Après le retrait du colonisateur espagnol en 1975, le Sahara occidental est occupé par le Maroc. Depuis 2007, des négociations ont été ouvertes sous l’égide de l’ONU entre le Maroc et le Front Polisario. Toujours sans résultat. Un cinquième round de négociations est actuellement en préparation. Tout en participant à ces négociations, le Maroc profite de l’inertie de la communauté internationale et de l’indifférence complice de certains gouvernements pour intensifier sa politique de répression contre la population sahraouie des territoires occupés qui manifeste de façon pacifique: arrestations, enlèvements, tortures, disparitions, maisons dévastées sont le lot quotidien des Sahraouis. Leurs associations sont interdites. Même les étudiants sahraouis dans les universités marocaines subissent la répression. Régulièrement, des procès condamnent lourdement les Sahraouis qui osent défendre publiquement leur droit à l’autodétermination.

Les défenseurs sahraouis des droits de l’homme sont particulièrement visés:
-Maintien en prison sans jugement de 6 militants des droits de l’homme arrêtés le 8 octobre 2009 à leur retour d’une visite des camps de réfugiés de Tindouf; ils sont poursuivis devant un tribunal militaire pour ‘atteinte à la sûreté nationale’
-Violente répression début mars à Dakhla, El Aaiun et Tantan de la population qui accueillait 11 défenseurs des droits de l’homme au retour de leur visite des camps de réfugiés
-Interdiction pour les familles sahraouies de recevoir des visiteurs étrangers

Un rassemblement de soutien au Peuple Sahraoui est organisé mercredi 14 avril de 16h30 à 19h30 place du Président Edouard Herriot, près de l’Assemblée Nationale (métro Invalides ou Assemblée nationale).

Dans le cadre de la Journée internationale de solidarité avec les prisonniers politiques, le comité « Libérez-les ! » et une dizaine d’organisations appellent à une rencontre-débat sur ce thème à Lille et à Mont-saint-Eloi, près d’Arras, ces vendredi 16 et samedi 17 avril.

Voir l’appel des rencontres pour les prisonniers politiques

Ce jeudi, la manifestation de soutien aux six salariés de Continental de Clairoix jugés au civil, au TGI de Compiègne, dont le délégué CGT Xavier Mathieu, figure emblématique de la lutte des ‘Conti’ a réuni un millier de personnes. Dans le cortège, des délégations venues de Total, de Goodyears Amiens ou encore de Sodimatex, ainsi que des représentants de forces politiques. L’avocate de l’Etat a demandé 11.957 euros, et a également demandé au tribunal de condamner les salariés à verser 3.500 euros au titre des frais de justice. La décision a été mise en délibéré au 2 juin.

Manifestation de soutien aux 'Conti', 7 avril 2010

Manifestation de soutien aux ‘Conti’, 7 avril 2010

RaidH, l’organisation de défense des droits de l’homme qui mène campagne pour une régulation de l’usage du Taser en France, passe en procès le mercredi 7 avril 2010 à 13h30 pôle 2 chambre 7 à la Cour d’appel de Paris. Initié par SMP Technologies Taser France, cet appel porte sur la décision du Tribunal de grande instance de Paris condamnant l’entreprise aux dépens contre RaidH dans sa procédure pour ‘dénigrement de l’image et de la marque Taser’ et ‘dépassement des limites de la liberté d’expression’.

Cette ultime action judiciaire sera l’occasion pour l’association de demander des dommages-intérêts pour procédure abusive et mettre au cœur du débat l’instrumentalisation de la justice par des entreprises qui défendent leurs intérêt privés à coup de procès, une pratique communément qualifiée de ‘poursuite-bâillon’ ou SLAPP (Strategic Lawsuit Against Participation) dans sa dénomination nord-américaine. Après avoir poursuivi à 4 reprises les détracteurs de l’arme à électrochocs, SMP Technologies Taser France, qui a perdu l’ensemble de ces procès, s’acharne de nouveau contre RaidH, seule à être poursuivie en appel.

Le 2 septembre dernier, le Conseil d’Etat saisi par RaidH, annulait le décret autorisant les policiers municipaux à être équipé de Taser X26, relevant notamment dans sa décision que ces armes étaient ‘susceptibles, dans certaines conditions, de provoquer directement ou indirectement la mort des personnes visées’.

Le site de Raid H

La Cour d’appel d’Amiens a, le 5 février dernier, annulé les peines de prison prononcées en septembre dernier par le tribunal de Compiègne contre les grèvistes de Continental, en les transformant en amendes. L’Etat, c’est à dire le gouvernement, a maintenu à l’encontre de ces six salariés, (choisis, rappelons-le, par la direction de Continental), des demandes de remboursements de sommes qui pourraient être démesurées, et ont fait courir de graves accusations (nouvelles) à leur encontre. L’intersyndicale et le Comité de lutte des travailleurs de Continental-Clairoix appellent les travailleurs, la population, les organisations syndicales et politiques à se joindre à la manifestation organisée mercredi 7 avril à 12h30 à la gare de Compiègne, en vue de se rendre au tribunal où sont convoqués six travailleurs de l’usine.

Le journal basque Gara a publié un communiqué d’ETA dans lequel l’organisation donne son éclairage sur la fusillade survenue le 16 mars dernier en région parisienne, au cours de laquelle un policier français est décédé.

ETA affirme que la fusillade a débuté après que la police française ait neutralisé et séquestré quatre militants de l’organisation et ait tiré deux fois en direction d’un de ses membres au sol et sans arme. Après avoir entendu les coups de feu, trois autres militants se sont approchés et ont demandé aux policiers de jeter leurs armes et de s’en aller. Deux policiers ont commencé à se retirer pendant que d’autres ont pointé leurs armes et ont commencé à tirer. ETA déclare que ses membres ont tiré neuf coups de feu alors que les policiers français beaucoup plus. ‘La fusillade trouve son origine dans l’action de la police française contre nos militants, et en aucun cas l’inverse. Ce sont eux (les policiers français) qui ont approché les gudaris (soldats en basque) d’ETA pour les séquestrer et qui ont été les premiers à tirer’. Suite à cette fusillade, un militant basque de 27 ans, qui a affirmé appartenir à l’ETA, a été arrêté.

Alors que les présidents français et espagnol ont promis d’éradique une à une toutes les bases de l’organisation, l’ETA appelle dans son communique le gouvernement et les citoyens français à une profonde réflexion sur où veut les entraîner l’ivresse répressive du gouvernement espagnol. En outre, elle demande à Paris et à Madrid d’abandonner le chemin stérile de la répression et, à travers le dialogue et la négociation, à se positionner en faveur d’une solution démocratique basée sur le respect de la volonté du peuple basque.

Huit personnes ont été interpellées mardi matin au Pays-Basque français dans le cadre d’une enquête sur des attentats ou des tentatives d’attentat contre des agences immobilières, terrains de golf et villas, réalisés par le mouvement ‘Euskal Herria ez da salgai’ (‘Le Pays-Basque n’est pas à vendre’). Les huit hommes ont été placés en garde à vue à Bayonne, âgés pour la plupart d’une trentaine d’années, ils ont été interpellés à Ascain, Ciboure, Saint-Jean-de-Luz, Cambo-les-Bains, Briscous, Anglet.

Les policiers de la Sous-Direction Anti-Terroriste (SDAT) et les gendarmes de la Section de recherches de Pau (Pyrénées-Atlantiques) agissent dans le cadre d’une enquête préliminaire de la section antiterroriste du parquet de Paris portant sur plusieurs attentats commis avec des engins artisanaux au Pays-Basque français entre 2007 et 2009 (photo).

Action de 'Le Pays-Basque n'est pas à vendre'

Action de ‘Le Pays-Basque n’est pas à vendre’

Dimanche après-midi, plus de deux cents personnes ont participé à une marche contre l’enfermement et en solidarité avec les personnes incarcérées à la prison de la Santé, entre la place Denfert-Rochereau et la prison. Lors du défilé, à la hauteur du boulevard Saint-Jacques, une fusée de détresse maritime a été tirée par un manifestant brisant la vitre d’un appartement, alors que des manifestants enfilaient des cagoules.

A l’arrivée du cortège, à l’angle du boulevard Saint-Jacques et de la rue de la Santé, la police a interpellé 110 personnes dans le cadre de la loi du 2 mars 2010 pour participation à un groupement en vue de la commission de violences volontaires, de destructions ou de dégradations. Les 110 personnes interpellées ont été transférées dans plusieurs commissariats, dont ceux de Ledru-Rollin (photo), de la Goutte d’Or et de Clignancourt. 61 personnes ont été placées en garde à vue, les autres ne subissant qu’un contrôle d’identité. Onze personnes se trouvaient toujours en garde à vue lundi midi. Elles sont poursuivies pour le jet de la fusée et des insultes envers les forces de l’ordre.

Un rassemblement de protestation et de soutien est organisé ce lundi soir à 17 heures, au métro Riquet (XIXe). Dans ce commissariat, une personne pourrait rester en garde à vue sous le coup du régime de l’antiterrorisme.

Commissariat Ledru-Rollin

Commissariat Ledru-Rollin

À l’appel du réseau associatif No Border, une centaine de personnes est venue, hier à 17 heures, manifester son soutien aux sans-papiers, retenus au centre de rétention du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne). Devant un impressionnant dispositif policier, qui les a empêchés de s’approcher du centre, les manifestants ont marché, banderole en tête, dans le village.

Manifestation contre le centre fermé de Mesnil-Amelot

Manifestation contre le centre fermé de Mesnil-Amelot