Les fascistes anglais organisaient une marche hier dimanche du côté de Green College, à Bristol, tandis qu’une contre-manifestation antifasciste de soutien aux réfugiés, beaucoup plus nombreuse était organisée dans la même ville, près de Queens Square. Des petits groupes antifascistes ont essayé de déborder le dispositif policier (appuyé par de la cavalerie) pour s’affronter aux fascistes. Ils ont été repoussés par la police lors de quelques échauffourées.

Manifestants antifascistes à Bristol

Manifestants antifascistes à Bristol

Le 31 décembre 2015 le Procureur Régional de Katowice avait envoyé au Tribunal de 1ère instance de Dabrowa Gornicza un acte d’accusation dirigés contre des militants du Parti Communiste Polonais contenant l’accusation suivante: „Vous avez publiquement fait l’apologie d’un système politique totalitaire en tant que membre du comité de rédaction du magazine „Brzask” et dans ce cadre vous y avez publié des contenus lié directement aux idées communistes, marxistes et léninistes, publications qui sont accessibles sur le site internet www.kompol.org ce qui dans le contexte des expériences historiques est contraire aux valeurs démocratiques”

Le 31 mars dernier quatre militants ont été condamnés sur cette base à 9 mois de prison ferme ou à des travaux d’intérêt général ainsi qu’à une forte amende pour avoir « propagé l’idéologie communiste”. Le tribunal a jugé les militants selon une procédure spéciale appliquée dans les cas de délits dans lesquels „la culpabilité de l’accusé ne pose pas de doute”, en se basant uniquement sur l’acte d’accusation. De ce fait, les accusés ont été privés du droit à la défense. L’article 256§1 du code pénal polonais vise notamment : « Qui publiquement fait la propagande pour un système totalitaire”.

Militants du Parti Communiste Polonais

Militants du Parti Communiste Polonais

Dossier(s): Archives Reste de l'Europe Tags:

Trois anarchistes polonais, âgés de 17 à 35 ans, ont été arrêtés lundi dans la nuit alors qu’ils tentaient, selon l’accusation policière, de placer des engins incendiaires sous deux voitures de polices parquées devant le commissariat de Włochy, un district de Varsovie.

Le commissariat de Warszawa Włochy

Le commissariat de Warszawa Włochy

Quelques dizaines de cyclistes s’étaient rassemblés le 29 avril dans le centre de Minsk pour une « masse critique », un circuit en vélo dans la ville pour revendiquer les droits des cyclistes sur la route. Des policiers en civil et anti-émeute étaient présents dès le début de la manifestation. À un certain moment la route des cyclistes à la fin de la colonne a été coupée par un véhicule de police. Les policiers anti-émeute ont sauté de la camionnette et arrêté six personnes. Ceux-ci ont été jetés dans le bus, frappé, et les policiers ont jeté leurs vélos sur eux. Les détenus ont été amenés au département de police du district. Deux d’entre eux, Stanislau Kanavalau et Dzmitry Paliyenka (toujours en détention préventive) sont poursuivis pour « résistance aux autorité », passible de 6 ans de prison, les autres pour des délits de roulage. Le procès de ces derniers était prévu pour les 12 et 16 mai.

Une campagne de solidarité a été lancée par l’ABC: belarus_abc@riseup.net.

Policiers en civil lors de la Masse critique de Minsk

Policiers en civil lors de la Masse critique de Minsk

Des heurts ont une nouvelle fois opposé samedi après-midi à Brenner, petite localité à la frontière italo-autrichienne, les forces de l’ordre à plusieurs centaines de jeunes manifestants qui protestaient contre l’annonce de Vienne de préparer un dispositif anti-migrants. Les manifestants tentaient de rejoindre le territoire autrichien depuis celui de l’Italie, quand ils se sont heurtés à de nombreuses forces de l’ordre, policiers et carabiniers en tenue anti-émeutes.

Les manifestants, qui ont brièvement occupé la petite station ferroviaire dans le bourg de Brenner, sur le col du Brenner, ont lancé des pierres et des fumigènes vers les forces de l’ordre qui ont tiré des gaz lacrymogènes. La police a repris la station mais plusieurs dizaines de manifestants se sont alors dirigés vers l’autoroute voisine, fermée à la circulation, où les forces de l’ordre ont alors utilisé des canons à eau. Deux policiers ont été blessés, un véhicule de police incendié et plusieurs manifestants ont été arrêtés. De semblables affrontements avaient eu lieu il y a deux semaines (voir notre article)

Affrontements au Brenner

Affrontements au Brenner

Du 22 avril au 1er mai, un camp d’actions « Reclaim the Cape » s’opposait à la construction d’une centrale nucléaire exploitée par Fennovoima et Rosatom à Pyhäjoki. Le 28 avril, les activistes ont bloqué l’accès au chantier (à l’aide de lock-on) et la police en a profité pour expulser le camp, la journée suivante, deux autres camps ont été expulsés également. 35 personnes ont été arrêtées, plusieurs ont été blessées dont une qui a dû être hospitalisée.

Trois personnes sont toujours emprisonnées, deux Suédois et un Belge, ils sont accusés de violence contre agent et de participation à une émeute. Leurs conditions de détention sont difficiles à cause de la langue qu’ils ne pratiquent pas. Ils passeront normalement en procès le 12 mai. Jusque là, ils sont maintenu dans un régime équivalent au garde à vue. Une manifestation aura lieu à Nancy ce 11 Mai à 14h, devant le Consulat de Finlande de Nancy, 34, Avenue Jolain, 54210 St-Nicolas-de-Port

Le camp antinucléaire à Pyhäjoki.

Le camp antinucléaire à Pyhäjoki.

Jeudi 28, les policiers anti-émeute et une patrouille de police avec des chiens ont attaqué le camp de Fennovoima. Le camp, qui accueillait les opposants à la construction de la centrale nucléaire de Fennovoima, fait partie d’un mouvement plus vaste contre le programme nucléaire finlandais qui prévoit de construire deux centrale, une à Fennovoima et une à Rosatom, au Cap Hanhikivi, pour approvisionner la finlande et des pays voisins. Les affrontements ont été très durs: les policiers ont tirés au flash-ball, touchant plusieurs occupants dans la partie supérieure du corps. Plusieurs policiers ont été touchés par des jets de pierre et une voiture de police a été incendiée. La police a fini par investir le camp, toujours en tirant au flash-ball. La police évacué toutes les personnes du camp, et ont pris certaines personnes en garde à vue.

Blocage de route à Fennovoima

Blocage de route à Fennovoima

Dossier(s): Archives Reste de l'Europe Tags:

Environ 1.500 prisonniers politiques sont détenus dans des conditions inhumaines et dégradantes en Ukraine. La majorité des prisonniers politiques sont accusés de séparatisme et de trahison pour avoir aidé les républiques populaires de Donetsk et de Lougansk. Outre les partisans déclarés de ces républiques, comme Andreï Sokolov, sont détenus ceux qui ont dénoncé comme fratricide la guerre contre ces républiques comme l’ancien chef adjoint du Parti des régions à la Rada, Alexandre Efremov, le journaliste Ruslan Kotsaba, accusé de trahison de la patrie, pour avoir promu à Ivano-Frank l’action « Refus de mobilisation. »

Le nombre officiel de prisonniers de cette catégorie est de 1.354. Mais 459 personnes sont portées disparues: certaines ont sans doute été assassinées ou sont mortes en détention ou sous la torture, d’autres pourraient encore être détenues dans des prisons secrètes du SBU. Car à la répression officielle s’ajoute l’action des escadrons de la mort fascistes et des services secrets. Il faut enfin ajouter nombre officiel les prisonniers politiques détenus sous des accusations de droit commun comme « port illégal d’armes » ou « bagarre ». Plusieurs prisonniers politiques ont entamés une grève de la faim à Kiev, alors que leur état de santé est précaire et qu’ils sont laissés pratiquement sans aucune assistance médicale. Les prisonniers morts dans les prisons ukrainiennes en raison de la grève de la faim seraient déjà cinq.

Andreï Sokolov

Andreï Sokolov

La police autrichienne a utilisé, aujourd’hui dimanche au col du Brenner, du gaz lacrymogène et des matraques, pour repousser des activistes italiens qui s’opposent aux contrôles envisagés par l’Autriche dans le cadre de la crise des migrants. Environ 300 policiers ont été déployés au col du Brenner, frontière dans les Alpes entre l’Autriche et l’Italie. Environ 250 personnes, des Italiens en grande majorité, ont protesté contre les projets de Vienne qui entend renforcer les contrôles sur ce point de passage. L’Autriche souhaite renforcer les contrôles si les autorités italiennes n’arrivent pas à mieux contrôler les routes de migration.

Cet après-midi au col du Brenner

Cet après-midi au col du Brenner

Depuis le 13 avril, des manifestations massives anti-gouvernementales frappent la Macédoine. Sous un mot d’ordre demandant la démission du président Ivanov, il s’agit surtout d’un rejet de la coalition des partis ultra-nationalistes et leur politique ultralibérale, répressive et réactionnaire qui a donné lieu à plusieurs attaques anti-ouvrières, contre les droits des femmes et des minorités. En plein débat sur l’étendue légale de la grâce présidentielle, le président Ivanov s’est dépêché d’accorder sa grâce le 12 avril aux membres de son parti soupçonnés de corruption et fraude électorale. Dès le lendemain, le 13 avril, des milliers de personnes ont manifesté à Skopje.

Lors de la manifestation le lendemain, le 14 avril, devant le bâtiment présidentiel ce ne sont plus les oeufs que les manifestants jetaient mais les pavés et cocktails Molotov. Plusieurs départs de feu ont sérieusement endommagés le bâtiment. Plus loin un cortège de près de 5000 manifestants a réussi à déborder les forces de police et est arrivé jusqu’au parlement macédonien. La cible des manifestant-es était surtout les locaux du parti au pouvoir. Les forts affrontements entre les manifestants et les forces spéciales de la police. Au moins 13 personnes ont été interpellées et plusieurs dizaines blessées.

Arrestations le 14 à Skopje

Arrestations le 14 à Skopje