Les populations de quartiers populaires de Mbao (dans le grand Dakar) comme la Cité Momar Marème Diop et Keur Mbaye Fall, dénoncent la négligence des autorités. Ces quartiers ont encore souffert d’inondations consécutives à des fortes pluies et à l’absence d’un système d’évacuation des eaux efficaces. Les habitants sont descendus dans les rues, ont bloqué la circulation et brûlé des pneus sur les axes stratégiques. Ces manifestants ont été dispersés par la gendarmerie mais ils ont résisté en caillassant les gendarmes.

 

 

Dossier(s): Afrique Tags: ,

De nombreux jeunes manifestants ont répondus à l’appel de l’opposition et sont descendus dans les rue mercredi 17 août. Alors que les commerces étaient fermés, les manifestants ont eu en face d’eux une forte mobilisation des agents de la police et la gendarmerie, appuyés par l’armée mobilisée pour la circonstance. Sur tout le long du tronçon Cosa-Kagbelen, ces agents sont mobilisés en grand nombre, pour réprimer toute velléité de manifestation. À Wanindara-marché, des affrontements ont éclaté entre manifestants et jeunes ainsi qu’à Sonfonia-rails. Dans ces deux zones, les agents ont procédé à des arrestations et ont également aspergé du gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. Dans les quartiers spécifiques de Wanindara, Sonfonia, Cimenterie et Bailobaya, l’armée est fortement mobilisée, patrouillant les armes à la main. Un adolescent Ibrahima Diallo, a été tué par balle à Wanindara, dans la commune de Ratoma.

Dossier(s): Afrique Tags: ,

Une caméra militaire raccordée à un routeur et des batteries lithium a été découverte sous un filet de camouflage à l’entrée du bourg de Sevreau, près de Niort. Elle était orientée vers le domicile du père de Julien Le Guet, le porte-parole du collectif « Bassines non merci ! ». Ce collectif s’oppose, depuis plusieurs années, au nom de la protection de l’environnement, à la construction de grandes réserves d’eau pour les agriculteurs des Deux-Sèvres. C’est le chien d’un ami qui a flairé une caméra, sortant à peine du sol, recouverte de ronces et d’herbe, reliée à un routeur Pepwave et à deux mallettes renfermant des batteries lithium de haute technologie Accuwatt, dissimulées dans un fossé, sous une bâche et un filet de camouflage. Accuwatt est reconnue dans l’étude et la conception de batteries communicantes (tous réseaux RS 485, LoRa, SigFox, 4G, 5G, Iridium) toutes technologies avec une compétence particulière pour les batteries lithium militarisées à destination des forces de police, gendarmerie et tous groupes opérationnels. Il s’agit d’un fournisseur historique des ministères de l’Intérieur, de la Défense, de l’OTAN ainsi que des plus grands donneurs d’ordres civils de l’industrie française.

d’autres photos ici

La semaine dernière, le parquet de Rennes a classé sans suite le dossier de la « Main arrachée à la Rave Party de Redon ». Ce dossier avait été lancé à la suite d’une plainte d’une personne qui avait été mutilée par la police (voir notre article). La répression de cet événement, réunissant plus de 1500 participants, avait mobilisé plus de 25 cars de gendarmerie et fait de nombreux blessés. Par ailleurs un groupe du GIGN (une unité d’élite de la Gendarmerie nationale) avait détruit plusieurs centaine de millier d’euros de matériel à coup de masse. Cette rave-party avait été organisée en hommage à Steve Maia Caniço, mort noyé suite à une intervention policière en 2019 (voir notre article).

Dossier(s): France - Autres sujets Tags:

Vendredi 11 mars, la Corse a connu son sixième jour consécutif de tensions suite à l’agression contre Yvan Colonna. Dans la matinée à Porto-Vecchio une cinquantaine de manifestants ont essayé de pénétrer de force dans la caserne de gendarmerie. Plus tard dans la journée, une nouvelle manifestation de soutien à Yvan Colonna a été organisée à l’initiative des lycéens devant la préfecture de Bastia. Une fois le rassemblement terminé, une vingtaine de manifestants a lancé des pierres et des cocktails Molotov vers les forces de l’ordre qui ont tiré des gaz lacrymogène. Trois personnes  ont été interpellées, qui ont été remises en liberté samedi.

Le gouvernement a annoncé ce même vendredi la levée du statut de « détenu particulièrement signalé » pour Alain Ferrandi et Pierre Alessandri, les militants nationalistes condamnés avec Yvan Colonna pour l’exécution du préfet Erignac et incarcérés sur le continent depuis 1999. Le maintien de ce statut bloquait un éventuel rapprochement, voire une libération conditionnelle à laquelle ils peuvent prétendre depuis 2017. Le statu de DPS avait été maintenu par intervention politique du ministre en 2020, alors que des instances compétentes s’étaient prononcées en faveur de la levée de ce statut. Il a fallu la grave agression contre Yvan Colonna et la vague de mobilisation en Corse pour qui soit mis fin à ce statu.

Alain Ferrandi et Pierre Alessandri

Quatre interpellations en Corse et deux dans le Val-de-Marne, ont été effectuées par la Sdat (sous-direction antiterroriste), la direction territoriale de la police judiciaire d’Ajaccio et la section de recherche de la gendarmerie de Corse lundi 13 décembre. Après avoir été entendues, elles ont été remises en liberté. Le 14 décembre, une septième personne était arrêtée, elle aussi en Corse. Ces arrestations se sont faites dans le cadre de l’enquête sur l’attaque au  cocktails Molotov sur la sous-préfecture de Sartène, dans la nuit du premier au 2 octobre 2020. L’enquête se fait suivant l’accusation de « dégradation par moyen dangereux pour les personnes en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroristes ».

La sous-préfecture de Sartène

 

Dossier(s): France - Autres sujets Tags: ,

Il y a une semaine, les forces armées turque ont lancé une nouvelle opération anti-guérilla baptisée « Eren Hiver-6 » dans la région du Dersim (province de Tunceli). Plus de 1000 militaires ont ainsi été déployés dans les environs du Mont Mercan, dans le district d’Ovacık. Des combats ont eu lieu lors de la découverte de bases souterraines de la guérilla. Les autorités turques ont reconnu au moins une perte en la mort d’un sous officier des commandos de la gendarmerie. Les autorité turques reconnaissent l’activité de la guérilla dans le Dersim (barrage sur mes routes, incendie de véhicules et de bâtiments appartenant au pouvoir, attaques contre les forces de sécurité). Elles affirment avoir tué plusieurs combattants kurdes, dont un responsable, Cihan Söylemez, pour lequel elles offraient une prime d’un million de livres turques.

Un procès contre le militant Suryoye (Araméens, Assyriens et Chaldéens) Sami Grigo Baydar s’ouvrira le 9 décembre au tribunal régional d’Augsbourg. Dans le passé, son travail de solidarité avec les Suryoye en Turquie et en Europe ainsi que sa défense du groupe de musique révolutionnaire turc Grup Yorum lui ont valu de nombreuses poursuites pénales. Cette fois-ci, Sami Baydar comparait devant le tribunal pour avoir publié sur Facebook, le 14 décembre 2020, un message dans lequel il soulignait que des « policiers d’origine turque » lui avaient rendu visite. La plainte pénale indique en outre que Baydar aurait établi un lien entre les policiers et les services secrets de la gendarmerie militaire turque par le biais d’un « J’aime ». Selon l’accusation, Baydar a non seulement exprimé son approbation avec le « J’aime », mais s’est également approprié l’énoncé du commentaire comme étant le sien. Le ministère public d’Augsbourg considère désormais que cela constitue une diffamation. Le 23 juin, Sami Baydar a été condamné par le tribunal de district d’Augsbourg à une amende de 3 600 euros (90 peines journalières de 40 euros chacune). Sami Baydar a fait appel de cette sentence.

Coastal GasLink (CGL) est un projet de gazoduc de l’entreprise TC Énergie qui devrait traverser les montagnes Rocheuses dans la province canadienne de Colombie-Britannique, notamment le territoire de la population Wetʼsuwetʼen (dont le Gidimt’en et le Likhts’amisyu sont des clans). Mercredi 27 octobre, une action a eu lieu en réponse au déploiement de la la Gendarmerie royale du Canada sur le territoire de Likhts’amisyu, situé à environ 40 km de l’occupation du site de forage de Gidimt’en. Elle a été menée en solidarité avec le chef Dtsa’hyl qui, alors qu’il agissait comme représentant du clan Likhts’amisyu, a neutralisé dix bulldozers utilisés pour détruire leur territoire non cédé et construire une nouvelle route, dont CGL dit être propriétaire. L’action a consisté en plusieurs barrages sur la route forestière Morice West, sur le territoire des Gidimt’en. Les équipes de CGL et des agents de sécurité ont été refoulés jusqu’à l’intervention de bulldozers et la Gendarmerie.

 

À la fin des années 2000, dans un contexte marqué par son intégration au sein du ministère de l’Intérieur ainsi que par la Révision générale des politiques publiques, la Gendarmerie nationale a créé des « communautés de brigades », ce qui s’est traduit par la fermeture de 500 brigades dans ses zones de compétence. Résultat : le temps d’intervention des gendarmes s’est allongé. Alors qu’elle a « rectifié le tir » en ne fermant plus de brigade et en mettant en place des « brigades territoriales de contact », la Gendarmerie a été invitée, en 2019, par la Cour des comptes à rationaliser son dispositif dans les zones rurales. Or, en septembre, en conclusion du Beauvau de la sécurité, le président Macron a dit vouloir « doubler sur dix ans la présence des policiers et gendarmes sur la voie publique ».

Pour résoudre cette contradiction, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, ce 6 octobre, le Directeur de la Gendarmerie nationale, le général Christian Rodriguez, a avancé une idée, dont la concrétisation dépendra de la hausse annoncée de l’effectif des gendarmes réservistes, ce dernier devant passer de 34 000 à 50 000 à cout terme. L’idée est d’aller vers des modèles alternatifs, qui pourraient être des postes de gendarmerie dans des endroits où il n’y a pas de brigade. Concrètement, il s’agirait d’affecter deux gendarmes dans le local d’une mairie, à qui il serait confié un budget et des réservistes qui habitent dans le coin.

Dossier(s): France - Autres sujets Tags: