Des milliers de militants et militantes d’Extinction Rebellion (XR) se sont réunis lundi et mardi dans le centre de Londres pour donner le coup d’envoi de deux semaines de larges manifestations afin d’appeler les gouvernements à agir d’urgence contre le changement climatique. Armés de drapeaux ou de pancartes avec des slogans comme « la planète avant le profit », ils ont convergé vers Trafalgar Square, dans le centre de la capitale, où une fanfare et des discours étaient prévus. Les manifestants ont bloqué les rues menant à la place, provoquant l’intervention massive de la police londonienne. La police a déclaré ce mardi que 40 personnes avaient été arrêtées. Cela s’ajoute aux 52 personnes arrêtées lundi et 10 dimanche, ce qui porte le total à 102.

La police enquête sur événement commémorant la mort d’un gréviste de la faim républicain. Deux hommes ont tiré une salve d’honneur à Derry pour marquer le 40e anniversaire de la mort d’un volontaire de l’INLA, Michael Devine. Cet hommage a été rendu devant une peinture murale de Devine, en présence de plusieurs autres participants. Michael Devine, qui venait du quartier Creggan de Derry, est décédé à la prison de Maze le 20 août 1981 à l’âge de 27 à 60 jours après avoir rejoint la grève de la faim (voir notre article). Voir la vidéo

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Le 9 août 2020, la commission électorale biélorusse proclamait la réélection d’Alexandre Loukachenko pour un sixième mandat consécutif à la présidence du pays, avec plus de 80% des voix. Un résultat immédiatement contesté par l’ensemble de l’opposition. C’est le début d’une année de manifestations et de répression avec une violence démesurée à l’égard des manifestants. Face à cette violence, l’opposition organise des manifestation pacifique.Mais même lorsque ce sont les retraités ou les handicapés qui organisent une manifestation, les forces de l’ordre interviennent violemment.

Le bilan de la répression est lourd : environ 35.000 arrestations, des milliers de personnes parties en exil, une dizaine de morts avérées et des milliers de cas de torture dans les centres de détention. Il en résulte que, depuis décembre 2020, il n’y a plus de manifestation de masse à Minsk. Le mécontentement prend d’autres formes, plus discrètes, avec des petites manifestations dans les quartiers par exemple, où les gens cachent leurs visages. Les arrestations frappent aussi les médias indépendants, les syndicalistes, et jusqu’au-delà des frontières comme on l’a vu pour l’affaire de l’avion Ryanair détourné ou plus récemment avec la découverte du corps d’un jeune opposant à Kiev, où il s’était réfugié.

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37 jours de grève de la faim se terminent par la libération de Yogi Bear, un des militant de Palestine Action emprisonnés pour avoir occupé le toit de l’usine Arconic à Kitts Green, Birmingham, forçant l’usine à fermer pour deux jours. Cette usine est responsable du revêtement inflammable de la tour Grenfell, dont l’incendie il y a quatre ans avait tués 72 habitant·es issu·es des classes populaires. Arconic fabrique également des composants pour les armes vendues à l’armée israélienne. Yogi Bear, a été placé en détention provisoire par le tribunal de première instance de Birmingham le jeudi 17 mai et a commencé sa grève de la faim après le début de sa détention à la prison de Foston Hall (voir notre article).

Occupation de l'usine Arconic

Occupation de l’usine Arconic

Six ans après les arrestations (voir notre article) et après plus de deux ans de procès, le verdict pour les quatre anarchistes et le/la militant écologiste est l’acquittement ; un seul a été reconnu coupable pour des délits mineurs, et le tribunal ne lui a pas appliqué de peine. Les principaux chefs d’inculpation étaient le soutien et la promotion du Réseau des Cellules Révolutionnaires (SRB), l’anarchisme insurrectionnel, ainsi que le chantage et l’atteinte à la propriété d’autrui. Pendant plusieurs années, le SRB s’est concentré sur le sabotage de biens de la police et des capitalistes. Jusqu’à présent, personne n’a été reconnu coupable et condamné pour ces actions.

Lukáš Borl a reconnu avoir tagué les phrases « la répression n’arrêtera pas le désir de liberté » et « mort à l’État » sur les murs d’une prison. Il a également admis qu’il utilisait des documents d’identité modifiés. Il a payés les dégâts qu’il a causés à la prison. Sur ce deux points, le tribunal a reconnu Borl coupable, mais a renoncé à toute peine. Selon le président de la cour, les délits n’étaient pas graves et ils ont eu lieu il y a longtemps. Le procureur avait demandé pour tout le monde une peine d’emprisonnement d’une durée de trois ans, avec un sursis de trois ans. Cependant, le tribunal a libéré les prévenus. Le jugement n’est pas définitif, le procureur a fait appel.

Lukas Borl (à droite)

Lukas Borl (à droite)

 

Yogi Bear, un militant de Palestine Action a entamé une grève de la faim le 15 juin. Il fait partie du groupe de trois militants emprisonnés pour avoir occupé le toit de l’usine Arconic à Kitts Green, Birmingham, forçant l’usine à fermer pour deux jours. Cette usine est responsable du revêtement inflammable de la tour Grenfell, dont l’incendie il y a quatre ans avait tués 72 habitant·es issu·es des classes populaires. Arconic fabrique également des composants pour les armes vendues à l’armée israélienne.

Yogi Bear, a été placé en détention provisoire par le tribunal de première instance de Birmingham le jeudi 17 mai et a commencé sa grève de la faim après le début de sa détention à la prison de Foston Hall. Il revendique la libération immédiate des prisonniers de Palestine Action, la publication de toute correspondance et/ou documents entre le gouvernement ou toute branche de l’État et Elbit Systems (la plus grande entreprise militaire israélienne), la fin de toutes les opérations de cette entreprise en Grande-Bretagne et son expulsion de ses locaux. Plus d’infos ici.

Occupation de l'usine Arconic

Occupation de l’usine Arconic

Les prisonniers républicains de la prison de Portlaoise ont mis fin aujourd’hui à leur mouvement de protestation au cours duquel ils avaient refusé d’être enfermés dans leur cellule durant plus de deux semaines. Les raisons du mouvement de protestation provenaient du niveau inégal des soins de santé offerts aux détenus par rapport aux personnes à l’extérieur. Les prisonniers ont arrêté leur action après avoir obtenu la garantie que tous les prisonniers qui souhaitent se faire vacciner seront vaccinés la semaine prochaine. L’IRPWA et de Saoradh avaient organisé une manifestation de solidarité à Dublin avec d’autres militants anti-impérialistes et anti-internement. Saoradh Munster avait également prévu de manifester à Cork ce soir avant que la nouvelle ne soit annoncée que la manifestation avait pris fin dans la prison. Plus d’infos ici.

Action victorieuse des prisonniers républicains

Action victorieuse des prisonniers républicains

Un canon sonore est actuellement testé en Grèce pour empêcher les migrant·es de franchir la frontière de l’Union Européenne. Ce canon, monté sur un blindé, développe le même niveau sonore que celui d’un moteur à réaction, mais ce bruit peut être dirigé vers une direction précise. Ce type d’arme fait partie de la catégorie des Long Range Acoustic Device (LARD). Ils peuvent notamment provoquer chez les cibles des pertes de repère ou d’équilibre, des nausées, des problèmes auditifs voire une surdité. Ces armes avaient déjà été déployé aux États-Unis, Canada et en Grande Bretagne (voir nos articles ici, ici et ici).

La Grèce et l’Union Européenne construisent un mur d’acier avec des tours d’observation, des caméras à longues portées dotées de dispositifs de vision nocturne.  Les données seront traitées par une intelligence artificielle qui signalera les mouvements suspects. La surveillance par drone est également utilisée depuis plusieurs années. Par ailleurs entre 2021 et 2027, l’Union Européenne va débloquer 35 millions d’euros pour renforcer le contrôle de ses frontières.

Des canons assourdissants pour chasser les migrant·es

Des canons assourdissants pour chasser les migrant·es

Samedi 8 mai, des milliers de personnes sont descendues dans les rues de Londres pour protester contre la colonisation israélienne et les bombardements contre Gaza. Les manifestant·es se sont dirigé·es vers l’ambassade d’Israël en scandant des slogans pro-palestiniens et en brandissant des drapeaux et des banderoles. Des policiers ont alors tenté de dégager la foule de l’extérieur de l’ambassade, ce qui a provoqué des affrontements. La police a chargé les manifestant·es et arrêté neuf personnes parce qu’elles étaient soupçonnées de « troubles violents » et quatre personnes parce qu’elles étaient soupçonnées d’avoir enfreint les lois sur les coronavirus.

Le même jour, une manifestation pro-palestinienne se tenait également à Berlin. Les policiers ont également essayé de disperser une foule provoquant des affrontements. La police utilisé du gaz lacrymogène et a tenté de procéder à des arrestations tandis que les manifestant·es répondaient avec des jets de bouteilles, de pierres et de pétards. Une journaliste travaillant pour la télévision d’État israélienne a été chahutée et a ensuite dû quitter la manifestation après que quelqu’un eut jeté un pétard près d’elle.

Répression de manifestations pro-palestiniennes

Répression de manifestations pro-palestiniennes

Dimanche 9 mai à Kiev le jour de la commémoration de la capitulation de l’Allemagne nazie. Deux sœurs sont sorties, comme chaque année, avec le portrait du maréchal Joukov. La police a tenté de les arrêter, mais des gens les ont protégées et ont empêché leur arrestation. L’année dernière, les deux sœurs avaient été agressées par des nationalistes mais protégés par des Ukrainiens pro-soviétiques. En 2017 et 2015, les policiers avaient réussis à les arrêter. Les deux femmes ont 84 ans et étaient enfants lorsque Kiev a été libérée par l’Armée rouge. Elles disent avoir été témoin des atrocités nazies et des exécutions massives de Juifs de Kiev, de communistes et de prisonniers de l’Armée rouge par les nazis allemands et les nationalistes ukrainiens. « Nous n’avons pas peur. Nous n’avons rien à perdre. Notre mère et nos pères ont déjà brisé le fascisme. Et nous allons le casser à nouveau », ont-elles commenté.

Tentative de répression d'une commémoration de la victoire sur le nazisme

Tentative de répression d’une commémoration de la victoire sur le nazisme