Le président brésilien Lula a décidé aujourd’hui que Césare Battisti, condamné en Italie pour des actions commises dans les années 70 et réfugié au Brésil depuis 2004, ne serait pas extradé. Cette décision présidentielle intervient alors qu’au mois de novembre, les juges de la Cour Suprême s’étaient prononcés en faveur d’un renvoi du militant vers l’Italie tout en reconnaissant que selon la Constitution brésilienne, le dernier mot revenait au président. Le gouvernement italien et son ministre de la Défense ont réagit à cette décision, « C’est un affront à l’Italie et au gouvernement italien. L’Italie tentera absolument tout sur le plan juridique mais aussi pour tous les autres moyens permis par la loi afin que le Brésil revienne sur sa décision ».

Deux soldats de l’armée péruvienne ont été abattu par des guérilleros du PCP-SL armés de fusils d’assaut, tandis qu’ils décrochaient des drapeaux rouges avec la faucille et le marteau de divers arbres entre Aucayacu et Pucayacu. Les soldats appartiennent au bataillon de commandos Nº 26, qui siège dans la même localité.

Césare Battisti, ancien membre des Prolétaires Armés pour le Communisme a été condamné à une peine de prison à perpétuité en Italie pour des actions armées remontant aux années 70. D’abord réfugié en France, il se trouve depuis 2004 au Brésil, où il a obtenu le statut de réfugié en janvier dernier. L’Italie, qui souhaite le retour de Battisti afin qu’il purge sa peine, a introduit une demande d’extradition. Celle-ci a été examiné au mois de septembre par la Cour Suprême. A la mi-novembre, les juges s’étaient prononcés en faveur de l’extradition par cinq vois contre quatre, départagés par le président de la Cour. Mais la Constitution brésilienne attribue les relations extérieures à l’exécutif, ce qui donne au président Lula le pouvoir de s’opposer à cette décision, ce que les juges de la Cour Suprême ont confirmé après un long débat (certains opposants faisaient valoir un traité d’extradition entre le Brésil et l’Italie obligeant le chef de l’Etat à se conformer à la décision de la justice). Lula avait déclaré qu’il se prononcerait avant le 31 décembre, moment où il passera la main à son successeur. Selon le quotidien brésilien Globo, il aurait décidé de ne pas extrader le militant afin de préserver son intégrité physique. L’information n’a toutefois pas été confirmée de source officielle.

Ribelino Aspajo Pérez, de 39 ans, a été capturé le 13 décembre dans la zone d’Aucayacu, région de Huánuco, à 370 kilomètres au nord-est de Lima, après un travail de suivi réalisé par des agents de la Direction Nationale Contre le Terrorisme (DINCOTE). Il serait responsable de la sécurité de Florindo Eleuterio Flores, alias « camarade Artemio », qui dirige le PCP-SL dans la région du Huallaga. La semaine passée, la Police Nationale avait capturé de le Huallaga un cadre important, activement recherché, du PCP-SL, Rivelino Aspajo Pérez. La police fait feu de tout bois puisqu’elle a mis sous mandat d’arrêt Anne Thérèse Rodríguez Yepes, la mère des enfants du « camarade Artemio », qui dit n’avoir pas vu Florindo Eleuterio Flores depuis 17 ans…

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Les câbles du Département d’État US relatifs au Pérou et publiés sur Wikileaks révèlent que les USA ont décidé d’aider le Pérou à combattre la guérilla maoïste du PCP-SL. Cette guérilla reste active dans le Haut Huallaga et la région des Vallées de l’Apurímac et d’Ene. L’aide concerne notament les techniques mises au point aux USA contre les IED. Ces documents révèlent que le gouvernement s’est donné comme but prioritaire la liquidation du PCP-SL dans l’Apurímac qu’il a signé pour cela un contrat de neuf millions de dollars avec un spécialiste israélien. L’ex-ambassadeur US a conseillé au Département d’État l’approbation urgente de l’aide. L’aide envisagée concerne l’entraînement, une information précise du théâtre d’opérations de la guérilla dans la jungle par des images satellite, le renouvellement de la flotte d’hélicoptères et la construction d’un aéroport à Pichari. Le chef de la Direction Nationale d’Intelligence (DINI) a informé l’ambassadeur US qu’il y avait des associations entre guérilleros et cocaleros, mais que les maoïstes n’étaient pas « narcoterroristes » et « restent idéologiquement attachés à ses objectifs de long terme ».

Le mardi 7 décembre vers 19h, la police argentine a fait irruption dans le quartier Villa Soldati de Buenos Aires pour expulser ‘el Parque Indoamericano’. Un ordre d’expulsion avait été émis par le gouvernement à l’encontre des quelques 500 sans-abris indo-américains vivant dans le camp, notamment dans des maisons auto-construites ‘illégalement’. Dès l’arrivée des forces de l’ordre, les habitants ont organisé la résistance, bloquant entre autre l’autoroute proche du quartier. Les affrontements se sont poursuivis durant toute la nuit. Des dizaines de personnes ont été brutalisées et deux hommes ont été tués par des tirs policiers. Une troisième personne a été hospitalisée après avoir reçu une balle dans la tête. Une douzaine d’habitants ont été arrêtés et de nombreux témoignages font état de brutalités policières envers elles. Depuis mercredi, la réoccupation du quartier est en cours.

Expulsion d'el Parque Indoamericano de Buenos Aires

Expulsion d’el Parque Indoamericano de Buenos Aires

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Un militant du PCP-SL a été arrêté hier par les agents de la Direction Contre le Terrorisme (Dircote) de la Police Nationale. Il s’agit de Charles Torres Peña (25 ans), contre lequel un dossier avait été ouvert en 2008. Six autres personnes ont été arrêtées dans le Lambayeque, sans que l’on sache les motifs des arrestations.

La Police Nationale péruvienne a porté un coup au sa division du Comité Régional du Huallaga du PCP-SL en capturant Jonel John Carmen Maxi (27 ans), alias « camarade Iván ». La capture s’est produite à Ancon (une ville de la province de Lima), où le « camarade Ivan » avait été placé après avoir été blessé par une balle dans un combat dans la vallée de la Monzon. Le camarade « Iván » aurait coordonné l’approvisionnement du PCP-SL en armes et munitions. La police péruvienne accuse le « camarade Ivan » d’avoir participé à l’embuscade du 20 février 2005 dans le secteur le Bambu, où trois policiers avaient été tués, aux tirs contres les hélicoptères policiers dans le Haut-Huamuco, le 12 avril, (un hélicoptère avait du se poser en catastrophe), à l’embuscade contre les agents du commissariat d’Aucayacu, le 20 décembre 2005 (huit policiers tués) etc.

Trois soldats et un conducteur de bus public ont été tués quand le véhicule a éclaté devant le commissariat central dans la ville de Vegalarga, dans le département Huila du Sud-Ouest. En plus des policiers, une unité militaire était au commissariat lors de l’explosion, qui a blessé au moins 16 autres personnes (dont huit policiers). La ville de Vegalarga avait été prise d’assaut en 2000 par une force combinée de 350 guérilleros des 23ème et 47ème Front des FARC.

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C’est le 15 novembre que 148 mandats d’arrêt ont été émis au Pérou, suite à une enquête contre deux réseaux de producteurs et de trafiquants de coca. 48 personnes ont été arrêtés, 102 sont encore recherchées. Outre le trafic à proprement parlé, la police péruvienne, qui dit se baser sur des déclarations de repentis, des photos et des vidéos de filature et d’écoutes, leur reproche de financer le PCP-SL en payant un impôt à la guérilla maoïste active dans la région de VRAE.

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