Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

La police a tiré des balles en caoutchouc sur un rassemblement d’anciens ouvriers de l’usine de confection dont l’immeuble s’est effondré il y a six semaines. Ils s’étaient réunis pour dénoncer le traitement dont les autorités font preuve à leur égard. La manifestation a eu lieu à proximité de l’ancienne usine aujourd’hui entièrement détruite à Savar (dans la banlieue de Dhaka), où se trouvent concentrées la majorité des usines. Des centaines de manifestants, parmi lesquels d’anciens ouvriers, mais aussi des proches des victimes tuées ou blessées, manifestaient pour réclamer un dédommagement ainsi que pour exiger l’augmentation de salaire promise par le gouvernement et le principal organisme représentant les employeurs locaux, la Bangladesh Garments Manufacturers and Exporters Association (BGMEA). Ils ont bloqué la route durant trois heures, entrainant une violente intervention policière. Les forces de l’ordre ont tiré des balles en caoutchouc et ont utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser la foule avant de charger avec des bâtons et des matraques. Plus de cinquante personnes ont été blessées. Deux manifestants ont également été interpellés.

Le 6 mai 2012, des milliers de personnes s’étaient réunies pour dénoncer le retour au pouvoir de Vladimir Poutine. De violents heurts les avaient opposé aux forces de l’ordre et de nombreux manifestants avaient été interpellés. Le procès de douze d’entre eux, en détention provisoire depuis lors, a commencé ce jeudi. Dans les faits, ils sont poursuivis pour avoir jeté des bouteilles en plastique et résisté aux forces de l’ordre. Néanmoins, ils sont inculpés de ‘troubles massifs’, une délit qui en Russie signifie ‘atteinte à l’ordre public par une foule, incendie volontaire, destruction de biens, utilisation d’armes à feu et d’explosifs’. Ils encourent une peine de huit ans de camp.

Taser vient de mettre sur le marché le shockwave, une version « batterie » automatisée (déclenchée par des détecteurs) ou télécommandée de son célèbre pistolet électrocuteur. L’engin est modulable, il peut tirer une gerbe de dizaines, voire de centaines de dards délivrant chacun une décharge électrique de plusieurs dizaines de milliers de volts.

Tôt mercredi matin, au moins 25 personnes ont été interpellées à Izmir (ouest de la Turquie) pour avoir répandu sur le réseau social Twitter des « informations trompeuses et diffamatoires ». Un responsable local du parti d’opposition CHP, a déclaré que les suspects étaient détenus pour avoir « appelé les gens à manifester ». Dimanche, le premier ministre turc avait pesté publiquement contre Twitter et les réseaux sociaux, les qualifiant de « faiseurs de problèmes ».

La cour de Cassation, qui s’est réunie ce matin et a mis sa décision en délibéré cet après-midi, a décidé de casser en tout point l’arrêt de renvoi en correctionnelle des quatre militants de notre Secours Rouge. Cette décision annule donc celle du 28 février dernier rendue par la Chambre des mises en accusation qui avait décidé de renvoyer nos quatre camarades devant un tribunal sous l’accusation de ‘participation à une activité terroriste’, ‘tentative de faux’ et, pour un d’entre eux, ‘détention d’un brouilleur d’ondes’. La cour de Cassation a estimé que l’arrêt n’était pas suffisamment motivé (‘en réalité, il n’y avait aucune motivation), considérant les importantes questions soulevées par les avocats et notamment celle de la territorialité (est-ce que la justice belge est compétente pour cette affaire « italienne »?)

Concrètement, cela signifie un nouveau renvoi devant une nouvelle Chambre des mises en accusation qui devra statuer sur la tenue d’un éventuel procès et, surtout, sur les éventuels chefs d’accusation.

Bruxelles: Décision ‘surprise’ contre le renvoi pour les 4 du Secours Rouge

En 2010, un convoi nucléaire de la firme Areva avait été la cible de multiples actions de blocage par des militants anti-nucléaires. Certains d’entre eux s’étaient attachés aux voies à Caen, forçant les forces de l’ordre à les désincarcérer. En première instance, sept d’entre eux avaient été condamnés à un mois de prison avec sursis, à des amendes de 1000 à 1500 euros ainsi qu’à 20500 euros d’amende à payer solidairement à la SNCF en raison des retards de train causés par leur action. Aujourd’hui, leur peine a été alourdie par la cour qui statuait en appel. Les sept, six Français et un Allemand ont été condamnés à trois mois de prison avec sursis et à 29000 euros d’amende à la SNCF. Les amendes ont quant à elles été abandonnées. Par contre, la société Areva a été déboutée de sa demande en dédommagement symbolique. Les militants ont quant à eux porté plainte pour violences policières subies lors de leur désincarcération, l’un ayant eu un tendon sectionné et deux autres ayant été brûlés au troisième degré. Cette plainte est en cour d’instruction après avoir été classée sans suite en 2011.

Sur le site tunisien de Fouchada de l’entreprise française SEA Latélec, productrice de câbles aéronautique, filiale du groupe Latécoère, lui-même sous-traitant de Airbus, pendant plusieurs années, les 450 salariées ont travaillé pour moins de 150 euros par mois, et sans représentation syndicale. En 2010, deux ouvrières ont créé une section locale de la puissante UGTT et réussissent à mobiliser une grande partie de leurs collègues. Plusieurs ouvrières sont suspendues ou licenciées, suite à des manifestations, les syndicalistes étant les premières visées et la direction se livre à un chantage à la délocalisation. Mais les salariées tiennent bon et la mobilisation s’étend dans la région, pilier industriel de la Tunisie, gagnant plusieurs usines textile.

Ces derniers jours, plusieurs métropoles chinoises ont mis à l’eau des copies d’un canard en plastique géant, oeuvre d’un artiste néerlandais exposée dans le port de Hong Kong, suscitant une polémique sur un éventuel manque de créativité nationale. Un internaute a eu l’idée de reprendre ce thème pour remplacer, via un montage sur la fameuse photo de 1989. Les autorités chinoises ont aussitôt bloqué toute recherche internet avec les mots « gros canards jaunes », à l’instar de toute recherche sur la date du 4 juin ou des mots tels que « Tiananmen » ou « bougie », bloquée mardi sur internet.

Chine: La recherche « Gros canard jaune » interdit sur internet

Lors de la conférence All things digital qui s’est tenue à San Francisco jeudi 30 mai, Motorola a présenté un cachet (en fait une micropuce) à ingérer chaque matin et qui permet de se connecter à son téléphone, à son ordinateur ou à sa tablette, directement depuis son estomac.
La puce, conçue par Proteus Digital Health, émet un signal de reconnaissance pour se connecter à son ordinateur, à son smartphone ou à sa tablette. Elle ne présente aucun danger pour le corps selon l’agence américaine des produits alimentaires, et ne contient aucune batterie. Son énergie proviendrait des acides contenus dans l’estomac.

Le chef des projets spéciaux chez Motorola a également présenté un tatouage électronique assez spécial sur son avant-bras : un code-barre qui, grâce à un système de capteurs et d’antennes qui détectent votre smartphone, permettrait de télécharger une application. Un tatouage (en fait un autocollant) électronique temporaire est fabriqué par un partenaire de Motorola, MC10.

la puce-tatouage de MC10

la puce-tatouage de MC10