Les guérilleros du PCP-SL ont mitraillé la base anti-guérilla de Bajo Somabeni (département de Junín), blessant un sergent de l’armée de plusieurs balles. Par ailleurs, des drapeaux du PCP-SL ont été accrochés la nuit suivant le discours présidentiel promettant de nouveaux moyens contre la guérilla maoïste, le long de plusieurs routes de divers districts de la vallée de Monzón (Tingo María), jusque sous le nez des unités de contre-guérilla basées à Cachicoto.
Depuis trois semaines, les représentants traditionnels des 130.000 indiens Nasa-Paez demandent au gouvernement et aux FARC la démilitarisation de leurs territoires dans la province de Cauca.
Les FARC ont répondu la semaine passée qu’elles accepteraient cette démilitarisation mais qu’elles ne le feraient pas unilatéralement: le départ des combattants des FARC serait conditionné par le départ des militaires et des paramilitaires. Le président Santos a déclaré que la présence de l’armée dans la région ‘n’est pas négociable’ et son ministre de la Défense a réaffirmé devant la presse que les forces de l’ordre allaient poursuivre leurs interventions dans la zone.
Au début du mois, des centaines de manifestants indiens ont marché vers le campement des FARC pour les exhorter à quitter la région. Ils ont ensuite encerclé la base militaire pour demander aux soldats d’abandonner leurs postes. La manifestation a tourné à la violence lorsque l’armée a tiré des coups de feu en l’air alors que les Indiens repoussaient les soldats hors de leur base. La police a ensuite fait usage de gaz lacrymogène pour forcer les manifestants à battre en retraite, blessant plusieurs d’entre eux, dont l’un mortellement.
En début de semaine dernière, les indiens Munduruku ont envahis le commissariat de la police militaire de la ville de Jacaréancaga, ils se sont emparé des armes et ont finalement incendié le bâtiment. Ils avaient investis la ville pour protester contre la violence dont leur communauté fait l’objet. Le 23 juin dernier, Lelo Akay, indien de la communauté Munduruku avait été été tué à coup de couteaux. Deux suspects avaient été arrêtés par la police militaire puis relâchés aussitôt. Cette région de l’Amazonie brésilienne, aux alentours du fleuve Tapajos, est connue pour les récurrents conflits agraire et la violence causée par l’appétit des exploitants de bois ou des chercheurs d’or. Les assassinats de représentants indigènes ou de paysans sans terres y sont monnaie courante et sont presque toujours couverts par la police et les autorités locales.
Le gouvernement du Pérou renforcera aux forces policières dans la zone amazonienne pour combattre la guérilla du PCP-SL a annoncé le ministre de l’intérieur. Le Plan d’action antiguérilla pour la région de la vallée des rivières Apurimac, Ene et Mantaro (VRAEM) sera réévalué, de nouveaux effectifs et de nouveaux équipements y seront déployés.
De violents affrontements ohnt opposés lundi des policiers anti-émeutes de l’Escadron Mobile Antitroubles (ESMAD) et à peu près 600 travailleurs de Conalvías à Puerto Libertador. Les ouvriers bloquaient complètement une route depuis plus de 24 heures la route qui menait à Montelíbano, San José de Uré et à la mine de Cerro Matoso. C’est un changement abusif de condition d’embauche pour des travailleurs ré-engagés qui est à l’origine du conflit. Des véhicules lourds barrant la route ont été incendiés et 20 ouvriers ont été arrêtés.
Marco Patiño, alias « Efren » et « Patequeso », a été arrêté par les forces de l’ordre dans la province de Caqueta (sud). Il était notamment poursuivi pour avoir maintenu en captivité Ingrid Betancourt et Luis Mendieta, un général de la police. Marco Patiño serait membre des FARC depuis 31 ans et aurait notamment été commandant en second du Font 55 de la guérilla.
Une bombe a explosé devant le Tribunal de Police d’Alto Puente. Les policiers du Groupe d’Opérations Policières Spéciales (GOPE) des Carabiniers et les experts de la police scientifiques sont descendus sur les lieux. L’attaque a été revendiquée par un groupe anarchiste en solidarité avec Tortuga et « tous les prisonniers politiques du monde ».
Le département « antiterroriste » de la Police Nationale du Pérou (PNP) a réussi à capturer dans la province iqueña de Pisco, Maribel Telba Lozano Mejía, 39 ans, recherchée pour le délit de terrorisme et d’atteinte à l’Etat. Maribel Telba Lozano Mejía aurait été membre de la « force principale » du PCP-SL dans la zone de Chincha e Ica-Sur Chico.
Un membre présumé du PCP-SL, Martin Lesmes Robles López, 53 ans, alias « camarade Martin » a été arrêté dans le district d’El Porvenir (province de Trujillo). Il était recherché pour plusieurs actions de la guérilla maoïstes, certaines remontant à 1988.
Une manifestation de protestation contre une nouvelle loi répressive dite « loi Hinzpeter », qui prévoit de plus lourdes sanctions pour ceux qui provoquent des incidents et des dégâts lors des manifesations, s’est terminée jeudi soir … en affrontements entre jeunes manifestants et carabiniers.