la section Prison du New Black African Panther Party se trouve actuellement emprisonné à la Red Onion State Prison dans le sud-ouest de la Virginie. Incarcéré pour la première fois en 1990 à l’âge de 18 ans, il subi en prison les habituelles violences faites aux noirs par les gardiens et l’administration pénitentiaire. C’est au cours d’un de ses séjours en prison qu’il découvre les écrits de Georges Jackson (membre du Black Panther Party et assassiné en prison) et étudie l’histoire et la théorie révolutionnaire pour la libération du peuple noir aux Etats-Unis.

Suite à sa politisation progressive, la répression subie va en augmentant. Aujourd’hui, il se trouve en isolation quasi totale. Dans une cellule minuscule, Rashid subi une pression exceptionnelle. Son courrier ne lui est que très rarement transmis, on refuse de le nourrir ainsi que de lui fournir des soins médicaux. A de nombreuses occasions, et sous n’importe quel prétexte, il est battu et torturé. Une des techniques de torture régulièrement appliquée à Rashid est de l’attacher nu à un lit en fer, avec les mains et les pieds enchaînés, pour le laisser dans cette position durant plusieurs jours. Rashid, et les autres Panthères incarcérées tentent malgré tout d’éduquer les autres prisonniers afin qu’ils s’unissent contre le système qui les opprime. Etant donné que toute unité au sein de la prison constitue une menace concrète pour l’administration, cette dernière agi pour diviser les détenus. Ces méthodes les brise physiquement et psychologiquement, mais ils poursuivent néanmoins leur lutte.

Kevin Rashid Johnson

Afin de tenter d’identifier l’ensemble des « fauteurs de troubles » du G20 de Toronto au mois de juin, la police a confié toutes ses images à un spécialiste en reconnaissance faciale. Ce dernier utilise le logiciel de dernière génération utilisé par les banques, dont nous avons précédemment parlé, pour analyser le matériel policier constitué de plus de 28.000 images et de quelques 600 vidéos. Ces images proviennent des caméras en circuit fermé qui ont tourné durant toute la durée du sommet, mais ce sont également des photos fournies par des particuliers et des policiers en civil présents sur place.

Jusqu’à présent, l’unité d’enquête a arrêté vingt personnes et a déposé une soixantaine d’accusations. L’identification des suspects a mobilisé les policiers durant plusieurs semaines. Les services de police de Montréal et de New-York ont aussi été mis à contribution. Mais la police de Toronto n’est toujours pas parvenue à identifier tous les militants qu’elle souhaite traduire en justice, notamment les membres du Black Bloc, et a donc décidé de faire appel à l’informatique.

Identification par logiciel informatique

Identification par logiciel informatique

Gerardo Hernandez, un des Cinq Cubains de Miami, a été condamné à deux peines à perpétuité plus 15 ans. Il est un des cinq hommes qui avaient infiltré les groupes terroristes cubano-américains exilés à Miami, et informaient le gouvernement cubain de leurs activités, de leurs plans de sabotages et d’assassinats à Cuba.

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Gerardo Hernandez

Gerardo Hernandez

303 accusés ont comparu dans la journée de lundi devant le tribunal de Toronto suite à la vague d’arrestations en marge du G20 en juin dernier. Les accusations vont de trouble de la paix à complot pour agression en passant par entrave au travail des policiers. L’audition de nombre d’entre eux à été reportée au mois d’octobre, car les dossiers de preuves n’étaient pas prêts. Le procureur a demandé à certains des accusés de s’engager à ne pas troubler l’ordre public pendant un an. D’autres affaires ont été réglées grâce au programme de déjudiciarisation qui permet de faire des travaux communautaires ou des dons de charité plutôt que de passer par le processus judiciaire. Enfin, certains des accusés ont tout simplement vu les accusations portées contre eux retirées.

La majorité des personnes qui ont comparu ce lundi (certaines par vidéo car toujours détenues) ont été arrêtées le 26 juin au cours d’une manifestation au Queen’s Park North, près du parlement. Or ce parc avait été désigné comme étant la zone de manifestation officielle par les autorités. A l’extérieur du tribunal, de nombreux manifestants s’étaient rassemblés pour exiger l’abandon de toutes les accusations et pour dénoncer la criminalisation de la dissidence, accusant en outre la police d’avoir fait des arrestations arbitraires. Au total, ce sont plus de mille personnes qui avaient été arrêtées au cours du sommet du G20 au mois de juin.

Procès G20 à Toronto

Procès G20 à Toronto