Depuis le 6 mai dernier, et la multiplication des manifestations anti-Poutine à Moscou, le fameux opposant Alexeï Navalny s’set plusieurs fois fait interpellé et est la cible de plusieurs enquêtes portant sur des délits passibles de lourdes peines de prison. Aujourd’hui, il a été inculpé et assigné à résidence pour ‘abus de confiance ayant entraîné un préjudice matériel’ et ‘d’organisation de détournement de biens à grande échelle’. Ces accusations peuvent lui valoir jusqu’à dix ans de prison. Il semblerait que les autorités aient ressorti un dossier datant de 2009 afin de poursuivre l’avocat et blogueur en renforçant les accusations contre lui. A sa sortie du comité d’enquête, Navalny a déclaré: ‘Il s’est produit quelque chose de totalement absurde et très étrange, car la fable des accusations contre moi a complètement changé par rapport à ce que c’était avant’.

Alexeï Navalny

Alexeï Navalny

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Hier soir, plus de 500 cyclistes s’étaient rassemblés dans le centre de Londres. Tous les derniers vendredi du mois depuis plus de quinze ans, comme dans plus de 300 autres villes à travers le monde, est organisée une randonnée à travers la capitale britannique afin de ‘récupérer l’espace public’. En 2008, la House of Lords a déclaré qu’il s’agissait d’une randonnée traditionnelle et non pas d’une manifestation, l’autorisant de facto sans autorisation policière. Pourtant, hier soir, un hélicoptère survolait le lieu de rendez-vous dès 18h30, plus d’une heure avant le départ, un fourgon de police était présent ainsi que de nombreux policiers à vélo. Lorsque le peloton a voulu traverser le London Bridge selon l’itinéraire habituel, il en a été empêché par un cordon policier. Rapidement, il s’est retrouvé encerclé dans un kettle, les forces de l’ordre arrivées en masse procédant à une cinquantaine d’interpellations en vertu de la section 12 du ‘Public Order Act’ pour désobéissance. Toutes les personnes interpellées ont été emmenées en bus dans un commissariat du centre-ville et placées en détention provisoire. Selon plusieurs témoins restés sur place, les policiers auraient justifié leur action en affirmant qu’ils avaient donné l’ordre aux cyclistes de rester au sud de la Tamise, ce qu’ils n’auraient pas fait. Mais tous ont affirmé ne jamais avoir rien entendu de tel. Certains détenus ont été libérés ce matin.

C’était hier soir que se déroulait la cérémonie officielle d’ouverture des Jeux Olympiques…

Arrestation de cyclistes à Londres

Arrestation de cyclistes à Londres


Arrestation de cyclistes à Londres

Arrestation de cyclistes à Londres

Quelques heures avant un rassemblement organisé ce jeudi à Moscou pour dénoncer la répression gouvernementale en marge de la manifestation anti-Poutine du 6 mai dernier, deux opposants ont été arrêtés. Des perquisitions ont également été effectuées à leurs domiciles. Nikolaï Karkazki et Alexei Polikhovitch sont soupçonnés d’avoir ‘participé à des troubles à l’ordre public’ au cours de cette manifestation au mois de mai au cours de laquelle des heurts avaient opposés police et manifestants. Depuis, quatorze personnes ont été inculpées de ‘troubles à l’ordre public’, ‘d’appels à des troubles à l’ordre public’ ou de ‘recours à la force contre des personnes dépositaires de l’autorité publique’. Douze sont actuellement en détention provisoire.

Arrestation d'un opposant à Moscou

Arrestation d’un opposant à Moscou

Mecit Gumus, un militant âgé de 58 ans, arrêté le 14 juillet 2011 en République d’Adygué, dans la Fédération de Russie, a été rendu aux autorités turques, le 11 juillet dernier, après avoir passé un an seul dans une cellule. Le 15 juin, il avait été transféré vers une prison Krasnodar. Mecit Gumus avait déjà passé 15 ans dans les prisons turques pour avoir milité pour la cause kurde, il avait demandé l’asile politique auprès des autorités russes. Alors qu’il faisait toujours l’objet de poursuite par le régime turc, la Russie a refusé d’accorder l’asile politique et a pris la décision d’extradition.

Il y a plus de quatre mois, trois membres du groupe ‘Pussy Riots’ ont été arrêtées pour avoir improvisé une ‘prière punk’ dans la cathédrale de la capitale russe. Début juillet, elles ont mené une grève de la faim pour dénoncer qu’on ne leur accorde que cinq jours pour examiner leur dossier en vue de leur comparution devant un tribunal ce 20 juillet. Ce vendredi, celui-ci s’est prononcé et a ordonné leur maintien en détention pour six mois supplémentaires. Les trois femmes de 22, 24 et 29 ans encourent jusqu’à sept ans de prison pour ‘hooliganisme’. Le tribunal de Moscou a donc suivi et satisfait la requête du Parquet que les trois musiciennes restent derrière les barreaux.

Une des 'Pussy Riots'

Une des ‘Pussy Riots’

Convoqué par des députés pour s’expliquer, le directeur général de G4S, Nick Buckles, a reconnu que la défaillance de son entreprise était une « pagaille humiliante ». Chaque jour ou presque apporte son lot de révélations sur l’incapacité de G4S, une société britannique de 660.000 salariés dans le monde, à remplir son contrat consistant à fournir 10.400 gardiens pour les JO (il n’y en a « que » 4.200 à pied d’oeuvre). La semaine dernière, l’Etat avait dû venir à la rescousse en mobilisant en catastrophe 3.500 soldats supplémentaires. Au total, ce sont 17.000 militaires qui seront déployés pour les JO, dans le cadre du plus grand dispositif de sécurité mis en place en temps de paix au Royaume-Uni avec 40.000 hommes mobilisés.

Pour en savoir plus sur l’état d’exception à Londres

Comme chaque année, les organisations réactionnaires protestantes défilent sous les fenêtres des ghettos catholiques pour commémorer la défaite de ceux-ci à la bataille de la Boyne, en 1690, qui entraîna des siècle de domination coloniale britannique, de misères et d’appartheid communautariste. Comme chaque année, les républicains tentent de s’opposer à ces marches et se heurtent à la police qui les protègent.

Mardi, le ministre britannique de la Défense a confirmé l’installation de missiles sol-air sur six sites à Londres et à proximité pour ‘protéger le parc olympique’. Leur localisation exacte a été dévoilée et certains missiles seront notamment déployés sur des tours résidentielles. Des habitants d’une des tours ont introduit un recours en justice pour empêcher le dispositif que le ministre a détaillé: ‘le dispositif de sécurité aérienne comprendra quatre système de missiles Rapier et deux de missiles à grande vitesse qui feront partie d’un programme de sécurité aérienne à plusieurs niveaux comprenant avions de combat Typhoon, hélicoptères, militaires spécialistes en reconnaissance et radars (…) Un petit nombre de militants sont opposés au déploiement de ces mesures défensives (…) Le ministère est confiant qu’il l’emportera’.

Missile Rapier

Missile Rapier

Les trois membres du groupe de punk anti-Poutine Pussy Riot ont annoncé mercredi une grève de la faim pour dénoncer la décision d’un tribunal de leur accorder seulement cinq jours pour examiner leur dossier, une décision illégale selon elles. Les trois jeunes femmes sont en détention provisoire depuis plus de quatre mois pour avoir improvisé le 21 février, encagoulées, avec guitares et sonorisation, une « prière punk » anti-Poutine dans la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou. Elles encourent jusqu’à sept ans de détention pour « hooliganisme ». Ce mercredi, la police a interpellé une douzaine de sympathisants qui s’étaient réunis devant le tribunal.

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Le Parlement européen a rejeté à une grand majorité mercredi le traité international anticontrefaçon ACTA, alors que la crainte de voir la liberté sur internet limitée par ce traité a mobilisé une large opposition à travers l’Europe. Lors du vote, 478 députés ont voté contre, 165 se sont abstenus et seulement 39 pour. Ce rejet signifie, en tout cas au sein de l’Union européenne, que le traité est enterré. Un porte-parole de la Commission européenne a affirmé que Bruxelles pourrait tenter à nouveau de le faire adopter si un tribunal décide si l’accord viole les droits fondamentaux de l’UE.

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