Ce matin la police britannique a attaqué des militant·e·s et arrêté 20 personnes qui menaient, depuis 3 jours, une action d’occupation des locaux d’Amnesty International à Londres . Cette action avait pour but de protester contre l’isolement d’Öcalan et de soutenir Leyla Güven dans sa grève de la faim.

Les dirigeants d’Amnesty International ont fermé les portes des locaux et installer un système de sécurité sur une porte. L’utilisation de toilettes était interdite à ceux qui se trouvaient à l’intérieur. Les militants qui ont été forcés de quitter le bâtiment pour aller aux toilettes n’ont pas été autorisés à rentrer. Amnesty International a appelé la police à 1 heure pour leur demander de vider le bâtiment. La police a donc attaqué l’ensemble des militant·e·s (y compris certain·e·s en grève de la faim depuis 43 jours) et arrêté ceux et celles qui se trouvaient à l’intérieur. Les détenus ont été conduits dans différents commissariats de police de Londres, principalement à Barnet.

Plus d’infos et la vidéo de l’attaque de la police ici.

Par ailleurs, un sit-in a été mené à Bruxelles par l’AvEG-Kon et le SKB pour faire connaitre la situation de Leyla Güven.

Arrestation des militant·e·s qui occupaient les bureaux d'Amnesty

Arrestation des militant·e·s qui occupaient les bureaux d’Amnesty

Depuis ce dimanche 21 avril, Jock Palfreeman, de l’Association des prisonniers bulgares (BPRA), est en grève de la faim pour protester contre la corruption et les abus de pouvoir de la direction de la prison de Sofia, et en particulier du chef du personnel, Desilav Angelov Traykov.

Jock Palfreeman est un prisonnier antifasciste australien condamné pour meurtre pour avoir défendu deux roms face à un groupe de fascistes qui les chassait (un des fascistes est mort durant la rixe). Il a déjà passé plus de 10 ans en prison en Bulgarie (sur une peine de 20 ans). Il est l’un des membres les plus important de la BPRA qui avait déjà lancé l’année passée un mouvement victorieux de grève de la faim et d’actions contre la répression dans la prison de Sofia (voir notre article).

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Soirée de solidarité avec la BPRA à Bruxelles (archive)

Soirée de solidarité avec la BPRA à Bruxelles (archive)

La police d’Irlande du nord a effectué en début de semaine des perquisitions agressives contre des membres de l’IRSP à Lower Falls, dans le but évident de perturber le défilé annuel de Pâques et les commémorations républicaines du dimanche. Dans la nuit de jeudi à vendredi, des affrontements ont eu lieu à Creggan, un quartier de Derry. Des militants républicains ont alors tiré sur la police, mais ils ont tué par erreur une journaliste, Lyra McKee. Le mouvement républicain a présenté ses excuses et a annulé, en signe de deuil et de respect, ses défilés et commémorations.

Lyra McKee et les affrontements de jeudi soir à Derry

Lyra McKee et les affrontements de jeudi soir à Derry

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Le 6 janvier 2019, la police danoise a confisqué le passeport d’Anne Dalum. Celle-ci devait partir le lendemain pour le Rojava et participer au programme « Make Rojava Grenn Again ». Cette procédure est la conséquence du durcissement de la loi sur les passeports voté au Danemark en 2015, censé notamment aider à empêcher le recrutement de combattants étrangers dans des conflits armés. Elle a entamé une procédure judiciaire pour faire contester la procédure et récupérer son passeport.

L’avocat d’Anne Dalum avait déjà plaidé le cas de deux autres personnes, toutes deux privées de leur passeport, dont Joanna Palani (voir notre article). Joanna Palini purge actuellement une peine de prison pour violation de l’interdiction de voyager.

Solidarité avec Anne Dalum

Solidarité avec Anne Dalum

Ce 15 avril, la police de Copenhague au Danemark a confirmé l’arrestation de 23 personnes pour leur implication présumée dans des actes de violences survenus la veille dans le quartier multiculturel de Nørrebro et d’autres parties de la capitale danoise. Les mis en cause sont poursuivis pour refus d’obtempérer, violence contre les fonctionnaires ou incendies volontaires. Des affrontements ont éclaté dimanche en réaction à une manifestation organisée à Nørrebro par Rasmus Paludan, fondateur du parti fasciste Stram Kurs, qui souhaite, par exemple, interdire l’islam au Danemark ou encore annuler la citoyenneté danoise pour les immigrants non occidentaux.

Plusieurs rues de Nørrebro ont été jonchées de débris ou de vélos, des poubelles ont été incendiées, des pavés et des pierres jetés aux forces de l’ordre et aux véhicules de la police qui a dû faire usage de gaz lacrymogène pour disperser les antifascistes. Dans la soirée, les affrontements se sont étendus à d’autres quartiers de la capitale, avec de petits incendies signalés notamment à proximité de Nordvest, qui compte une importante population musulmane, Amager, à l’entrée de Christiania, et une maison de la culture à Østerbro. Huit personnes avaient directement été arrêtées par la police.

Affrontements à Copenhague

Affrontements à Copenhague

Hier et aujourd’hui, 113 militant·e·s d’Extinction Rebellion ont été arrêtés à Londres lors d’un blocage de la ville. Cette action s’inscrit dans le cadre d’une semaine d’action visant à bloquer la capitale britannique pour réclamer un état d’urgence écologique. Hier, plusieurs milliers de personnes ont ainsi bloqué le pont de Waterloo et quatre autres points symboliques du centre de Londres. Déjà le 17 novembre dernier, 6000 manifestant·e·s avaient bloqué cinq ponts sur la Tamise pour un Rebellion Day. Les actions de cette journée avaient déjà conduit à l’arrestation de 82 militant·e·s.

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L'action de blocage pour le climat du 17 novembre à Londres

L’action de blocage pour le climat du 17 novembre à Londres

Julian Assange, 47 ans, a été arrêté jeudi dans l’ambassade d’Equateur à Londres par six agents du service de police métropolitain (MPS). WikiLeaks a réagi éseau social en accusant l’Equateur d’avoir « illégalement mis fin à l’asile politique d’Assange, en violation du droit international » et avoir « invité » la police britannique dans l’enceinte de l’ambassade. L’ex-président équatorien Rafael Correa, exilé en Belgique depuis 2017, a accusé jeudi son successeur Lenin Moreno d’être responsable de l’arrestation d’Assange à Londres.

Julian Assange a fondé en 2006 WikiLeaks, qui s’est fait connaître du grand public trois ans plus tard avec la publication de centaines de milliers de messages, la vidéo d’une bavure de l’armée américaine en Irak, puis des milliers de documents militaires sur l’Afghanistan. Assange va contester la demande d’extradition américaine, a déclaréson avocate à l’issue de la comparution de son client devant un tribunal londonien. L’Australien a été arrêté en vertu d’une demande d’extradition américaine pour « piratage informatique », qui sera examinée au cours d’une prochaine audience le 2 mai, et d’un mandat délivré en juin 2012 par la justice britannique pour non présentation au tribunal, un délit passible d’un an de prison. Il a été reconnu coupable par une juge britannique d’avoir violé les conditions de sa liberté provisoire.

Assange à son arrestation

Assange à son arrestation

La semaine dernière, les autorités néerlandaises ont arrêté un volontaire néerlandais, connu sous le nom de guerre Andok, qui s’était battu avec les YPG contre l’État Islamique à Raqqa. Il aurait été identifié en septembre 2017 dans l’émission de télévision néerlandaise « EenVandaag ». Bien que n’ayant ni montré son visage ni révélé son nom durant l’interview pour se protéger de l’État islamique, il s’est retrouvé sur une liste de surveillance. Andok a été arrêté à son arrivée à l’aéroport de Schiphol après vérification de son identité. Il était cependant rentré aux Pays-Bas un mois auparavant (le voyage ayant mené à son arrestation n’étant donc semble-t-il pas son voyage de retour du Rojava). Mardi, il a été traduit devant le juge d’instruction de Rotterdam, qui l’a placé en garde à vue pour deux semaines.

Andok est le quatrième citoyen néerlandais poursuivi pour avoir pris part à la lutte des YPG contre l’État islamique. En 2016, la justice néerlandaise avait abandonné, faute de preuves, les poursuites contre Jitse Akse, un volontaire néerlandais des YPG (voir notre article). En 2018, Devin, un kurde néerlandais de 28 ans, faisait lui aussi l’objet d’un procès pour avoir combattu avec les YPG lors de la bataille de Tabqa en 2016.

Andok

Andok

Le tribunal de district de Holosiivskyi à Kiev a été mitraillé le 1é mars dernier. Les média ulkrainiens ont immédiatement tenté de disqualifier cette attaque en laissant entendre qu’elle venait de Russie. Les anarchistes qui ont mené cette attaque ont publié un document la revendiquant: « Notre attaque est un acte de solidarité anarchiste avec notre compagnon rebelle Azat Miftakhov. Tous les États sont des prisons. Les tribunaux ne constituent qu’un rouage dans l’appareil gouvernemental que les anarchistes du monde entier cherchent à détruire. La lutte révolutionnaire contre l’oppression étatique ne connaît pas de frontières tracées par les gouvernements. Nous sommes solidaires de tous nos camarades du monde entier. La police, les enquêteurs, les procureurs et le personnel judiciaire – ils sont coupés du même tissu dans le monde entier. Ce sont des instruments d’oppression aux mains de l’État, ce qui signifie que nous devons les cibler, quel que soit le lieu ou le lieu. Combats où tu te trouves! »

Lire tout le communiqué

En 2016, des anarchistes avaient déjà lancé plusieurs cocktails Molotov sur le tribunal de district d’Holosiivskyi (voir notre article). Après l’incendie, les autorités avaient installé un grillage sur leurs fenêtres pour se protéger des nouveaux Molotov.

Quelques impacts sur la façade du tribunal

Quelques impacts sur la façade du tribunal

Mardi 5 et mercredi 6 mars, les polices de Londres et de Glawgow ont reçu deux colis piégé à l’explosif. Trois autres colis ont été envoyées à des cibles commerciales dont un envoyé à l’Université de Glasgow, à l’intention d’un officier de recrutement de l’armée britannique qui y travaille. Un cinquième dispositif n’a pas été découvert. Mardi 12 mars, l’opération a été revendiquée par la New IRA, le plus grand des groupes issus de l’IRA qui continuent la lutte armée (voir notre article).

Un des colis piégés envoyés par l'IRA

Un des colis piégés envoyés par l’IRA

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