Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le prisonnier politique sahraoui Abdelmalek Essmed dont l’état de santé critique avait été négligé, est décédé fin mai à l’hôpital d’Agadir (Maroc). Son état de santé s’était gravement détérioré depuis le 13 avril 2012 imposant son évacuation a l’hôpital. La famille du défunt réclame de l’Etat marocain de faire la lumière sur les circonstances de sa mort. Abdelmalek Essmed a été enlevé prés de son domicile familial en mai 2009. Il avait été conduit à bord d’un véhicule des renseignements marocains vers un poste secret où il a été séquestré et torturé pendant 6 mois.

Les enseignants, membres de la Concertation pour la revalorisation de la profession d’enseignant (CRPE) dénonce l’arrestation de leur collègue, Dominique Ntsiekoulou, syndicaliste. Ce membre du bureau de la CRPE, a été arrêté mardi 4 juin à 5 heures du matin à son domicile, par les éléments de la police et à cause de ses activités syndicales. Cette nouvelle arrestation intervient après une grève de deux mois dans l’enseignement congolais. u temps fort de la grève des enseignants, cinq syndicalistes avaient été arrêtés par les services de la police.

Entre janvier 2011 et juin 2012, 300 gsm ont été saisis dans les prisons belges. Le plus grand nombre a été pris dans les établissements wallons: 267, contre 29 en Flandre et 4 à Bruxelles, a indiqué au début du mois la ministre de la Justice. La plus grosse saisie a eu lieu à Nivelles (50), suivie de Marneffe (42), Ittre et Mons (30 chacune) et Lantin (21). Pour repérer les appareils, l’administration a acquis six équipements de détection mobile en 2009.

Houda al-Ajmi a été reconnue coupable de trois chefs d’accusations: insulte envers l’émir, appel à renverser le régime et mauvaise utilisation de son téléphone portable. Elle a écopé de cinq ans de prison pour chacune des deux premières accusations et à un an pour la troisième, soit la plus lourde peine de prison prononcée par un tribunal koweïtien dans ce genre d’affaire depuis que le gouvernement a lancé en octobre une campagne de répression contre les militants en ligne.

Depuis le 16 avril, le collectif « La Pétroleuse » occupait le 14 rue du Fossé-au-Loup, l’immeuble dont le rez-de-chaussée était la célèbre « Brasserie des postiers ». Comme pour leurs précédentes occupations, leur but était de faire de cet immeuble à l’abandon une zone d’action politique, culturelle et sociale, en liant ces pôles d’activité en une même démarche de critique du capitalisme et de valorisation de la vie en collectivité. Le propriétaire a été en référé et a obtenu que la police fasse procéder à l’expulsion sitôt l’avis rendu.

Francesco Puglisi, alias Jimmy, avait été condamné à quatorze ans de prison pour ‘dévastation et pillage’ suite aux manifestations qui s’étaient déroulées en marge du G8 de Gênes en 2001. Entré dans la clandestinité, il faisait l’objet d’une enquête coordonnée par le parquet général de Gênes et conduite par la Direction centrale de la police de la Digos de Catania (Sicile) en collaboration avec les services français et espagnols. Ce 5 juin, Jimmy a été arrêté dans une maison à Barcelone. Il s’y trouvait avec sa compagne et disposait d’un faux papier d’identité. Il aurait été retrouvé grâce à des ‘traces’ informatiques et bancaires de sa compagne. Il a été incarcéré à la prison Soto del Real à Madrid en attendant son extradition.

Deux ouvriers d’une société de transport de charbon ont été tués et seize autres personnes blessées dans un affrontement à Belpahar, dans le district de Jharsuguda (Odisha). Selon les autorités, l’incident aurait eu lieu quand des chauffeurs de la société, qui réclament une hausse de leur salaire, ont attaqué le bureau de l’administration après l’échec des négociations en cours avec la direction. Ils auraient tenté d’y mettre le feu avant de jeter des pierres sur les policiers déployés en nombre par mesure préventive à la demande de la compagnie. C’est alors que la police a ouvert le feu. Un homme a été abattu sur place tandis qu’un second est décédé des suites de ses blessures à l’hôpital. Au moins seize autres personnes, dont six policiers, ont été blessées.

Ouvrier abattu par la police

Ouvrier abattu par la police

La police a utilisé du gaz lacrymogène et des canons à eau pour réprimer plus de 10.000 manifestants qui s’étaient réunis hier en fin d’après-midi sur la place Kizilay, dans le centre d’Ankara. La manifestation s’était déroulée durant toute la journée dans le parc Kugulu. Alors que celui-ci était comble, la foule s’est dirigée vers le centre-ville pour poursuivre le mouvement. Sur la place Kizilay, la police a fait une annonce, enjoignant la foule à se disperser pour ne pas perturber la circulation. Alors que les gens obtempéraient, elle est alors intervenue de manière soudaine et inattendue avec ses canons à eau et des jets de gaz lacrymogène.

Répression à Ankara

Répression à Ankara

Un commandant naxalite, dont la tête avait été mise à pris, a été tué par les forces de sécurité dans le district de Rajnandgaon (Chhattisgarh). D’après les autorités, des hommes de la police locale et de la Indo-Tibetan Border Police étaient en opération samedi après-midi lorsqu’ils sont tombés sur une brigade de guérilleros. La fusillade entre les deux camps aurait duré plus de deux heures et c’est au cours de celle-ci qu’Udham Singh, commandant de la Local Operating Squad et secrétaire du comité local du CPI(m), aurait été abattu. Deux autres maoïstes auraient été blessés, mais toute la brigade est parvenue à battre en retraite. Sur place, les forces de sécurité ont retrouvé cinq armes à feu, une grande quantité de munitions et deux détonateurs.

Une enquête a été ouverte à l’encontre d’officiers de police qui ont fait preuve de violences physiques contre de jeunes manifestants à Izmir la semaine dernière. Le gouverneur de la province a pris cette décision suite à la diffusion d’une vidéo sur laquelle apparait un policier qui tire une jeune fille par les cheveux. D’autres jeunes ont également été frappés à coups de matraque. Les trois policiers incriminés ont été temporairement suspendus. Une seconde enquête a été ouverte contre des policiers en civil qui ont attaqué des manifestants avec des bâtons, toujours à Izmir. C’est aussi suite à la diffusion sur Internet d’images de ces hommes que le gouverneur a été obligé d’admettre qu’ils s’agissait de policiers en civil et d’ouvrir une enquête.