La police du Kazakhstan a utilisé mardi des grenades assourdissantes et du gaz lacrymogène pour disperser une manifestation contre la hausse des prix du gaz rassemblant plusieurs milliers de personnes à Almaty, capitale économique du pays. Whatsapp, Telegram et Signal étaient inaccessibles dans la soirée au Kazakhstan, où des protestations ont éclaté dans plusieurs villes depuis dimanche. Sur fond de colère après une hausse des prix du gaz naturel liquéfié (GNL), le mouvement de protestation a démarré dans la ville de Janaozen, dans l’ouest de ce pays riche en ressources naturelles, avant de s’étendre à la grande ville régionale d’Aktau sur les bords de la mer Caspienne. Janaozen a été par le passé le théâtre des troubles les plus meurtriers qui ont secoué le Kazakhstan depuis son indépendance de l’URSS en 1991. En 2011, au moins 14 ouvriers d’un site pétrolier ont été tués quand la police a réprimé une manifestation contre les conditions de travail et les salaires (voir notre article). Dans la soirée, les autorités ont annoncé concéder une réduction du prix du GNL en le fixant à 50 tenges (0,1 euro) le litre dans la région. Cette promesse n’a pas pour autant entraîné la dispersion des manifestants.

Neuf ans après l’assassinat des trois femmes kurdes – Sakine Cansiz, co-fondatrice du PKK, Fidan Dogan, représentante en France du Congrès national du Kurdistan (KNK), et Leyla Saylemez, membre du mouvement de jeunesse kurde – la justice française refuse d’investiguer l’implication des services secrets turcs dans ce triple féminicide. Des manifestations auront lieux dans plusieurs pays. Voici les dates pour la France et la Belgique.

Mercredi 5, Paris, 11H, Marche blanche du Centre démocratique du Kurdistan (16 rue d’Enghien) jusque devant les locaux du centre d’information du Kurdistan (CIK, 147 rue La Fayette) où le massacre a eu lieu. Vous pourrez à cette occasion déposer des fleurs pour rendre hommage aux trois femmes.
Mercredi 5, Bruxelles, 13H, devant la résidence de l’ambassadeur de France, 42 boulevard du Régent
Samedi 8, Paris, 12H, Gare du Nord, grande manifestation..
Samedi 8, Strasbourg, 13H, Place de la Gare, manifestation.
Samedi 8, Marseille, 13H, Canebière, manifestation.
Samedi 8, Bordeaux, 13H, Place Stalingrad, manifestation.
Samedi 8, Bruxelles, 15H, rassemblement place de la Monnaie.
Dimanche 9, Paris, 12H30, Cérémonie d’hommage devant le 147 rue La Fayette.
Dimanche 9, Toulouse, 14h30, Métro Jean Jaurès, manifestation.

Six personnes interpellées après la manifestation du samedi 27 février dans le centre de Barcelone, qui dénonçait l’état espagnol et l’emprisonnement du rappeur Pablo Hasél, étaient inculpés de manifestation illicite, désordre, agression contre des agents des forces de l’ordre, dommages,  tentative d’homicide et appartenance à un groupe criminel. Les accusations reposent uniquement sur la déclaration rédigée une division de la police catalane à laquelle appartiennent les agents qui ont procédé aux arrestations.

L’accusation de tentative de meurtre pour l’attaque contre la camionnette de police dans laquelle se trouvait un agent (photo) est tombée après qu’un rapport technique des pompiers ait conclu que le risque pour la vie du policier était « faible ». Les avocats ayant déposé de nouvelles demandes de mise en liberté, le juge a décidé le 9 novembre une caution provisoire de 40 000 à 45 000 euros avec, en cas de paiement de la caution et donc de libération, des mesures de restriction des libertés seront prises (pointage hebdomadaire au tribunal, retrait du passeport et interdiction de quitter l’Espagne). Deux des manifestants ont pu quitter leurs cellules. Cependant, les quatre autres sont toujours en détention provisoire. Tous ont déposé un recours contre le montant de la caution fixée par le juge. L’affaire est encore en cours mais les cautions ont déjà été réduites à 15.000 euros..

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A l’initiative de plusieurs personnalités détenues durant le règne de Jovenel Moïse pour leurs convictions politiques et leur engagement, ont appelé à une manifestation mercredi 29 décembre dans les rues de Port-au-Prince. Les revendications de cette manifestation sont d’abord la libération de tous les prisonniers politiques encore détenus dans les centres carcéraux du pays. Les initiateurs du mouvement ont également demandé à la Cour Supérieure des Comptes (CSCCA) de publier sans délai les arrêts de débêt concernant les dilapidateurs des fonds de PetroCaribe. Les conditions de détention ont aussi révolté ces anciens prisonniers qui exigent des réformes du système carcéral.

 

Dans le cadre de ses tentatives répétées d’anéantir les forces du PKK au Kurdistan Sud, dans le Nord de l’Irak, les forces armées turques ont installé une vingtaine de base et une centaine de postes dans la région. Ces dernières semaines, ces forces d’occupation turques ont reçu des coups violents de la part de la guérilla. Plusieurs opérations de différents types (tir de sniper, bombardement au mortier, tir de missile, mais aussi attaques directes à la grenade et à l’arme automatique) ont ainsi été menées contre les postes turcs. Les 8 et 9 décembre, deux postes ont été détruits et un troisième est tombé dans les mains de la guérilla qui a récupéré plusieurs armes des soldats turcs tués. Cette semaine, l’armée turque a évacué plusieurs postes dans la région de Zap et, dans le même moment, comme pour compenser l’aveu de sa défaite, elle a multiplié les bombardements aériens: le 27 décembre dans la région de Metîna, le 28 dans la région de Kandil (Qendil), le 29 dans la région de Hakurk (Xakurke) et dans la région de Zap.

 

Des dizaines de Palestiniens ont été blessés vendredi 31 décembre lors d’affrontements avec l’armée d’occupation israélienne en Cisjordanie occupée.
Le Croissant-Rouge a déclaré que ses équipes avaient soigné des dizaines de blessés dans les villes de Beita et Beit Dajan, au sud et à l’est de Naplouse. Précisant qu' »une blessure par balle réelle a été enregistrée au pied, et 7 cas d’étouffement ont été enregistrés à Jabal Sabih dans la ville de Beita, et 44 cas d’étouffement avec des gaz lacrymogènes à Beit Dajan. A Beita et à Beit Dajan les habitants protestent contre la mainmise de l’occupant sur des terres en vue de renforcer la colonisation.

A Hébron, un jeune homme a été blessé lors d’affrontements avec les forces d’occupation dans le quartier de Bab Al-Zawiya, au centre de la ville.
Cinq personnes, dont un enfant, ont été blessées par des balles métalliques recouvertes de caoutchouc, et des dizaines ont été blessées par suffocation avec des gaz lacrymogènes lors d’affrontements avec les forces d’occupation dans le village de Kafr Qaddoum, à l’est de Qalqilya. Parmi les blessés figure un enfant de 14 ans qui a été touché par une balle réelle à la poitrine, après quoi il a été transporté à l’hôpital de Qalqilya, tandis que quatre autres jeunes ont été blessés par des balles réelles et ont été soignés sur le place avec des dizaines de cas d’étouffement.

Au petit matin du 27 décembre un engin explosif a explosé à la Direction de la Gendarmerie située au carrefour entre les rues Rosas et Teatinos, dans le centre de Santiago. L’engin était composé pour moitié d’explosif industriel et artisanal (ANFO), et était à effet dirigé (pour que l’onde de choc se concentre à l’intérieur du bâtiment). L’action, qui ciblait l’administration pénitentiaire, a été revendiquée par « La vengeance noire ». Lire le communiqué Le jour d’après, deux cocktails Molotov ont été lancé sur sur le « Centre de réinsertion sociale » de la Gendarmerie à Recoleta.

Au moins deux membres présumés de la NPA ont été tués dans un village reculé de la province de Sorsogon, le 25 décembre. Un détachement mixte de militaires de la 9e division d’infanterie et de la police a accroché une colonne d’une vingtaine de guérilleros, tuant l’un d’eux. Une autre fusillade a eu lieu lors des opérations de poursuite, laissant un autre guérillero tué. Deux fusils d’assaut M16, des équipements et des documents ont été récupérés par les forces gouvernementales.

Membres de la guérilla maoïste (archive)

Membres de la guérilla maoïste

Israël a démoli mercredi deux maisons palestiniennes à Jérusalem-Est occupée après que la municipalité israélienne a déclaré que les propriétaires n’avaient pas de permis de construire. Ces démolitions ont déclenché des affrontements entre Palestiniens et soldats israéliens qui ont tiré des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes en direction des manifestants. Les Palestiniens de Jérusalem-Est construisent souvent leurs maisons sans permis de construire des autorités israéliennes parce que ces autorités retardent de plusieurs années le traitement de leurs demandes, pour le plus souvent les rejeter. Dans le même temps, ces mêmes autorités approuvent rapidement et massivement la construction de logements pour colons à Jérusalem-Est.