Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Un jeune Palestinien a été tué lundi matin par les forces d’occupation israéliennes à Naplouse. De plus, un autre Palestinien a été blessé après que les forces d’occupation israéliennes aient pris d’assaut le camp d’Askar, à l’est de Naplouse. Les deux hommes ont été touché par des balles réelles lors d’affrontements avec les forces d’occupation dans le camp. L’un d’entre eux est décédé suite à une blessure critique à la poitrine. Un Palestinien a été blessé par des balles de guerre, et deux autres ont été arrêtés, lors d’un nouveau raid des forces d’occupation israéliennes, dans le camp d’Askar. Le Palestinien a été blessé par balle au cou et a été transporté à l’hôpital. Les forces d’occupation ont arrêté Suleiman Al-Kaabi et le prisonnier libéré, Ashraf Abu Faour, après avoir perquisitionné leurs maisons.

 

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Deux membres présumés de la Nouvelle armée populaire (NPA) communiste ont été tués lors de deux incidents dans le Surigao del Sur et le Bukidnon au cours du week-end. Le samedi 8 juillet, des éléments du 36e bataillon d’infanterie de la 901e brigade d’infanterie ont affronté huit membres présumés de la NPA à Sitio Libas, Barangay Sibahay dans la ville de Lanuza, Surigao del Sur. Un maoïste identifié comme Risam Gonzales Gam, également connu sous le nom de Kim ou Miguel, a été tué. Le vendredi 7 juillet, la compagnie de reconnaissance de la 43e division de la 403e brigade d’infanterie a engagé à deux reprises un groupe de maoïstes à Barangay Bontongon, dans la province de Bukidnon, tuant un membre du groupe.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Plus de 2.000 personnes se sont rassemblées samedi à Paris malgré l’interdiction de la préfecture de police à l’appel d’Assa Traoré, figure de la lutte contre les violences policières. Le rassemblement avait lieu, en mémoire de son frère Adama, décédé peu après son arrestation par des gendarmes en juillet 2016. Lors de cette manifestation, Youssouf Traoré, frère d’Assa et Adama,a été brutalement interpellé. Il a été blessé à un oeil lors de son interpellation, et a fait un malaise dans les locaux du commissariat, ce qui a conduit à son transfert à l’hôpital.Youssouf Traoré, 29 ans, a été placé en garde à vue pour violences sur personne dépositaire de l’autorité publique et rébellion. Sa garde à vue, levée à cause de son hospitalisation, pourrait reprendre ensuite.

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Mutulu Franklin est décédé dans sa cellule, à 72 ans, dans la nuit du jeudi 6 au vendredi 7. Combattant de la Black Liberation Army, beau-père de Tupac Shakur, il a passé 36 ans derrière les barreaux après avoir été condamné à 60 de prison. La liberté conditionnelle lui a été refusée à neuf reprises et on lui a diagnostiqué un cancer de la moelle osseuse en phase terminale, les médecins lui donnant six mois à vivre. Il avait été accusé et reconnu coupable pour son implication dans  une opération de financement de la Black Liberation Army qui avait coûté la vie à deux policiers de New York et d’un garde armé. Mutulu Shakur avait aussi été reconnu coupable d’avoir participé à l’organisation de l’évasion d’Assata Shakur, une dirigeant de la BLA, d’une prison du New Jersey en 1979. Assata Shakur réside aujourd’hui à Cuba.

 

En Suède, un militant kurde a été condamné à quatre ans et demi de prison. Il était accusé de collecter des fonds pour le PKK, y compris sous la menace. Le tribunal de district de Stockholm a déclaré jeudi que l’homme devait également quitter définitivement le pays. C’est la première fois en Suède qu’une personne est condamnée pour avoir tenté de financer le PKK. Le jugement peut encore faire l’objet d’un appel devant une juridiction supérieure. La Suède a récemment adopté une législation antiterroriste plus stricte en réponse aux conditions posées par la Turquie pour approuver l’adhésion du pays à l’OTAN. Le champ d’application étendu de la loi comprend la criminalisation de toutes les activités qui peuvent être interprétées comme un soutien au PKK.

Hier vendredi, la police kenyane a tiré des gaz lacrymogènes et a réprimé des manifestants qui protestaient contre une série de hausses de taxes imposées à un moment où de nombreuses personnes sont déjà confrontées à la hausse des prix des produits de base tels que la farine de maïs. La Haute Cour du Kenya avait ordonné la suspension des hausses de taxes, mais le gouvernement a tout de même augmenté les prix de l’essence. Un homme a été tué par balle lors de la répression des manifestations dans la ville de Kisumu, à l’ouest du pays. Deux autres sont toujours hospitalisées. La police a arrêté au moins 17 manifestants dans la capitale, Nairobi. Onze autres militants ont été arrêtés dans d’autres villes. Le gouvernement affirme que les hausses d’impôts, qui devraient rapporter 1,42 milliard de dollars supplémentaires par an, sont nécessaires pour faire face aux remboursements croissants de la dette et pour financer des initiatives de création d’emplois au Kenya.

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La vidéosurveillance prend une place de plus en plus importante dans la panoplie sécuritaire actuelle. Notamment parce que les caméras sont un soutien d’autres dispositifs pour un État qui ne peut pas multiplier les policiers à l’infini. En augmentant constamment leur champ de vision et leur efficacité par des nouvelles installations et des logiciels de surveillance automatisée toujours plus performants, les policiers peuvent accroître leurs capacités sans avoir à augmenter leurs effectifs. La vidéosurveillance est aussi par essence un formidable outil de discipline. Son panoptisme, l’impression pour nous d’être possiblement observé-e-s partout et tout le temps, pousse à la normalisation. D’autant plus quand on sait que les logiciels de vidéosurveillance visent de plus en plus à détecter les comportements « anormaux » : s’arrêter dans un espace où il faut marcher, flâner alors que l’on devrait savoir où on va, s’asseoir là où il faut se tenir debout, se rassembler alors qu’il faudrait rester seul-e.

Une remarquable brochure vient de paraître, qui traite de la vidéosurveillance et de les moyen d’y résister: Télécharger cette brochure (format pdf)

 

Deux jeunes Palestiniens membres des Brigades Abu Ali Mustafa (l’aile militaire du FPLP) ont été tués vendredi matin par les unités spéciales d’occupation israéliennes dans la vieille ville de Naplouse, en Cisjordanie occupée. Des unités militaires israéliennes ont pénétré de force dans la vieille ville et ont bouclé une maison au milieu des tirs nourris à balles réelles tout en exigeant que les deux jeunes militants, recherché pour avoir ouvert le feu sur un policier israélien au début du mois, se rendent. Les soldats israéliens ont ouvert le feu lourdement et directement sur les jeunes à la seconde où ils sont sortis et ont accepté de se rendre, leur tirant dessus mortellement. Il s’agit d’Hamza Maqbool, 32 ans, et Khairi Shaheen, 34 ans. Des affrontements ont éclaté suite au meurtre des deux jeunes, qui a entraîné la blessure de deux personnes avec des balles réelles dans le dos et le pied. Un troisième jeune a été frappé au visage avec une cartouche de gaz lacrymogène.

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Parmi les réactions du président Macron suite au soulèvement des banlieues françaises de ces derniers jours, l’idée de réguler ou couper les réseaux sociaux. « Nous avons besoin d’avoir une réflexion sur les réseaux sociaux, sur les interdictions qu’on doit mettre. Et, quand les choses s’emballent, il faut peut-être se mettre en situation de les réguler ou de les couper. Il ne faut surtout pas le faire à chaud, et je me félicite qu’on n’ait pas eu à le faire » Mais “quand ça devient un instrument de rassemblement ou pour essayer de tuer, c’est un vrai sujet.”   Vendredi dernier lors d’une cellule interministérielle de crise, le président français avait d’ailleurs déjà demandé aux plateformes à supprimer les contenus “les plus sensibles”, attendant d’elles un “esprit de responsabilité”. La pratique de couper les réseaux sociaux, voire tout l’internet, est régulièrement utilisée par la Chine, la Russie ou l’Iran.

Sous le chef d’inculpation de “Moharebeh” (“guerre contre dieu”), Amir Nasr-Azadani a été condamné à une lourde peine de prison et évite une condamnation à mort qui continue d’être distribuée à tour de bras par les tribunaux iraniens.  Cet ex-footballeur professionnel de 26 ans a été arrêté dans le cadre du soulèvement populaire consécutif à l’assassinat de l’étudiante kurde Mahsa Amini par la police religieuse, le 16 septembre 2022. Le soulèvement a rencontré un fort soutien du monde du football, jusqu’au sein de la sélection nationale dont les joueurs avaient collectivement refusé de chanter l’hymne national avant leur match contre l’Angleterre lors du Mondial au Qatar. Accusé avec deux autres personnes d’avoir tué un colonel du Corps des gardiens de la République islamique et deux paramilitaires bassidjis, Amir Nasr-Azadani risquait la peine de mort. Il a été condamné à un total de 26 années de prison, pour trois chefs d’inculpation distincts, mais, en tout et pour tout, il devrait rester emprisonné 16 ans.

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