L’opération visait à expulser environ 70 personnes sans papiers occupant un ancien bâtiment syndical depuis mars. Ce 17 octobre a été marquée par “des violences physiques et symboliques”, la destruction d’effets personnels et “l’absence totale de dialogue” dénonce le collectif Zone Neutre. Lors de cette expulsion, la police avait fait usage de violences pour évacuer les soutiens présents, au moins douze personnes ont été blessées alors que les forces de l’ordre annonçaient le bilan bien moins élevé de 2 blessés . “Plusieurs personnes ont dû être hospitalisées pour des fractures, commotions ou brûlures provoquées par les gaz lacrymogènes. D’autres gardent encore des bleus et des traumatismes psychologiques”, écrit le collectif. Zone Neutre dénonce l’attitude de la commune et celle de la la police, des familles ont été mises en danger alors qu’une convention d’occupation temporaire dans un autre bâtiment était “sur le point d’aboutir”.

À Bruxelles, le samedi 18 octobre, des habitant·es d’un espace de co-housing situé rue des Tanneurs ont reçu la visite de la police locale, cette dernière est venue leur demander de retirer les drapeaux palestiniens accrochés aux fenêtres du bâtiment. L’intervention des agents, s’inscrit dans le cadre d’un « règlement communal interdisant tout affichage extérieur sans autorisation ». Le texte invoqué est celui de l’article 55 paragraphe 3 du Règlement général de police (RGP) applicable dans les 19 communes de la capitale. Ce règlement stipule qu’il est « défendu de placer sur les façades de bâtiments ou de suspendre à travers la voie publique des banderoles, drapeaux, guirlandes lumineuses ou calicots sans autorisation préalable ». Les communes peuvent infliger des sanctions administratives communales (SAC) pour certains types d’affichages.

Un contrôle surprise des services sociaux a eut lieu la nuit du 18 au 19 octobre dans  le hall des arrivées à l’aéroport d’Ostende. Un groupe de plongeurs a été contrôlé par des inspecteurs de l’INAMI (Institut national d’assurance maladie invalidité) et de l’ONEM ( Office national de l’emploi), quelques minutes après avoir posé le pied sur le sol belge. Les inspecteurs ont trié les voyageurs en laissant partir les ressortissants français et hollandais, ils ont ensuite pris la carte d’identité de chaque Belge et ont scanné la puce de celle-ci avec leur smartphone via une application qui permet de voir si la personne perçoit une allocation sociale. Une traque des allocataires sociaux prévue deux fois par an dans les aéroports belges et qui ont pour but de sanctionner les allocataires sociaux (chômeurs et malades) n’ayant pas suivi les démarches administratives leurs permettant de résider à l’étranger. Les membres du groupe se sont vus remettre un document en néerlandais rappelant les formalités à accomplir avant de quitter la Belgique.

Mardi 21 octobre, la militante Anuna De Wever a obtenu la suspension du prononcé pour des graffitis fais en décembre 2023 sur le site de la société OIP Land System à Tournai, filiale de l’entreprise d’armement israélienne Elbit Systems. Elle a également été acquittée du chef d’association de malfaiteurs par le tribunal correctionnel de Tournai.

L’activiste a été arrêtée avec cinq autres personnes par la police bruxelloise près de la place Sainte-Catherine à 7h30 le 14 octobre, jour de la Journée nationale d’action à Bruxelles. Au cours de l’intervention, la police a trouvé du sérum physiologique, des lunettes de natation et de ski ainsi que du matériel médical dans les sacs à dos des militants, bref du matériel destiné à se protéger contre la police. Le groupe a refusé de s’identifier et a été arrêté à titre préventif. Les personnes ont finalement cédé et ont accepté de se faire identifier, mais la police a refusé de vérifier leur identité et les a ensuite transférés vers les centres de détention de Bruges et de Holsbeek (, un centre fermé pour femmes sans-papiers, photo). Elles ont été détenues illégalement pendant environ 40 heures au total (une détention administrative ne peut durer que 12 heures), la police les traitant comme s’ils étaient des sans-papiers ne bénéficiant pas de la citoyenneté belge ou européenne. Depuis, cinq personnes ont quitté le centre fermé. Une personne de nationalité allemande, et qui a pourtant transmis la copie de son passeport aux autorités, reste détenue au centre de Holsbeek. “Si vous êtes arrêté et que vous ne pouvez pas présenter de pièce d’identité valide à ce moment-là, ou si vous refusez de le faire, nous partons du principe que vous vous trouvez en situation irrégulière et nous pouvons alors décider de vous placer en détention”, a fait valoir l’Office des étrangers.

Husam Alfaqawi et un deuxième réfugié palestinien à la tête des manifestations pro-palestiniennes à la Bourse à Bruxelles font l’objet de procès après leur arrestation à la suite d’une manifestation qui a rassemblé des milliers de personnes le 9 juin 2025. Ils ont été victimes de brutalités policières et de racisme en plus de répression d’Etat. Ce mardi 21 octobre à 12H30 place Poelaert à Bruxelles, un rassemblement de soutien est organisé alors qu’ils passeront devant le juge.

Le Conseil d’administration de l’État de Floride a mis en place une liste noire incluant des entreprises, institutions et villes qui sont engagées de manière plus ou moins explicite dans la campagne internationale de boycott d’Israël. Ainsi, les institutions publiques floridiennes ont pour interdiction de collaborer avec ces établissements ou d’y investir. En Belgique, les universités de Gand (UGent), Bruxelles (ULB) et Liège (ULiège) figurent sur la liste, tout comme les villes de Gand, d’Ixelles et de Liège.

Suite à la grande mobilisation syndicale qui a réuni 150 000 personnes à Bruxelles, le ministre d’extrême droite Theo Francken a souligné sa volonté que la police puisse utiliser des balles en caoutchouc contre les « casseurs d’extrême gauche ». En particulier, il a appelé à l’utilisation du FN 303, de fabrication belge, qui est une arme à air comprimé à « létalité réduite ». Elle permet de tirer des projectiles pouvant provoquer de graves blessures, des lésions permanentes, mais aussi des décès.

🔥 Ce mardi 14 octobre a lieu une journée de mobilisation contre le gouvernement de l’Arizona. Le numéro de notre Legal Team est le +32456200642 (via Signal de préférence). Pour suivre le déroulement des événements, voici le fil info (également disponible sur Telegram) :

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Code Rouge et Stop Arming Israel et les Soulèvements de la Terre ont organisé une action de blocage et de désarmement d’un site industriel d’ArcelorMittal ce samedi 11 octobre à Charleroi. Rassemblant 400 activistes, l’action a mis en lumière les liens de l’entreprise avec la colonisation et le génocide en Palestine, mais aussi son rôle dans la destruction de la biosphère. Le site a été bloqué de 9h30 à 11H15 et le trafic ferroviaire entre Marchienne-au-Pont et Charleroi a été interrompu. Plusieurs centaines de policiers ont été déployés dans toute la Belgique pour tenter d’empêcher cette action. Plus d’une centaine de personnes ont été arrêtées.