Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Du 27 au 30 juin prochain, la Direction Générale Sécurité et Prévention (branche du Service public fédéral Intérieur) organisera sa ‘Semaine de la Sécurité Intégrale’. Durant quatre jours, la structure souhaite évaluer la situation en terme de sécurité et contribuer à la création de nouvelles collaborations. Un des thèmes abordés sera la vidéosurveillance de l’espace public, avec des débats et des évaluations des systèmes CCTV mis en place en Belgique et en Europe. Plusieurs spécialistes seront présents pour proposer des modèles d’évaluation portant sur les facteurs internes (collaboration entre partenaires,…) et externes (données statistiques, enquêtes d’opinion,…).

Un petit rassemblement s’est tenu ce jeudi après-midi devant l’ambassade de Grèce en solidarité avec le peuple grec qui résiste aux plans d’austérité imposés par la finance internationale. Notre Secours Rouge y a distribué l’appel à la solidarité des prisonniers de « lutte révolutionnaire ».

Lire l’appel à la solidarité

Bruxelles: Rassemblement devant l’ambassade de Grèce

En 1993, en Italie, Cesare Battisti a été condamné par contumace à une peine de prison à perpétuité pour des faits datant des années septante. D’abord réfugié en France, il est parti au Brésil où il est arrêté en juillet 2007 à proximité de Rio. Depuis lors, il était incarcéré dans une prison de haute sécurité en attente de son extradition vers l’Italie. En novembre 2010, la Cour Suprême du Brésil s’était prononcée en faveur d’un renvoi de l’ancien militant des ‘Prolétaires armés pour le communisme’ vers son pays, tout en reconnaissant que selon la constitution brésilienne, la décision définitive devait revenir au président, Lula à l’époque. Au dernier jour de son mandat, le 31 décembre 2010, celui-ci a rejeté l’extradition de Battisti, estimant qu’il serait victime de persécution politique s’il devait être renvoyé en Italie. Cette décision a été vivement contestée par le gouvernement italien, qui avait introduit un appel afin qu’elle soit réexaminée. Hier, à l’issue d’un débat de plus de six heures, les juges de la Cour Suprême ont jugé par six voix contre trois que l’Italie ne pouvait contester la décision souveraine de l’ex-président. Peu après minuit, heure locale, Battisti est sorti libre de la prison de Brasilia. Un de ses avocats a déclaré qu’il n’avait aucunement l’intention de quitter le Brésil et qu’il allait solliciter un visa de résident permanent. Silvio Berlusconi a quant à lui vivement réagi, indiquant que Rome entendait contester cette décision devant la Cour internationale de justice de La Haye.

Libération Césare Battisti

Libération Césare Battisti

Le SSTIC la principale conférence francophone sur le thème de la sécurité de l’information, ce qui comprend à la fois les vecteurs d’information (comme les systèmes informatiques ou les réseaux) et l’information elle-même (cryptographie ou guerre de l’information). Il se déroule cette année à Rennes du 8 au 10 juin 2011.

Voici la liste des thèmes abordés: Thoughts on Client Systems Security ; BitLocker ; Silverlight ou comment surfer à travers .NET ; XSSF: démontrer le danger des XSS ; Rainbow Tables probabilistes ; Memory Eye ; Attaque d’implémentations cryptographiques par canaux cachés ; Sécurité du système Android ; Attaques DMA peer-to-peer et contremesures ; Sticky fingers & KBC Custom Shop ; Virtualisation d’un poste physique depuis le boot ; Attacking and Fixing PKCS#11 Security Tokens with Tookan ; Peut-on éteindre l’Internet ? ; Architecture DNS sécurisée ; Rump Sessions ; RRABBIDS, un système de détection d’intrusion pour les applications Ruby on Rails ; Usages offensifs de XSLT ; Faille de sécurité ou défaut de sécurité ; Typologie des attaques contre nos libertés online ; Système de stockage-en-ligne de photos avec confidentialité des données personnelles ; Un framework de fuzzing pour cartes à puce: application aux protocoles EMV.

Détail des thématiques sur le site du SSTIC

Le Rapport annuel des violations des droits syndicaux de la Confédération syndicale internationale (CSI) indique qu’en Belgique, en cas de grève et plutôt que d’engager des négociations avec les syndicats, les employeurs « introduisent des requêtes dites unilatérales, ce qui implique que les décisions de justice sont prises sans laisser le temps aux travailleurs/euses de plaider leur cause ». Cette pratique qui viole le droit de grève fait d’ailleurs l’objet d’une plainte introduite auprès du Comité européen des droits sociaux par la Confédération européenne des syndicats (CES) et les trois centrales nationales, l’ACLVB-CGSLB, la CSC-ACV et la FGTB-ABVV.

La CSI relève aussi la possibilité pour les employeurs de licencier des représentants du personnel en leur payant des indemnités. Le représentant peut en effet normalement exiger sa réintégration dans l’entreprise si la procédure spéciale prévue pour le licenciement des militants n’est pas suivie. « Cependant, dans la pratique, les représentants des travailleurs ne sont jamais réintégrés », dénonce la CSI. « Les employeurs préfèrent verser les indemnités prévues dans la loi, plutôt que de respecter la procédure spéciale ou de réintégrer les représentants du personnel licenciés abusivement. »

Mardi, la guérilla maoïste a longuement attaqué un campement de miliciens anti-guérillas « jawans » (recrutés et payés par les gros propriétaires et armés par l’Etat) dans le district de Naraynpur (Chhattisgarh). Quatre miliciens ont été tués et un autre blessé. Les guérilleros ont pu partir en emportant deux armes prises aux « jawans ». Par ailleurs, la police a arrêté deux maoïstes, un homme et une femme, dans le district de Gumla (Jharkhand) – des armes ont été saisies.

L’armée colombienne a annoncé avoir tué un autre commandant du bloc central des FARC dont la véritable identité n’a pas été diffusée, dans le département de Tolima, non loin de la municipalité de Planadas, lors d’affrontements au cours desquels un soldat a également trouvé la mort.

Par ailleurs, le gouvernement colombien a refusé une offre des FARC proposant un échange de prisonniers (au moins quinze personnes contre une centaine de rebelles incarcérés). « La discussion sur un échange (de prisonniers) n’est pas ouverte », a déclaré le ministre de l’Intérieur. Depuis 2008, les guérilleros ont relâché vingt prisonniers. Dix-neuf autres ont été libérés par l’armée colombienne.

Des procureurs ont été accusés d’avoir dissimulés les enregistrements secrètement effectués par le policier infiltré Mark Kennedy, dans le cadre de la procédure judiciaires contre six militants écologistes accusés d’avoir voulu faire irruption dans la centrale électrique de Ratcliffe-on-Soar (Nottinghamshire). Le Crown Prosecution Service avait mis un terme à la procédure deux jours avant l’ouverture prévue pour le procès en invoquant « des informations précédemment indisponibles ». Or il y avait plus d’un an qu’il disposait de ces enregistrements et les cachait à la défense des accusés.

Une rassemblement en soutien aux luttes du peuple grec aura lieu demain jeudi devant l’ambassade de Grèce à Bruxelles à 16H30 (rue des Petits Carmes 10, 1000 Bruxelles – près du parc du Sablon). Notre Secours rouge propose d’y exprimer notamment la solidarité avec les prisonniers de « Lutte Révolutionnaire » dont le procès doit commencer les semaines qui viennent.

Le 26 avril 2006, 25 haut-fonctionnaires, parmi lesquels Pascale Vandernacht, à l’époque chef de cabinet de la ministre de la justice Onkelinx, le procureur Johan Delmulle qui instruisait l’affaire DHKP-C et tout le gratin de l’anti-terrorisme, avec les représentants du ministère de l’intérieur et du cabinet du Premier ministre complotent pour faire arrêter aux Pays-Bas un citoyen belge, Bahar Kimyongür. Acquitté, Bahar a porté plainte. La suite de la procédure dépend des compléments d’enquête dont l’élément clé est le procès verbal de cette réunion du 26 avril, PV qui serait dans le coffre-fort au Sénat. Frappé du label « for your eyes only », les parlementaires peuvent le voir mais pas le copier.

Bahar s’explique sur toute l’affaire dans cette interview