Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Depuis une semaine, la population indonésienne manifeste contre une série de mesures gouvernementales qui doivent entrer en vigueur au 1er avril. Parmi celles-ci, une hausse de 33% du prix de l’essence qui se répercuterait dans tous les secteurs: industries, transport, alimentaire. Des manifestations se sont déroulées dans plusieurs villes, prenant régulièrement une tournure violente, les policiers étant prêts à tout pour arrêter le mouvement de protestation. Des affrontements ont opposé la foule et les forces de sécurité dans la grande ville de Medan (où l’aéroport a dû fermer pendant cinq heures), à Makassar (ville militante de Sulawesi-Sud), à Bandoung et dans deux villes de Java-Central. Le bras de fer entre le mouvement populaire et les autorités se poursuit alors que c’est aujourd’hui que le Parlement doit débattre de la mesure.

Répression d’une manifestation en Indonésie

Manifestation contre la vie chère en Indonésie

Répression d'une manifestation en Indonésie
Manifestation contre la vie chère en Indonésie

Dans la baie de Sechura, située au nord du Pérou, les autorités ont annoncé la conduite prochaine d’une étude d’impact environnemental. Leur objectif? Permettre la mise en place d’un projet gazier offshore dans la baie, projet auquel les pêcheurs locaux sont fermement opposés. Ce dernier prévoit l’installation de trois conduites d’un gazoduc sous-marin pour le transit du gaz naturel, ce qui priverait les habitants de leur gagne-pain. Hier, plus de 600 manifestants réunis sous la bannière du Front de défense de Sechura ont barré l’accès à un pont avant de prendre d’assaut le commissariat de la ville. La police a répliqué aux jets de pierre sur les véhicules qui tentaient de forcer le barrage à coups de grenades de gaz lacrymogène avant de tirer à balles réelles sur la foule. Au moins deux personnes ont été tuées et huit autres blessées dans les affrontements.

Manifestation de pêcheurs à Sechura

Manifestation de pêcheurs à Sechura

La commission européenne a rendu publique ce mercredi son projet de lutte contre la cybercriminalité. Son centre devrait être opérationnel en janvier prochain. Sous l’égide d’Europol, il réunira une cinquantaine d’experts européens en la matière dont le travail consistera, entre autre, à traquer les attaques informatiques à l’encontre d’infrastructures ou de systèmes d’information critiques de l’Union. Le budget de ce centre, qui s’élève à 3,6 millions d’euros, doit encore être adopté par l’autorité budgétaire d’Europol.

Le Collectif des Militants du Maroc de l’Immigration d’Action et de Lutte invite au rassemblement le samedi 31 mars pour le soutien aux prisonniers politique révolutionnaires Voie Démocratique Basiste UNEM (gauches) et progressistes marocains. Le rendez-vous est fixé devant la Bourse entre 15h30 et 19h30.

Rassemblement pour les prisonniers marocains

Rassemblement pour les prisonniers marocains

Un tribunal d’Istanbul a ordonné ce lundi la fermeture pour un mois du quotidien Ozgür Gündem déclarant que ce dernier fait ‘l’apologie d’une organisation terroriste’. La police a effectué une descente dans les bureaux de la rédaction le 24 mars au soir, et y a notamment saisi les épreuves du journal d’hier. L’Ozgür Gündem suit de près et rapporte entre autres de nombreuses informations concernant le PKK et ses activités. Onze de ses journalistes sont actuellement détenus, accusés d’entretenir des liens avec la KCK (Kurdistan Communities Union), aile urbaine présumée du PKK. Le quotidien est l’une des seules sources d’informations pour le mouvement et la population kurde. Il avait été relancé l’an dernier 17 ans après avoir été obligé de cesser son activité suite à l’assassinat de 76 de ses employés et les innombrables procès en raison de sa couverture de la question kurde.

Dans l’affaire des deux militants No Border accusés de rébellion et de rébellion armée, une demande de récusation du juge avait été déposée par les avocats qui remettait en cause son impartialité. Le juge s’étant récusé, une nouvelle audience, présidée par un nouveau juge, a été fixée au 3 avril. Le procès recommence donc à zéro, mais les deux militants restent accusés des mêmes faits qui se seraient déroulés lors d’une manifestations devant le centre fermé 127 bis ouvrant la semaine du camp No Border à Bruxelles. Un appel au rassemblement a été lancé pour cette nouvelle première audience. Rendez-vous le mardi 3 avril à 8h30 devant le Palais de Justice de Bruxelles.

Au moins onze soldats de la CRPF ont été tués ce matin dans une embuscade maoïste à Dhanora, district de Gadchiroli (Maharashtra). L’attaque a eu lieu peu avant midi. Quarante soldats de la CRPF circulaient dans un bus de la force pour se rendre en ‘zone rouge’ afin d’y effectuer une opération de sécurité. Leur véhicule a explosé lorsqu’il a roulé sur un IED. Outre les onze décès, les autorités ont annoncé que 29 soldats avaient été blessés, donc cinq grièvement. Elles ont également déclaré que vu la situation, le bilan pourrait encore évoluer. La police du Maharashtra, les brigades anti-naxales, la CRPF et d’autres agences de sécurité se sont immédiatement rendues sur place. Les autorités de sécurité locales ont déclenché et supervisent les opérations de ratissage dans la forêt afin de capturer les guérilleros. En fin d’après-midi, au moins soixante personnes avaient déjà été interpellées et placées en détention provisoire pour interrogatoire.

Résultat d’une embuscade maoïste

Résultat d'une embuscade maoïste

Ce lundi, les autorités colombiennes ont déclenché une nouvelle vaste opération offensive à l’encontre des FARC dans la province de Meta, dans le centre-est du pays. La semaine dernière, elles avaient déjà lancé un assaut dans la province d’Arauca, à la frontière avec le Venezuela, tuant 36 guérilleros. D’après le président colombien, depuis hier, l’armée de terre, de l’air et de la marine luttent en totale coordination contre les guérilleros. Pour l’instant, elles ont abattus 32 combattants des FARC et en ont capturé quatre. Les combats entre les forces de sécurité et les guérilleros se poursuivaient toujours ce matin, et les autorités colombiennes ont annoncé que l’offensive allait continuer.

D’ici une dizaine de jours, la préfecture de police de Paris et sa petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne) sera chargée de l’expérimentation d’un nouveau fichier créé par arrêté le 16 mars dernier et autorisé par la Cnil (Commission nationale de l’informatique et des libertés). Le fichier ARES, pour ‘Automatisation du registre des entrées et sorties des recours en matière de contravention’ rassemblera tous les automobilistes ayant contesté une contravention. Tous les contestataires verront leurs noms, adresses et professions consignés pour une durée de cinq ans. Outre toutes les informations personnelles de l’auteur des faits, le fichier conservera également toutes celles du propriétaire du véhicule. Sa mise en application au niveau national n’a pas encore été planifiée.

Pendant ces années la Communauté Mapuche de Temucuicui a souffert d’intenses et gigantesques opérations de la police militarisée du Chili, de perquisitions, du harcèlement et interrogatoires d’enfants dans les écoles, de la détention arbitraire d’étudiants secondaires, toutes ces actions faisant partie intégrante d’une stratégie de l’État Chilien afin de démoraliser la Communauté et leurs dirigeants.

C’est ce lundi 26 mars 2012 que va commencer de la préparation de la procédure orale contre sept membres de la Communauté de Temucuicui et trois membres de la Communauté de Malleco, dont deux mineurs d’âge. Dans cette affaire, les dix Mapuches sont accusés de crimes à caractère terroriste, de vol avec violence, d’incendie terroriste, de complot terroriste et d’association de malfaiteurs à caractère terroriste, en vertu d’une loi anti-terroriste promulguée sous Pinochet.

Le principal témoin à charge est un ‘témoin protégé’ (Raúl Arturo Castro Antipán) qui affirme avoir participé, le 10 octobre 2009, avec les accusées aux faits reprochés (incendie, vol…). Or, les Mapuches le dénoncent car il reçoit une rétribution financière de la part du procureur et il a déjà été témoin dans une vingtaine des procès contre leur communauté.

Luis Marileo

Jorge Mariman

Inculpés Mapuches

Luis Marileo
Jorge Mariman
Inculpés Mapuches