Un militaire qui opérait une mitrailleuse à bord d’une hélicoptère dans le district de Kepashiato (région de Cusco) le 6 septembre a été tué par un tir de la guérilla maoïst le lendemain du jour où les militaires ont abattu, dans cette même région, Rolando Figueroa Cabezas, alias « camarade William », un dirigeant du PCP-SL.
Le 8 septembre, une opération conjointe de la police et de l’armée contre une base du PCP-SL dans la localité de Ranrapata (province Junin) s’est soldée, après un bref combat, par l’arrestation de deux guérilleros et de trois enfants (une des maoïstes capturées étant très vraisemblablement la mère des enfants).

Quelques 3500 personnes ont pris part hier à une marche vers le cimetière de Santiago du Chili pour rendre hommage aux victimes de la dictature de Pinochet. Les manifestants brandissaient des pancartes et des photos en mémoire de leurs proches décédés ou disparus durant le gouvernement Pinochet entre 1973 et 1990. La police a utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour disperser la centaine de manifestants qui construisaient des barricades et allumaient des feux pour la tenir à distance. D’autres groupes de manifestants ont pris d’assaut un bâtiment du gouvernement. Huit d’entre eux ont été interpellés.

Ce samedi, les élèves des écoles normales du Guatemala ont bloqué en différents points le trafic de la route Interamericana. Les étudiants rejettent une réforme gouvernementale.

Vers 9 heures du matin, la police s’est rendue sur les barrages pour en obtenir la levée. Au kilomètre 180 de la route (à Coxom, Totonicapán), les policiers ont tiré des gaz lacrymogènes pour disperser les étudiants qui leur ont lancé des pierres. Un élève et un parent d’élève ont été arrêtés, et deux étudiants blessés. Dans le Quetzaltenango, il y a eu des affrontements à La Esperanza et Salacajá (16 personnes ont été arrêtées). En Salcajá, les manifestants se sont armés de bâtons, de pierres et de cocktails Molotov et d’engins pyrotechniques, et ont affronté les forces de sécurité pendant environ 40 minutes. A San Pedro Sacatepequez, San Marcos, le bilan est de cinq étudiants arrêtés, cinq blessés et trois policiers blessés.

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À Bogotá, plusieurs milliers d’étudiants ont manifesté jusqu’à la Plaza de Bolivar, causant des problèmes graves de la circulation. La police anti-émeute a utilisé des gaz lacrymogènes. Des vitrines de banques et de commerces ont été détruites, et selon le bilan officiel, deux policiers et un étudiant ont été blessés. C’était mardi la huitième manifestation consécutive des étudiants de Bogotá.

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Le gouvernement péruvien a prolongé de 60 jours l’état d’urgence dans les différentes provinces où est active la guérilla maoïste du PCP-SL. Cela concerne les districts de Cholon, (province de Marañón), de Monzón (province de Huamalíes), les provinces de Leoncio Prado, de Tocache et de Padre Abad. Pendant l’état d’urgence le maintien de l’ordre intérieur est fait avec l’appui des forces armées, alors que les droits constitutionnels concernant la liberté individuelle et la sécurité, l’inviolabilité du domicile, la liberté de réunion et de mouvement sont suspendus.

Manuel Contreras, 83 ans, a été reconnu coupable du meurtre de Ramon Martinez, un militant de gauche âgé de 23 ans décédé en garde à vue en 1975. Il avait été torturé avant d’être abattu. A la tête de la police secrète chilienne sous la dictature de Pinochet, Contreras est déjà actuellement en prison où il purge une peine de plus de 200 ans pour enlèvement et meurtre. Hier, le juge a également condamné quatre officiers de l’ancienne police secrète dans le cadre de la même affaire. Chacun a été condamné à quinze ans de détention alors qu’ils sont déjà tous derrière les barreaux pour d’autres crimes. Ramon Martinez, membre du Mouvement de la Gauche Révolutionnaire (MIR) avait été arrêté par la police le 6 janvier 1975 alors qu’il se rendait à un rendez-vous avec un camarade. S’opposant à son arrestation, il avait été violemment battu avant d’être emmené au célèbre centre de détention Villa Grimaldi dans un ‘état monstreux’ selon d’autres détenus. Sept jours plus tard, son corps avait été remis au centre médico-légal qui avait conclu à une mort violente suite à des blessures par balles.

Manuel Contreras
Manuel Contreras

Le président péruvien Ollanta Humala a annoncé hier que les forces de sécurité avaient abattu le camarade Willilams, haut dirigeant du PCP-SL, au cours d’un affrontement dans la jungle. Tireur d’élite, le guérillero était accusé par les autorités d’avoir pris part en 2009 à une embuscade dans laquelle 14 soldats avaient été tués. D’après les médias locaux, le camarade Williams faisait partie du top 3 de la structure militaire du PCP-SL, responsable entre autre de multiples attaques contre la police et l’armée péruvienne.

En même temps qu’augmentait la fréquence des manifestations étudiantes sur la réforme de l’éducation, les dénonciations d’abus policiers se sont multipliées au Chili. À peine un an après une précédente tourmente consécutive à la mort d’un adolescent abattu par un policier qui avait tenté ensuite de dissimuler les faits, la police, institution éminemment respectée des Chiliens, est notamment accusée d’avoir battu, humilié et dévêtu des lycéens dans une caserne. Les forces de l’ordre affrontent aussi des accusations d’usage disproportionné de gaz lacrymogènes et de canons à eau pour disperser les manifestations.

Un lycéen a été retenu menotté nu et agenouillé pendant cinq heures aux côtés de neuf autres personnes, dont deux mineurs, après l’évacuation de l’établissement qu’ils occupaient. À la suite de cette opération, quatre policiers seront sanctionnés. La semaine passée, un membre des forces spéciales a été suspendu après la diffusion d’une vidéo le montrant donnant des coups de pied la veille à des élèves délogés d’un immeuble en construction dans lequel ils s’étaient réfugiés à l’issue d’une manifestation qui a rassemblé plus de 50.000 personnes à Santiago.

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Les premiers contacts en vue de pourparlers entre le gouvernement colombien et les FARC se sont noués au Venezuela et à Cuba. Une réunion a eu lieu dans la ville vénézuélienne de Barinas, tandis qu’une dizaine de rencontres ont été organisées à La Havane. Au cours de ces contacts, confirmés le 27 août par le président colombien Juan Manuel Santos, un accord aurait été conclu sur un calendrier de négociations en six points qui seront discutés à Cuba, après qu’une table de négociation aura été mise en place à Oslo en octobre. A ce stade, aucun cessez-le-feu n’a été convenu pendant les négociations.

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Les affrontements qui ont eu lieu vendredi dans des environs de l’Université de Cali ont fait un mort dans les rangs de l’Escadron Mobile les Antitroubles de la police colombienne. Les policiers de l’ESMAD essayaient de disperser des manifestants qui barricadaient les rues. Une prime de 20 millions de pesos a été offerte pour l’arrestation de l’auteur.

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