Plusieurs milliers d’étudiants se sont massés dimanche 24 avril près de la résidence du Premier ministre Mahinda Rajapaksa à Colombo. Ces derniers ont tenté de pénétrer dans la propriété, lors d’une manifestation pour exiger sa démission face à la grave crise économique que traverse le Sri Lanka. Des dirigeants étudiants ont escaladé le mur qui entoure la propriété après que la police eut dressé des barricades dans plusieurs artères autour de la capitale afin d’empêcher une jonction entre les protestataires et d’autres manifestants.

Depuis plus de deux semaines, des milliers de protestataires campent quotidiennement devant le bureau du président Gotabaya Rajapaksa pour réclamer sa démission et celle de son frère aîné. Des foules de manifestants ont tenté d’investir les résidences et bureaux des membres du gouvernement. Cette semaine un homme a été tué dans des tirs de la police lors d’une manifestation à Rambukkana. L’économie srilankaise s’est effondrée après la crise due à la pandémie de coronavirus qui a notamment anéanti le secteur vital du tourisme. Le pays, qui connaît une inflation record, est incapable de financer les importations, ce qui entraîne des pénuries de riz, lait en poudre, sucre, farine et médicaments.

Les soldats du 1er bataillon des forces spéciales ont accroché une groupe d’environ sept maoïstes à Barangay Imbayao, le 18 avril. Les militaires ont tué un des maoïstes, Darren Jane Tilucan et saisi deux armes. Parallèlement, les troupes du 75e bataillon d’infanterie de l’armée de terre ont découvert une cache d’armes de la NPA à Barangay Caras-an, Tago, Surigao del Sur, dans la région de Caraga, le 19 avril. Cette cache contenait notamment sept AK-47.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Un membre présumé de la New People’s Army (NPA) a été tué et deux autres ont été blessés par les troupes gouvernementales dans le Negros Oriental. La fusillade a eu lieu à Barangay Enrique Villanueva aujourd’hui jeudi à 8 heures du matin. Les militaires affirment avoir retrouvé des armes et des engins explosifs improvisés sur le site de l’affrontement.

Lundi 11 avril des affrontements ont eu lieu en Indonésie (dans le sud de la province de Sulawesi, dans l’ouest de Java et à Jakarta). Les manifestant.es, principalement des étudiant.es, dénonçaient la hausse des prix du carburant et de denrées alimentaires ainsi que le possible report des élections présidentielles prévues en 2024. La police est intervenue devant le Parlement à Jakarta, utilisant des canons à eau et tirant des gaz lacrymogènes. On compterait plusieurs blessés graves.

Quatre membres présumés de la New People’s Army (NPA) ont été tués à Lake Sebu, dans le sud de Cotabato, samedi. Ariel Lasib, Johndel Limosnero et leurs deux compagnons étaient sur des motos séparées lorsqu’ils ont été arrêtés à un poste de contrôle tenu par une équipe conjointe de la police et de l’armée à Barangay Upper Maculan. C’est à ce moment que la fusillade a eu lieu. Lasib et Limosnero étaient des responsables du commandement régional du Front de guérilla Musa-Far South Mindanao de la NPA.

Combattants de la NPA (archive)

Combattants de la NPA (archive)

Un policier a été tué et cinq soldats gouvernementaux ont été blessés dans une embuscade tendue par la New People’s Army à Las Navas, dans le nord de Samar, lundi. Le détachement anti-guérilla se dirigeait vers le village d’Osang à Catubig, lorsque les guérilleros ont fait exploser des IED vers 7 heures du matin. Les blessés sont trois policiers de la 1ère compagnie de la force mobile de la PNP, basée dans la ville de Catubig, et deux soldats du 20e bataillon d’infanterie de l’armée, basé à Las Navas. Il s’agit de la deuxième attaque à l’IED dans la ville de Catubig cette année, visant les forces de l’ordre. Le 22 mars, la guérilla avait fait exploser des IED dans le village de Nagoocan, blessant un soldat.

Le Sri Lanka subit de graves pénuries de biens essentiels, une forte hausse des prix et de longues coupures de courant, lors de sa plus grave crise économique depuis son indépendance en 1948, ce qui provoque un grand mouvement de protestation. Des soldats et policiers armés ont empêché une manifestation de l’opposition contre le président Gotabaya Rajapaksa. Dans la nuit de jeudi à vendredi, des centaines de manifestants s’étaient dirigés vers son domicile pour réclamer sa démission, avant que la police ne fasse usage de gaz lacrymogène et de canons à eau. En temps normal, l’armée doit se contenter d’un rôle de soutien à la police. Mais avec l’état d’urgence proclamé vendredi soir, elle peut intervenir seule, notamment pour arrêter des civils. Elle a établi des barrages dans la capitale (photo).

Les réseaux sociaux étaient bloqués dimanche: Twitter, Facebook, Whatsapp, YouTube et Instagram figuraient parmi les réseaux sociaux rendus inaccessibles dans tout le pays. Avant que ce blocage ne prenne effet, des activistes anonymes avaient lancé sur internet des appels à de nouvelles manifestations massives dimanche, assortis de hashtags hostiles au pouvoir, tel que #GoHomeRajapaksas (« Dehors les Rajapaksa »). « Ne vous laissez pas dissuader par les gaz lacrymogènes, très bientôt ils seront à court de dollars pour se réapprovisionner », exhortait notamment un post samedi.

Au moins 16 travailleurs du textile ont été blessés lors d’un affrontement avec la police, au cours de la manifestation de travailleurs réclamant deux mois de salaires impayés à Kalurghat, à Chattogram, hier lundi. Les travailleurs de la Regent Textiles Mills Limited, qui a fermé ses portes le 16 mars, ont bloqué la route Chattogram-Boalkhali à Kalurghat dans Boalkhali vers 8h00 du matin. L’affrontement a commencé lorsque la police a tenté de déloger les travailleurs de la route. Les travailleurs ont répliqué aux charges par des jets de pierre et ont mis le feu à des pneus sur la route, interrompant la circulation pendant des heures.

 

Des opérations de contre-guérilla menées par l’armée philippine contre la Nouvelle armée populaire (NPA) dans le Negros Central se sont soldées par la mort de deux maoïstes dont un médecin. Elbert « Carding » Nicolas Quillano, chef de peloton, et Jessa « Clea » Luiso Quillano, médecin, qui appartenaient au Front n°2 (Negros central) de la NPA ont été tués par les militaires du 94e bataillon d’infanterie à Barangay Buenavista, vendredi après-midi. Les militaires ont récupéré sur les deux hommes un pistolet, une tablette, une radio portative, deux téléphones portables, des médicaments et des documents.

Guérilleros maoïstes aux Philippines

Guérilleros maoïstes aux Philippines

D’importants affrontements ont eu lieu lors d’une manifestation devant le domicile du président du Sri Lanka Gotabaya Rajapaksa ce jeudi soir à Colombo, la capitale, faisant au moins un blessé grave. Le couvre-feu, d’une durée illimitée, a été proclamé dans la capitale alors que les manifestants réclamaient la démission du président, accusé d’être incapable de gérer la sévère crise économique qui frappe le pays. Les manifestants, qui ont mis le feu à un autobus de l’armée et un véhicule de la police dans le quartier résidentiel du président, ont utilisé des briques pour attaquer les forces de l’ordre. Manquant de devises étrangères, l’île de 22 millions d’habitants n’est pas en mesure d’importer des produits vitaux, ce qui entraîne des pénuries graves, des médicaments au ciment. La manifestation a été organisée par des militants non identifiés, lançant des appels via les réseaux sociaux. Sa retransmission en direct par une télévision privée a été brutalement interrompue, sous la pression du gouvernement.