Les forces israéliennes mènent de vastes et brutales opérations policières pour capturer un palestiniens qui a poignardé un israélien, provoquant des affrontements avec des centaines de jeunes palestiniens. Mardi soir à Naplouse, un manifestant palestinien a été tué et une quarantaine d’autres ont été blessés lors des affrontements. Khaled Walid Tayeh, 22 ans, originaire d’Irak al-Tayeh près de Naplouse, a été gravement blessé après avoir reçu une balle dans la poitrine. Il est mort de ses blessures à l’hôpital Al-Najah de Naplouse. Parmi les blessés, une demi-douzaine sont dans un état critique. Un homme a été gravement blessé après avoir reçu une balle dans la cuisse et la balle a pénétré dans son artère fémorale, un autre homme était dans un état critique après avoir été écrasé par une jeep de l’armée. Sept Palestiniens ont en outre été arrêtés.

Les blindés israéliens entrent à Naplouse

Les blindés israéliens entrent à Naplouse

Serge Bourgin, militant et secrétaire de la Fédération des activités postales et des télécommunications de Solidaires en Ille-et-Vilaine, passera en jugement le 13 février 2018 à 14h à Rennes. Il est poursuivi suite à une plainte pour diffamation par le chef opérationnel de la section d’intervention de la police départementale.

Le 16 novembre 2017, SUD-Solidaires, la CGT et FO organisaient une manifestation à Rennes contre les ordonnances Macron. Alors que le cortège suivait le parcours déposé et était arrêté à l’entrée du boulevard de la Liberté, la section d’intervention (SIR) armée de boucliers, casques et matraques, a remonté la manifestation pour charger la tête du cortège. Serge Bourgin a alors pris un mégaphone et a fait une intervention spontanée déclarant que « la SIR et son chef opérationnel avaient tiré au LDB 40 sur la manifestation étudiante le 28 avril 2016 éborgnant un étudiant ». Dans la même intervention, au mégaphone, le responsable de syndicat SUD-PTT d’Ille et Vilaine indiquait que la section d’intervention était coutumière de provocations lors des manifestations contre la loi travail. Ce sont ces propos, plusieurs fois confirmés par les faits, qui valent à Serge Bourgin de passer au tribunal.

Une manifestation contre les hausses de prix dans la ville jordanienne d’As-Salt, à l’ouest d’Amman, est tourné à l’émeute lorsque les manifestants ont brûlé des pneus et affronté les forces de sécurité. La manifestation dénonçait les augmentations de taxes et les réductions de subventions de produits de base. Les forces de sécurité ont tenté de disperser les manifestants tandis que les dirigeants civils et tribaux tentaient de calmer la situation. Les manifestations se poursuivent depuis maintenant quatre jours. Le gouvernement a augmenté les taxes sur plus de 150 produits et levé les subventions gouvernementales sur le pain, dont le prix a augmenté jusqu’à 60 pour cent, suivant en cela les consignes du FMI.

Barricade à As-Salt

Barricade à As-Salt

L’armée israélienne a mené un raid samedi à Burquin près de Jénine en Cisjordanie. Elle a bouclé le village, instauré un couvre-feu et entamé une série de perquisitions; Des affrontements s’en sont suivis et les militaires ont grièvement blessé un jeune manifestants à la tête par un tir à balle réelle. Ce manifestant vient de succomber à ses blessures.

Le raid israélien à Burquin

Le raid israélien à Burquin

Aux abords du château Saint-Ange, à quelques centaines de mètres du Vatican, des manifestants kurdes sont venus dénoncer l’invasion turque du canton d’Afrin par l’armée turque et ses alliés jihadistes. Au même moment Erdogan était reçu par le pape François à Rome. Il y a eu des incidents: au moins deux manifestants ont été arrêtés par la police.

Face à face à Rome

Face à face à Rome

Le samedi 3 février, 5000 personnes ont participé de manière non-violente à la manifestation autorisée « lutte contre la dictature en Turquie ». La police n’a autorisé que peut de temps avant la manifestation avec comme point de ralliement le Claramatte (lieu proche de Claraplatz, point de ralliement officiel) à 13h, et non à 14h. Ce qui a permis de considérer tout rassemblement sur le Claraplatz comme illégal. Toutes les personnes qui s’y rendaient étaient soumises à des contrôles et devaient se laisser prendre en photo. Deux personnes ont été arrêtées sur place. Cet harcèlement policier visait surtout les soutiens solidaires non-kurdes. Tou-te-s celles et ceux qui, aux yeux de la police, n’avaient pas « l’air d’être kurdes » encouraient le risque d’être poursuivi-e-s et arrêté-e-s. Plusieurs manifestant-e-s ont rapporté que des policer-e-s leur ont dit que cette manif n’était « pas pour les « suisses » et que seul-e-s les « kurdes » avaient l’autorisation d’y participer.

Avant même que la manifestation n’ait lieu, des unités de police cagoulées sont entrées dans un appartement du Revolutionärer Aufbau Basel, sans mandat de perquisition. Trois personnes en train de préparer la manifestation ont été provisoirement arrêtées et un calicot a été confisqué. Selon un témoin, la police aurait menacé les personnes présentes que ceux qui participeraient à la manifestation seraient arrêtés. Dès le début de a manifestation, des policier-es- cagoulé-e-s armé-e-s de fusils à balles en caoutchouc se sont dirigé-e-s vers la partie de la manifestation regroupant le plus de « non-kurdes » et ont tenté d’arracher un calicot aux manifestant-e-s. La police s’est heurtée à une résistance unie et s’est finalement retirée. Au final au moins 15 participant-e-s ont été arrêté-e-s. Tou-te-s ont été relâché-e-s depuis.

Manifestation pour Afrin à Bâle

Manifestation pour Afrin à Bâle

C’est à Bruxelles que s’est réunie ce week end l’Assemblée générale de la Constituyente de Exiliados Perseguidos por el Estado colombiano, l’organisation des exilés politiques de Colombie. Parmi les travaux à l’ordre du jour, les efforts fait pour que soit reconnu, à la faveur des accords de paix, le statut de victime aux militants qui ont du fuir la terreur de l’état et les paramilitaires. Les discours inauguraux n’ont pas manqué de rappeler que, depuis l’entrée en application des accords de paix, environ 200 militants politiques et sociaux, ancien guérillero ou syndicalistes, ont été assassinés en Colombie.

L'Assemblée des exilés politiques colombiens

L’Assemblée des exilés politiques colombiens

La police de Palvancha, dans le district de Bhadradri (Telengana) a arrêté Mora Ravi, 35 ans, ce jeudi. Actuel membre du CPI(ML-New Democracy-II) Chandranna Group, l’homme était membre du PCI(maoïste) jusqu’en 2012 avant de s’en distancer. Ayant été informées que Ravi était revenu de Srikalahasti en Andhra Pradesh après y avoir suivi des soins médicaux, les autorités ont effectué une descente à son domicile. Elles l’ont alors interpellé et ont saisi une arme et des munitions. Selon la police, Ravi serait impliqué dans le meurtre du dirigeant du Congrès Venkat Reddy en octobre 2012. Il s’était rendu aux autorités en février 2013 avant de rejoindre le CPI(ML-New Democracy-II) Chandranna Group. Devant la presse à laquelle il le présentait, le commissaire de police Ambar Kishor Jha a déclaré que l’homme était poursuivi dans le cadre de plusieurs affaires.

District de Bhadradri (Telengana)

District de Bhadradri (Telengana)

Dossier(s): Archives Inde-Népal

Jeudi 1er février, plusieurs médias américains ont rapporté qu’Amazon, le géant de la grande distribution, avait déposé deux brevets portant sur un bracelet qui permettrait de surveiller au plus près l’activité des employés ainsi que leurs temps de pause. Toutefois, il n’est pas encore certain que l’entreprise prévoie de l’utiliser, même si elle est connue pour appliquer des méthodes de management au particulièrement odieuses.

Pour rentrer dans le détail, l’appareil est capable de vérifier la position des mains des employés quand ils sont au travail dans les entrepôts d’Amazon. Il peut par exemple se mettre à vibrer si l’employé n’a pas les mains au bon endroit, s’il attrape le mauvais colis ou simplement s’il n’est pas actif. Par ailleurs, il permet aussi de surveiller la durée des pauses prises par les employés sur une journée de travail.

Un dépôt d'Amazon

Un dépôt d’Amazon

Hülya Emeç, journaliste kurde, est en détention depuis le 15 janvier 2018, retenue à l’aéroport de Zürich. Reporter de l’agence de presse Dicle (DIHA) qui a été fermée en 2016, elle est sous procès en Turquie depuis 2009 pour appartenance à une organisation terroriste. Le 9 octobre 2017, la décision d’une peine de prison de 7 ans et 6 mois a été approuvée. Avant cela, la reporter travaillait pour l’agence de presse Firat (ANF) et la chaîne de télévision Van TV. Les autres procès ouverts par les tribunaux turcs dus aux différents articles écrits par Hülya sont actuellement en cours.

Après que le tribunal ait décidé de détenir Hülya Emeç, elle s’est vue contrainte pour sa sécurité de fuir la Turquie dans des conditions difficiles, pour aller au Pérou puis au Brésil. Elle a ensuite acheté un billet pour la Turquie, avec escale en Suisse à l’aéroport de Zürich, sans visa. Durant cette escale, la police zurichoise, ayant appris que Hülya avait l’intention d’immigrer en Suisse, a cherché à la renvoyer en Turquie. Elle a donc été mise en garde en vue, où elle a ouvertement informé la police de son intention de demander asile. Cela fait une semaine que Hülya est en détention, privée de son téléphone, et elle n’a pas le droit d’entrer en contact avec des personnes à l’extérieur, même ses avocats.

Hülya Emeç

Hülya Emeç

Dossier(s): Archives Suisse Tags: , ,