Une colonne armée estimée à environ 200 combattants du PCP-SL, dirigée par le « camarade Artemio », a pris d’assaut cette nuit le chef-lieu du district de Campanilla, dans la province de Mariscal Cáceres. Les maoïstes ont organisé un meeting où ils ont exposé aux habitants le projet de « solution politique » développée non seulement par le « camarade Artemio », et le comité régional du Hualaga du PCP-SL qu’il dirige, mais aussi par le parti MOVADEF, dirigé par un ancien avocat du PCP-SL (ayant lui-même été détenu), qui a demandé l’autorisation de se présenter aux élections en présentant le nombre de signature requise. La « solution politique » en question passe par des réformes politiques et sociales et une amnistie générale.

Le quartier de Pinheirinhos a été bâti par des travailleurs
sans-logements il y a 8 ans, véritable ‘ville fait main’, elle comptait il
y a encore quelques jours 8000 habitants. Lorsque des propriétaires
terriens ont annoncés leur intention de faire expulser le quartier à
l’aide de la police anti-émeute, les villageois ne se sont pas laissés
faire. L’état de Sao Paulo avait fixé l’expulsion au 22 janvier.

Villageois brésiliens
Villageois brésiliens

À l’aide de combinaisons de combat artisanales, les villageois ont
préparés la défense de Pinheirinhos, pendant ce temps, des solidaires
bloquaient l’autoroute et de premières actions visaient les forces de
l’ordre avec de premiers incendies contre la police .
Équipés de combinaisons anti-émeutes (industrielles, cette fois), armés de
revolvers, de riot-guns et de matraques, 2000 policiers ont finalement
expulsé ce village ouvrier. Bénéficiant de la solidarité de certains
syndicats et organisations ouvrières, une manifestation a lieu le même
jour et spontanément dans les rues de Sao Paulo, rassemblant 600 personnes
contre la police, pour le droit au logement et contre les propriétaires.

Policiers brésiliens
Policiers brésiliens

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Ce week-end, les FARC not mené une vast opération contre une installation radar située dans une région montagneuse isolée du sud du pays. La centaine de guérilleros a pris le site d’assaut durant plus de douze heures, bombardant les installations avec des missiles artisanaux. Les 18 policiers en garnison sur place ont répliqué, soutenus par des hélicoptères de combat. Après plus de douze heures de combat, les forces de sécurité ont repris le contrôle de la zone et ont déclenché une opération de ratissage pour capturer les guérilleros. Un policier est décédé au cours de l’attaque, et l’installation radar qui gère entre autre tous les déplacements aériens du sud et de l’ouest de la Colombie, a été totalement détruite.

Deux avions de reconnaissance militaires américains survolent les régions de la Vallée des rivières Apurímac et Ene (VRAE), dans le sud-est du pays et du Hauteur Huallaga, dans la forêt centrale. Ces deux régions sont celles où sont implantées les guérillas maoïstes du PCP-SL, la première est en outre la première région productrice de coca du pays. « Les aéronefs aident à combattre efficacement le trafic de stupéfiants et le terrorisme », a indiqué le ministre de la défense péruvien hier, dans une conférence de presse, sans donner d’autres détails sur les opérations et les caractéristiques de ces appareils.

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Un juge colombien à condamné par contumace Timoleón Jiménez (alias Timochenko), à la tête des FARC depuis novembre, Luciano Marin Arango (alias Ivan Marquez), Jorge Torres Victoria (alias Pablo Catatumbo) et Noel Mata Mata (Efraim Guzman) à 25 ans de réclusion pour l’assassinat en 2002 de l’archevêque de Cali. En janvier 2005, un autre membre de la guérilla, Alexander de Jesus Zapata avait déjà été condamné à 36 ans de réclusion en tant que co-auteur.

L’archevêque Isaias Duarte a été abattu le 16 mars 2002 alors même qu’il célébrait un mariage collectif, en présence de 105 couples. « En tant qu’évêque de Cali, il manifestait sa désapprobation face aux actes répréhensibles constants de la guérilla dans ce pays », indique le jugement. L’archevêque était effectivement connu pour ses attaques contre la guérilla. Le 30 mai 1999, pendant une messe célébrée à Cali par Mgr Duarte, 168 fidèles avaient été enlevés par l’ELN. Leur libération, souvent contre rançon, dura plusieurs mois.

Les forces de sécurité péruviennes ont capturé le commandant en second du PCP-SL du haut Huallaga, Marin Tapullima Tapullima, alias « Camarade Dante ». Selon les analystes de la police, Marin Tapullima Tapullima assurait le commandement opérationnel de la guérilla maoïste sur la rive droite du Huallaga et supervisait la sécurité du principal dirigeant du PCP-SL de l’Huallaga, le « camarade Artemio ». Il était recherché depuis des années pour de nombreuses actions de la guérilla maoïste. A son arrestation, il a immédiatement été transporté par avion puis par hélicoptère à la capitale.

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Après trois mois d’enquête, les deux tueurs présumés du missionnaire italien Fausto Tentorio, assassiné le 17 octobre sur l’île de Mindanao (sud des Philippines), ont été arrêtés. L’enquête suit deux pistes qui n’en font peut-être qu’une seule : politiciens corrompus et les compagnies responsables du projet de digue sur le fleuve Pulangi, et les paramilitaires engagés dans la lutte contre la guérilla communistes.

Le religieux italien s’était opposé à un projet de construction d’une digue sur le cours du fleuve Pulangi) et d’une centrale électrique qui allaient noyer les cimetières, lieux sacrés, terrains agricoles et de chasse des tribus Maguindanaon et Manobo en faveur desquelles il œuvrait. Il avait aussi énergiquement dénoncé l’activité des groupes paramilitaires de contre-guérilla, responsables de milliers de crimes dans les communautés indigènes.