Dans la soirée de vendredi, un officier de gendarmerie a été blessé et un guérillero a été tué dans des affrontements entre les forces de sécurité et la guérilla du PKK dans la province de Kars (est de la Turquie). Une fusillade a éclaté après que des membres du PKK aient bloqué plusieurs routes dans la région. Une brigade de la gendarmerie est tombée dans une de leur embuscade.

La Gendarmerie Nationale va finalement utiliser des UFED (Universal Forensic Extraction Device) développés par Cellebrite. Les UFFED sont des boitiers permettant l’extraction de données des périphériques portables : gsm, smartphones et gps. De l’aveu même du fabriquant, UFFED couvre 95% des périphériques existants et ne nécéssite pas les identifiants et mots de passe root. Il permet l’extraction d’à peu près toutes les données : sms, mms, e-mails, journeaux d’appels, journeaux de géolocalisation, géolocalisation des photos et vidéos prises, photos, videos, données supprimées, connexions wi-fi et bluetooth. Les données extraites seront valables en tant que preuves devant les tribunaux.

Samedi après-midi à Vallière (Creuse), une voiture a forcé un contrôle de gendarmerie. dans la poursuite qui s’ensuivit, le passager du véhicule a ouvert le feu, blessant à la clavicule le gendarme qui conduisait. Le plan « Epervier » (quadrillage d’une zone pour localiser et intercepter des suspects), a été déclenché, mobilisant deux hélicoptères et des troupes au sol. Passés en Corrèze, les deux occupants du véhicule ont de nouveau tiré sur les gendarmes, cette fois sans faire de blessé et forcé un barrage de gendarmerie avant d’abandonner leur voiture à une vingtaine de km de là. L’enquête a été confiée à la police judiciaire locale et à la sous-direction antiterroriste (SDAT), car les services judiciaires français pensent qu’il pourrait s’agit de membres d’ETA.

Recherche des deux Etarras dans la Creuse

Recherche des deux Etarras dans la Creuse

Mercredi, quelques 500 chômeurs s’étaient rassemblés à Hassi Messaoud (800 kilomètres au sud d’Alger) pour protester contre un bureau d’embauche accusé de corruption. Ils avaient érigé des barricades sur une route pour bloquer l’accès à la ville durant tout l’après-midi. Vers minuit, après avoir obtenu un accord avec le chef de la sous-préfecture, et déblayé la route, les manifestants se sont séparés pour rentrer chez eux. Mais une cinquantaine d’entre eux ont été encerclés par plus de cent éléments des forces anti-émeutes de la Gendarmerie Nationale. Selon un manifestant, ‘Ils nous ont empêché de regagner nos quartiers. Et pourtant, on leur a dit que tout est réglé puisque nous avons conclu un accord. Mais les gendarmes n’ont rien voulu comprendre. Ils nous ont dit qu’on va payer très cher le fait de les avoir mobilisé jusqu’au bout de la nuit’. Un des représentants des chômeurs raconte, ‘Ils nous ont battu de tous les côtés. Beaucoup d’entre nous se sont retrouvés avec une jambe ou un bras cassé. D’autres ont été blessés à la tête’. Une quinzaine de jeunes chômeurs ont été grièvement blessés et au moins deux autres demeurent en état d’arrestation.

Entre novembre 2007 et août 2009, le Centre des Hautes Etudes de l’Armement a piloté une étude sur les « nouveaux rassemblements de personnes ». Cette étude a été lancée par le Centre de Prospective de la Gendarmerie Nationale (CPGN) pour déterminer et analyser les nouvelles formes de regroupements de personnes dans l’espace public. Pour le ministère de la Défense, l’enjeu de cette étude est de taille, car il s’agit de mieux connaître les nouvelles formes d’action collective, leur « typologie, les caractéristiques de la mobilisation, leurs modes de fonctionnement, le mode de constitution des groupes, les tendances futures et les réponses policières apportées (dimension comparative) ». L’objectif étant « d’adapter les modes d’action et moyens à engager ».

Lire un résumé du rapport

Le Sahara occidental est une ancienne colonie espagnole occupée par le Maroc depuis 1975. Depuis 2007, des négociations sont en cours sous l’égide de l’ONU entre le Maroc et le Front Polisario qui réclame l’indépendance de la région. La répression marocaine vis à vis de la population sahraouie est excessivement violente: arrestations, enlèvements, tortures, disparitions,… Le 19 octobre dernier, près de 12.000 personnes avaient dressé un campement à proximité de la ville de Lâayoune pour dénoncer la détérioration de leurs conditions de vie et réclamer des emplois et des logements. Dimanche déjà, la route reliant Lâayoune au camp avait été bloquée par les autorités et le réseau de téléphonie mobile coupé.

Ce matin, les forces de l’ordre sont intervenues pour démanteler le camp. La gendarmerie et les forces auxiliaires ont donné l’assaut à l’aube en utilisant des canons à eux contre les habitants qui ont résisté en lançant des pierres (photos: capture d’écran de la télévision marocaine). Deux personnes ont été tuées et 70 blessées au cours de l’opération. En dehors de la ville, la police avait dressé un barrage pour empêcher les citadins de rejoindre le campement pour soutenir les habitants.

Maroc/Sahara occidental: La gendarmerie attaque le camp de Lâayoune

Dans la nuit de samedi 16 au dimanche 17 novembre, un homme de 38 ans est mort au commissariat de Rouen après avoir pris deux coups de taser. la victime est présentée en coupable : « individu violent, sous emprise de stupéfiant », « voulant en découdre avec la police ». L’homme aurait fait un arrêt cardiaque à minuit, soit une heure après son interpellation. Le nombre de personnes décédant entre les mains de la police ou de la gendarmerie est en augmentation constante depuis 10 ans, Selon Bastamag ( média indépendant ), nouveau seuil est franchi en 2020 avec 40 morts puis en 2021 avec 52 morts.

Depuis quelques mois, la gendarmerie nationale expérimente une nouvelle arme de maintien de l’ordre, un lanceur acheté en urgence pour la Kanaky, douze grenades peuvent être tirées quasi simultanément. Vendredi 19 juillet, des militants anti-mégabassines coupent à travers champs pour éviter les forces de l’ordre, suite à trois tirs de grenades lacrymogènes, la paille sèche prend feu les obligeant à se mettre en sécurité ( voir ici ). Ce que les militants des « Soulèvement de la Terre » ignorent, c’est qu’ils viennent de faire face à la première utilisation d’une nouvelle arme sur le sol français métropolitain. Dans le dispositif des gendarmes, deux pick-ups, sur leur plateforme arrière, un nouveau lance-grenades, cet équipement permet de tirer pas une mais douze munitions simultanément, à une distance de 50, 100 ou 200 mètres.

À 17 000 km, l’arme a déjà été utilisée le 8 juin, alors que des affrontements en Kanaky ont lieu depuis un mois ( voir article ici,  ici et ici ) Lors d’un barrage installé par la gendarmerie devant l’aéroport de La Tontouta, sur un trépied prévu pour recevoir appareils photo et caméras, le nouveau lanceur renforce leur dispositif.

Lance grenades, systèmes de masquage de calibre 56mm et 40x46mm offre une capacité de 4, 8 ou 12 coups fabriqués par TR Equipement.

Lancée en janvier 2015 après l’attentat contre Charlie Hebdo et de la prise d’otages de l’Hypercacher, l’opération Sentinelle mobilise encore actuellement 10 000 militaires, dont 3 000 placés en réserve, afin de soutenir police et gendarmerie dans le cadre du plan Vigipirate, lequel fait partie du dispositif de lutte contre le terrorisme. Cette opération Sentinelle va durer encore longtemps, comme l’a confirmé le général Thierry Burkhard, le chef d’état-major des armées, lors d’une audition à l’Assemblée nationale dont le compte-rendu vient d’être publié.

Mais surtout, le général Burkhard a évoqué la possibilité d’élargir la mission: « La réserve de Sentinelle est orientée vers la lutte antiterroriste. Or, sur le territoire national, le terrorisme n’est pas la seule menace qui pèse sur les Français, ou en tout cas qui perturbe leur quotidien – pensons à une catastrophe naturelle par exemple. Nous pourrions étendre la capacité de réaction de la réserve à d’autres champs et la rendre utilisable plus rapidement – l’objectif est de disposer de personnels prêts à quitter leur quartier en trois heures », a détaillé le général Burkhard, qui s’est gardé d’évoquer tout autre rôle précis…

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