Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

La IAF (Indian Air Force) a annoncé ce matin son intention de déployer un escadron de ses derniers hélicoptères MI-17 V-5 à Nagpur dans le Maharashtra pour soutenir les forces de sécurité combattant les Maoïstes au Chhattisgarh. L’escadron sera mis en service dès le mois prochain, et aura pour mission de fournir un support aérien jour et nuit aux hommes sur le terrain. Une unité d’hélicoptères opère déjà dans certaines régions où la guérilla est active mais selon les autorités, ce nouvel escadron sera en mesure de répondre plus efficacement aux nécessités futures dans les zones contrôlées par la guérilla.

Hélicoptère MI-17 V-5

Hélicoptère MI-17 V-5

Cela fait plus de 40 fois depuis 2011 que les chiliens descendent dans les rues de Santiago (et d’autres villes du pays) pour réclamer une réforme du système éducatif. Hier encore, ils étaient plus de 2000 à exiger, entre autre, la gratuité de l’enseignement. Lorsque le cortège a tenté de se diriger vers le Palais de la Moneda, siège de la présidence chilienne, les forces de l’ordre sont violemment intervenues pour l’en empêcher. Elles ont utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau, entraînant de violents heurts avec les étudiants.

Manifestation estudiantine à Santiago

Huit membres de la Philippine National Police-Special Action Force (SAF) ont été tués dans une embuscade tendue par des membres présumés de la NPA lundi matin. Une mine terrestre a explosé dans la municipalité de Allacapan (province de Cagayan) vers 8h30 au passage d’un convoi policier. Environ trente combattants cachés de part et d’autre de la route ont alors ouvert le feu. Huit policiers ont été tués tandis que sept autres ont été blessés. L’ensemble des guérilleros ont battu en retraite après avoir saisi onze fusils et sept pistolets. Toutes les victimes étaient membres de la SAF, une unité d’élite de la police formée aux tactiques de contre-insurrection principalement impliquée dans les opérations contre la guérilla maoïste.

Dans une note de quatre pages accompagnée d’un enregistrement audio envoyé aux médias, les maoïstes ont revendiqué l’attaque du 25 mai dernier contre le convoi gouvernemental dans le Bastar. La note, envoyée par un porte-parole de la guérilla au Dandakaranya, affirme qu’un détachement de la People’s Liberation Guerilla Army a exécuté l’action et ajoute que les dirigeants haut placés du Congrès Mahendra Karma, Nand Kumar Patel et VC Shukla en étaient les cibles principales (Les deux premiers ont été abattus tandis que Shukla a été grièvement blessé). Dans la note, les guérilleros accusent Nand Kumar Patel d’avoir approuvé l’Opération Green Hunt et d’avoir autorisé l’intégration de forces paramilitaires centrales dans les opérations anti-naxalites lorsqu’il était ministre de l’intérieur de l’état. Ils affirment avoir voulu ‘punir’ Mahendra Karma et dressent une liste de ses crimes. En regrettant le décès ‘d’innocents fonctionnaires du Congrès’, les guérilleros condamnent le chef du gouvernement du Chhattisgarh Raman Singh, le BJP et le Congrès pour leurs politiques anti-populaires. Les maoïstes ont également condamné Manmohan Singh (premier ministre de l’Inde), la présidente du Congrès Indira Gandhi, le chef du BJP Rajnath Singh et Raman Singh pour avoir qualifié l’attaque ‘d’attaque contre la démocratie’ dénonçant leur silence lorsque d’innocentes personnes sont tuées par l’état. Enfin, en conclusion de cette note, le CPI(m) remet en avant sept exigences. Il demande entre autre le retrait des forces paramilitaires du Dandakaranya, l’arrêt de l’Operation Green Hunt et la libération sans condition des révolutionnaires et des tribaux qui sont actuellement détenus.

Un ouvrier de 25 ans a été arrêté il y a quelques heures après avoir incendié le bureau de l’abattoir à cochons de Pontarlier (Doubs) et tenté de libérer des cochons. Celui-ci aurait clamé son inspiration de l’ALF et passera en comparution immédiate dans la journée. L’abattoir est au chômage technique et les dégâts considérables.

La compagnie de chemin de fer allemande D-Bahn a indiqué vouloir acquérir des drônes pour surveiller ses trains victimes de taggeurs. Ces drônes, fabriqués par la firmes microdrones n’en seraient pas, en effet, sous le feu de la critique, un porte-parole de la D-Bahn a précisé « ce ne sont pas des drônes, mais des hélicoptères miniaturisés ». Les hélicoptères miniaturisés donc, feront 1m de diamètre et 1,2kg pour une vitesse de pointe de 54km/h. La caméra nocture infrarouge est en option et le prix est de 60’000€ par appareil.
L’année dernière, les tags sur les trains allemands auraient causés 7,6 millions d’euro de « dégats ».

La D-Bahn a probablement fait l’acquisition du md4-1000.
On en apprend plus sur le drône : 88minutes d’autonomie, vitesse de croisière 15m/s. Cinq choix de cameras (appareil photo, jour, nuit, thermique, full-HD), il peut également être équipés de détecteurs (gaz, etc…) et est livré avec cable USB, manette et logiciel de contrôle.

Allemagne : Drônes contre taggeurs

La police cambodgienne a violemment réprimé un rassemblement de 3000 ouvriers d’une entreprise sous-traitante de Nike, en majorité des femmes, qui bloquaient une route située devant leur usine, propriété de la société cambodgienne Sabrina, dans la province de Kampong Speu, à l’ouest de Phnom Penh. La police a fait notamment usage de matraques électriques, au moins 23 ouvrières et ouvriers ont été blessés. Le représentant du syndicat Free Trade Union (FTU) de Sabrina a déclaré qu’une femme enceinte de deux mois avait été blessée par la police et avait perdu son enfant après avoir été projetée violemment au sol.

Les ouvriers fabriquant des habits pour Nike étaient en grève et manifestaient depuis le 21 mai. Ils souhaitent que l’entreprise, qui emploie plus de 5.000 personnes, leur accorde 11 euros de hausse sur leur salaire mensuel de 57 euros pour couvrir leurs frais de transport, de loyer ainsi que les soins médicaux. Le secteur de la confection représente 75% des exportations du pays, qui ont atteint 4 milliards d’euros en 2011. Trois personnes ont trouvé la mort et six autres ont été blessées le 15 mai dans l’effondrement d’un bâtiment d’une usine de chaussures au Cambodge, selon un bilan officiel.

Cafasso Consortium dont fait partie le groupe Denys a été choisi par le gouvernement fédéral pour la construction d’une méga-prison à Haren. Les négociations doivent déboucher sur un contrat définissant le projet, la construction, le financement et l’entretien de ce qui sera le plus grand complexe pénitentiaire du pays. 1.190 détenus y seront regroupés en plusieurs entités dont trois prisons pour hommes, deux prisons pour femmes, un centre psychiatrique et une institution pour jeunes. Il s’agit du plus grand projet jamais géré par la Régie des bâtiments.

Le Cafasso Consortium regroupe les partenaires suivants: Denys NV, FCC CONSTUCCIÓN SA, MACQUARIE CAPITAL Group, Vialia Sociedad Gestora de Concesiones de infraestructuras SL, AAFM Facility Management bv (Aracadis Aqumen Facility Management BV), Buro II & ARCHI+I cvba, E G M architecten, le bureau d’étude G. Dervaux nv, Marcq & Roba, Ares, M.O.O.Con, Advsiers bvba, Typsa, et Arch. Dr. Andrea Seelich.

Selon le Comité permanent de contrôle des services de renseignement et de sécurité ‘ »Comité R »), les services de la Sûreté et de renseignement militaires ont eu recours aux techniques spécifiques et exceptionnelles à 1.789 reprises entre septembre 2010 et décembre 2012. La Sûreté en a fait le plus usage, avec 1.590 mandats dont 135 pour raisons exceptionnelles. Le Comité R est intervenu à 77 reprises durant ce laps de temps. Dans 50 cas, il estimait que l’utilisation des moyens était disproportionnée. Les opérations ont ainsi été interrompues à 19 reprises et partiellement annulées dans 31 cas.

La Sûreté de l’Etat et les services de renseignement militaires avaient obtenu trois nouvelles compétences en septembre 2010. Il s’agissait de les autoriser à utiliser des méthodes d’enquête classiques, telles que la demande d’information à d’autres autorités, mais aussi plus spécifiques, telles que le traçage de conversations téléphoniques et de courriers, ou encore plus exceptionnelles, comme les perquisitions de domiciles et la création de fausses sociétés comme couvertures.