Sept militaires (dont deux sous-officiers) et onze guérilleros sont morts lundi en Colombie lors d’un regain de violence à moins de trois semaines d’élections municipales et régionales. Les FARC ont attaqué à l’IED et à l’arme automatique un convoi de l’armée à Caloto, dans le sud-ouest, tandis que l’armée de l’air a bombardé un camp occupé par environ 80 guérilleros des FARC à proximité de Sardinata, non loin de la frontière vénézuélienne, dans le Nord. La police colombienne a investi le camp après le bombardement, elle affirme y a trouvé les corps de 11 guérilleros tués dans l’attaque aérienne. Les autorités colombiennes ont arrêté lundi trois membres des FARC qui ont été accusés d’avoir lancé une grenade la semaine dernière à Bogota. ,

Mercredi soir, les syndicats étudiants se sont retirés des négociations ouvertes une semaine plus tôt avec le gouvernement pour travailler sur la réforme de l’éducation. Ceux-ci jugent toutes ses propositions insuffisantes. A cette annonce, les étudiants sont sortis dans la rue à Santiago pour la 37ème fois depuis le début du mouvement il y a cinq mois. Des heurts ont éclaté entre les forces de l’ordre et les manifestants lorsque ces derniers ont voulu se démarquer de ‘l’itinéraire autorisé’ pour passer à proximité de bâtiments officiels. Les policiers ont dispersé la foule au canon à eau et au gaz lacrymogène, faisant au moins 25 blessés. Plus de cent personnes ont été interpellées pour ‘troubles graves à l’ordre public, destructions et blessures à policiers’.

Le chef du « Commandement Sud » des USA, le général Douglas Fraser, a confirmé l’engagement des Etats-Unis à aider le gouvernement péruvien dans sa lutte contre la guérilla maoïste du PCP-SL. C’était après s’être réuni avec le président péruvien, les ministres de la défense et l’Intérieur, l’ambassadrice des États-Unis au Pérou, le chef du commandement conjoint des Forces Armées péruvienne. Lors de sa quatrième visite au Pérou, le général Fraser a voyagé dans la région VRAE et a rendu à un hôpital militaire pour visiter des soldats blessés par la guérilla.

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Les agents de la Division Contre le Terrorisme (DIVICOTE) d’Ayacucho, se sont emparés 5.610 bâtons de dynamite stockés dans une maison du district de Carmen Alto. Elle suppose que ce stock devait approvisionner l’arsenal du PCP-SL dans la région VRAE. Durant l’opération, la police s’est emparée 129 sacs d’anfo, 5 caisses de mèche lente et 5 caisses de cordon détonant et a arrêté une personne.

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Les cadavres de deux policiers ont été retrouvés dans le département de Cauca (sud-ouest), non loin de la municipalité de Tambo. Ils avaient disparu la semaine passée pendant une permission et auraient été enlevés par des membres du Front 60 des FARC.

Huit membres présumés de la guérilla des FARC ont été tués dimanche lors de combats avec l’armée dans le sud-ouest de la Colombie. Ils se déplaçaient à bord d’une embarcation, non loin du port de Buenaventura (550 km à l’ouest de Bogota) lorsqu’ils ont été interceptés par une patrouille de la Marine colombienne. Les combats qui s’en sont suivis ont entraîné une déflagration sur le bateau des guérilleros présumés, tuant huit personnes à bord, dont trois corps ont été récupérés par les militaires. Deux autres guérilleros avaient été capturés.

En juin dernier, l’anarchiste Luciano Pitronello Schuffeneger a été grièvement blessé dans l’explosion anticipée de la bombe qu’il était en train de placer devant la banque Santander à Santiago du Chili. Son procès à débuté à la fin du mois de septembre, et à cette occasion, une manifestation de solidarité s’set tenue à La Paz, en Bolivie, à l’initiative de la FAI-FRI (Fédération Anarchiste Informelle – Front Révolutionnaire International). Une banderole de soutien a été déployée.

Banderolle pour Pitronello

Banderolle pour Pitronello

Dimanche, cela faisait quarante jours qu’un milliers d’Indiens amazoniens marchaient vers La Paz en provenance du nord du pays. Ils entendaient faire connaître leur opposition à un projet routier dont la réalisation entrainera la traversée de tout le territoire indigène ainsi que d’un parc national. Les indigènes accusent également Morales de vouloir ouvrir de nouvelles terres aux cultivateurs de coca, une famille syndicale et politique dont il est issu, de surcroît dans un projet co-financé par la firme étrangère OAS (Brésil) avec toutes les conséquences que cela aura pour les pauvres amazoniens. Samedi déjà, le cortège avait du forcer un barrage policier. En fin d’après-midi dimanche, les marcheurs sont arrivés à Yucumo et ont été accueillis par un barrage de contre-manifestants, partisans du gouvernement. La police est violemment intervenue, officiellement ‘afin de prévenir tout affrontement entre les deux camps’. Elle a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser le campement des indigènes, et les a forcé à monter dans des cars. Deux manifestants ont été blessés, et de nombreux enfants ont été séparés de leurs parents. Il semblerait qu’un bébé soit décédé dans les affrontements. Dans la nuit de dimanche à lundi, plusieurs centaines d’entre eux ont été emmenés par les forces de l’ordre vers un aéroport situé à proximité de Yucumo afin qu’ils soient renvoyés vers le nord du pays. Mais la population locale est parvenue à empêcher le décollage de l’avion, en occupant la piste. Peu d’informations sont actuellement disponibles sur les conséquences de l’action policière, mais l’on sait que seule une centaine de personnes se trouvent aujourd’hui à Yucumo. Plusieurs manifestations de soutien ont été organisées à travers le pays, et ce mardi, Morales a annoncé la suspension provisoire du projet routier.

Marche des indigènes

Marche des indigènes

Quelques 180.000 personnes se sont rassemblées hier à Santiago dans ce qui constitue le plus grand rassemblement depuis le début de la mobilisation pour une réforme de l’éducation il y a quatre mois. La semaine dernière, les négociations avec le gouvernement ont échoué, ce dernier ayant refusé d’entendre les revendications des délégués estudiantins. Ceux-ci affirment que les réformes proposées n’abordent pas les problèmes fondamentaux d’un système mis en place durant la dictature militaire de Pinochet, et ajoutent que les protestations sont dirigées contre le modèle néo-libéral que subi toute la population. Hier, des affrontements ont à nouveau émaillé la manifestation, la police usant de gaz lacrymogènes et de canons à eau pour disperser les étudiants qui ont répliqué par des jets de pierres et autres objets. Le mois dernier, la police anti-émeute avait tué un jeune lors d’un rassemblement similaire. Hier, une cinquantaine de manifestants ont été arrêtés pour ‘désordre grave’.

Manifestation estudiantine à Santiago

Manifestation estudiantine à Santiago