Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

C’est ce week-end que se tiendra le prochain G8 à Lough Erne, en Irlande du Nord. Les premières manifestations contre le sommet étaient programmées hier à Londres. 1200 policiers ont été déployés à travers la ville pour toute la semaine. Un cortège ‘Carnaval anticapitaliste’ a traversé la capitale britannique. Quelques échauffourées ont opposé manifestants et forces de l’ordre. Mais ces dernières étaient déjà intervenues en amont, plus tôt dans la journée. Une banderole ‘Et si on écrasait le G8!’ ayant été déployée sur la façade d’un commissariat désaffecté, une centaine de policiers anti-émeutes y ont fait irruption, soutenus par plusieurs hélicoptères. Les membres de StopG8 s’y étaient réunis avant leur ‘carnaval’. Au total, 57 personnes ont été interpellées, les autorités affirmant ‘avoir reçu des informations selon lesquelles des individus à cette adresse disposaient d’armes et avaient l’intention de causer des dommages et de provoquer des troubles’.

Intervention policière à Londres en marge du G8

Intervention policière à Londres en marge du G8

Des dizaines d’avocats ont été interpellés et détenus durant plusieurs heures pour avoir montré leur soutien au mouvement de contestation populaire. Une unité des forces spéciales est intervenue à l’intérieur du palais de justice alors que les avocats rédigeaient en communiqué de solidarité, entrainant un mouvement de foule et de violentes bousculades. Il s’agissait du troisième rassemblement de ce type organisé par le barreau d’Istanbul en soutien à la population sur la place Taksim. Les 73 avocats ont été relâchés après plusieurs heures. Une centaine de leurs collègues s’étaient réunis devant le commissariat pour exiger leur libération.

Arrestations d’avocats à Istanbul

Arrestations d'avocats à Istanbul

La police, les prisons et les tribunaux en Irlande du Nord ont mis en place des dispositifs qui leur permettront de gérer jusqu’à 260 arrestations par jour durant le sommet du G8. Un centre de détention provisoire a été construit sur le site d’une ancienne base militaire à Omagh. Ses blocs de six cellules sont chacun en mesure de contenir seize personnes. Le sommet du G8 se tiendra à Lough Erne les 17 et 18 juin prochains. Toute personne interpellée durant une manifestation, ou à proximité du centre de conférence, sera emmenée au centre de détention à Omagh pour y être interrogée et détenue avant son passage devant le tribunal. Le processus de comparution sera accéléré. Du personnel du Public Prosecution Service travaillera avec les officiers de la PSNI au centre provisoire ainsi que dans deux commissariats de Belfast pour préparer les documents pour les audiences. Seize juges ont été placés en stand-by pour pouvoir siéger dans les tribunaux spéciaux à Belfast, Dungannon et Antrim. Ces derniers pourront fonctionner de 9h à 21h de samedi à mercredi. Vingt fourgons pénitentiaires supplémentaires ont été amenés d’Angleterre pour effectuer les transferts entre le centre de détention, les tribunaux et éventuellement les prisons pour les personnes qui seront incarcérées. ‘Nous serons capables d’interpeller, d’interroger si nécessaire, d’inculper et de faire comparaître un manifestant dans un laps de temps très court, en l’espace de quelques heures’.

Centre de détention en marge du G8

Centre de détention en marge du G8

Vers 3h du matin cette nuit, la police espagnole a procédé à l’arrestation de deux membres présumés de l’ETA. Les autorités ont déclaré que ces arrestations sont le fruit de l’étude de documents saisis en France auprès de différents dirigeants de l’ETA. Les deux hommes sont accusés d’avoir participé à quatre actions armées en Espagne en 2002.

Quelques 300 personnes s’étaient rassemblées hier soir devant le bâtiment de l’hôtel de ville de Rio à l’appel d’un groupe constitué sur un réseau social pour dénoncer les prix des transports publics, et notamment la récente hausse du ticket de bus. La foule a rapidement bloqué la circulation sur plusieurs artères entourant le bâtiment. Des affrontements se sont déclenchés à l’arrivée d’une unité des opérations spéciales de la police. Les policiers ont immédiatement tiré des balles en caoutchouc et du spray au poivre, tandis que les manifestants leur lançaient des noix de coco. C’était la deuxième manifestation contre l’augmentation du prix du ticket de bus en mois d’une semaine. Vendredi, un rassemblement semblable s’est aussi terminé en heurts avec les forces de l’ordre, au cours desquels deux personnes ont été blessées et quatre autres arrêtées. Des rassemblements de solidarité ont également eu lieu à Sao Paulo, à Goiana et à Natal vendredi. Et rendez-vous avait été une nouvelle fois fixé aujourd’hui à Sao Paulo. Le 1er juin, le prix du ticket de bus à Rio est passé de 2,75 réals à 2,95 réals (de 90 centimes d’euro à euro).

Manifestation à Sao Paulo

Manifestation à Sao Paulo

Les différents services de communication, de messagerie et de tchat fournis par Google sont en cours de fusion dans ‘Hangouts’. Hangouts permet du tchat vidéo, audio et texte via les services de Google.

Un script à exécuter via Greasemonkey dans Firefox permet maintenant de chiffrer les communications textuelles qui s’échangent via Hangouts (ou via l’ancien logiciel Talk).

Après le scandale PRISM, un petit surplus de sécurité n’est pas de trop. Pour télécharger le script, c’est ici. Et pour télécharger l’extension greasemonkey pour Firefoc, c’est là.

Malheureusement, le cryptage est symétrique, vous devrez avoir la même clé que vos correspondants.

Des prisonniers palestiniens en détention administrative dans les prisons israéliennes ont entamé ce lundi une grève de la faim pour une durée indéterminée. Ils dénoncent leur détention prolongée sans avoir été jugés. Le Palestine’s Prisoners Centre a publié un communiqué dans lequel il confirme que quatre prisonniers administratifs sont en grève de la faim et que celle-ci sera étendue et prolongée si les services pénitentiaires israéliens ne répondent pas à leurs exigences. D’autres prisonniers, parmi lesquels dix parlementaires, prévoient de rejoindre le mouvement au fil des jours. Les prisonniers ont décidé de déclencher cette action de protestation collective en raison de la détention prolongée sans procès que leur impose Israël, mais aussi pour dénoncer les rétractations répétées des autorités après la conclusion d’accords particuliers pour y mettre un terme.

Après ses révélations sur le programme américain de surveillance des communications aux quotidiens The Guardian et The Washington Post (voir notre article), Edward Snowden s’est réfugié à Hong Kong. Le président de la commission du contre-terrorisme et du renseignement de la Chambre des représentants US, a appelé dimanche à l’extradition de ce spécialiste informatique de 29 ans, ancien employé de la CIA, vers les Etats-Unis, estimant qu’il devait être poursuivi «avec la plus grande force du droit». Edward Snowden pourrait chercher refuge dans un consulat étranger comme Julian Assange l’a fait avant lui à Londres en poussant la porte de l’ambassade équatorienne. Il a confié qu’il regardait du côté de l’Islande, réputée soutenir «ceux qui défendent la liberté sur internet».

Edward Snowden

Edward Snowden

La police a arrêté la nuit de dimanche à lundi 66 présumées « recrues maoïstes » de la gare de Tinsukia alors qu’ils s’apprêtaient à monter dans le Chennai Express pour quitter l’Assam pour le Sud de l’Inde. Les suspects ont déclarés à la police qu’ils allaient dans le Sud pour y trouver ou y reprendre un emploi, ce que la police tente de vérifier. Ces jeunes viendraient de villages connus pour être dans les zones d’influences de la guérilla maoïste, comme Sadiya, Tangana, Dhola dans le district de Tinsukia, Rajgarh et Tingkhong (district de Dibrugarh) et Namsai dans le district de Lohit d’Arunachal Pradesh).

Des dizaines de policiers anti-émeutes ont repris le contrôle ce mardi matin de la place Taksim. Les policiers, secondés par des blindés munis de canons à eau, usage massif de grenades lacrymogènes, ont pris d’assaut les barricades érigées par les manifestants sur certaines avenues menant à la place, mais ne faisaient pas mouvement vers le parc Gezi, jouxtant la place, où des centaines de protestataires ont installé leurs tentes. De nombreux jeunes se sont cependant répandus dans les rues proches de la place Taksim et ripostaient à la police avec des lance-pierres et des cocktails Molotov, tandis que les canons à eau sont entrés en action.

Affrontements place Taksim

Affrontements place Taksim