Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Depuis dimanche, de violentes émeutes se déroulent à Hosby, dans la banlieue de Stockholm. Celles-ci font suite à la mort d’un homme de 69 ans abattu par la police lundi dernier. Une petite centaine de personnes sont descendues dans les rues pour dénoncer les violences policières, ainsi que le racisme et la ségrégation dont les habitants sont victimes de la part des forces de l’ordre. Elles ont incendiés des dizaines de voitures, un garage et un supermarché. Dans la nuit, de violents affrontements ont opposé les deux camps. Trois policiers ont été blessés.

Tôt ce matin, de nouveaux heurts ont éclaté, faisant sept blessés du côté des forces de l’ordre. Plus tard, plus de 300 personnes ont défilé à travers la ville. Sept personnes ont été interpellées dans la matinée. Quatre d’entre elles ont été placées en détention préventive tandis qu’une autre s’est avérée avoir moins de 15 ans, l’âge de responsabilité pénale minimum en Suède. Les deux dernières personnes ont été libérées.

Emeutes dans la banlieue de Stockholm

Emeutes dans la banlieue de Stockholm

Entre vingt et trente guérilleros maoïstes, se faisant passer pour des policiers et des agents de l’Agence philippine de lutte contre la drogue (PDEA), produisant de faux mandats, ont perquisitionnés le siège de la Davao Security and Investigation Agency (DASIA) à Orange Valley et arrêtés le directeur de l’agence. Ils ont saisis un grand nombre d’armes à fau et sont partis dans les trois fourgons blindés appartenant à la DASIA, avec six prisonniers: le directeur, son épouse, sa fille et deux gardes de sécurité. Les fourgons ont été retrouvés vides, un grande opération de ratissage a été lancée à la recherche des guérilleros et de leurs prisonniers.
D’autre part, Benigno Conggas Cagwayan, 48 ans, alias Dukang, Mel et Garcia, qui commandait une unité de la NPA dans la province de Kalinga, recherchés suivant six mandats d’arrêt et dont la tête avait mise à prix à 500.000 peses, s’est rendu dimanche, a annoncé lundi à la police provinciale de Kalinga.

Un développeur vient de sortir un jeu vidéo « Kill Mittal : Héros du quotidien », sous le slogan de « Mes héros sont ceux qui luttent ». Proposant d’incarner des ouvriers de Mittal en 2030, qui ayant épuisé tous les recours légaux décident de ‘kill mittal’, affrontant les CRS à coups de poutres, de caméras de sécurité et de voitures, tout en recrutant de nouveaux ouvriers sur leur chemin. Le jeu est disponible gratuitement pour Windows et Mac sur www.killmittal.com

Un membre de la force CoBRA, l’unité de la CRPF spécialisée dans la lutte contre les maoïstes, a été tué dans un combat à Gangalur, dans le district de Bijapur (Karnataka) vendredi soir. Trois autres soldats ont été blessés dans la fusillade qui s’est déclenchée peu avant minuit alors qu’une équipe conjointe de la CRPF et de la police locale effectuait une opération de ratissage. Les autorités ont déclaré avoir retrouvé le corps d’un guérillero, mais l’information n’a pas été confirmée. Toujours vendredi, un membre haut placé de la Special Task Force a été abattu au cours d’une fusillade de plus de deux heures trente avec une brigade de guérilleros dans le district de Sukma (Chhattisgarh). Un second soldat a été blessé. Selon les autorités locales, les guérilleros ont ouvert le feu sur une équipe composée de membres de la police locale, de la Chhattisgarh Armed Force et de la Special Task Force qui effectuait une mission de ratissage dans les forêts du Chintagufta. Deux paramilitaires appartenant à la CRPF ont été blessés dans une embuscade tendue par des guérilleros maoïstes dans le district de Dantewada (Chattisgarh) dimanche. Les deux soldats étaient en route avec leur brigade vers le district de Bijapur pour y mener une opération anti-maoïste.

Quelques 20.000 ouvriers s’étaient rassemblés dans la banlieue de Dacca ce lundi matin pour réclamer des hausses salariales. Un minimum salarial mensuel a été fixé à 38 dollars en novembre dernier, alors que les syndicats réclamaient qu’il soit fixé à 100 dollars. Ce matin, les ouvriers ont bloqué une autoroute dans une zone industrielle où sont rassemblées des centaines d’usines de confection pour des groupes occidentaux. La police a tiré des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes pour libérer le passage. Une cinquantaine de personnes ont été blessées dans la violente intervention policière.

Samedi 19 vers 21 heures, une trentaine d’ouvriers, issus des entreprises sous-traitantes, en grève depuis une quinzaine de jours, de l’unité de laminoir de rond à béton d’ArcelorMittal (complexe sidérurgique d’El Hadjar), ont fait l’objet d’une agression caractérisée de la part d’individus encagoulés dont le nombre est indéterminé. Cette attaque surprise a eu lieu dans le noir total suite à une coupure de courant survenue quelques minutes auparavant. Les assaillants ont créé une énorme panique au sein de l’unité et un ouvrier a eu une fracture de la jambe. Ce dernier a d’ailleurs déposé plainte, hier après-midi, auprès du tribunal d’El Hadjar en attendant la délivrance d’un certificat médical par un médecin légiste. Cet incident grave, qui a mis en émoi les travailleurs, n’a pas fait réagir la direction générale d’ArcelorMittal.

Algérie: Grévistes agressés chez ArcelorMittal

Samedi 18, le 9ème collectif des sans-papiers appelait à manifester place de de la Bastille, pour dénoncer le durcissement des conditions de régularisation intervenu du fait de la nouvelle circulaire du ministre de l’Intérieur, particulièrement restrictive, et dont l’application est encore pire, surtout à Paris, où la préfecture bloque les dossiers de régularisation y compris pour des sans-papiers remplissant les conditions. Le collectif ayant engagé une procédure devant le tribunal administratif de Paris, pour réclamer le respect du droit de manifester, la Préfecture a invoqué la proximité du domicile privé du ministre de l’Intérieur pour justifier de l’empêchement systématique de manifester dans le quartier imposé au collectif depuis plusieurs semaines.

Ce samedi, non contents d’encercler les sans-papiers à la sortie du métro place de la Bastille, comme les semaines précédentes, les gendarmes ont embarqué la plupart des manifestants. Ils ont été promenés, en totale illégalité, dans des cars de gendarmerie, pendant une heure et demie, sans descendre des fourgons ni contrôle d’identité, avant d’être ramenés sur le lieu de la manifestation… Samedi 25 mai 2013, à 14h30, le 9ème collectif appelle de nouveau à manifester place de la Bastille, pour protester contre le blocage des dossiers, pour le droit de manifester et pour la régularisation de tous les sans-papiers.