La police portugaise aurait découvert ce vendredi une base de l’ETA, située dans la ville d’Obidos dans la centre du pays. La base a été découverte lorsque les deux occupants d’une camionnette ont fui alors que les officiers de la Garde Républicaine Nationale, qui patrouille dans les zones rurales du pays, essayaient de faire stopper leur véhicule. Dans la base, la police a découvert plus d’une demi tonne d’explosifs, ainsi que les équipements de fabrication de ceux-ci. Des détonateurs, des cartes et de fausses plaques d’immatriculation ont également été trouvés. Selon la police, le matériel était stocké dans de très bonnes conditions de sécurité, plusieurs explosifs étaient prêts à être utilisés.

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La police britannique est en train de développer avec le fabricant d’armes BAE Systems un projet de drone pour les contrôles de routine de la circulation, des manifestants,… pour une expansion de la surveillance clandestine de l’état. Les drones devraient être opérationnels pour les JO de 2012. Il a également été discuté de la possibilité de vendre les données de surveillance à des compagnies privées. Un prototype de drone, équipé de caméras très puissantes et des capteurs, devrait être prêt pour faire des vols d’essai dans le courant de l’année. Les autorités de l’aviation civile (CAA), qui contrôlent l’espace aérien britannique, ont été informées par BAE et la police que ces drones civils ‘étendraient grandement’ la capacité de surveillance du gouvernement et ‘révolutionneraient les services de police’. Actuellement, le CAA rechigne à autoriser les drones dans l’espace aérien normal à cause des risques de collision avec les autres appareils, mais des systèmes adéquats ‘d’intelligence et d’évitement’ our les drones ne sont plus très loin.

Six forces de police ont signé pour ce projet. Les drones de BAE sont programmés pour décoller et atterrir d’eux-mêmes, voler durant plus de 15 heures et atteindre une altitude de 20.000 pieds, ce qui les rend invisibles depuis le sol. Beaucoup plus sophistiqués que les robots à rotor télécommandés qui s’élèvent à 50 mètres du sol – que la police utilise déjà – les UAV de BAE sont programmés pour assumer des opérations spécifiques. Ils peuvent par exemple, dévier de leur plan de vol s’ils rencontrent une activité suspecte sur terre ou entreprendre plusieurs missions de reconnaissance simultanément. Les données de surveillance recueillies sont transmises aux salles de contrôle grâce à des équipements tels que des caméras haute-définition, des dispositifs radars et des détecteurs infrarouges.

Auparavant, la police avait affirmé que le projet de drone était mené en vue d’une utilisation au-dessus de la Manche pour contrôler le transport maritime et détecter les migrants venant de France. Cependant, les documents dont ‘The Guardian’ a eu connaissance suggèrent que le focus maritime était, au moins en partie, une stratégie de relation publique, mise en place pour minimiser les questions de libertés civiles. Il y est affirmé ‘qu’il y a un potentiel pour que ces utilisations maritimes soient présentées comme une bonne nouvelle au public plutôt que comme un Big Brother’.

La présidence de l’Union Européenne sera exercée par l’Espagne durant les six prochains mois. Et elle compte mettre à profit cette fonction pour doper les méthodes de travail dans la lutte contre le terrorisme. Elle projette la mise en place d’une unité spéciale dont le but serait principalement l’échange de renseignements en vue de lutter contre le terrorisme. Cette nouvelle unité facilitera l’échange direct d’informations entre deux ou plusieurs pays membres, en étroite collaboration avec le coordinateur spécial antiterroriste déjà en fonction (Gille de Kerchove) et l’unité de gestion de crise de l’Union Européenne, basée à Bruxelles, qui gère aussi les activités antiterroristes. Selon le ministère de l’intérieur espagnol, les unités nationales antiterroristes espagnole, britannique, allemande, française, danoise, hollandaise, italienne, belge et portugaise auraient d’ores et déjà approuvé ce plan. Ce projet vient s’ajouter à la nouvelle structure légale du Traité de Lisbonne qui permet déjà une meilleure coopération et plus d’échanges d’informations dans ce domaine.

Ce 1er janvier, Europol (corps de police pour la coopération et l’échange de données criminelles) a également vu son pouvoir augmenter. Ses activités toucheront au terrorisme dans la mesure où il gérera les données concernant toutes les armes chimiques, biologiques et nucléaires, ainsi que la criminalité et l’extrémisme sur le web.

Le 17 décembre dernier, lors du sommet sur le climat de Copenhague, quatre militants de Greenpeace avaient réussi à déjouer les services de sécurité pour s’inviter au dîner de gala de la reine. Deux d’entre eux avaient été déposé par une limousine qui s’était glissée dans le cortège d’invités. Ils ont été interpellés au moment où ils entraient dans la salle à manger. Leur ‘garde du corps’ et complice avait aussi été arrêté. Le lendemain, un quatrième militant était interpellé. Depuis, ces quatre personnes (un Espagnol, une Norvégienne, un Suisse et un Néerlandais) se trouvent en prison à Copenhague. Le juge de première instance les avait placé en détention provisoire jusqu’au 7 janvier. Hier, la Cour d’appel de Copenhague a rejeté leur demande de libération, expliquant son rejet par le caractère grave de l’affaire, estimant qu’une libération des inculpés pouvait nuire à l’enquête en cours.

Suite à l’emprise croissante du secteur privé sur les municipalités en Grande-Bretagne, des quartiers entiers de villes telles que Londres et Liverpool sont aujourd’hui la propriété de sociétés privées. Ses enclaves, villes privées dans la ville, sont placées sous haute sécurité, entre les mains de polices privées appuyées par des réseaux de vidéo-surveillance. Ce que les citoyens pensent être un espace public (rues, parcs,…) ne l’est donc plus, avec toutes les conséquences que les règlements privés impliquent. Toutes sortes d’activités inoffensives (pratique du skate-board, pic-nique,…) sont régulièrement proscrites, tout comme le fait de filmer ou de prendre des photos. Il en va de même de la mendicité, des sans-abris, de la distribution de tracts et de l’organisation de manifestations.

Toutes ces activités font aujourd’hui, et de plus en plus, l’objet d’un contrôle et d’une surveillance étroite. La semaine dernière, un journaliste du Guardian a été arrêté et interrogé pour être entré par erreur dans un domaine privé. Il a été interpellé et fouillé en vertu de la loi sur le terrorisme pour avoir photographié un des édifices les plus célèbres de Londres…

Le 25 avril 2007, jour anniversaire de la chute du régime fasciste au Portugal, une grande manifestation s’est tenue à Lisbonne, en réponse à la force croissante de l’extrême-droite dans le pays. Les mots d’ordre étaient clairs: anti-fascisme et anti-capitalisme. Le cortège, accompagné par la police, s’est déroulé sans incidents. A l’issue du rassemblement, quelques 150 personnes ont décidé d’effectuer un trajet ‘retour’. C’est alors que d’importantes forces de sécurité se sont déployées et ont bloqué la rue dans les deux sens. Les policiers anti-émeutes sont descendus des voitures en marche et ont commencé à donner la chasse aux manifestants. Ils ont cogné avec leurs bottes, leurs matraques,… Une fille qui fuyait a été attrapée, frappée, immobilisée au sol et trainée jusqu’à une voiture où elle a été enfermée.

De nombreuses personnes ont été blessées et onze ont été arrêtées. Les onze militants se trouvent aujourd’hui toujours en prison, accusés d’outrage, de rébellion et de désobéissance civile, alors qu’ils ont simplement tenté de fuir face aux assauts brutaux et injustifiés des forces de l’ordre. Leur procès devait initialement se tenir ce 7 décembre, mais au jour dit, le juge a constaté que les notifications aux accusés n’avaient pas été faites et à du reporter l’audience au 22 janvier. Les onze détenus risquent jusqu’à cinq ans de prison.

Manif antifasciste à Lisbonne

Manif antifasciste à Lisbonne

A 9h30 ce mercredi matin, plus de 5.000 personnes s’étaient rassemblées dans le centre ville de Copenhague pour se rendre au Bella Center. Les forces de l’ordre avaient pris position sur les ponts et les routes empruntés par le cortège, stoppant autocars, bus et voitures pour contrôler leurs occupants à ‘l’allure suspecte’ et leurs bagages. La station de métro du centre de conférence a été fermée. A l’arrivée des manifestants, les policiers danois ont pris d’assaut le camion de sonorisation qui se trouvait au bout du cortège (photo).

Entre 700 et 800 personnes ont tenté de franchir par l’arrière l’enceinte clôturée par plus de six kilomètres de grillages de la zone de conférence. Elles ont butté sur un impressionnant dispositif policier et canin. Après une bousculade, des jets de gaz lacrymogènes, les militants ont été arrêtés, menottés et assis par terre. De nombreux membres d’ONG ont reçu des coups et au moins 170 personnes ont été interpellées de manière souvent musclée. 34 personnes ont également été interpellées dans un centre commercial tout proche.

En début d’après-midi, deux militants sont parvenus à déjouer la vigilance des services de sécurité et ont fait irruption dans la séance plénière de la conférence. Ils ont été vivement applaudis par une partie des représentants des pays en développement avant d’être trainés en dehors de la salle.

Charge policière à Copenhague

Charge policière à Copenhague

Ce dimanche, environ 400 personnes s’étaient données rendez-vous à midi sur la place Trianglen pour protester contre le transport maritime et son industrie extrêmement polluante. Objectif: bloquer le port. La police était massivement présente, plusieurs camions encerclant le point de rendez-vous et un hélicoptère effectuant un vol stationnaire au-dessus de la foule. Peu après midi, le groupe de manifestants qui a encore grossi se met en marche. A un moment donné, ce dernier fait demi-tour, ce qui surprend totalement les policiers qui forment immédiatement un cordon de sécurité sur le trottoir et appellent des renforts. Certains passants tentent de se joindre au cortège, mais sont repoussés avec fermeté par des officiers casqués. Avec l’arrivée des renforts, les cordons deviennent de plus en plus hermétiques, et quelques minutes plus tard, les policiers se rabattent contre la foule, bloquant les manifestants contre les camions ou les barrières bordant la route. Les activistes sont circonscrits et plus de 250 d’entre eux sont arrêtés. Pourtant, il n’y avait eu aucun incident, aucune sommation. Les autorités ont procédé à l’immobilisation des manifestants à l’aide de colsons, sans distinction aucune.

Incident loufoque: ‘Roule ma frite’ est un collectif français qui milite pour le recyclage en carburant de l’huile de friture. Vendredi, trois fourgons de police ont bloqué leur car à proximité du ministère de l’Environnement à Copenhague. Tous les passagers du car ont été fouillés ainsi que leurs bagages par une armada de policiers. Ces derniers ont saisi les 250 litres d’huile de friture recyclée qui se trouvaient sur le toit dans des jerricans, sous prétexte que plutôt que de faire rouler leur véhicule, elle pourrait servir à faire des bombes…

Des incidents ont eu lieu dans le centre de détention provisoire où les personnes arrêtées ont été conduites (photo). Les policiers sont entrés dans les cages après que certains militants détenus se soient mis à crier et aient tenté d’ouvrir les portes en utilisant un banc comme bélier. Les policiers ont utilisé des gaz lacrymogènes et ont saisi les couvertures, les bouteilles d’eau et les bancs.

Ce week-end à Copenhague, 1225 personnes ont été placées en détention et toutes ont été relâchées après douze heures. Quatre allemands ont été expulsés pour violation de la loi sur les armes et violences. Quatre autres étrangers ont été inculpés et devraient être présentés à un juge pour leur mise en détention provisoire. Les activistes prévoient néanmoins d’autres manifestations, notamment le 16 décembre.

Cages du centre de rétention danois

Cages du centre de rétention danois