Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Ces 17 et 18 juin, les dirigeants des pays du G8 vont se réunir pour leur sommet annuel à Lough Erne. Plus de 3600 officiers de police britanniques vont être envoyés en renfort sur place afin que, selon les termes de Matt Baggott, chef du Police Service of Northern Ireland, ‘ce sommet soit le sommet du G8 le plus réussi de l’histoire’. La secrétaire d’état Theresa Villiers a affirmé qu’il s’agirait de la plus grosse opération policière jamais organisée en Irlande du Nord grâce à l’aide de la Grande-Bretagne, de l’Irlande et du Canada, mais aussi des 600 gardes de sécurité privés de G4S et autres. L’armée sera également appelée en soutien. Enfin, Baggott a ajouté qu’il serait absolument impossible pour les manifestants d’entrevoir les dirigeants présents et de ‘troubler leur travail’.

En début de semaine, à l’appel du syndicat COB (Central Obrera Boliviana), des ouvriers ont bloqué plusieurs routes importantes à proximité de la ville de Cochabamba. Lundi, au moins sept personnes ont été blessées après que la police anti-émeute ait fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants et libérer le passage pour les véhicules. Les manifestants ont répliqué aux jets de gaz par des coups de bâtons et des jets de pierres. D’après les autorités, les blessés seraient trois policiers et quatre manifestants. En outre, la police a arrêté 37 personnes qui ont toutes été relâchées quelques heures plus tard après avoir été identifiées et répertoriées. Les policiers ont également violemment réprimé un autre rassemblement d’ouvriers sur l’autoroute reliant La Paz à Oruro. Le COB a réagi à cette vague de répression en affirmant son souhait de poursuivre le mouvement et de continuer à organiser des barrages sur les routes et autoroutes. Il a également annoncé le début d’une grève de la faim dans le secteur hospitalier. Le COB lutte pour que le président Morales introduise des changements dans la loi régissant les pensions.

Police anti-émeute contre syndicaliste en Bolivie

Police anti-émeute contre syndicaliste en Bolivie

Un membre de la Chhattisgarh Armed Force a été tué et trois autres blessés hier au cours d’un combat avec des guérilleros dans le district de Sukma (Chhattisgarh). Les autorités ont annoncé que les soldats effectuaient une opération de ratissage matinale lorsqu’ils ont été pris pour cible par des tireurs maoïstes. La fusillade a fait un mort dans le camp des forces de sécurité et les trois soldats blessés ont immédiatement été emmenés à l’hôpital. Des forces supplémentaires ont été envoyées dans la zone pour tenter de retrouver les guérilleros qui sont en outre parvenus à s’emparer des trois fusils des blessés.

Forces de sécurité indiennes en opération

Forces de sécurité indiennes en opération

Depuis deux ans, les étudiants chiliens se battent pour obtenir une réforme de l’éducation. Ils dénoncent un système injuste et trop cher pour la majorité des Chiliens. Il n’existe par exemple, aucune université gratuite au Chili. Chacune de leur manifestation, toujours massivement suivie, dans la capitale a été invariablement réprimée par les autorités. Hier, quelques 80.000 personnes sont descendues dans les rues de Santiago alors que des manifestations se déroulaient simultanément à Valparaiso, Concepcion, Temuco et Valdivia. A Santiago, la police anti-émeute déployée en force a utilisé des canons à eau et du gaz lacrymogène pour disperser la foule. En réponse, elle a reçu de jets de cocktails Molotov et de peinture.

Policiers anti-émeutes à Santiago

Policiers anti-émeutes à Santiago

Raoul Fuentes Villota avait été arrêté à la mi-novembre à Liverpool en vertu d’un mandat d’arrêt européen. Suspecté d’appartenir à l’ETA, il est réclamé par Madrid pour, entre autres, ‘tentative d’assassinat’, ‘appartenance à une bande armée’, ‘possession d’armes’ et ‘possession d’explosifs’. Au moment de son arrestation, cela faisait 17 ans qu’il vivait dans la clandestinité en Grande-Bretagne après ne pas s’être présenté à une audience judiciaire en 1995 dans le cadre d’une affaire de fusillade attribuée à l’ETA. Hier, un tribunal britannique a ordonné son extradition vers l’Espagne. Les avocats de Fuentes Villota ont immédiatement annoncé leur intention de faire appel. Ils font notamment valoir le fait que l’etarra présumé n’aurait pas un procès équitable en Espagne, mettant en avant le fait qu’ils ait déjà été torturé durant sa détention en juin 1991.

Raul Angel Fuentes Villotta

Raul Angel Fuentes Villotta

La police a annoncé avoir arrêté un commandant régional du CPI(maoïste) mardi dans le district de Rayagade (Odisha). Identifié comme étant Gameli China Mohan Rao, 25 ans, il serait membre de la division Koraput-Srikakulam du parti. Les autorités l’accusent d’avoir été impliqué dans la capture d’un fonctionnaire gouvernemental en mars de l’année dernière ainsi que dans treize affaires de meurtres. Il a été interpellé durant une opération anti-maoïste au cours de laquelle les forces de sécurité ont saisi en sa possession plusieurs armes dont un pistolet de fabrication belge, des munitions et trois kilos de nitrate d’ammonium.

Bea Etxebarria avait été arrêtée le 1er mars 2011 par la Guardia Civil sous l’accusation d’être une militante d’ETA. Elle a été torturée pendant plusieurs jours dans une caserne (coups, étouffements, injections non identifiées, introduction d’objets dans l’anus et le vagin, etc.). Le Comité Européen de prévention de la Torture vient de reconnaître l’authenticité des faits.
[
Le site du comité->http://www.cpt.coe.int/fr/default.htm]

PrivacyBox avait été conçu pour offrir, essentiellement aux journalistes, bloggers et autres auteurs de publications diverses, la possibilité de proposer à leurs interlocuteurs des formulaires de contact anonymes, qui demeurent par ailleurs impossibles à tracer. Dans sa charte de confidentialité, PrivacyBox précisait avoir été «fait pour garantir une utilisation anonyme (et) maintenir l’échange de données libre», et qu’il ne conservait «aucune information à propos des destinateurs et destinataires des messages».

La German Privacy Foundation (GPF), qui avait lancé PrivacyBox en 2008, vient d’annoncer que le site n’était « conceptuellement et techniquement plus à jour » et qu’il allait donc bientôt fermer, faute de ressources pour développer un nouveau service. Le développeur de PrivacyBox a de son côté expliqué qu’il était tout à fait possible de mettre le code (OpenSource) à jour, mais qu’il avait décidé d’abandonner le projet parce qu’il soupçonnait le co-administrateur de PrivacyBox que la GPF lui avait imposé de travailler, sous le nom de code « Sysiphos », en tant qu’informateur voire employé, pour les services de renseignement allemand…

A noter que des #Anonymous viennent de lancer AnonBox, avec pour objectif de lancer un nouveau PrivacyBox, à partir de son code (OpenSource) (Perl + CGI). Vu l’histoire de PrivacyBox, et ce pour quoi le service a décidé de fermer, reste donc à savoir si le code source peut être validé et amélioré, puis à trouver des serveurs, et administrateurs, de confiance pour les héberger.

L’attaché militaire israélien au Mexique a élaboré avec le Ministère de la Sécurité publique et de la Protection civile (SSPyPC), un programme d’assistance à la police du Chiapas. Les Israéliens assureraient la formation des policiers du Chiapas, notamment à l’utilisation de nouvelles technologies policières.

Débuté mardi dernier, c’est devant le tribunal que va se poursuivre le conflit opposant les grévistes et la direction du magasin Carrefour de Sainte-Suzanne (Réunion). Trente employés se sont vus remettre lundi soir par huissier une assignation à comparaître vendredi matin. La direction compte obtenir « sans délai » la levée des piquets de grève devant les entrées de la grande surface et ainsi le libre accès aux bâtiments sous astreinte dans le cas contraire du paiement d’une amende de 5.000 euros par personne et par infraction constatée et possible recours à la force publique.

France (Réunion): Les grévistes de Carrefour assignés au tribunal