Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Deux prisonniers suspectés d’être proches du CPI(m) sont parvenus à s’évader alors qu’ils étaient transférés. Les deux accusés étaient en route depuis le district de Singrauli, dans le Madhya Pradesh vers un tribunal du district de Korea, dans le Chhattisgarh jeudi matin lorsqu’ils ont réussi à fausser compagnie à leurs gardiens. Selon les sources officielles, le guérillero présumé Kamaruddin, alias Kamalahasan, ainsi qu’un sympathisant Sanjay Kherwar, tous deux détenus depuis 2011 à la prison centrale de Rewa devaient être entendu dans l’état voisin. Lorsqu’ils sont arrivés à Bhargawan, dans le district de Singrauli à 16h30, ils se sont enfuis du poste de police. Les autorités ont annoncé avoir pu capturer Kherwar quelques heures plus tard alors que Kamaruddin leur échappe toujours. Les forces de sécurité ont été déployées en nombre dans la région pour le capturer alors que le gardien responsable de leur transfert a été immédiatement suspendu de ses fonctions.

Il y a quelques jours, nous vous annoncions qu’un jeune étudiant américain avait conçu un modèle de fabrication de pistolet à l’aide d’une imprimante en 3D (lire notre article). Vendredi, le gouvernement américain a fait supprimer la page contenant le guide de fabrication. Sur le site figure ce message: ‘Les fichiers ont été retirés à l’accès public à la demande des autorités de contrôle des armes. Jusqu’à nouvel ordre, le gouvernement américain prend le contrôle de l’information’. Le guide, qui avait été téléchargé 100.000 fois avant vendredi matin, est toujours disponible sur le site de téléchargement The Pirate Bay.

Hier, le gouvernement du Chhattisgarh a annoncé la prolongation de l’interdiction du CPI(m) ainsi que de six organisations qui lui seraient liées pour une année supplémentaire. Le CPI(m) a été interdit pour la première fois en avril 2006 en vertu de la section 3 du Chhattisgarh Special Public Security Act. Depuis, cette interdiction est renouvelée tous les ans. Les organisations concernées sont le Dandakaranya Adivasi Kisan Mazdoor Sangh, le Krantikari Adivasi Mahila Sangh, le Krantikari Adivasi Balak Sangh, le Krantikari Kisan Committee, le Mahila Mukti Manch et le Janatana Sarkar.

Ahmed Maher, qui est à la tête du mouvement du 6 avril a été arrêté à l’aéroport du Caire alors qu’il rentrait des Etats-Unis. En 2011, c’est ce mouvement qui a mené les vagues de protestation contre Hosni Moubarak, mais aujourd’hui, il dénonce à nouveau le pouvoir mis en place suite à sa chute. Selon les autorités, Maher est accusé de ‘provocation’ suite à une manifestation en mars dernier. Les militants du mouvement du 6 avril avaient lancé des sous-vêtements sur le domicile du ministre de l’intérieur après avoir été victimes de répressions policières. Maher s’est vu confisquer son passeport et ordre a été donné qu’il soit incarcéré pendant quatre jours.

Des manifestants kurdes ont jeté des cocktails Molotov et des engins pyrotechniques sur la police dans la province du sud-est de la Turquie à Cizre mardi soir, avant le retrait des combattants du PKK du Kurdistan dans le nord de l’Irak dans le cadre d’un plan pour mettre au conflit avec l’Etat turc. Le retrait, négocié par le chef du PKK Abdullah Ocalan en prison sur une île-prison près d’Istanbul.

Jeudi 9 mai, des groupuscules néonazis avait une nouvelle fois prévu d’occuper la rue lyonnaise. Des antifascistes ont organisé un rassemblement. Vers 20h, pen­dant que le ras­sem­ble­ment fascis­tes se dérou­lait, les anti­fas­cis­tes ont com­mençé à se ras­sem­bler, mais alors qu’un groupe un peu plus nom­breux arri­vait avec une ban­de­role, les policiers se sont immé­dia­te­ment diri­gés vers eux, les pour­sui­vant et les encer­clant sous la menace des fla­sh­balls. Les 25 manifestants encerclés ont été embarqués tandis que les mani­fes­tants qui res­taient sur la place ont été repous­sés avec vio­lence par la police. Ven­dredi matin, les 25 antifascistes étaient tou­jours en garde à vue.

La NPA a libéré mercredi un de ses prisonnier de guerre, un policer d’Arakan, à Barangay Kabalantian. La NPA revendique aussi avoir mis hors de combat deux militaires du 8e bataillon d’infanterie (10e Division) positionnés à moins huit kilomètres de la zone de la libération du prisonnier.

Les autorités ont annoncé avoir arrêté un cadre maoïste jeudi dans la Barrack Valley située dans le sud de l’état d’Assam. Anukul Chandra Naskar, 65 ans, est entré dans la guérilla en 1967, au moment du soulèvement de Naxalbari au Bengale occidental. Connu sous le nom de Prashda, l’homme est originaire du district de 24 South Pargana au Bengale occidental. En 1985, il est devenu membre du Comité Central du parti avant de rejoindre le Politburo en 2004. Aujourd’hui, il est en charge de cinq états de l’est du pays, dont l’Assam. D’après les autorités, son arrestation a été rendue possible par les témoignages de deux guérilleros arrêtés le 26 avril dernier. Elle s’est déroulée au cours d’une opération conjointe menée par la police de l’Assam et celle de l’Andhra Pradesh.

Anukul Chandra Barrack

La société américaine vient de déposer un brevet pour créer un outil qui permettra d’alerter les employeurs de tout ‘comportement litigieux’ de leurs employés. Il s’agit d’un système d’analyse en temps réel du contenu introduit sur internet par l’utilisateur. Concrètement, dès que l’employé introduira des termes problématiques entrant en conflit avec la loi, le contrat de travail ou le règlement intérieur de l’entreprise, il sera notifié par une alerte. L’outil le signalera également automatiquement à l’employeur. C’est d’ailleurs ce dernier qui choisira lui-même les termes problématiques à signaler.

Le COB (Central Obrera Boliviana) a poursuivi mercredi sa vaste action de grève par laquelle il met en avant une demande de révision de la loi sur les pensions. Les actions d’arrêt de travail dans une des plus grandes mines d’étain du pays ainsi que les barrages routiers sur différentes routes départementales et internationales se sont multipliées. Ces barrages se sont étendus à sept régions du pays, bloquant la circulation sur des routes reliant la Bolivie à l’Argentine et au Chili entraînant une suspension totale des échanges commerciaux. Les autorités ont mis en place des liaisons militaires afin de rétablir la situation. Plus de cent personnes ont été arrêtées mercredi après des affrontements entre policiers et ouvriers. Le ministre de l’Intérieur a confirmé ces arrestations, affirmant que les personnes détenues transportaient des explosifs ou avaient jeté des pierres sur les policiers anti-émeute. Il a également déclaré que les manifestants avaient utilisé de la dynamite pour faire sauter un pont dans le sud-est du pays. Selon diverses sources, les policiers ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les barrages routiers, sans succès.

Barrage routier en Bolivie

Barrage routier en Bolivie