Le Bloc Lorrain est une association anti-capitaliste, écologiste et solidaire en Lorraine. Leurs principales actions sont depuis deux ans 172 maraudes, et 20640 repas aux plus précaires, notamment SDF et étudiant.e.s. Le Bloc Lorrain a aussi organisé une équipe street medics et une legal team. Le président de l’association à été convoqué à la gendarmerie où il s’est vu remettre une lettre signée du Ministère de l’Intérieur exposant que le gouvernement veut dissoudre l’association pour son « discours idéologique refusant toute forme d’autorité », le Bloc est aussi accusé de légitimer la violence dans les manifestations et « professionnaliser » leurs membres et soutiens à la manière d’une « milice » en vue d’affrontements avec la police. Manifestation de soutien à Nancy le 5 novembre 2022. Place Maginot à 13h.

Le FB du Bloc lorrain

 

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De violents incidents ont samedi opposés forces de l’ordre et manifestants lors d’un rassemblement interdit contre une « mégabassine » (une réserve d’eau géante dédiée à l’irrigation agricole). La manifestation s’était rassemblées à la Rochénard (Deux-Sèvres) à l’appel du collectif « Bassines Non merci », qui rassemble des associations environnementales, organisations syndicales et groupes anticapitalistes opposés à l’accaparement de l’eau par l’agro-industrie. Deux hélicoptères ont survolé le rassemblement à basse altitude tout au long de la journée, et de nombreux fourgons et escadrons de gendarmerie avaient été disposés dans les champs alentour. Malgré ce dispositif de 1700 gendarmes et policiers, trois cortèges distincts totalisant près de 7000 manifestants se sont élancés et sont parvenus à percer le dispositif jusqu’à rejoindre le chantier vidé préalablement de toutes ses machines. Les manifestants ont essuyés des tirs de grenades lacrymogènes, des grenades de désencerclement et des coups de matraques, tandis que les forces de sécurité subissaient des jets de projectiles divers, dont des feux d’artifices. Hier dimanche, un des tuyaux d’alimentation de la bassine a été déterrée puis démontée par les opposants.

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Le projet de loi d’orientation et de programmation du ministère de l’intérieur, fixe, pour les années 2023 à 2027, les grands axes d’évolution des forces de sécurité, ainsi que leurs budgets. Au total, une augmentation de 15 milliards d’euros du budget du ministère est programmée. Près de la moitié du budget est consacrée à la « révolution numérique » du ministère et à la modernisation des moyens de lutte contre la cybercriminalité. Parmi les projets annoncés, figurent de nouveaux outils numériques pour les forces de l’ordre (caméras-piétons et embarquées, postes mobiles…) ou encore une agence du numérique des forces de sécurité. Une ordonnance est prévue pour le déploiement du projet « réseau radio du futur ». En matière de cybersécurité, les crédits permettront de créer une école de formation cyber au sein du ministère. De plus, 1 500 cyber-patrouilleurs seront déployés. Le projet de loi renforce la filière investigation en simplifiant la procédure pénale : tous les nouveaux policiers et gendarmes seront formés aux fonctions d’officier de police judiciaire (OPJ), des assistants d’enquête sont créés.

Avec une hausse de près de 22% de son budget en 5 ans, le ministère de l’intérieur a aussi pour objectisf (entre autres) de :
– doubler la présence des forces de l’ordre sur le terrain d’ici 2030, via notamment la suppression de missions périphériques (comme le transfert de détenus) ou la simplification des procédures ;
– mettre en place 200 nouvelles brigades de gendarmerie (fixes et mobiles) en zone rurale ou périurbaine ;
– tripler les crédits du fonds interministériel dédiés à la vidéo-protection pour aider les communes à installer des caméras ;
– doter de nouveaux matériels (véhicules, armements…) les forces de l’ordre et renforcer leur formation (doublement du temps de formation, nouvelle Académie de police…) ;
– constituer 11 nouvelles unités de forces mobiles (UFM) spécialisées.
Sur le projet de loi lui-même, plusieurs amendements ont été adoptés afin de durcir les peines sanctionnant les refus d’obtempérer, les rodéos urbains et les violences contres les élus. Un vote solennel sur l’ensemble du texte doit avoir lieu le 18 octobre 2022.

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Des affrontements sporadiques entre manifestants et forces de sécurité guinéennes ont éclaté lundi dans la banlieue de Conakry partiellement paralysée, un an après le coup d’Etat qui a porté les militaires au pouvoir. Le 5 septembre 2021, le colonel Mamady Doumbouya et ses forces spéciales renversaient le chef de l’Etat Alpha Condé, avant de se faire investir président. La junte a promis de remettre le pouvoir à des civils élus dans un délai de trois ans. Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), coalition de partis, syndicats et organisations de la société civile, rejoint par ce qu’il reste de l’opposition, a appelé à manifester lundi pour dénoncer une confiscation du pouvoir, la répression de la contestation et une instrumentalisation de la justice.

Malgré l’interdiction par la junte de tout rassemblement depuis mai et la dissolution du FNDC décrétée par les autorités en août, des manifestations éparses se sont déroulées dans des quartiers acquis à l’opposition de la banlieue de la capitale, comme Sonfonia, Wanindara, Bambeto et Hamdallaye. A Cosa, une dizaine de jeunes ont été interpellés. Dans ces lieux, les commerces ont été fermés et la circulation paralysée. Les manifestants ont essayé d’ériger des barricades, vite démantelées par les forces de l’ordre, bénéficiant par endroit d’un discret renfort de l’armée. Des dizaines de pick-ups de la police et de la gendarmerie étaient également stationnées sur la Route Le Prince, axe traversant la banlieue de la capitale et théâtre fréquent des confrontations à Conakry.

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Les populations de quartiers populaires de Mbao (dans le grand Dakar) comme la Cité Momar Marème Diop et Keur Mbaye Fall, dénoncent la négligence des autorités. Ces quartiers ont encore souffert d’inondations consécutives à des fortes pluies et à l’absence d’un système d’évacuation des eaux efficaces. Les habitants sont descendus dans les rues, ont bloqué la circulation et brûlé des pneus sur les axes stratégiques. Ces manifestants ont été dispersés par la gendarmerie mais ils ont résisté en caillassant les gendarmes.

 

 

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De nombreux jeunes manifestants ont répondus à l’appel de l’opposition et sont descendus dans les rue mercredi 17 août. Alors que les commerces étaient fermés, les manifestants ont eu en face d’eux une forte mobilisation des agents de la police et la gendarmerie, appuyés par l’armée mobilisée pour la circonstance. Sur tout le long du tronçon Cosa-Kagbelen, ces agents sont mobilisés en grand nombre, pour réprimer toute velléité de manifestation. À Wanindara-marché, des affrontements ont éclaté entre manifestants et jeunes ainsi qu’à Sonfonia-rails. Dans ces deux zones, les agents ont procédé à des arrestations et ont également aspergé du gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. Dans les quartiers spécifiques de Wanindara, Sonfonia, Cimenterie et Bailobaya, l’armée est fortement mobilisée, patrouillant les armes à la main. Un adolescent Ibrahima Diallo, a été tué par balle à Wanindara, dans la commune de Ratoma.

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Une caméra militaire raccordée à un routeur et des batteries lithium a été découverte sous un filet de camouflage à l’entrée du bourg de Sevreau, près de Niort. Elle était orientée vers le domicile du père de Julien Le Guet, le porte-parole du collectif « Bassines non merci ! ». Ce collectif s’oppose, depuis plusieurs années, au nom de la protection de l’environnement, à la construction de grandes réserves d’eau pour les agriculteurs des Deux-Sèvres. C’est le chien d’un ami qui a flairé une caméra, sortant à peine du sol, recouverte de ronces et d’herbe, reliée à un routeur Pepwave et à deux mallettes renfermant des batteries lithium de haute technologie Accuwatt, dissimulées dans un fossé, sous une bâche et un filet de camouflage. Accuwatt est reconnue dans l’étude et la conception de batteries communicantes (tous réseaux RS 485, LoRa, SigFox, 4G, 5G, Iridium) toutes technologies avec une compétence particulière pour les batteries lithium militarisées à destination des forces de police, gendarmerie et tous groupes opérationnels. Il s’agit d’un fournisseur historique des ministères de l’Intérieur, de la Défense, de l’OTAN ainsi que des plus grands donneurs d’ordres civils de l’industrie française.

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La semaine dernière, le parquet de Rennes a classé sans suite le dossier de la « Main arrachée à la Rave Party de Redon ». Ce dossier avait été lancé à la suite d’une plainte d’une personne qui avait été mutilée par la police (voir notre article). La répression de cet événement, réunissant plus de 1500 participants, avait mobilisé plus de 25 cars de gendarmerie et fait de nombreux blessés. Par ailleurs un groupe du GIGN (une unité d’élite de la Gendarmerie nationale) avait détruit plusieurs centaine de millier d’euros de matériel à coup de masse. Cette rave-party avait été organisée en hommage à Steve Maia Caniço, mort noyé suite à une intervention policière en 2019 (voir notre article).

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Vendredi 11 mars, la Corse a connu son sixième jour consécutif de tensions suite à l’agression contre Yvan Colonna. Dans la matinée à Porto-Vecchio une cinquantaine de manifestants ont essayé de pénétrer de force dans la caserne de gendarmerie. Plus tard dans la journée, une nouvelle manifestation de soutien à Yvan Colonna a été organisée à l’initiative des lycéens devant la préfecture de Bastia. Une fois le rassemblement terminé, une vingtaine de manifestants a lancé des pierres et des cocktails Molotov vers les forces de l’ordre qui ont tiré des gaz lacrymogène. Trois personnes  ont été interpellées, qui ont été remises en liberté samedi.

Le gouvernement a annoncé ce même vendredi la levée du statut de « détenu particulièrement signalé » pour Alain Ferrandi et Pierre Alessandri, les militants nationalistes condamnés avec Yvan Colonna pour l’exécution du préfet Erignac et incarcérés sur le continent depuis 1999. Le maintien de ce statut bloquait un éventuel rapprochement, voire une libération conditionnelle à laquelle ils peuvent prétendre depuis 2017. Le statu de DPS avait été maintenu par intervention politique du ministre en 2020, alors que des instances compétentes s’étaient prononcées en faveur de la levée de ce statut. Il a fallu la grave agression contre Yvan Colonna et la vague de mobilisation en Corse pour qui soit mis fin à ce statu.

Alain Ferrandi et Pierre Alessandri

Quatre interpellations en Corse et deux dans le Val-de-Marne, ont été effectuées par la Sdat (sous-direction antiterroriste), la direction territoriale de la police judiciaire d’Ajaccio et la section de recherche de la gendarmerie de Corse lundi 13 décembre. Après avoir été entendues, elles ont été remises en liberté. Le 14 décembre, une septième personne était arrêtée, elle aussi en Corse. Ces arrestations se sont faites dans le cadre de l’enquête sur l’attaque au  cocktails Molotov sur la sous-préfecture de Sartène, dans la nuit du premier au 2 octobre 2020. L’enquête se fait suivant l’accusation de « dégradation par moyen dangereux pour les personnes en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroristes ».

La sous-préfecture de Sartène

 

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