Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

C’est en décembre 2021 que la Régie des Bâtiments a acquis un haras de 15 hectares, pour un montant de 11,7 millions d’euros. Situé juste à la sorte de Quenast, sur l’A8/E429, le haras de Wisbecq accueille la Cavalerie de la Police Fédérale jusque là hébergée sur le site de Witte de Haelen à Etterbeek. Cette acquisition par la Régie des Bâtiments permet de mettre à disposition de la Police Fédérale des infrastructures adaptées aux performances de leur Direction et de libérer dans le même temps des espaces dans la Caserne de Witte de Haelen. Le haras assure l’accueil de 150 policiers et de leurs 110 montures de réaliser leurs tâches dans des conditions idéales. Le choix d’installer la Cavalerie de la Police Fédérale ici, à Wisbecq, s’inscrit dans une réflexion plus globale de rénovation des casernes Géruzet et de Witte de Haelen. En plus des dix hectares de prairies, le domaine comprend également deux pistes intérieures et 145 boxes. Grâce à 450 panneaux solaires, des espaces intérieurs bien isolés et la collecte d’un million de litre d’eau de pluie par an via les toits, les frais de fonctionnement de ce centre équestre sont sensés être faibles.

Les cavaliers de la police se semblent pourtant enthousiastes. Un syndicat policier s’apprête à déposer un dossier auprès de l’inspection générale de la police (AIG). Selon le SNPS, il y a trop d’inconnues (notament financières) autour du nouveau haras. Et on se souvient qu’à la fête nationale, les cavaliers qui assurent l’escorte royale avaient menacé de faire grève pour que leurs frais de déplacement de Bruxelles à Wisbecq soient remboursés.

Mahsa Amini avait quitté le Kurdistan, où elle vivait, pour rendre visite à sa famille à Téhéran, lorsqu’elle a été arrêtée par une unité spéciale de la police iranienne chargée notamment de faire appliquer l’obligation pour les femmes de porter le voile. Dans un communiqué, la police de Téhéran a confirmé que Mahsa Amini avait été arrêtée, ainsi que d’autres femmes, pour se voir donner des “explications et des instructions” sur le code vestimentaire. Selon son frère, Kiarash Amini, qui l’attendait devant le commissariat, il aurait aperçu des ambulances emmener sa sœur à l’hôpital. La jeune femme de 22 ans aurait fait une attaque cardiaque et cérébrale et serait tombée dans le coma après avoir été passée à tabac. Mahsa Amini est décédée à l’hôpital.

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Des affrontements ont opposé, à Imphal East, dans l’état du Manipur, la police et des manifestants lors d’une opération d’expulsion dans la région de Chingmerirong. Cette campagne d’expulsions a été lancée par l’administration suite à l’ordre de la Haute Cour de Manipur d’évacuer toutes les habitations sur une zone du district d’Imphal East. Les habitants protestataires considèrent que la zone appartenait à leurs ancêtres et affirment que le département des revenus de Manipur avait manipulé les registres fonciers. En raison de l’opposition résolue des habitants, malgré les efforts persistants de l’équipe d’expulsion appuyée par la police, l’expulsion n’a pas pu avoir lieu. « Nous protestons contre la décision de la Haute Cour, car le ministère des Finances manipule les certificats fonciers. Cette zone appartient à nos ancêtres et au peuple Chingmeirong depuis des temps immémoriaux », a déclaré le représentant des résidents. Pour protester contre la campagne d’expulsion, les manifestants ont également bloqué la route principale.

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Depuis lundi, la population n’a cessé d’exprimer sa colère contre le premier ministre de facto Ariel Henry, suite à l’annonce d’une hausse des prix des produits pétroliers. Les protestataires réclament à cor et à cri la démission du Dr Henry et des mesures urgentes contre l’insécurité et la misère. Les locaux de la Télévision Nationale d’Haïti (TNH) ont été pris d’assaut, jeudi, par des manifestants. Trois véhicules ont été incendiés dans la cour de ce média d’État, assurant depuis une décennie la propagande du régime.Aucun employé de la TNH n’a été victime lors de l’attaque. Avec la paralysie des activités socioéconomiques, le trafic automobile est à l’arrêt et la majorité des institutions de presse privées et publiques, fonctionnent au ralenti avec des effectifs réduits.

Des agents de la Police Nationale du Pérou (PNP) et des forces armées ont capturé à Cusco cinq membres présumés du Parti Communiste Militarisé du Pérou. Ces cinq personnes compseraient un comando actif dans la région de la vallée des rivières Apurímac, Ene et Mantaro (VRAEM). Le directeur de la police anti-terroriste (Dircote) leur attribue l’exécution de trois personnes, et l’intention d’en exécuter d’autres. Les personnes arrêtées, et inculpées pour « crime de terrorisme » sont Alexsandro Abad Hinostroza (38 ans), Ana María Cabezas Gavilán (42 ans), Mónica Lis Aguirre Felices (29 ans), Kassandra Milagros Hennings Hinostroza (25 ans) et Grety Mary Hinostroza Anaya (48 ans).

 

Alors que la peine de mort est interdite en Turquie, elle est appliquée à Afrin, région kurde du nord de la Syrie occupée par Ankara depuis plus de quatre ans. Le tribunal militaire d’Azaz, petite ville du nord de la Syrie occupée par la Turquie, a condamné un habitant d’Afrin à la peine de mort, et plusieurs membres de sa famille à la prison. Enlevé il y a plus d’un an dans la ville d’Afrin occupée par Ankara depuis 2018, le jeune Hisên Yusif, 22 ans, a été condamné à la peine capitale. Son frère Izedin (20 ans), son père Yusif, son cousin Mistefa (24 ans) et l’épouse de ce dernier, Zeyneb (29 ans), ont été condamnés à des peines de réclusion allant de 3 à 13 ans. D’après l’oncle du condamné à mort, il est reproché à celui-ci et à ses proches emprisonnés d’avoir été en contact avec les structures qui administraient ce canton kurde avant l’invasion turco-jihadiste. Les intéressés, ainsi que trois autres membres de leur famille, avaient été enlevés à Afrin par les services de renseignement turcs (MIT) durant l’été 2021 et détenus au secret pendant plusieurs mois.

La prise d’Afrin par les forces turques et jihadistes

Un adolescent palestinien a été tué, ce jeudi 15 septembre, lors de nouveaux heurts avec les forces d’occupation dans le village de Kfar Dan, situé à proximité de Jénine, région de la Cisjordanie au cœur d’affrontements armés ces derniers mois. Mercredi, un soldat israélien et deux Palestiniens du village de Kfar Dan ont été tués lors d’échanges de tirs au checkpoint de Jalameh, point de passage entre Israël et la Cisjordanie occupée situé à quelques kilomètres de Jénine. Jeudi, l’armée israélienne a envahi à Kfar Dan pour identifier les maisons familiales de ces deux Palestiniens, dans le but ensuite de les détruire comme le veut sa politique de représailles contre les familles des résistants. C’est contre ce raid de représailles que les habitants de Kfar Dan ont protesté, parmi eux Uday Salah, âgé de 17 ans, qui a été tué par un militaire israélien d’une balle dans la tête.

Une manifestation a eu lieu mercredi, au cours duquel des orateurs ont dénoncé le fait que des militaires du 27e bataillon d’infanterie d’Iguala ont contribué à l’enlèvement et au massacre  des normaliens d’Ayotzinapa, le 26 septembre 2014. Des centaines de membres de la Fédération des étudiants paysans socialistes du Mexique ont lancé des dizaines de pétards ainsi que des pierres et défoncé, avec une camionnette appartenant à la société Sigma, la porte principale de la caserne du 27e bataillon d’infanterie. La véhicule a été incendié, d’autres portes ont été dégradées, et les murs tagués. Après environ 30 minutes d’affrontements, les manifestants sont retournés à Chilpancingo. C’est la deuxième fois, des normaliens d’Ayotzinapa attaquent une caserne dans le cadre des activités commémorant le huitième anniversaire de la disparition des 43 étudiants de l’école normale.

 

 

 

Bilal al-Saadi, président du Freedom Theatre, a été arrêté dimanche 11 septembre par l’armée israélienne au checkpoint Zaatar, alors qu’il rentrait à Jénine en compagnie de Mustafa Sheta, le directeur du théâtre, après avoir participé à Ramallah à l’assemblée générale du réseau des arts vivants de Palestine. Aucune explication n’a été donnée ni à lui, ni à Mustafa Sheta qui était avec lui, ni à sa famille. Nous savons qu’il va être traduit mardi devant un tribunal militaire et qu’il sera sans doute placé en détention administrative sans accusation ni procès, pour 3 ou 4 mois renouvelables sans justification. Le Freedom Theatre a été créé en 2006 par Juliano Mer Khamis, Zakaria Zubeidi et quelques autres. Juliano a été assassiné en 2011 devant le théâtre et cet assassinat n’a jamais été élucidé. Zakaria Zubeidi, après de multiples arrestations est encore aujourd’hui en prison. Bilal al-Saadi, président du Conseil du théâtre, est avec le Freedom Theatre depuis sa création en 2006. Son arrestation s’inscrit dans la tentative acharnée de faire taire les voix palestiniennes et d’écraser leur culture.

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