Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Maria Alekhina, qui a entamé mercredi une grève de la faim pour dénoncer le refus des autorités pour qu’elle soit présente au tribunal, s’est vue refuser sa demande de libération anticipée. Tout comme Nadejda Tolokonnekova qui avait vu sa demande rejetée en avril, elle restera incarcérée. Toutes deux ont été condamnées en août 2012 à deux ans de camp pour ‘hooliganisme’ et ‘incitation à la haine religieuse’ après avoir chanté une ‘prière punk’ dans la cathédrale Christ-Sauveur de Moscou.

Tôt ce matin, des maoïstes ont pris d’assaut deux camps de la police au Chhattisgarh. Les guérilleros ont attaqué les membres de la Chhattisgarh Armed Force (CAF) dans les camps de Minpa et de Burkapal dans le district de Sukma. Dans les deux cas, une fusillade d’une heure a opposé les deux parties, ne faisant aucun blessé de part et d’autre, les maoïstes parvenant à battre en retraite dans les forêts avoisinants les deux camps.

Arrêtée en février 2012 pour avoir chanté une ‘prière punk’, en compagnie de deux autres membres de son groupe, dans une cathédrale de Moscou et condamnée en août 2012 pour ‘hooliganisme’ et ‘incitation à la haine religieuse’, Maria Alekhina purge actuellement sa peine de deux ans de camp. Elle a récemment introduit une demande de libération anticipée dont l’examen a commencé ce matin au tribunal de Berezniki, dans l’Oural. La justice ayant refusé qu’elle assiste à l’audience, la prisonnière a déclaré ce matin qu’elle entamait une grève de la faim pour dénoncer ce refus de participation. En avril dernier, Nadejda Tolokonnikova, également condamnée à deux ans de camp pour les mêmes faits s’était vue refuser une demande de libération conditionnelle, le tribunal estimant qu’elle ne s’était pas repentie et qu’elle avait eu des réprimandes pendant sa détention.

Dans la soirée du vendredi 17 mai à Patras, des affrontements à grande échelle ont eu lieu entre anarchistes et policiers. Il a débuté quand les policiers ont encerclé la place Olgas, dans le centre de la ville, afin d’empêcher un concert. Depuis plusieurs décennies, la place Olgas a été un point de rencontre pour les jeunes anarchistes, à la fois forum et lieu de rendez-vous militant. Comme à Exarchia, la police a tenté de casser cette dynamique en y refoulant le trafic de drogue (pratiquement, en harcelant les dealers partout sans dans les environs de la place). Récemment, des groupes anarchistes se réapproprié la place, chassant à la fois les dealers et les indicateurs, et organisant des activités culturelles. C’est ce que les policiers ont voulu briser le 17. Les affrontements ont duré quatre heures et se sont étendu au centre ville, et la place a été réoccupée..

Il y a vingt ans, la RATP développait ce qui allait devenir le passe Navigo (l’équivalent bruxellois de la carte MOBIB), qui comporte une puce RFID sur laquelle sont stockées les éléments d’identification du porteur, et le type d’abonnement souscrit. Comme la RATP stocke des informations sur les trajets récents effectués par les usagers, la CNIL a demandé qu’une formule anonyme du passe Navigo soit également proposée (il s’agit du passe Navigo Découverte).

Mais la RATP veut aller plus loin. Elle a fait appel à l’association d’entreprises Pacte PME pour lancer un système de reconnaissance faciale, qui utilisera des caméras et un système d’analyse des caractéristiques des visages pour identifier les abonnés sans même qu’ils aient à sortir leur passe. Selon le cahier des spécifications, le système devra utiliser des « capteurs vidéo capables de procéder à une acquisition à courte distance et de bonne qualité sur un individu en mouvement »(…) « l’objectif de ce projet est l’étude d’un nouveau concept de péage de transport public, sans barrière anti-fraude, capable d’une détection automatique du voyageur, en entrée et en sortie, sans ou avec présentation d’un objet communiquant ». Le système ira donc comparer la signature biométrique du voyageur à celles enregistrées en base de données. Lorsque l’usager du métro parisien ne sera pas reconnu par le système, son empreinte biométrique (sa tête) sera enregistrée dans une base de données de « fraudeurs », pour « enregistrer l’ensemble de ses infractions ». Sans doute alors sera-t-il déclenché une alerte en cas de fraudes répétées, qui permettront aux contrôleurs de suivre et d’intercepter le fraudeur grâce aux différentes caméras installées dans les stations de métro.

L’objectif annoncé est de fluidifier au maximum la circulation des passagers en évitant les goulots d’étranglement provoqués par les barrières d’accès aux métros, et de repérer les fraudeurs dans un flot continu d’usagers… et il permettra « en passant » de savoir qui voyage où et quand et avec qui… « L’objectif est de terminer le projet fin décembre 2013 », précise la RATP.

France: Vers un contrôle total biométrique à la RATP

Cela fait longtemps que le MR réclament un « service minimum » et Charles Michel annonce le dépôt prochain d’une proposition de loi en ce sens au parlement.

Le refus, jeudi, d’une partie des bagagistes de Zaventem de reprendre le travail après l’accord était signé entre la direction de Swissport et les syndicats, a donné lieu à une nouvelle campagne médiatique et politique contre le droit de grève. Le ministre de la mobilité a menacé les grévistes d’astreintes si l’accès à l’infrastructure de l’aéroport où certaines opérations aéroportuaires continuaient d’être bloquée. L’aéroport a bloqué l’accès du personnel gréviste de Swissport au tarmac et aux autres zones sécurisées. Le ministre a aussi menacé, pour briser la grève, de saisir du matériel pour pouvoir éventuellement confier à d’autres travailleurs la gestion des bagages destinés aux compagnies clientes de Swissport. Ces menaces ont été saluées notamment le vice-président de la Commission européenne Siim Kallas.

Depuis dimanche, de violentes émeutes se déroulent à Hosby, dans la banlieue de Stockholm. Celles-ci font suite à la mort d’un homme de 69 ans abattu par la police lundi dernier. Une petite centaine de personnes sont descendues dans les rues pour dénoncer les violences policières, ainsi que le racisme et la ségrégation dont les habitants sont victimes de la part des forces de l’ordre. Elles ont incendiés des dizaines de voitures, un garage et un supermarché. Dans la nuit, de violents affrontements ont opposé les deux camps. Trois policiers ont été blessés.

Tôt ce matin, de nouveaux heurts ont éclaté, faisant sept blessés du côté des forces de l’ordre. Plus tard, plus de 300 personnes ont défilé à travers la ville. Sept personnes ont été interpellées dans la matinée. Quatre d’entre elles ont été placées en détention préventive tandis qu’une autre s’est avérée avoir moins de 15 ans, l’âge de responsabilité pénale minimum en Suède. Les deux dernières personnes ont été libérées.

Emeutes dans la banlieue de Stockholm

Emeutes dans la banlieue de Stockholm

Entre vingt et trente guérilleros maoïstes, se faisant passer pour des policiers et des agents de l’Agence philippine de lutte contre la drogue (PDEA), produisant de faux mandats, ont perquisitionnés le siège de la Davao Security and Investigation Agency (DASIA) à Orange Valley et arrêtés le directeur de l’agence. Ils ont saisis un grand nombre d’armes à fau et sont partis dans les trois fourgons blindés appartenant à la DASIA, avec six prisonniers: le directeur, son épouse, sa fille et deux gardes de sécurité. Les fourgons ont été retrouvés vides, un grande opération de ratissage a été lancée à la recherche des guérilleros et de leurs prisonniers.
D’autre part, Benigno Conggas Cagwayan, 48 ans, alias Dukang, Mel et Garcia, qui commandait une unité de la NPA dans la province de Kalinga, recherchés suivant six mandats d’arrêt et dont la tête avait mise à prix à 500.000 peses, s’est rendu dimanche, a annoncé lundi à la police provinciale de Kalinga.