Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Suite aux violents affrontements qui se sont déroulés à Rome samedi dernier en marge de la manifestation des ‘indignés’, les autorités italiennes ont décidé de prendre des mesures radicales. Lundi et mardi, la police a effectué des descentes dans les centres sociaux de plusieurs villes du pays qu’elles soupçonnent d’héberger des sympathisants anarchistes et extrémistes. Un étudiant, accusé d’être le manifestant figurant sur des images largement diffusées par la presse et sur lesquelles il lance un extincteur vers les forces de l’ordre, a été arrêté mardi.

Le soir-même, le ministre de l’intérieur Roberto Maroni est allé plus loin suite à une proposition d’un ancien magistrat: remettre en vigueur une loi datant des années ’70 adoptée alors que l’Italie était confrontée à diverses forces révolutionnaires et de guérilla urbaine. Cette loi autorisait les forces de sécurité à utiliser leurs armes à feu si nécessaire, et interdisait le port de casques et de masques dans les rassemblements. D’autres mesures également à l’étude. Les principales seraient l’extension des lois créées à l’encontre des supporters de foot aux manifestations publiques, l’utilisation de teintures colorées dans les tuyaux d’arrosage à haute pression utilisés contre les manifestants et les procédures judiciaires accélérées pour les personnes interpellées en manifestation.

Hier, les parlementaires devaient passer au vote final de la nouvelle loi d’austérité qui vise une détérioration importante des vies de millions de personnes. La veille, les mobilisations autour de la grève ont fait descendre des centaines de milliers de personnes dans de nombreuses villes grecques.

Des manifestations ont eu lieu partout en Grèce, hier, émaillées de nombreux incidents entre manifestants et forces de l’ordre, mais aussi entre manifestants, puisque des manifestants anarchistes d’une part, et ceux du grand syndicat PAME et du parti communiste révisionniste/officiel KKE (et de son organisation de jeunesse) d’autre part, se sont aussi violemment affrontés. Le service d’ordre PAME/KKE, qui voulait empêcher l’entrée des anarchistes dans « leur » manifestation devant le parlement, est allé jusqu’à collaborer avec la police. Pour ajouter à la confusion, on a signalé un rassemblement fasciste arborant le drapeau grec et des flics-provocateurs déguisés en casseurs…

Les affrontements ont été très violents, on signale une vingtaine de blessés et de nombreuses arrestations, et un membre du PAME/KKE a succombé à un arrêt cardiaque. Les parlementaires, dont tous les membres du parti gouvernemental social-démocrate PASOK, ont finalement approuvé les nouvelles mesures d’austérité.

Grèce: Manifestations et affrontements; un mort

Les autorités turques ont déclenché ce jeudi une vaste offensive à la frontière turco-irakienne en représailles à l’action du PKK de mardi ayant fait 24 tués parmi les soldats turcs. Après l’offensive aérienne de mardi et mercredi, au cours de laquelle les camps du PKK ont été pilonnés et 21 guérilleros tués, 22 bataillons opèrent actuellement dans cinq points du nord de l’Irak et en Turquie. Les unités impliquées dans l’ensemble de cette offensive sont évaluées entre 10.000 et 15.000 hommes.

Militaires turcs

Militaires turcs

Actuellement se déroule à Paris le salon Milipol, salon mondial de la sécurité et de la sûreté intérieure des états. Dans ce cadre, le groupe Thales, spécialisé dans l’électronique, a officiellement présenté la Base de Données de Sécurité Publique (BDSP) destinée à la gendarmerie et récemment mise en application. Celles-ci est destinée aux 60.000 gendarmes français (France métropolitaine et collectivités d’outre-Mer) qui auront ainsi accès à toutes les informations disponibles qui pourraient leur être utiles dans le cadre de leurs interventions. La BDSP est composée de quatre modules. Le premier est destiné à gérer les appels d’urgence et à localiser leur provenance précise. Le deuxième enregistre toutes les interventions effectuées sur le terrain, afin de les analyser et de mieux former les futurs gendarmes. Le troisième rassemble toutes les informations récoltées par les militaires dans le cadre de l’organisation de grands événements (sommets internationaux, rencontres sportives,…), avant de les traiter afin qu’elles soient utilisées durant ceux-ci. Ce module pourra également être utilisé dans le cas d’émeutes urbaines. Le quatrième est destiné à rassembler les renseignements opérationnel de chaque gendarme sur le terrain. A chaque opération, celui-ci devra remplir une fiche via un terminal afin d’alimenter ce fichier.

Le 16 octobre, après vingt jours de grève de la faim, Ahamad Sa’adat a été emmené à l’hôpital de la prison de Ramleh. Hier, il a annoncé qu’il poursuivait sa grève de la faim, et ce malgré son hospitalisation. Il a fait parvenir ses félicitations à tous les prisonniers libérés dans le cadre de l’échange avec les autorités israéliennes. Il a surtout rappelé la victoire remportée grâce à la ténacité et à la capacité de résistance des prisonniers, à savoir la fin des mesures d’isolement imposées aux prisonniers politiques palestiniens. Il a néanmoins affirmé qu’il ne mettrait pas un terme à sa propre grève de la faim afin que cette victoire soit réellement mise en oeuvre. Aujourd’hui, Sa’adat a cessé de s’alimenter depuis 24 jours, a perdu plus de dix kilos et est confronté à de très graves problèmes de santé, parmi lesquels de nombreux évanouissements et vomissements. Ceux-ci sont principalement dus au refus de l’administration pénitentiaire israélienne de lui permettre de prendre du sel, qui avec l’eau, est le seul aliment qu’il ingère durant sa grève.

Le 16 octobre, après vingt jours de grève de la faim, Ahamad Sa’adat a été emmené à l’hôpital de la prison de Ramleh. Hier, il a annoncé qu’il poursuivait sa grève de la faim, et ce malgré son hospitalisation. Il a fait parvenir ses félicitations à tous les prisonniers libérés dans le cadre de l’échange avec les autorités israéliennes. Il a surtout rappelé la victoire remportée grâce à la ténacité et à la capacité de résistance des prisonniers, à savoir la fin des mesures d’isolement imposées aux prisonniers politiques palestiniens. Il a néanmoins affirmé qu’il ne mettrait pas un terme à sa propre grève de la faim afin que cette victoire soit réellement mise en oeuvre. Aujourd’hui, Sa’adat a cessé de s’alimenter depuis 24 jours, a perdu plus de dix kilos et est confronté à de très graves problèmes de santé, parmi lesquels de nombreux évanouissements et vomissements. Ceux-ci sont principalement dus au refus de l’administration pénitentiaire israélienne de lui permettre de prendre du sel, qui avec l’eau, est le seul aliment qu’il ingère durant sa grève.

Georges Ibrahim Abdallah, militant communiste libanais, est un résistant qui a combattu l’invasion israélienne du Liban en 1982 comme membre du FPLP. Arrêté à Lyon en 1984, a été condamné à la réclusion à perpétuité pour des actions menées par les FARL contre des diplomates US et israéliens. Il entrera le 24 octobre 2011 dans sa 28ème année de détention. Il a terminé sa peine de sûreté depuis 1999. Son maintien en captivité est un choix politique de l’État français. A ce sujet, la DST a déclaré en 2007 : “Personnalité emblématique de la lutte anti-sioniste, la libération de Georges Abdallah constituerait sans nul doute, au Liban, un évènement. Il sera probablement fêté comme un héros à son retour dans son pays, mais aussi par différentes mouvances engagées dans la lutte révolutionnair e”.

Notre Secours rouge appelle ce vendredi 21 à une participation au rassemblement hebdomadaire pro-palestien de Bruxelles (sur les marches de la Bourse, de 16H00 à 18H00) pour appeler à la libération de Georges Abdallah. Des rassemblements pour la libération de Georges Abdallah auront lieu à Toulouse (samedi 22 – 14h30 – Place Arnaud Bernard, Métro Compans Cafarelli) et à Clermont-Ferrand (lundi 24).

France/Belgique: Rassemblements pour G. I. Abdallah

Les étudiants chiliens sont descendus dans la rue pour la 38e fois en six mois pour réclamer des réformes de l’éducation et surtout des moyens accrus pour le secteur public. Hier mercredi, à Santiago du Chili, entre 25.000 et 200.000 personnes sont descendus dans les rues. De jeunes manifestants ont affrontés avec la police pour le deuxième jour de suite. Dans plusieurs quartiers de la ville, des foyers épars de violence ont été constatés, une dizaine de barricades de pneus enflammés ont été érigées par des jeunes en cagoule et de brèves batailles rangées ont éclaté, à coups de cocktails molotov et projectiles divers contre gaz lacrymogènes et lances à eau.

Huit policiers ont été blessés, l’un à la jambe par une balle et d’autres par des plombs, a indiqué une source policière, une autre évoquant vingt blessés. Dix personnes ont été arrêtées. A l’échelle du pays, 373 personnes ont été appréhendées, dont 110 mercredi et 263 mardi, à l’issue d’affrontements similaires, souvent isolés, brefs, mais violents, selon les autorités, qui parlent d' »opérations concertées » de violence, comme lorsqu’un groupe d’émeutiers a détourné un autobus, l’a évacué et incendié mardi matin à Santiago. La plupart des personnes arrêtées ont été libérées sauf quelques uns qui ont été inculpés pour attaque contre des policiers.

Chili: Violents affrontements policiers-étudiants

Le 75e Bataillon d’Infanterie de l’armée gouvernementale menait mardi une opération dans la province d’Agusan del Sur quand il s’est sont heurté à une unité du « Front de Guérilla 20 » de la NPA. Un guérillero a été tué et deux soldats blessés. Deux fusils d’assaut ont été récupérés sur le terrain par les militaires. Jeudi, un autre guérillero de la NPA a été tué, et un soldat de forces spéciales de l’armée philippine blessé, dans un autre combat dans la province de Cotabato du Nord.