Au mois de septembre, trente militants de Greenpeace ont été arrêtés par les autorités russes après avoir mené une action contre une plateforme pétrolière dans l’Arctique pour dénoncer les risques écologiques liés à l’extraction du pétrole. Tous ont été placés en détention provisoire, d’abord à Mourmansk avant d’être transférés vers Saint-Pétersbourg. Cette détention provisoire s’achèvera le 24 novembre prochain, mais il semblerait qu’elle soit prolongé de trois mois. Si les autorités décident de suivre l’avis du comité d’enquête, elle prononceront une extension de la détention.

Depuis le 14 juin, le mouvement de contestation met le gouvernement bulgare sous pression. Les manifestants réclament sa démission et dénoncent les liens entre les politiques et l’oligarchie. Toute la journée d’hier, un millier de personnes ont encerclé le Parlement à Sofia dans le but d’empêcher les députés d’en sortir alors que des barrages policiers avaient été dressés alentours. En fin de journée, les forces de l’ordre sont intervenues pour disperser le rassemblement, blessant au moins deux personnes. Les autorités ont annoncé douze interpellations.

Manifestation et répression à Sofia

Manifestation et répression à Sofia

La justice russe a décidé de transférer les trente militants de Greenpeace jusqu’ici d’étendus à Mourmansk vers Saint-Pétersbourgh. Celle-ci a statué que l’affaire relevait de la juridiction de l’ancienne ville impériale. Les trente militants, incarcérés depuis près de deux mois pour avoir mené une action contre une plateforme Gazprom dans l’Arctique, devraient arriver à destination ce mardi midi. Alors que les autorités russes avaient déclaré avoir requalifié les faits en ‘hooliganisme’ et avoir abandonné la ‘piraterie’, il semblerait que les militants devront répondre des deux accusations. La charge de ‘piraterie’ n’aurait finalement pas été abandonnée. Cette accusation est passible de 15 ans de prison, tandis que celle de ‘hooliganisme’ est passible de 7 ans d’emprisonnement.

Comme à Paris et à Londres, des centaines de personnes s’étaient réunies dans le centre d’Erevan à l’appel du collectif Anonymous à l’occasion de la ‘Journée internationale de la désobéissance civile’. Les affrontements ont commencé entre les manifestants et les forces de l’ordre lorsque les premiers ont tenté de marcher vers le palais présidentiel. Les autorités n’ayant pas autorisé le défilé au préalable, les quelques 200 policiers déployés ont empêché les manifestants de défiler. Ceux-ci ont tenté de forcer le passage en lançant des cocktails Molotov. Une vingtaine de personnes ont été interpellées, et les forces de l’ordre ont déclaré une dizaine de blessés dans leur camp. Plusieurs manifestants ont également été blessés, dont un jeune homme de seize ans très grièvement. Souffrant d’un traumatisme crânien, il a été hospitalisé.

Affrontements à Erevan

Affrontements à Erevan

Ce 5 novembre avait été déclaré ‘Journée internationale de la désobéissance civile’. A l’appel du collectif international Anonymous, des rassemblements ont eu lieu dans plusieurs grandes villes dont Paris et Londres. A Londres, des centaines de personnes ont marché vers Buckingham Palace et Parliament Square encadrées par des policiers anti-émeutes. Les manifestants ont fait des feux et lancé des feux d’artifice tout le long du parcours, entraînant des heurts avec les forces de l’ordre. Onze personnes ont été interpellées pour ‘troubles de l’ordre public’ ou ‘dommages criminels’. A Paris, une vingtaine de personnes ont également été interpellées. Les manifestants s’étaient réunis près d’un immeuble de la Banque de France et une partie d’entre eux ont été placés en garde à vue dans différents commissariats parisiens après avoir tenté d’y écrire des slogans anti-austérité.

Journée internationale de la désobéissance civile

Journée internationale de la désobéissance civile

La membre du groupe Pussy Riot condamnée à deux ans de camp pour avoir chanté une ‘prière punk’ dans une cathédrale de Moscou avait mené deux grèves de la faim pour dénoncer les conditions de détention dans son camp de Mordovie. Elle avait en outre déclaré avoir été menacée et craindre pour sa vie. Il y a deux semaines, les autorités avaient annoncé son transfert vers un autre camp, mais depuis lors, même ses proches n’avaient reçu aucune nouvelle. Hier, les autorités pénitentiaires ont annoncé qu’elle était en cours de transfert vers un nouveau camp dans la région de Krasnoïarsk (Sibérie orientale) dans la localité de Nijni Ingach à 4400 kilomètres de Moscou.

Nadejda Tolokonnikova

Nadejda Tolokonnikova

Les services de renseignement allemand, français, espagnol et suédois ont mis au point des systèmes de surveillance de masse des communications téléphoniques et internet en «collaboration étroite» avec l’agence britannique GCHQ. Le développement de ces systèmes remonte aux cinq dernières années, selon les documents Snowden.

Dans un rapport du GCHQ sur ses partenaires européens datant de 2008, l’agence britannique fait part de «son admiration concernant les capacités techniques» des services de renseignement extérieur allemand (BND). Le BND a «un potentiel technologique énorme et un bon accès au coeur de l’internet – ils surveillent déjà des câbles de fibre optique de 40 gigabits et 100 gigabits» par seconde, affirme ce rapport. En 2012, le GCHQ n’était lui capable que de surveiller des câbles de 10 gigabits par seconde. Le GCHQ aurait joué un rôle essentiel en conseillant ses homologues européens sur la façon de contourner les lois nationales destinées à limiter le pouvoir de surveillance des agences de renseignement.

Dans le cas de la France, bien notée aussi dans le document du GCHQ, la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) dispose «d’un avantage compte tenu de ses relations avec une société de télécommunications, qui n’est pas nommée». En ce qui concerne l’Espagne, le CNI procédait, au moins en 2008, à la surveillance de masse des télécommunications sur internet via une société britannique. Le GCHQ se félicite par ailleurs de l’adoption en 2008 en Suède d’une loi permettant de recueillir des données internet et téléphoniques transmises par des câbles à fibres optiques.

La chambre basse du Parlement russe a approuvé une nouvelle loi antiterrorisme qui renforce les sanctions, et prévoit notamment la possibilité d’enquêter sur la situation financière des proches « d’une personne qui a commis un acte terroriste », et le fait que ces proches pourraient être forcés de payer pour les dommages causés par cette personne. La loi punit également d’une peine pouvant aller jusqu’à dix ans de prison toute personne « ayant reçu un entraînement destiné à lui permettre de commettre des actes terroristes », notamment l’entraînement au maniement des explosifs et d’autres armes.

Elle prévoit également jusqu’à six ans de prison pour toute personne ayant rejoint à l’étranger un groupe terroriste dont les activités sont considérées comme nuisant aux intérêts de la Russie. La loi a été approuvée vendredi par la Douma, et doit maintenant l’être par la chambre haute du Parlement, puis signée par le président Poutine.

Dans la nuit du 26 au 27 octobre, en face du recrutement de l’armée de de Nijni-Novgorod, l’explosion d’une bombe artisanale a blessé le militant anarchiste Ilya Romanov. Ilya a été amené aux soins intensifs à l’hôpital de la prison de la ville, on lui a amputé la main. C’est un militant connu, vétéran du mouvement anarchiste de Nijni-Novgorod et de Moscou qui avait été inculpé dans le cadre des actions de la Nouvelle Alternative Révolutionnaire. Il avait été emprisonné pour cela. Il avait ensuite été arrêté suite à une attentat contre le siège des services de la sécurité d’état ukrainienne à Kiev. Il avait purgé 10 ans de prison et avait été libéré il y a un an. Il pourrait être accusé en vertu de l’article 222 du code criminel russe pour tentative d’attentat et risque 4 ans de prison. Son domicile a naturellement été perquisitionné.

Ilya Romanov

Ilya Romanov

Près de 6000 personnes ont marché ce dimanche dans le centre de Moscou en solidarité avec les prisonniers politiques. Les manifestants ont également souhaité dénoncer la politique gouvernementale de Vladimir Poutine. Brandissant les photos de prisonniers, ils ont scandé ‘Poutine, voleur!’ et ‘Liberté pour les prisonniers politiques’. Sur les photos, les Pussy Riots, les trente militants de Greenpeace ou encore les personnes emprisonnées après avoir participé à la manifestation anti-Poutine à la veille de son investiture en mai 2012.

Manifestation pour la libération des prisonniers politiques à Moscou

Manifestation pour la libération des prisonniers politiques à Moscou