Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Un policier comparaît mardi et mercredi devant le tribunal correctionnel de Nantes pour « violences aggravées » sur un lycéen de 17 ans qui a perdu l’usage de son oeil droit après avoir reçu un tir de son flash-ball.
Les faits s’étaient produits en novembre 2007 lors d’une manifestation à Nantes contre la loi de réforme des universités alors que ce nouveau type de « flash-ball » – réputé plus précis et d’une plus longue portée qu’un pistolet à balles en caoutchouc ordinaire – était en expérimentation.

Le juge d’instruction n’a pas suivi les réquisitions du parquet, qui avait réclamé un non-lieu dans cette affaire, considérant que le policier était en situation de « légitime défense ». Dans son réquisitoire définitif, celui-ci avait estimé que « le gardien de la paix avait exécuté un ordre de tir ni illégal, ni disproportionné, l’information judiciaire ayant établi que des pluies de projectiles avaient été jetées sur les forces de l’ordre », ce que contestent les proches de la victime. Plusieurs syndicats de salariés appellent à se rassembler ce mercredi devant le Palais de justice de Nantes, à l’occasion du prononcé du jugement, pour manifester leur solidarité avec la famille de la victime. En mars 2009, un étudiant de 25 ans avait déjà été grièvement blessé à l’oeil par un tir de flash-ball lors d’une manifestation à Toulouse. Un accident similaire avait eu lieu quatre mois plus tard à Montreuil (Seine-Saint-Denis) lors de l’évacuation d’un squatt.

flash ball

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Sept Kurdes ont été interpellées par la sous-direction antiterroriste (SDAT) et la PJ de Reims dans le cadre d’une information judiciaire conduite par le juge Thierry Fragnoli portant en particulier sur une tentative d’extorsion de fonds pour le financement du PKK. L’ouverture de cette enquête remonte à septembre 2011. Dans un dossier similaire de financement du PKK, quatre personnes avaient été mises en examen et trois d’entre elles placées en détention provisoire en début février.

Un officier de l’Armée philippine a été tué dans une embuscade de la guérilla maoïste mardi matin à Sitio Manluy-a, (Barangay Tuyom, Cauayan) au cours d’une embuscade tendue par une dizaine de combattants de la NPA à un véhicule du 47e Bataillon d’Infanterie faisant route vers Barangay Basak. Par ailleurs, une unité de la 8e Division d’Infanterie s’est emparée d’une fabrique d’explosifs de la NPA la région de Paranas (Samar), lundi. Les guérilleros ont pu décrocher malgré une fusillade nourrie. Un sergent de l’armée a d’ailleurs été touché d’une balle dans la cuisse. Les militaires ont pu mettre la main sur 44 IED, 20 autres engins explosifs, un lance-roquette ; une machine-outil, des outils, des pièces et des accessoires divers.

Les avocats des deux prévenus du procès « No Border » ont introduit une demande de récusation du juge de la 34e chambre du tribunal correctionnel qui devait prononcer demain son jugement. Une lettre du substitut du procureur qui avertissait le bâtonnier de la mise en place d’un service d’ordre exceptionnel (avec relevé des identité etc.) révèle que le procureur avait été en communication avec le juge pendant la période ou celui-ci rédigeait son jugement, ce qui est totalement interdit par la loi. Soit la juge acceptera demain cette récusation et le procès recommencera devant une autre chambre, soit elle refuse et la cour d’appel devra trancher le litige.

Le rassemblement de solidarité prévu demain mercredi à 8H30 sur les marches du palais de justice a été annulé.

Jeudi 1er mars, une bombe incendiaire a causé des dégâts au palais de justice de Buenos Aires. L’action a été revendiquée par le « Noyau Indomptable pour la Propagation du Feu / FAI » dans le communiqué qui exprime la solidarité avec les prisonniers Freddy Fuentevilla Saa, Marcelo Villarroel Sepulveda et Juan Aliste Vega au Chili, Luciano Pitronello (« Tortuga »), Gabriel Pombo da Silva, détenu en Allemagne; Marco Camenisch et d’autres prisonniers anarchistes détenus au Mexique, en Espagne, en Italie et en Indonésie.

En 2006, Mickaël Prince, délégué syndical CGT à TFE-Chaulnes (Groupe STEF Transports), accuse le directeur régional des Transports Frigorifiques Européens, de lui avoir expliqué qu’il n’aurait plus d’évolution de carrière dans l’entreprise TFE, à cause de son étiquette syndicale, et de lui avoir proposé 40.000€ pour partir de l’entreprise. Le directeur avait porté plainte pour « dénonciation calomnieuse », accusant Mickaël Prince d’avoir tout simplement menti. Ce que ne sait pas le directeur, c’est que le délégué syndical a enregistré toute la discussion et la proposition avec un MP3. Le 7 septembre 2010, un tribunal condamne le directeur. Une décision confirmée par la cour d’appel en 2011.

Mais le harcèlement continue: cette fois, c’est pour « contrefaçon » que Mickaël Prince est cité en justice: Pour « atteinte au droit d’auteur » : parce qu’il a repris, détourné, posté sur YouTube, une chanson de sa multinationale – qui vantait les joies de l’alcool… Pour exiger l’arrêt du harcèlement anti-syndical et l’arrêt des poursuites judiciaires contre le délégué syndical, la CGT TFE Chaulnes organise un rassemblement devant le tribunal correctionnelle d’Amiens le 13 mars 2012. Barbecue à partir de 12H30.

France: Procès anti-syndical à Amiens

C’est ce jeudi que la Chambre du Conseil se prononcera sur la tenue ou non d’un procès dans le cadre du dossier concernant les quatre militants du Secours Rouge. L’audience avait eu lieu le 25 janvier mais entre temps, en Italie, le procès du 24 juin 2010 de la cour d’appel de Milan contre les militants accusés d’avoir travaillé à la construction du PCPM a été cassé parce que le déli de « terrorisme » avait été incorrectement imputé aux accusés. Or ce qui sert de justification aux poursuites contre les 4 du SR est leur participation présumée aux « activités terroristes » du PCPM. Cette décision devrait dès lors avoir une incidence directe sur la procédure en cours contre les 4, la justice belge pouvant difficilement les accuser de ‘participation à une activité terroriste’ (celle du PCPM), si cette activité n’est plus qualifiée comme telle.

Ce jeudi 8 mars à 19h, nous vous donnons rendez-vous à La Pétroleuse (83, avenue du Parc à 1060 Saint-Gilles) pour boire un verre, manger un morceau en solidarité avec les quatre inculpés de notre Secours Rouge. Ce sera également l’occasion de faire le point sur la situation, après la décision tombée plus tôt dans la journée.

Le 8 février, deux manifestants « No border » comparaissaient devant le tribunal correctionnel de Bruxelles, suite à des évènements ayant eu lieu lors de la manifestation du 26 septembre 2010, devant le centre fermé de Steenokkerzeel. Le procureur a requis un an de prison avec sursis. Mercredi 7 mars le juge rendra la décision. En solidarité, il y aura un rassemblement sur les marches du Palais de Justice à 8H30

Oier Oa Pujol, 28 ans, qui aurait revendiqué son appartenance à ETA, transportait dans un sac à dos de faux documents, une fausse carte de la Guardia Civil ainsi que de l’argent liquide. Originaire de Saint-Sébastien, dans la clandestinité depuis deux ans, il vivait au Pays basque français. Il a été transféré le 28 février de la PJ de Bayonne à la direction anti-terroriste (SDAT) de Levallois-Perret (Hauts de Seine).

Chaque jour, en France, de 4 à 4500 interceptions de données (téléphoniques, SMS, Internet) judiciaires sont confiées à 5 entreprises comme Elektron (n° 1 français avec environ 40 % du marché) qui assurent la mise à disposition des plateformes, leur évolution technologique, leur maintenance, la fourniture du hardware, la R&D, la formation et la proximité avec l’enquêteur, et enfin l’interface avec les opérateurs et la Direction des interceptions de justice (DIJ). Les 5 sociétés présentes sur le marché dans ce domaine opèrent une trentaine de plateformes d’écoute, et assurent 90 % des volumes d’un marché qui pèse plus d’une vingtaine de millions d’euros par an

La future plateforme nationale d’écoute et d’interception de justice centralisée (PNIJ, confiée à Thalès et qui sera lancée en 2013, en lieu et place de celles des sociétés privées. Cette quasi-nationalisation, à rebours de la « libre concurrence » prônée par l’actuel gouvernement pourrait s’expliquer par une volonté de voir les services d’écoutes plus directement perméables aux influences politiques.