La ville de Birmingham avait été secouée par de violentes émeutes en août 2011. Celles-ci avaient engendré une vague d’actions gouvernementales et policières à une échelle nationale. Quelques jours après la fin des troubles, une circulaire transmises aux forces de police avait été rendue publique par The Guardian, circulaire qui demandait entre autres, que soient placées en garde à vue toutes les personnes qui auraient pu prendre part aux troubles. Elle recommandait également aux tribunaux de refuser toute libération sous caution. Les autorités avaient même évoqué la possibilité de limiter l’accès aux réseaux sociaux. Au total, 775 personnes ont été arrêtées et interrogées en lien avec les événements. La police des West Midlands a publié ce jeudi un communiqué dans lequel elle affirme que ‘90% des personnes impliquées dans les troubles qui se sont déroulés entre le 6 et le 10 août 2011 ont été identifiées et leur cas géré’. Elle déclare être actuellement à la recherche des 79 personnes restantes suspectées d’avoir pris part aux émeutes et a relancé une campagne publique. Les photos de ces 79 personnes ont été publiées sur le site internet de la police qui espère ainsi recueillir de nouveaux renseignements.

Dimanche matin à l’aube, les membres du Antagonistic Collective Against Boredom (Collectif Antagoniste contre l’Emmerdement: ACAB) ont occupé le commissariat de Canton, dans la ville de Cardiff, au Pays de Galles. Ce bâtiment était inoccupé depuis un an. Le communiqué du ACAB explique: « Avoir une maison est un droit fondamental, pas une marchandise pouvant être exploitée comme une ressource par les propriétaires et par l’Etat pour nous maintenir à notre place. En nous emparant du bâtiment, nous agissons en tant que membres d’une collectivité que nous avons fait pour nous-mêmes, nous montrons notre mépris de la culture de la peur de la police et notre volonté de résister à l’oppression et à nous soutenir les uns les autres. »

commissariat occupé à Cardiff

commissariat occupé à Cardiff

En avril 2012, la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE) a publié un vote négatif concernant le projet de système de PNR introduit à l’époque par plusieurs ministres de la justice. Ce système PNR, pour ‘Passenger Name Record’, permettrait de détecter et de suivre le déplacement des personnes qui voyagent en avion. A l’initiative des ministres belge et français, Joëlle Milquet et Manuel Valls, le Parlement a pris la décision le 10 juin dernier de renvoyer le texte à l’examen de la Commission LIBE. Hier, toujours sous l’impusion des deux ministres, neuf ministres de l’Intérieur ou de la Justice ont adressé un courrier au président de cette Commission ‘pour souligner l’importance qu’il y aurait pour la sécurité de l’Union Européenne et de ceux qui vivent sur son territoire, de pouvoir rapidement disposer d’un système PNR.

‘Nadejda Tolokonnikova purgera sa peine jusqu’à son terme’ a déclaré le tribunal de Saransk ce vendredi. Tout comme une autre membre du groupe Pussy Riot, Maria Alekhina, elle avait introduit une demande de libération anticipée après avoir purgé plus d’un an de sa peine. Le refus d’accéder à sa requête prononcé en avril dernier a été confirmé ce matin. Rappelons que trois femmes membres du groupe avaient été condamnées après avoir chanté une ‘prière punk’ dans une cathédrale de Moscou, à deux ans de camp pour ‘hooliganisme’ et ‘incitation à la haine religieuse’. Alors que Maria Alekhina et Nadejda Tolokonnikova sont donc toujours détenues, Ekaterina Samoutsevitch a été libérée en appel en octobre, sa peine ayant été commuée en sursis.

En mai dernier, Maria Alekhina s’était vue refuser sa demande de libération anticipée après plus d’un an de détention au camp de Berezniki. L’an dernier, tout comme deux autres membres du groupe Pussy Riot, elle a été condamnée à deux ans de camp pour avoir chanté une ‘prière punk’ dans une cathédrale de Moscou. Hier, le tribunal de Perm a rejeté la requête de la jeune femme qui contestait la décision prise il y a quelques mois. Le procureur a justifié sa décision en expliquant qu’elle continuait à violer le règlement intérieur de la colonie pénitentiaire. Bien qu’elle ait été transféré à Perm à la veille de l’audience, Maria Alekhina n’était pas présente dans la salle du tribunal et a dû suivre les débats par vidéoconférence, une séance souvent interrompue et émaillée d’incidents techniques. Vendredi sera examinée une demande similaire introduite par Nadejda Tolokonnikova. Tout comme pour Maria Alekhina, les autorités avaient refusé sa libération anticipée en avril dernier et la musicienne conteste cette décision.

Le Service fédéral des migrations de Russie (FMS) a délivré à l’ancien agent de la CIA Edward Snowden les documents l’autorisant à quitter la zone de transit de l’aéroport moscovite de Cheremetievo où il est coincé depuis le 23 juin dernier. Edward Snowden a présenté sa demande d’asile en Russie le 16 juillet. En vertu de la législation russe, le FMS doit donner une suite à la demande d’asile dans les trois mois qui suivent le dépôt.

Une vingtaine de personnes, dont trois policiers, ont été blessées mardi soir au cours d’accrochages devant le parlement bulgare assiégé par des manifestants qui protestent depuis 40 jours contre le gouvernement et « l’oligarchie », qui dirige, selon eux, le pays. Les affrontements ont eu lieu au moment où la police tentait d’en extraire des députés et des ministres.

Environ 2.000 manifestants entouraient le parlement où siégeaient mardi en fin d’après-midi trois commissions travaillant sur une révision du budget 2013. Tard dans la soirée, la police a tenté d’évacuer une partie de 109 personnes bloquées dans le bâtiment, mais le bus prévu a été l’objets de jets de pierres des manifestants et des vitres ont été brisées.
Ce n’est que mercredi vers 03H30 que la police a détruit une barricade improvisée par des manifestants pour faire passer plusieurs camionnettes avec des députés et des ministres.

policiers bulgares

policiers bulgares

La police ukrainienne anti-émeute a dispersé vendredi à l’aube une manifestation organisée dans le centre de Kiev pour protester contre le viol d’une femme qui accuse deux policiers d’avoir commis ce crime. L’administration de la capitale avait autorisé la manifestation qui a rassemblé environ 150 personnes sur la place principale. Mais, certains manifestants ayant installé des tentes pour passer la nuit sur place, les autorités leur ont demandé de partir. La police est arrivée peu après et a procédé à une dizaine d’interpellations.

Début juillet, plusieurs centaines de personnes étaient descendues dans les rues à Vradiyevka, à 400 km au sud de Kiev après les informations concernant l’agression d’une femme de 29 ans qui avait dit avoir été battue et violée par deux policiers. Les deux violeurs présumés ont été arrêtés. Depuis, de nouvelles manifestations contre les brutalités policières et la corruption ont été organisées dans différentes villes d’Ukraine.

manifestation viol kiev

manifestation viol kiev

L’annonce du jugement et l’incarcération d’Alexeï Navalny, opposant russe et blogueur, a provoqué des manifestations, jeudi 18 au soir, à Moscou, Saint-Pétersbourg et dans d’autres villes du pays. Dans la capitale, où quelque 20 000 personnes ont manifesté dans le centre-ville, environ 200 personnes ont été interpellées dans la nuit. Alors qu’il avait été condamné, jeudi 18 juillet, à cinq ans de camp, le parquet a finalement autorisé Alexeï Navalny, vendredi 19 juillet, à attendre le résultat de son appel à son domicile, à Moscou.

Une enquête du groupe communiste et antiautoritaire grec Ta Papaidia Tis Galarias a mis en évidence que le Dr. J. Drury, un des principaux rédacteurs du groupe communiste Aufheben, est un consultant du Centre de la Police Nationale CBRN, qu’il anime un formation continue sur la psychologie de la gestion des foules pour les « professionnels concernés », et donne cours à l’Université de Liverpool sur maintien de l’ordre pendant les incidents majeurs.

Ta Papaidia Tis Galarias ne se contente pas de dénoncer le double jeu du Dr. Drury. Il met en avant et analyse un article scientifique de Drury, dont le titre est Le maintien de l’ordre public basé sur la connaissance : Principes et Pratiques, publié dans une revue à destination « des officiers de police supérieurs, des chercheurs, des décideurs politiques et des universitaires qui analysent et font le commentaire critique de la politique et des pratiques courantes, qui comparent les pratiques internationales, les développements politiques et législatifs et de la recherche universitaire » L’article expose les stratégies, tactiques et technologies qui « encouragent la réconciliation plutôt que le conflit » entre la police et les groupes sociaux, « autorisant des interventions précoces, appropriées et ciblées avant une escalade du conflit à un niveau tel que seules des mesures draconiennes s’imposeraient ». Leur méthode veut être « efficace pour transformer des relations négatives en relations positives entre la police et la foule » et qu’elle peut ainsi « exploiter les événements publics de manière profitable », en renforçant les désaccords déjà à l’œuvre dans la foule, afin que les groupes non violents puissent être « recrutés comme alliés pour réprimer la violence. »

Lire l’intéressante analyse de l’article par Ta Papaidia Tis Galarias