Un groupe de militants ont attaqué l’immeuble où se trouvent les bureaux de la société Stéria à Bruxelles. Le slogan ‘Smash Eurodac’ a été peint sur les murs et plusieurs vitres ont été brisées. Stéria est la société qui a conçu la base de données Eurodac dans le cadre de la politique de migration répressive mise en place en Europe. Ce système permet aux états membres d’identifier les demandeurs d’asile et les personnes ‘ayant illégalement franchi les frontières extérieures de l’Europe’ en comparant leurs empreintes digitales avec celles contenues dans une base de données centrale où figurent deux millions de candidats à l’immigration. Stéria a récemment vanté l’exceptionnelle efficacité de son système ‘capable de traiter 500.000 comparaisons par seconde avec un taux de précision de 99,9%.

Système Eurodac

Système Eurodac

Par un communiqué paru hier, la FGTB wallonne condamne « les dérives sécuritaires dans les manifs ». Le communiqué mentionne entre autres que : la FGTB wallonne refuse la répression dont sont de plus en plus régulièrement victimes des militants qui choisissent des modes d’action et d’expression alternatifs non violents. Nous ne cautionnons en aucun cas l’amalgame qui est fait entre ces militants et de dangereux émeutiers et ne serons jamais complices des dérives sécuritaires qui les visent. Notons que quand elles s’accompagnent d’intimidations et de violences policières, ces pratiques se rapprochent dangereusement de celles des pires régimes politiques. » La FGTB fédérale de pour sa part envoyé un courrier au bourgmestre de Bruxelles-Ville et responsable de la zone de police, Freddy Thielemans.

Rappelons cependant que le service d’ordre commun avait pour consigne d’aviser la police si elle voyait des clowns, ces personnes déguisées pour baisser la tension entre policiers et manifestants. Par conséquent la FGTB fédérale dénoncerait ce à quoi elle a contribué (pour ne pas parler de l’attitudfe honteuse de certains délégués se faisant les auxiliaires duirects des arrestations et des violences policières).

Lire ici le communiqué de la FGTB wallone

Une dizaine de personnes vêtues d’habits sombres, portant capuchons et bonnets ont lancé lundi soir peu après 23heures des feux d’artifice en direction de la prison de Forest où sont incarcérés les quatre personnes accusées de l’attaque du commissariat des Marolles. La police de la zone Midi a interpellé deux suspects après ratissage du quartier.

Un riverain est sorti de chez lui et leur a demandé de partir. Il a dû retourner rapidement vers sa maison car l’un des individus l’aurait menacé. La police qui a ratissé le quartier avec le témoin et a arrêté deux personnes. Reconnus par le riverain, ils ont été privés de leur liberté. Les policiers auraient trouvé sur eux un papier mentionnant l’adresse et le numéro de téléphone de la prison. Âgés de 22 et 31 ans, les deux personnes arrêtées ont respectivement les nationalités suisse et autrichienne.

Une manifestation de protestation contre les violences policières et les arrestations préventives survenues lors de la semaine « No Border » avait été annoncée pour ce samedi à 13H00 Porte de Hal. Cette manifestation a été reportée au samedi 16 octobre.

Par contre un rassemblement se tiendra ce dimanche à 15H00 devant la prison de Saint-Gilles, 106 avenue Ducpétiaux, en soutien aux inculpés de la semaine « No Border ».

Voici le sujet du JT à propos du rassemblement de mercredi le palais de justice:

C’est ce matin que la chambre du conseil de Bruxelles devait décider ou non du maintien en détention des quatre personnes arrêtées dans le cadre de la semaine du ‘No Border Camp’. Elles sont suspectées d’avoir attaqué le commissariat de police des Marolles suite à la vaste répression de la manifestation de vendredi dernier à la gare du Midi. Une cinquantaine de personnes, dont une délégation de notre Secours Rouge, s’étaient rassemblées devant le Palais de Justice en solidarité avec les inculpés.

La détention provisoire de deux d’entre eux a immédiatement été confirmée par la cour, alors qu’elle a décidé de libérer les deux autres. Néanmoins, les quatre personnes restent en détention, étant donné que le parquet a directement fait appel de la décision de libération.

Un accord a été signé à l’usine Plastiflex de Beringen. Le plan de fermeture a été accepté moyennant une hausse des primes de licenciements. La grève a duré deux semaines face à un patronat qui ne voulait pas aller au-delà du strict minimum légal. Le piquet de grève avait reçu la visite d’un huissier escorté de policiers avec une injonction pour laisser embarquer les outils servant à fabriquer les aspirateurs Miele dont Plastiflex est sous-traitant. Devant la résistance des travailleurs, la police avait fait usage de la force, arrêté et menotté les grévistes.

Lors la semaine « No Border », quatre personnes ont été arrêtées et passent en chambre du conseil demain mercredi. La Chambre du conseil décidera de leur maintien en détention provisoire ou de leur libération provisoire en attente d’un éventuel procès. Ils sont suspectés d’avoir attaqué un commissariat de police après la soirée répressive du vendredi.

Rassemblement demain 10h devant le Palais de Justice de Bruxelles en soutien aux quatre incarcérés.

Suite à la répression du 1er octobre à Stuttgart (cf. notre article du 1er au soir), la représentation Land de Bade-Wurtemberg (dont Stuttgart est la capitale) a été attaquée à Bruxelles la nuit du 2 octobre. La revendication indique:  » Votre état policier ne connaît aucune frontière. Notre résistance sera sans limite. »

Pour les photos et communiqué, suivre ce lien