Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Denis Solopov, Maxime Solopov et Alekseï Gaskarov sont persécutés pour une participation présumée à la manifestation du 28 juillet 2010 contre la déforestation pour la construction d’une autoroute à péage reliant Moscou à St-Petersbourg et contre l’arbitraire de la municipalité de Khimki (dont le bâtiment avait été légèrement endommagé). Cette manif répondait à l’attaque d’une bande d’extrême-droite payée par le sous-traitant contre le campement des éco-activistes qui occupaient une partie de la forêt au niveau du chantier.

L’automne 2010, Alekseï Gaskarov et Maxime Solopov ont passé trois mois en prison suite à de fausses accusations portées contre eux. L’instruction a usé de menaces et de tortures, autant que de faux témoins (mouchards de la police). La prochaine audience pénale aura lieu le 14 avril. Denis Solopov est détenu à Kiev dans des conditions inhumaines, les prisonniers entassés dans leurs cellules doivent dormir tour à tour. Malgré le fait que Denis soit reconnu réfugié sous le mandat de l’UNHCR, et a donc le droit à la protection, le Service des migrations de l’Ukraine a refusé sa demande d’asile. La durée de sa détention provisoire est de 40 jours et se termine le 11 avril, après quoi il doit soit être libéré, soit mis en maintenu en détention en vue d’extradition, ce qui peut durer jusqu’à un an et demi.

Une nouvelle semaine d’action internationale, du 2 au 9 avril 2011, revendiquera la mise en liberté immédiate de Denis Solopov, l’arrêt des poursuites judiciaires contre Alexeï Gaskarov et Maxime Solopov et de la déforestation à Khimki. Pour plus d’information :
http://khimkibattle.org/

Le 5 février 2011, à Poitiers une manifestation pour “la liberté de circulation et d’installation pour toutes et tous” a été le théâtre de plusieurs incidents et de sept interpellations. Les sept inculpé(e)s, reconnaissent avoir participé à cette manifestation, mais nient avoir été auteurs de dégradations, sans vouloir commenter celles-ci.

Leur convocation devant la justice a été rendue possible par une loi particulièrement fallacieuse : la loi n° 2010-201 du 2 mars 2010 “renforçant la lutte contre les violences de groupes et la protection des personnes chargées d’une mission de service public”. Celle-ci rend la “participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destructions ou dégradations de biens” illégale. Autrement dit, cette loi permet d’interpeller des individus, non parce qu’ils étaient en train de commettre des délits, mais parce qu’ils manifestaient à côté de personnes qui ont, par la suite, commis des délits.

Rassemblement de soutien le jour du procès, jeudi 31 mars à 14 heures, au palais de justice de Poitiers.

Textes des prisonniers de l’organisation « Lutte Révolutionnaire » (Επαναστατικος Αγώνας)

Présentation:

“Lutte Révolutionnaire” a été, ces dix dernières années, l’organisation révolutionnaire la plus active en Grèce : attaques de commissariat à la bombe, à la grenade et à l’arme automatique, attaque de la Bourse d’Athènes avec 150g d’explosifs, attaque à la roquette contre l’ambassade des Etats-Unis à Athènes, etc.
Six personnes, parmi lesquelles trois en détention qui se revendiquent de l’organisation, devront passer en jugement pour ces actions.
Conformément à la ligne du Secours Rouge International qui consiste à soutenir en priorité les prisonniers révolutionnaires qui continuent à assumer leurs responsabilités
révolutionnaires, et qui parviennent à le faire de manière collective, nous publions dans ce numéro de “Solidarité Internationale” trois textes importants de ces prisonniers, introduits par eux-mêmes, – ainsi qu’une chronologie de la lutte de leur organisation.

Les documents publiés sont consultables sur la page spéciale « Textes et histoire de « Lutte Révolutionnaire »

Sommaire:

– 1. Introduction
– 2. Lettre politique à la société
– 3. Appel international à la solidarité
– 4. Lettre sur l’achèvement d’une année depuis la fusillade au cours de laquelle le révolutionnaire Lambros Foundas est tombé en combattant
– 5. Chronologie de l’organisation Lutte Révolutionnaire

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Hier, plus d’un millier de jeunes sont descendus dans les rues de Kef El Ahmar, petite ville située à 650 kilomètres au sud-ouest d’Alger, pour réclamer une réelle politique de développement pour leur commune touchée par un taux de chômage extrêmement élevé, entrainant la misère de la population. Dès 9h du matin, les forces de la gendarmerie s’étaient déployées et les affrontements avec les manifestants n’ont pas tardé. Selon certains témoins, ceux-ci ont été d’une rare violence. L’un d’eux affirme que les gendarmes ont tabassé les émeutiers mais aussi les citoyens qui se sont retrouvés sur place quand l’émeute a commencé. Plus de trente personnes ont été blessées, dont une quinzaine a du être transférée à l’hôpital. Par ailleurs, une femme d’une soixantaine d’années est décédée, asphyxiée par les gaz d’une bombe lacrymogène lancée par un gendarme à l’intérieur de sa maison.

Ce mardi, l’un des avocats de Julien Coupat a fait une nouvelle tentative pour faire annuler une partie de l’enquête qui portait sur les sabotages de lignes TGV en novembre 2008. Cela fait plusieurs mois maintenant que la défense dénonce de nombreuses irrégularités de l’enquête antiterroriste. Un des avocats a plaidé mardi devant la Cour de Cassation une question prioritaire de constitutionnalité (QPC). Cette question exige que dans le cadre de l’annulation des pièces de la procédure, les droits de la défense s’alignent sur ceux de l’accusation. Aujourd’hui, la défense n’a que six mois pour relever la nullité des pièces. Le parquet, quant à lui, peut le faire jusqu’à la fin de l’instruction. Et dans l’affaire Tarnac, la demande d’annulation des pièces liées à la surveillance (qui a été effectuée sans autorisation en août 2008) a été refusée aux avocats car la demande a été faite trop tardivement. L’avocat de Coupat dénonce cette situation, notamment parce qu’elle implique que le refus n’est du qu’à une question de délai, et non pas parce que la cour a estimé que la surveillance était légale (elle n’a pas jugé sur le fond). Cette QPC réclame donc une égalité des armes entre la défense et l’accusation. La Cour de Cassation doit maintenant décider si elle transmet, ou pas, la question prioritaire au conseil constitutionnel. Si oui, il devra alors l’examiner.

Un militant anarchiste a été condamné à 6 mois de prison avec sursis pour avoir participé à un rassemblement d’une cinquantaine de personnes devant la prison de Gand au Nouvel An. Durant ce rassemblement, des policiers ont essuyé des jets de feux d’artifices. Selon le procureur, un policier aurait été blessé à l’oreille et qu’il s’agissait là d »une tentative de homicide ». L’arrestation avait eu lieu après la dispersion du rassemblement.

Une vague de grèves a lieu dans les usines chinoises, ainsi dans les usines Honda, à l’usine qui produits les Ipods à Foxconn ou à l’usine KOK qui fabrique des pièces détachées. ). Les médias chinois n’ont pas fait de black-out sur ces luttes parce que les compagnies étaient toutes étrangères et qu’ils ont utilisé ces conflits pour développer la propagande gouvernementale. En réalité, des ouvriers de beaucoup d’entreprises chinoises ont également participé à des mouvements de grèves dans plusieurs villes. La police et d’autres forces de sécurité ont été régulièrement utilisées contre eux. A l’usine KOK, des affrontements se sont produits entre les travailleurs et les forces de l’ordre lorsque ces dernières ont tenté d’empêcher les ouvriers de sortir dans les rues faire connaître leur lutte.

Dans la nuit du 15 novembre 2010, plus de trente tags avaient été bombés sur des façades et du mobilier urbain de la ville de Calais pour dénoncer la politique migratoire française. Vers 1h du matin, la police avait interpellé trois personnes suite à un appel anonyme. Il n’y a pas eu de flagrant délit, mais des traces de peinture sur leurs vêtements et deux bombes de peinture. Dans les jours qui ont suivi cette interpellation, la police à fait du porte-à-porte chez les particuliers dont les façades avaient été taguées pour les inciter à porter plainte, ce que trois d’entre eux ont fait. Mercredi dernier, le TGI de Boulogne a rendu son verdict, condamnant chacun des inculpés à 1500€ d’amende, ne prenant aucun compte des arguments de la défense. Celle-ci a notamment mis en avant le fait qu’il était impossible pour trois personnes de bomber 33 tags en quelques heures.

Trois policiers ont été tués et trois autres blessés dans une embuscade du 6e Front des FARC, près de la ville de Miranda, dans la province de Cauca province, au sud-ouest de la Colombie.

Par ailleurs, des guérilleros du 59° Front des FARC ont fait exploser un pipeline dans la région de Maicao, au nord de la Colombie. L’oléoduc, long de plus de 224 kilomètres, dont 88 sur le territoire colombien, transporte du gaz naturel depuis le champ de gaz naturel de Campo Ballenas – exploité par Ecopetrol et Chevron – vers la ville portuaire vénézuélienne de Maracaibo. L’explosion, qui a eu lieu samedi soir à 20h30, a détérioré le pipeline sur 25 mètres, et a occasionné un cratère profond de sept mètres. Le transport trans-national du gaz, estimé à 200 millions de mètres cubes par jour a immédiatement été interrompu et ne devrait pas reprendre avant mardi. Avant d’entamer les travaux de réfection, le personnel militaire doit en effet déminer le terrain.

Explosion d’un oléoduc par les FARC

Explosion d'un oléoduc par les FARC

Une offensive policière a visé la 15e journée internationale contre la brutalité policière organisée par le Collectif opposé à la brutalité policière (COBP). La manifestation de cette année visait à dénoncer les profilages social, racial et politique, entre autres le harcèlement et les arrestations arbitraires dont sont victimes les gens les plus démunis.

Avant même que la manifestation ne débute, la majorité des organisateurs ont été arrêtés, de manière ciblée, sous prétexte d’être en possession de bâtons, qui se trouvaient à être les simples supports des pancartes. Ils ont déjà été libérés et ce, sans accusation ni contravention, ce qui témoigne de la gratuité et du caractère non-fondé de ces arrestations. Malgré cette intimidation, des discours ont eu lieu et les 500 manifestants ont ensuite débuté la marche de façon pacifique.

Aucun incident majeur ne s’est produit avant l’encerclement des manifestants au coin des rues Marianne et Saint-Denis: la police a alors enfermé dans un « kessel » 300 personnes et ce, sans avis de dispersement, retenant environ 150 personnes pour « entrave à la circulation ».