Le bilan officiel de la journée de manifestations à l’occasion de la grève nationale en Colombie est de 35 arrestations (33 à Bogota et deux à Medellin). Les affrontements ont été sévères et les dégâts important. 8 policiers ont été blessés. A Bogota, des centaines de manifestants cagoulés se sont affrontés à partir de 2 heures de l’après-midi avec la police municipale et les unités anti-émeutes. La manifestation s’est transformée en une bataille acharnée qui a occasionné des dégâts à de nombreux bâtiments y compris la cathédrale.

Affrontements place Bolivar

Affrontements place Bolivar

Des manifestants de la marche pour l’emploi et les salaires, organisée par de nombreuses organisations politiques, syndicales et sociales, se sont affrontés la police mardi devant le Ministère du Développement social de la Nation, dans la capitale fédérale, Buenos Aires. Les incidents ont débuté lorsque les militants de ces groupes, dirigés par le CTA Autonoma, ont voulu couper la ligne Metrobus sur l’Avenue du 9 juillet, à la hauteur de l’avenue Belgrano, où se trouve le siège du Ministère. La police est alors intervenue. Au moins un manifestant a été arrêté pour jet de projectile sur les policiers.

La manifestation de Buenos Aires

La manifestation de Buenos Aires

Samedi 13 avril, la police espagnole a arrêté un homme pour terrorisme. Il est accusé d’avoir géré des sites internet de l’ELN et d’avoir aidé à la création de son infrastructure numérique. Cette arrestation est le fruit d’une enquête menée en coordination avec les autorités colombiennes qui essayent de faire fermer les sites internet et les comptes de l’ELN sur les médias sociaux depuis l’attaque contre l’école de police du 18 janvier (voir notre article).

Par ailleurs l’armée colombienne aurait déjoué une attaque à l’explosif prévue par le front Camilo Torres Restrepo contre des policiers et des soldats dans la ville d’El César. Cette attaque aurait, semble-t-il, dû être menée en plein milieu du cessez-le-feu unilatéral que l’ELN avait décrété à l’occasion de la Semaine Sainte (voir notre article).

Combattantes de l'ELN

Combattantes de l’ELN

Aujourd’hui un soldat colombien est mort lors d’une attaque menée par des guérilleros de l’ELN contre des soldats déployés dans une région rurale du département d’Antioquia. Cette attaque visait des troupes appartenant à la compagnie « Aquiles » déployées dans la municipalité de Valdivia dans la région d’Antioquia Bajo Cauca.

Vendredi, un autre soldat de l’armée colombienne a été tué en marchant sur une mine antipersonnel installée par l’ELN dans la région de Catatumbo, à la frontière avec le Venezuela., à la frontière avec le Venezuela. Ces événements se sont produits après l’annonce, jeudi dernier, d’un cessez-le-feu unilatéral par l’ELN pendant la Semaine sainte qui débutera demain et se poursuivra jusqu’au dimanche de Pâques, fin de la semaine sainte.

Combattantes de l'ELN

Combattantes de l’ELN

Les étudiants de l’Université nationale autonome du Honduras (UNAH) ont été bombardé de gaz lacrymogènes par des hélicoptères de l’armée et réprimés par la police nationale. Les étudiants protestaient contre la hausse du prix du combustible. Plusieurs groupes de manifestants masqués ont bloqué les rues voisines. Tout le campus a été inondé de gaz largué par quatre hélicoptères des forces armées.

Les hélicoptères survolant le campus

Les hélicoptères survolant le campus


Explosion d'une bombe lacrymogène sur le campus

Explosion d’une bombe lacrymogène sur le campus

Jeudi 4 avril, José Arcila Ramírez, un résident états-unien passait devant un tribunal de Floride, de soutenir l’ELN en lui fournissant des armes, des pièces d’arme et du matériel.
Les étiquettes de la chaîne de magasins américaine Home Depot, découvertes dans des compresseurs d’air ainsi que des pièces d’armes à longue portée saisis dans le quartier El Valle, dans le district de Suroccidente à Barranquilla, ont permis de retrouver la trace du fournisseur. Celui-ci livrait depuis la Floride, des armes et accessoires à son frère en contact avec l’ELN.

Après les perquisitions, le juge pénal a ordonné l’assignation à résidence de la femme, tandis que le frère a été envoyé en prison. Francisco José Arcila a quant-à-lui été arrêté en janvier avec deux hommes du sud de la Floride (Asilah et Ortega) et accusé de conspiration visant à soutenir une organisation terroriste étrangère et d’autres accusations liées à la contrebande d’armes à feu ». Le réseau aurait été actif pendant 12 mois et aurait été découvert parce que Asilah et Ortega utilisaient un intermédiaire (nom de code « James Smith ») qui avait commencé à coopérer avec des agents du Bureau de l’alcool, du tabac, des armes à feu et des explosifs (ATF) et avait enregistré plusieurs conversations sur l’achat d’armes et leur expédition en Colombie ».

La guérilla ELN continue le combat contre le gouvernement colombien mais laisse la porte ouverte aux négociations. Ainsi lundi 1 avril Pablo Beltran a annoncé que l’équipe de négociation resterait à Cuba malgré l’échec des dernières négociations.

Matériel saisi chez le frère d’Arcila

Matériel saisi chez le frère d’Arcila

L’université d’Antioquia a été évacuée dans l’après-midi d’hier jeudi en raison de violentes manifestations qui, commencées sur le campus, se sont étendues sur la voie publique. Au cours des émeutes, un conducteur a dû quitter son véhicule après avoir été intimidé par une arme à feu par les manifestants masqués, qui ont également détourné et bloqué un bus dans la rue Barranquilla pour empêcher la circulation. Dans l’université, des manifestants ont lancé des engins explosifs artisanaux sur les policiers. Les autorités judiciaires ont ouvert des dossiers pour « terrorisme ».

Intervention de la police anti-émeute hier à Medelin

Intervention de la police anti-émeute hier à Medelin

Le mercredi 14 novembre, deux attaques à la bombe ont eu lieu à Buenos Aires. Au cimetière de la Recoleta, la bombe a explosé dans les mains d’une des deux personnes qui la portait. L’action visait la tombe de Ramón Falcón, chef de police qui fut responsable de la mort de 11 manifestants le 1er mai 1909 (voir notre article).

La blessée, Anahi Salcedo, a été transférée à l’hôpital Fernández où elle a subi plusieurs interventions chirurgicales, dont l’amputation de trois doigts. Elle souffre de graves blessures aux membres et au visage et pourtant, elle a été mise en détention à la prison d’Ezeiza depuis le 10 janvier. Depuis ce transfert de l’hôpital, ses conditions de détention sont extrêmement pénibles et douloureuses. En raison de ses blessures, Anahi est invalide, par exemple incapable de se laver. On lui refuse des soins médicaux et des analgésiques.

 Anahi Salcedo

Anahi Salcedo

Jeudi 21 mars, Alirio Montenegro Adamez,, pilote du bataillon de haute montagne n °8 de l’armée colombienne a été capturé par l’EPL alors qu’il se déplaçait dans un véhicule officiel à la hauteur de Llanito, dans la municipalité de Florida dans le département de Valle del Cauca. L’EPL a ensuite diffusé une vidéo du soldat dans laquelle il demandais la cessation des opérations anti-guérilla dans la région en échange de sa libération. Aujourd’hui l’EPL a décidé de le libérer et l’a remis à une commission du bureau du médiateur à Valle del Cauca.

Des opérations de recherche avaient été menées dans la muncipalité de Monténégro par l’armée au cour desquels des affrontements ont ont éclaté avec la guérilla. Un membre de l’EPL José Alfredo Solarte Henao, alias « Escalera », est décédé durant ces affrontements.

Combattants de l'EPL (archive)

Combattants de l’EPL (archive)

Des affrontements ont eu lieu à l’occasion de plusieurs marches non autorisées, dont trois simultanément, dénonçant la visite au Chili du président brésilien Jair Bolsonaro. Les troubles ont commencé à Santiago vers 20 heures, après que les manifestants ont commencé à descendre la rue Alonso de Ovalle, dans le but de se diriger vers le Palacio de La Moneda, le palais présidentiel. Les forces spéciales des carabiniers sont intervenues pour bloquer le passage, provoquant les affrontements. Les incidents ont provoqué des coupures de circulation et, selon les carabiniers, 13 personnes ont été arrêtées pour ces incidents.

Affrontements pour la visite de Bolsonaro

Affrontements pour la visite de Bolsonaro