Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Vendredi 11 novembre 2011, soixante membres du Mouvement des jeunes communistes de France ont profité du match France/États-Unis pour brandir un grand calicot « PALESTINE, YES WE CAN ! ». Ils ont laissé les stadiers la leur prendre, mais ont refusé de se dessaisir de leurs drapeaux palestiniens alors même que ceux d’autres pays flottaient dans le stade. Les stadiers et les policiers sont alors intervenus violemment : coups reçus par des jeunes femmes, des mineurs, un militant jeté dans les gradins puis dans les escaliers en béton, un autre tiré par les testicules… Ils ont été regroupés en tas, évacués du stade, entassés dans un bus jusqu’à 2h du matin.

Lundi soir, une brigade d’une quinzaine de maoïste est tombée dans une embuscade des forces de sécurité dans le district de Purulia (Bengale occidental). La fusillade entre les guérilleros et le 10ème bataillon Naga a duré toute la nuit, faisant deux morts chez les maoïstes et deux blessés parmi les soldats. Ce combat est le premier signe de la nouvelle offensive annoncée dans la région, après près de cinq mois. La chef du gouvernement du Bengale occidental Mamata Banerjee a en effet averti que son gouvernement n’allait plus tarder à lancer de nouvelles opérations de contre-guérilla, estimant que les maoïstes refusent toute tentative de dialogue.

Alors que la séquestration de la direction des Laboratoires Thissen par les travailleurs, commencée hier mardi, continue sur le site de la société à Braine-l’Alleud (Brabant wallon). Dans la nuit, une décision rendue en référé a été signifiée aux syndicalistes par un huissier : elle ordonnait la fin de l’action sous peine d’une astreinte de 1.500 euros par personne. Les travailleurs ne s’y sont pas conformés. Une réunion aura lieu au commissariat de police : les syndicalistes sont convoqués à 13h.

La direction des Laboratoires Thissen avait décidé de déposer le bilan lundi prochain, évitant de passer par un plan social pour licencier les quelque 350 travailleurs. Les syndicalistes veulent la faire revenir la direction sur sa décision, exigeant la recherche d’un repreneur et la mise en place d’un plan social.

Braine-l’Alleud: Les syndicalistes des Laboratoires Thissen convoqués au commissariat

Un appel au rassemblement a été lancé en solidarité avec le peuple grec qui subi actuellement les mesures d’austérité adoptées par son gouvernement ce jeudi 17 novembre à 17 devant l’ambassade grecque à Bruxelles. La date de cette manifestation correspond également à celle de la révolte estudiantine de 1973. Notre Secours Rouge sera présent pour rappeler sa solidarité avec les inculpés de ‘Lutte Révolutionnaire’ dont le procès est en cours et qui sont accusés de ‘formation et participation à une organisation terroriste, fabrication et possession d’engins explosifs, dynamitages et tentatives d’homicides’. Rendez-vous demain à 17h à l’ambassade de Grèce, 6, rue des Petits Carmes à 1000 Bruxelles.

Consultez notre page spéciale consacrée à l’organisation ‘Lutte Révolutionnaire’

Un tribunal de Gipuzkoa avait condamné à des peines de prison de deux à quatre ans et demi, le 30 décembre 2010, quatre des quinze gardes civils accusés de torture contre deux membres de l’ETA. Igor Portu et Mattin Sarasola, deux membres de l’ETA avaient interpellés le 6 janvier 2008 au Pays Basque sud. Le lendemain de son arrestation, Portu avait dû être hospitalisé, souffrant de plusieurs blessures, dont une côte fracturée. Le militant basque avait déclaré avoir été victime de tortures pendant son arrestation. Le Tribunal suprême espagnol a annulé, ce mardi 15 novembre, la décision du tribunal de Gipuzkoa.

La chambre du conseil de Bruxelles a ordonné mercredi la remise en liberté de Ventura Tomé Queiruga, accusé par la justice espagnole d’être membre d’ETA, et arrêté le 28 octobre en Belgique en exécution d’un MAE. Le parquet fédéral ayant introduit jeudi matin un appel suspensif contre cette décision, Tomé Queiruga restera en prison en Belgique jusqu’à ce que la chambre des mises en accusation se prononce, endéans les 15 jours.

Dans une cérémonie très médiatisées (avec la possibilité de mise en scène de guerre psychologique que cela suppose), l’armée philippines a présenté la reddition de 80 membres de la NPA à Sud Poblacion. Le groupe, 70 hommes et 10 femmes, tous membres de minorités ethniques régionales Tigwahanon, Matigsalog et Manobo, serait composé de 31 combattants réguliers vétérans de la NPA et de 49 recrues récentes de la milice populaire maoïste du Front de Guérillera n°6 (Mindanao Central du Nord). 25 armes, dont 15 modernes, ont remises.

Le 5 septembre, la police judiciaire française avait arrêté Josu Iraizoz Esparza, membre présumé d’ETA et visé par un mandat d’arrêt européen émis par les autorités espagnoles. Celui-ci visait sa possible appartenance à l’organisation basque Ekin, considérée par l’Espagne comme le coeur de l’ETA. Le 25 octobre, le pourvoi en cassation d’Esparza contre ce MAE avait été rejeté et il avait été placé sous contrôle judiciaire. Le second MAE, émis le 27 septembre, a été validé ce matin par le cour d’appel de Pau. Il porte sur des faits qualifiés d’exaltation du terrorisme commis à Pampelune entre le 26 mars et le 5 avril 2009. L’Espagne l’accuse d’avoir participé à une ‘korrika’ (course en faveur de la langue basque) en brandissant une pancarte avec la photo d’un prisonnier basque. Le tribunal de Pau a ordonné sa remise aux autorités espagnoles après avoir exigé la révocation du contrôle judiciaire et décerné un mandat d’arrêt français contre lui.

Josu Iraizoz Esparza

Josu Iraizoz Esparza

Hier matin, des centaines de policiers anti-émeutes ont été déployés pour faire évacuer le campement anti-Wall Street de Oakland. Vendredi, les manifestants avaient reçu l’ordre de quitter les lieux, mais avaient refusé de s’y conformer. Lundi, à l’aube, les forces de sécurité ont mis en place des barrières autour du campement faisant face à l’hôtel de ville. Un grand nombre ‘d’indignés’ ont refusé de s’en aller et les policiers ont procédé à 32 arrestations. Aujourd’hui, c’est à New York que les forces de l’ordre sont intervenues. Peu avant 4 heures du matin, des centaines de policiers sont intervenus dans le Zuccotti Park, où campent depuis deux mois les activistes du mouvement anti-Wall Street. Ils ont arraché les tentes, interdit l’accès au parc et bouclé le quartier. Un peu plus tard, il ne restait qu’un petit groupe de manifestants encerclé par d’importantes forces de police. Plus de septante d’entre eux se sont fait embarqués. Cette opération policière faisait suite à l’annonce faite un peu plus tôt par les manifestants de leur intention d’obliger la Bourse de New-York a fermé ses portes ce jeudi 17, jour anniversaire de la naissance du mouvement il y a deux mois.

Démantèlement du campement à New-York

Démantèlement du campement à New-York

Hier, quelques heures après le discours du nouveau premier ministre insistant sur la nécessité des mesures d’austérité financières pour maintenir la Grèce dans la zone euro, une bombe a explosé devant les bureaux de la ministre adjointe des affaires étrangères. L’action n’a pas été revendiquée, mais la bombe artisanale confectionnée avec des bouteilles de gaz oriente les autorités vers les organisations anarchistes dans le cadre de l’enquête qui a été ouverte. L’explosion a causé quelques dégâts minimes.