Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Six « cocaleros » (paysans producteurs de coca) ont été arrêtés et 11 personnes ont été blessées dans des affrontements à Apolo, au nord-ouest de La Paz. Les tensions résultent de l’intervention de 250 militaires de la Force opérationnelle interarmées (FTC) pour éradiquer les cultures illicites de coca, et de 100 autres policiers spécialement formés chargés d’assurer le contrôle et la surveillance. Les petits paysans cultivateurs de coca aurait mis en place un barrage, exigeant le retrait de la FTC de la région. Ils ont également enlevé trois agents FTC ce week-end, qui ont depuis été libérés.

Affrontements similaires ont été enregistrés à la fin du mois de mai, quand une équipe éradication de la coca a rencontré une résistance armée à l’entrée d’Apolo. Le gouvernement avait conclu un accord avec une partie des producteurs de coca de Apolo, les autorisant à cultiver légalement une certaine quantité de coca. Les paysans dénoncent le fait que les cultures de substitution ne sont pas rentables.

Les militaires éradique la coca dans la région d’Apolo

Les militaires éradique la coca dans la région d'Apolo

Glencore Xstrata a licencié 800 grévistes des mines de Helena, Magareng et Thorncliffe dans la province du Limpopo, à la suite de l’échec des pourparlers de la direction du groupe avec l’association des travailleurs des mines AMCU. Ce licenciement porte à 1000 le total des grévistes congédiés, y compris un précédent de 200 personnes de la mine de Helena, après que les grévistes eurent bravé trois ultimatums lancés pour la reprise du travail. Il s’agissait d’une grève de solidarité, partie d’une information faisant état d’une violence exercée par un chef d’équipe sur un mineur de Helena. La grève s’était alors vite propagée aux deux autres mines de Magareng et Thorncliffe.

Glencore Xstrata qualifie le mouvement de grève illégale, donnant aux travailleurs jusqu’au 4 juin à 16 heures pour faire appel. Le groupe Glencore Xstrata détient, en joint-venture avec Merafe, les mines sud-africaines de Helena, Magareng et de Thorncliffe.

La mine Helena de Glencore Xstrata

La mine Helena de Glencore Xstrata

Plus de 250 grévistes de la société Ramu Agri-Industries (qui produit de l’huile de palme), qui demandaient des augmentations de salaire, ont été purement et simplement licenciés en fin de semaine dernière.
La société a justifié cette décision par le fait qu’elle considérait ce mouvement de grève « illégal ». Après l’annonce des licenciements, le président du principal syndicat engagé dans les pourparlers (Ramu Agri National Workers Union), s’est ostensiblement désolidarisé des grévistes, qui n’appartiennent apparemment à aucun groupe ou union de travailleurs. La grève avait commencé fin mai 2013 et duré plus d’une semaine, perturbant fortement la capacité de production de l’usine.

Kostas Sakkas est en grève de la faim depuis le 4 juin 2013, contestant le rallongement de sa détention préventive, et demandant sa sortie immédiate de prison. Kostas est un prisonnier anarchiste qui est jugé dans deux procès en cours contre la CCF, même si dès son arrestation en décembre 2010 il a toujours nié sa participation dans ce groupe de guérrilla anarchiste. Récemment l’État a prolongé sa détention préventive de 6 mois supplémentaires ( et a appliqué les même mesures à l’anarchistes Gerasimos Tskakalos, qui reconnait appartenir à la CCF).

Diverses pratiques frauduleuses mises en place et exercées par les policiers bruxellois ont été récemment dévoilées. Outre les arrangements de certains pour travailler aux heures les plus rémunératrices (dimanche, jours fériés,…), il apparait que dans de nombreux cas, ceux-ci ne se rendent même pas sur leur lieu de travail: certains restent chez eux, d’autres fréquentent les bars,… Il est même révélé l’exemple d’un couple de policiers dont le mari se rendant au travail pointait pour sa femme et réciproquement. Selon certaines sources, un commissaire ixellois a fait l’objet de neuf rappels à la norme, ceux-ci étant de simples avertissements. Les autorités ont en effet pris le pli de renoncer à sévir, pour éviter les vagues.

Des milliers d’ouvriers sont mobilisés depuis le 21 mai dernier pour exiger une augmentation de onze euros sur leur salaire mensuel, augmentation qui permettrait de couvrir leurs frais de transport, de loyer et de soins médicaux. Ces hommes et principalement ces femmes travaillent pour Sabrina Garment Manufacturing, une société détenue par une compagnie taïwanaise qui sous-traite pour Nike. Déjà la semaine dernière, la police a tenté de réprimé violemment le mouvement de grève, faisant de nombreux blessés. Hier, elle est à nouveau intervenue sous prétexte qu’il était nécessaire de protéger l’usine, ‘Nous avons du intervenir afin de protéger l’usine’. Un des dirigeants du syndicat Free Trade Union a déclaré que ses membres avaient échangé des coups de bâtons avec les ouvriers opposés au mouvement de grève, entraînant l’intervention des forces anti-émeutes. Il a ajouté qu’au moins dix personnes ont été blessées et que sept ouvriers ont été interpellés. Les autorités n’ont pas confirmé ces chiffres, mais ont déclaré que vingt policiers avaient été blessés.

Manifestation ouvrière réprimée au Cambodge

Manifestation ouvrière réprimée au Cambodge

Un manifestant de 22 ans est décédé lundi à l’hôpital après avoir été atteint par balle pendant une manifestation dans la province de Hatay, près de la frontière syrienne. Le jeune homme était mort plus tard à l’hôpital.

Lundi soir, dans le quartier de Kavaklidere d’Ankara, les unités antiémeute ont tiré des balles en caoutchouc en direction des manifestants, qui les ont attaquées à coups de pierres. A Istanbul, les policiers ont tiré plusieurs dizaines de grenades de gaz lacrymogène pour déloger du quartier de Gümüssuyu manifestants qui y avaient érigé des barricades.

L’une des plus grandes centrales syndicales du pays, la Confédération des syndicats du secteur public (KESK), a décidé d’apporter son soutien à la contestation en entamant mardi une grève de deux jours. « La terreur exercée par l’Etat contre des manifestations totalement pacifiques se poursuit de telle façon qu’elle menace la vie des civils », a jugé la centrale qui revendique 240.000 adhérents.

Un nouveau rassemblement est prévu ce mardi soir à 18H00 place du Luxembourg.

Turquie: Deuxième déces confirmé, affrontements et grève

Andrew Weissmann, à la tête du département juridique de la police américaine, a affirmé lors d’une conférence récente à Washington que l’élargissement des pouvoirs de la police dans le domaine de la surveillance du net était une « priorité majeure cette année ». Avec les lois actuelles, la police fédérale peut déjà obtenir un mandat judiciaire pour accéder à des communications en ligne. La proposition en cours d’élaboration exigerait des entreprises informatiques qu’elles permettent l’accès du gouvernement aux communications sous peine de lourdes amendes. Les grandes entreprises comme Google et Microsoft sont en général en mesure d’y répondre, mais le spectre n’est pas assez large et de nombreuses autres sociétés n’ont pas les moyens ou les capacités techniques d’une « mise sur écoute », et rechignent devant les surcoûts qu’elles impliquent.

Le procès en cour martiale du soldat Bradley Manning s’est ouvert lundi à Fort Meade (Maryland). il est prévu pour durer trois mois. Accusé en particulier de « collusion avec l’ennemi », Manning encourt la prison à vie. L’accusation porte sur la fuite de quelque 700.000 documents classifiés, l’une des plus importantes de l’histoire des Etats-Unis. Le jeune soldat était tombé sur la vidéo d’une bavure d’un hélicoptère de combat américain sur des civils en Irak en juillet 2007, puis sur la vidéo du carnage de quelque 150 civils, dont femmes et enfants, dans un village d’Afghanistan en mai 2009. Il a estimé nécessaire que ces informations soient rendues publiques.

Il a fini par télécharger des documents par dizaines de milliers sur des bases de données confidentielles et les a mises entre les mains du site WikiLeaks, de novembre 2009, moins de deux semaines après le début de son travail d’analyste du renseignement en Irak, à son arrestation en mai 2010.

USA: Début du procès du soldat Manning

La ministre française de la Justice a présenté aujourd’hui lundi aux organisations syndicales un plan de renforcement de la sécurité en prison, qui prévoit l’installation de portiques à ondes millimétriques dans 19 nouveaux établissements, alors qu’un seul bénéficie aujourd’hui de ce type d’équipement. Ces portiques permettent théoriquement de détecter visuellement, lors d’un contrôle, tout produit ou objet qu’un individu porte sur lui, y compris lorsqu’ils sont dissimulés entre les vêtements et la peau.

Outre ces équipements de dernière génération, vont être déployés 282 nouveaux portiques dits à masse métallique (145 en 2013 et 137 en 2014), qui permettent de détecter la présence d’un objet métallique sur la personne examinée. Il s’ajouteront aux 624 portiques métalliques déjà en place. En plus des portiques, 393 détecteurs manuels seront également acquis en 2013. Le plan va aussi renforcer les dispositifs de lutte contre les projections (essentiellement de l’extérieur de la prison vers l’intérieur). Quelque 35 établissements ont été identifiés par l’Administration pénitentiaire comme subissant quotidiennement ce phénomène. Pour tenter d’y remédier, est notamment prévue la mise en place de filets, vidéosurveillance ou de glacis. La ministre annonce aussi la création de deux nouvelles équipes cynothechniques (recherches menées par des chiens et maître-chien au sein des établissements pénitentiaires), qui s’ajouteront au deux déjà existantes.