Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Un développeur vient de sortir un jeu vidéo « Kill Mittal : Héros du quotidien », sous le slogan de « Mes héros sont ceux qui luttent ». Proposant d’incarner des ouvriers de Mittal en 2030, qui ayant épuisé tous les recours légaux décident de ‘kill mittal’, affrontant les CRS à coups de poutres, de caméras de sécurité et de voitures, tout en recrutant de nouveaux ouvriers sur leur chemin. Le jeu est disponible gratuitement pour Windows et Mac sur www.killmittal.com

Un membre de la force CoBRA, l’unité de la CRPF spécialisée dans la lutte contre les maoïstes, a été tué dans un combat à Gangalur, dans le district de Bijapur (Karnataka) vendredi soir. Trois autres soldats ont été blessés dans la fusillade qui s’est déclenchée peu avant minuit alors qu’une équipe conjointe de la CRPF et de la police locale effectuait une opération de ratissage. Les autorités ont déclaré avoir retrouvé le corps d’un guérillero, mais l’information n’a pas été confirmée. Toujours vendredi, un membre haut placé de la Special Task Force a été abattu au cours d’une fusillade de plus de deux heures trente avec une brigade de guérilleros dans le district de Sukma (Chhattisgarh). Un second soldat a été blessé. Selon les autorités locales, les guérilleros ont ouvert le feu sur une équipe composée de membres de la police locale, de la Chhattisgarh Armed Force et de la Special Task Force qui effectuait une mission de ratissage dans les forêts du Chintagufta. Deux paramilitaires appartenant à la CRPF ont été blessés dans une embuscade tendue par des guérilleros maoïstes dans le district de Dantewada (Chattisgarh) dimanche. Les deux soldats étaient en route avec leur brigade vers le district de Bijapur pour y mener une opération anti-maoïste.

Quelques 20.000 ouvriers s’étaient rassemblés dans la banlieue de Dacca ce lundi matin pour réclamer des hausses salariales. Un minimum salarial mensuel a été fixé à 38 dollars en novembre dernier, alors que les syndicats réclamaient qu’il soit fixé à 100 dollars. Ce matin, les ouvriers ont bloqué une autoroute dans une zone industrielle où sont rassemblées des centaines d’usines de confection pour des groupes occidentaux. La police a tiré des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes pour libérer le passage. Une cinquantaine de personnes ont été blessées dans la violente intervention policière.

Samedi 19 vers 21 heures, une trentaine d’ouvriers, issus des entreprises sous-traitantes, en grève depuis une quinzaine de jours, de l’unité de laminoir de rond à béton d’ArcelorMittal (complexe sidérurgique d’El Hadjar), ont fait l’objet d’une agression caractérisée de la part d’individus encagoulés dont le nombre est indéterminé. Cette attaque surprise a eu lieu dans le noir total suite à une coupure de courant survenue quelques minutes auparavant. Les assaillants ont créé une énorme panique au sein de l’unité et un ouvrier a eu une fracture de la jambe. Ce dernier a d’ailleurs déposé plainte, hier après-midi, auprès du tribunal d’El Hadjar en attendant la délivrance d’un certificat médical par un médecin légiste. Cet incident grave, qui a mis en émoi les travailleurs, n’a pas fait réagir la direction générale d’ArcelorMittal.

Algérie: Grévistes agressés chez ArcelorMittal

Samedi 18, le 9ème collectif des sans-papiers appelait à manifester place de de la Bastille, pour dénoncer le durcissement des conditions de régularisation intervenu du fait de la nouvelle circulaire du ministre de l’Intérieur, particulièrement restrictive, et dont l’application est encore pire, surtout à Paris, où la préfecture bloque les dossiers de régularisation y compris pour des sans-papiers remplissant les conditions. Le collectif ayant engagé une procédure devant le tribunal administratif de Paris, pour réclamer le respect du droit de manifester, la Préfecture a invoqué la proximité du domicile privé du ministre de l’Intérieur pour justifier de l’empêchement systématique de manifester dans le quartier imposé au collectif depuis plusieurs semaines.

Ce samedi, non contents d’encercler les sans-papiers à la sortie du métro place de la Bastille, comme les semaines précédentes, les gendarmes ont embarqué la plupart des manifestants. Ils ont été promenés, en totale illégalité, dans des cars de gendarmerie, pendant une heure et demie, sans descendre des fourgons ni contrôle d’identité, avant d’être ramenés sur le lieu de la manifestation… Samedi 25 mai 2013, à 14h30, le 9ème collectif appelle de nouveau à manifester place de la Bastille, pour protester contre le blocage des dossiers, pour le droit de manifester et pour la régularisation de tous les sans-papiers.

Le 15 mai,, il y a eu de violents incidents à Villavicencio et Puerto Lopez (région de Pompeya). Les habitants ont manifestés contre une compagnie pétrolière, exigeant de nouveaux contrats de travail, la construction d’une école et d’une station d’épuration d’eaux. Ils se sont affrontés à 200 policiers et ont incendiés deux semi-remorques.

Colombie: Affrontements à Villavicencio

Deux cadres appartenant à la division Koraput Srikakulam de l’Andhra Pradesh Border Special Zonal Committee du CPI(m) se sont rendus aux autorités du district de Rayagada (Odisha) ce vendredi. L’un d’entre eux est un mineur de 16 ans, Nobisca Sirika tandis que l’autre, Rama Mandangi, est âgé de 19 ans. Aros qu’il se sont présentés désarmés dans un commissariat local, Rama a déclaré posséder un .303 tandis que Nobisca a affirmé se servir d’un SLR. Tous deux étaient proches de différents leaders régionaux parmi lesquels Gameli China Mohan Rao, alias Santu, que les autorités accusent d’avoir organisé en 2012, la capture du politicien Jhina Hikaka. Santu avait été arrêté le 7 mai dernier dans le district de Rayagada avant d’être relâché.

Mercredi, différents lieux d’organisation et d’occupation anarchistes et libertaires ont été perquisitionnés à Madrid, Valence, Barcelone et Sabadell. Les autorités ont agi sur base d’un décret exceptionnel délivré directement par l’Audience National et avalisé par le juge Santiago Pedraz. A l’aube, à Sabadell, le local ‘Ateneu Libertari’ a été perquisitionné. Il héberge différents collectifs de la mouvance libertaire. Une perquisition a également eu lieu dans le centre de Barcelone, au cours de laquelle une personne a été interpellée pour avoir ‘publié des commentaires violents sur Facebook’. Dans le nord de la ville, la ‘Can piella’, un terrain occupé depuis plus de quatre ans a également reçu la visite de dizaines de policiers. Quatre personnes ont été interpellées.