Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

En octobre dernier, René Gonzalez, un des cinq Cubains condamnés en 2001 aux Etats-Unis pour des faits d’espionnage, avait été libéré après plus de treize ans dans les geôles américaines en isolement presque total. Le gouvernement a toutefois imposé des conditions à cette libération. Parmi celles-ci, l’obligation de rester sur le territoire américain durant trois ans, obligation entrainant l’impossibilité de voir sa femme et sa mère, celles-ci étant interdites de séjour aux Etats-Unis. Depuis sa libération, René Gonzalez vit en résidence surveillée à une adresse gardée secrète afin de le protéger de diverses organisations basées à Miami (les cinq Cubains ont entre autres été condamnés pour avoir infiltré le milieu contre-révolutionnaire cubain à Miami). Le 20 mars, la justice américaine a accordé à René Gonzalez le droit de se rendre à Cuba pour deux semaines dans le cadre d’une visite familiale et privée. Il est arrivé sur place vendredi après-midi, et aura notamment la possibilité de rendre visite à son frère, grièvement malade.

Six policiers et quatre militaires détenus par les FARC depuis parfois 14 ans ont remis lundi par la guérilla à une mission humanitaire venue au coeur de la jungle dans un hélicoptère prêté par l’armée brésilienne au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et au collectif civil « Colombiens pour la paix ». Le président colombien a déclaré que ces libérations ne suffiraient par à l’ouverture de négociations.

Colombie: Les FARC libèrent leurs plus anciens prisonniers

La police allemande annonce avoir procédé à 465 arrestations après la manif anticapitaliste M31 qui a tourné à l’émeute, samedi soir, à Francfort. Au moins 15 policiers allemands ont été blessés dont un grièvement. Les heurts ont éclaté lorsque la police a tenté d’interpeller plusieurs des manifestants qui avaient arrosé la façade du siège de la Banque centrale européenne (BCE) de peinture et s’étaient attaqués à des véhicules des services de secours. Un agent a été admis en soin intensifs après avoir été pris à partie par un groupe. Ses collègues qui tentaient de lui venir en aide se sont heurtés à leur tour heurtés aux manifestants.

Allemagne: Bilan du M31 à Francfort

Deux soldats du Bataillon Contre-terroriste N°324 ont été blessés dimanche matin lors de l’attaque de la base de la contre-guérilla « José Olaya », dans la localité de Mazangaro, par des guérilleros du PCP-SL, au coeur de la région de la Vallée des rivières Apurímac et Ene (VRAE). Les soldats blessés ont été évacués sur l’hôpital militaire à Lima. Selon des sources invérifiables de médias officiels, l’attaque aurait été menée par la colonne de guérilla commandée par Orlando Borda Casafranca, le « camarade Alipio ».

Pérou: Deux soldats blessés par la guérilla maoïste

Une Conférence du Secours Rouge international s’est tenue à Zurich. Différentes structures anti-répression de Suisse, d’Espagne, d’Allemagne, de Belgique, de Turquie et d’Italie ont convenu de campagne d’actions communes et de procédures pour améliorer la qualité et intensifier du travail de solidarité internationale. Ces conférences, qui se déroulent maintenant au rythme de deux par ans, se tiennent depuis une dizaine d’années.

La Cour supérieure du Québec doit décider si les piquets de grève érigés au département des sciences sociales de l’Université Laval doivent être levés. L’avocat d’un étudiant non gréviste a soutenu lundi devant le tribunal qu’une grève est une cessation de travail initiée par des salariés et qu’elle relève du Code du travail. Selon lui, la grève étudiante est donc illégale. Québec est la troisième ville où des recours sont intentés. Deux autres requêtes en injonction ont été déposées dans le but d’interdire les piquets de grève à Montréal et à Alma. L’injonction concernant l’Université de Montréal a été rejetée pour des raisons techniques tandis que le tribunal a ordonné la levée des piquets de grève au Collège d’Alma.

Le gouvernement britannique va demander au parlement d’adopter une loi qui obligerait les Fournisseurs d’Accès Internet à fournir en temps-réel un accès à toutes les communications électroniques du pays, pour l’ensemble de la population, afin que les services secrets puissent réaliser une base de données qui leur permettra de savoir qui a l’habitude de parler avec qui. Jusqu’à présent, seules les personnes faisant l’objet d’une enquête pouvaient faire l’objet d’une surveillance de leurs communications, sur autorisation.

Le nouveau système devrait autoriser les agents de sécurité à vérifier l’heure, la durée et les numéros de téléphones d’un appel téléphonique, ou une adresse e-mail. Elles n’incluent pas le contenu d’une conversation téléphonique ou d’un e-mail. Les méta-données sont devenues une information extrêmement importante pour les services de renseignement ; qui les jugent au moins aussi instructives que le contenu lui-même des communications.