Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Si une personne de l’État d’Australie occidentale contracte le covid-19, elle doit rester en quarantaine à domicile pendant sept jours, tout comme ses contacts proches. La police vérifie leur localisation en envoyant périodiquement des SMS et exige l’envoi d’un selfie dans les 15 minutes. La technologie de reconnaissance faciale et le suivi GPS sont utilisés pour déterminer si la personne qui a pris le selfie est effectivement chez elle. Si cela n’est pas fait, la police frappe rapidement à votre porte avec une amende potentiellement lourde. L’application G2G, créée par la start-up technologique locale Genvis, a été utilisée par plus de 150 000 personnes dans l’État depuis son lancement en septembre 2020. La même technologie, fournie par des entreprises différentes, a été testée dans les États de Nouvelle-Galles du Sud, de Victoria, d’Australie-Méridionale et de Tasmanie.

D’autre part, le ministère australien de l’Intérieur a commencé à constituer une base de données nationale de reconnaissance faciale en 2016 – et semble prêt à la mettre en œuvre. En janvier, un appel d’offres a été lancé pour trouver une entreprise chargée de « construire et déployer » les données. L’Australie se prépare à utiliser la reconnaissance faciale pour permettre l’accès aux services gouvernementaux. Et les agences de sécurité publique pressent pour avoir accès à ces outils. La plupart des gouvernements des États ont fourni les permis de conduire de leurs résidents à la base de données centrale, qui stocke également les photos des visas et des passeports. En 2019, un projet de loi a été proposé pour réglementer la technologie de reconnaissance faciale – mis au placard après qu’un examen par une commission parlementaire ait constaté qu’elle n’offrait pas de protections adéquates de la vie privée.

Cops using G2G info.

 

Quelques dizaines de de femmes scandant « Pain, travail et liberté” ont défilé devant le ministère de l’Éducation à Kaboul. Les manifestants ont déployé une grande banderole sur laquelle ont pouvait lire: “Le 15 août est un jour noir”, en référence à la date de la prise de Kaboul par les talibans dont c’est le premier anniversaire. Alors que les femmes défilaient “Justice, justice. Nous en avons marre de l’ignorance”, les forces de sécurité talibanes ont commencé à saisir les téléphones et les appareils photo des journalistes afghans, des correspondants internationaux, et des passants qui tentaient de filmer. Immédiatement après, des talibans en tenue militaire et armés de fusils d’assaut ont bloqué un carrefour devant les manifestantes et commencé à tirer en l’air pendant de longues secondes. L’un d’eux a simulé un tir en visant les manifestantes. Certaines manifestantes se sont ensuite réfugiées dans des magasins proches où elles ont été pourchassées puis battues à coups de crosse de fusil par des talibans. Plusieurs reporters ont été arrêtés, et au moins trois d’entre eux sont toujours en détention.

 

Un sous-officier des forces armées péruviennes a été blessé jeudi lors d’un affrontement avec les combattants maoïstes du PCP-SL dans la région de la Vallée des rivières Apurímac, Ene et Mantaro (Vraem). Le militaire faisait partie d’un groupe qui a lancé un assaut héliporté contre la guérilla dans la région de Vizcatán, dans le département de Junín. Un militaire péruvien avait été dans la même région le 15 juillet dernier lors d’une autre confrontation avec la guérilla maoïste. Les opérations antiguérilla se poursuivent actuellement (photo).

 

 

La municipalité de Tlalpan, située dans la ville de Mexico, a connu une pénurie d’eau ces dernières semaines. Les habitants de la zone ont décidé de descendre dans la rue pour manifester, exigeant des autorités un programme d’entretien des conduites d’eau et des puits, car récemment, plusieurs fuites sont restées sans surveillance pendant des jours. Avec plus de force encore, les résidents protestataires ont aussi demandé l’arrêt des travaux d’extraction d’eau dans le quartier de La Joya. Les habitants dénoncent ces travaux en disant qu’il sont censée rediriger l’eau vers le stade Azteca, ce que dément la mairie. La manifestation se déroulait pacifiquement lorsque des centaines de policiers sont soudainement arrivés sur les lieux et ont commencé à intimider puis frapper les manifestants.

Trois membres présumés de la Nouvelle armée populaire (NPA) ont été tués dans deux affrontements distincts dans le Misamis Oriental et dans le Negros Occidental. Dans le Misamis Oriental, l’armée a déclaré que les guérilleros communistes et le 58e bataillon d’infanterie se sont affrontés au cours d’une fusillade de 20 minutes à Sitio Haruhay, Barangay Lunotan, jeudi matin, entraînant la mort d’un homme et d’une femme dans les rangs maoïstes. Deux fusils M16, un IED et d’autres matériels ont été saisis lors de l’escarmouche. Dans le Negros Oriental, un autre membre de la NPA avait été tué et une arme à feu saisie (photo) par le 94e bataillon d’infanterie dans l’arrière-pays de Bulasot, Barangay Buenavista, mercredi matin.

 

Celeste Burgess, 17 ans, est ainsi poursuivie en justice en tant qu’adulte, aux côtés de sa mère, Jessica Burgess. Elles devront toutes deux comparaître devant le tribunal du Madison Country District pour avortement illégal. En effet, la nouvelle légalisation en vigueur au Nebraska interdit tout avortement après 20 semaines de grossesse. Celeste Burgess avait déclaré à la police qu’il s’agissait d’une fausse couche mais la police a obtenu de Facebook les échanges privés entre la mère et la fille faisant état d’un avortement clandestin. Au même moment, les posts Facebook et Instagram concernant l’acquisition de pilules d’avortement étaient systématiquement enlevés des plateformes et leur maison mère,  Meta, touche des revenus sur des publicités anti-avortement partageant des fausses informations pouvant être dangereuses. Par ailleurs, Facebook a collecté les données des personnes interagissant avec des pages de services d’avortement et partageait ensuite ces informations à des groupes anti-avortement.

Trois personnes, dont deux civils et un membre du personnel de sécurité de l’État, ont été tuées à Freetown mercredi, alors que la ville était paralysée par des manifestants en colère qui réclament la démission du président Julius Maada Bio, en vacances à Londres avec sa famille. Le gouvernement a coupé le service Internet du pays afin d’empêcher le partage d’images des manifestations qui se déroulent dans les villes du nord, ainsi que dans la capitale Freetown. Le président Bio est accusé de corruption endémique, de violations des droits de l’homme, de meurtres de civils non armés et de prisonniers, d’abus de pouvoir de l’État, de mauvaise gestion et de difficultés économiques aiguës que connaît la population du pays. Dès lundi, les rues de Freetown, les magasins et les marchés étaient déserts, les gens ayant suivi les appels des organisateurs des manifestations à rester chez eux. Les écoles et les bureaux étaient également fermés. Le vice-président Juldeh a annoncé un couvre-feu.

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Joseph Stalin, secrétaire du Sri Lanka Teachers Union, avait été arrêté il y a une semaine (voir notre article) dans le cadre de la répression du soulèvement antigouvernemental qui a chassé l’ancien président du Sri Lanka. Le tribunal correctionnel de Colombo Fort l’a libéré sous caution tard dans la journée de lundi après que des manifestations massives aient réclamé sa libération.

Hier, quatre personnes ont été tuées et d’autres blessées dans une frappe de drone sur la route de Hîzam dans le nord de Qamishlo, au Rojava. Plus tôt, quatre personnes avaient été tuées dans une attaque de drone dans le quartier résidentiel de Sîna à Qamishlo. Parmi les blessés qui ont été hospitalisés figure Yusif Mehmud Rebanî, membre du commandement du Parti pour une vie libre au Kurdistan (PJAK). Il est décédé des suites de ses blessures. Rebanî était venu au Roajva pour voir sur le terrain les réalisations de la révolution et rencontrer la population. Le PJAK quiu mène la résistance en Iran a été créé 2004. Depuis 2007, il fait partie de la structure faîtière organisationnelle de la Koma Civakên Kurdistan (« Union des communautés du Kurdistan »), au même titre que le PKK, le PYD, le Parti de la solution démocratique du Kurdistan irakien, ainsi que de nombreuses autres organisations de la société civile kurde.

 

 

Dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques, lancée en 2008, la Gendarmerie nationale a dû fermer 500 de ses brigades, l’idée étant alors de créer des « communautés de brigades » [COB] afin de mutualiser les moyens. Cela a eut plusieurs effets négatifs : le temps d’intervention s’est allongé, la capacité des gendarmes à recueillir ce que l’on appelle, en matière de renseignement, des « signaux faibles » s’en est trouvée amoindrie, etc. Depuis, la Gendarmerie a mis un terme à la fermeture des ses brigades, tout en cherchant à créer de nouveau du lien avec les élus locaux et les populations avec des modèles alternatifs, comme des postes de gendarmerie dans des endroits où il n’y a pas de brigade. L’idée était d’affecter deux gendarmes dans le local d’une mairie ou d’un bureau de poste et de leur confier un « budget » ainsi que la responsabilité de réservistes qui habitent dans le coin.

Cependant, et conformément aux directives du président Macron, il est question d’aller plus loin et de recréer 200 nouvelles brigades. Ce qui, conjugué à la numérisation, va faire « changer de paradigme » la gendarmerie nationale, selon le général Rodiguez, qui était auditionné par les députés de la Commission de la Défense, le 27 juillet dernier. Ces 200 nouvelles brigades seront dotées de moyens de déplacement adaptés à leurs territoires : chevaux, motos, mais aussi trottinettes électriques là où c’est pertinent. Des brigades itinérantes seront également chargées de partir plusieurs jours dans des territoires qui ne sont jamais investis ordinairement, en dormant en chambres d’hôtes ou chez l’habitant. En attendant la construction des bâtiments des 200 brigades, elles seront créées de manière très souple, dès 2023, installées provisoirement dans des locaux fournis par les mairies.

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