Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Les pêcheurs artisanaux de l’ancienne Caleta Sudamericana à Valparaíso ont manifesté pour dénoncer la rupture d’un accord par le gouvernement, qui leur permettrait d’opérer à nouveau dans la ville portuaire. Sur place, des affrontements ont eu lieu avec des militaires de la Marine chilienne, qui ont tiré des plombs et des gaz lacrymogènes afin de disperser les pêcheurs. Ceux-ci ont lancé, à partir de leurs embarcations, des projectiles divers et incendiés de ces pneus qui amortissent les amarrages. Trois pêcheurs ont été blessés par des plombs. Il y a environ huit ans, ces pêcheurs ont été transférés de Caleta Sudamericana à El Manzano à Quintero, ce qui impliquait pour eux des allers et retours inutiles, des dépenses de carburant, et différentes contraintes pour les centaines de familles concernées. La raison du déménagement était les travaux effectués par la société portuaire et la mise en service du terminal numéro deux dans le port de Valparaíso. Ils dénoncent la violation de la promesse qui leur avait été faite de pouvoir à nouveau se baser à Valparaiso, une fois les travaux achevés.

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Lundi 11 octobre, Fabien Bauduin, ancien responsable syndical à Solidaires 21 était jugé au tribunal correctionnel de Dijon pour « participation a un groupement en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destructions de biens ». Le 1er décembre 2018, acte III des gilets jaunes, Fabien Bauduin participait à cette manifestation historique, pendant laquelle des affrontements avaient eux lieux tout l’après-midi dans la rue de la Préfecture. Comme ailleurs en France, les policiers avaient été complètement débordés par les manifestant·es et avaient du se contenter de protéger la préfecture de manière statique, repoussant les assaut des émeutier·es. Le syndicaliste avait été interpellé à son domicile le 18 décembre et mis en examen le soir même. Le procureur de la république réclamait 8 mois de prison avec sursis, 2.000 euros d’amende et 5 ans de privation de droits civiques.

Les grilles de la mairie de Dijon le 18 décembre 2018

 

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Rodrigo Granda, le principal diplomate des FARC, a été arrêté mardi à Mexico sur la base d’une « notice rouge » d’Interpol. Il voyageait accompagné de Rodrigo Londono, président du parti Comunes (les FARC démilitarisées), avec l’autorisation du tribunal spécial pour la paix (JEP), institution colombienne issue de l’accord de paix et qui enquête sur les crimes commis pendant le conflit. Comunes accuse le président Ivan Duque d’attaquer le processus de paix en ayant fait réactiver par Interpol la notice rouge contre Rodrigo Granda. Rodrigo Granda était l’un des négociateurs de la paix à La Havane, processus entamé en 2012 et qui avait abouti à l’accord de paix de 2016, suivi du désarmement de la plus grande partie des FARC.

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Depuis sa fondation en 2017, l’entreprise Clearview AI moissonne des photos sur le web, et notamment les réseaux sociaux, afin d’alimenter un gigantesque système de reconnaissance faciale. Dans une interview, son PDG a affirmé que la firme aurait passé plus de 10 milliards d’images au crible, et développerait en ce moment de nouveaux outils basés sur l’IA pour les exploiter. En l’occurrence, il s’agirait d’outils de “défloutage” et de “suppression de masque”. Deux concepts qui présentent un point commun : il s’agit d’extrapolations basées sur des données incomplètes. Avec ces nouveaux outils, Clearview AI semble donc plus intrusif que jamais, mais aussi moins fiable, paradoxalement. Clearview AI est utilisé ou a été utilisé par des agences fédérales américaines et des forces de police (dont la police belge, voir notre article) mais aussi des compagnies privées comme Walmart, la NBA ou des opérateurs télécoms majeurs.

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La cour d’appel de Liège a condamné mardi les 17 militants et responsables de la FGTB, poursuivis à la suite d’une action de blocage du pont de Cheratte en octobre 2015, à des peines allant de 15 jours à 1 mois avec sursis et à des amendes allant de 200 à 350 euros. Le tribunal correctionnel de Liège les avait condamné en novembre 2020 à des peines allant de 15 jours de prison avec sursis à 1 mois de prison avec sursis et avec amendes de 600 euros (voir notre article). Le syndicat avait fait appel, il ira maintenant en cassation.

 

Six associations et collectifs de soutien aux prisonniers politiques corses ont décidé de passer à l’action ensemble. Lors d’une conférence de presse commune mercredi à Corte, l’Ora di u Ritornu, Aiutu Paisanu, Patriotti, Sulidarità, Aiutu Patriotticu et le Comité de défense d’Yvan Colonna ont appelé le peuple corse et tous ceux qui se sentent concernés par la cause des prisonniers politiques corses à se rassembler mercredi 20 octobre à 11 heures devant la sous-préfecture de Corte.

 

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Un certain nombre d’étudiants et d’enseignants palestiniens ont soufferts de suffoquement dimanche après avoir respiré des quantités massives de gaz lacrymogènes lors d’affrontements qui ont éclaté à proximité d’une école du village de Burin, au sud de Naplouse. Des manifestations éclatent à Burin et aux alentours parce que les miliciens sionistes sortent des colonies pour couper les oliviers et mettre le feu aux champs, sous l’oeil complice des militaires (la photo ci-dessous date de samedi 16, un militaire est bien visible, et inactif, alors que les colons incendient les terrains des villageois palestiniens).

 

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Georges Abdallah est un militant communiste libanais et combattant de la cause palestinienne emprisonné en France depuis 1984. Il entamera une 38e année de détention le 24 octobre prochain, ce qui fait de lui l’un des plus anciens prisonniers politiques d’Europe. Samedi 23 octobre, une manifestation est organisée pour exiger sa libération de la gare à la prison de Lannemezan où il est détenu. Une délégation du Secours Rouge International sera présente.

Plus départs en bus et en covoiturages sont organisés :

  • Toulouse : départ en bus – inscriptions collectifpalestinevaincra@gmail.com
  • Bordeaux : départ en bus – inscriptions liberonsgeorges33@riseup.net
  • Région Parisienne : départ en bus – inscriptions campagne.unitaire.gabdallah@gmail.com – collecte en ligne : https://www.cotizup.com/liberezgeorgesabdallah
  • Marseille : contact 07 68 50 21 65 (Soraya) – collecte en ligne : https://www.cotizup.com/bus-pour-georges
  • Montauban : covoiturage – inscriptions 0563630741 ou secretariat@ud-cgt82.fr
  • Auch : covoiturage – inscriptions soutienabdallah32@gmail.com
  • Pau : covoiturage – rdv à 12H30 au parking du Jaï Alaï (458 boulevard du Cami Salié)
  • Albi : covoiturage – contact afps.81@laposte.net
Des centaines de manifestants pour Georges Abdallah

Des centaines de manifestants pour Georges Abdallah

Lundi 25 octobre dès 19H au Chat Noir (33 rue Antoine Puget, 31200 Toulouse), le Secours Rouge Toulouse vous invite à une soirée-débat sur l’histoire des Cellules Communistes Combattantes en présence de Bertrand Sassoye, membre fondateur des CCC et ancien prisonnier politique. Après une courte introduction, un documentaire sera projeté, suivi d’une intervention de notre invité ainsi que d’une discussion. À cette occasion, Bertrand Sassoye reviendra sur la création et l’histoire des « CCC », les Cellules Communistes Combattantes dont il fut l’un des fondateurs. Ce groupe révolutionnaire choisit la voie de la lutte armée dans les années 80 en Belgique. Les CCC signèrent alors 28 attaques, ciblant notamment des intérêts matériels impérialistes et des symboles du capitalisme (tels que banques, entreprises, ou encore oléoducs de l’OTAN). L’organisation cessa son activité après l’arrestation de ses principaux membres et leur condamnation en 1988 à la perpétuité.

L’événement Facebook

Deux militants du groupe anarchiste Rouvikonas sont poursuivis pour l’exécution d’un agresseur et dealer en 2016, par une milice anarchiste, à Exarchia (voir notre article). Giorgos Kalaitzidis et Nikos Mataragkas risquent la prison à vie. Le premier témoin à charge était une habitante du quartier de Kifissia qui fréquentait autrefois Exarcheia. Mais au lieu d’accuser Giorgos et Nikos, elle a subitement démasqué la police. Elle a tout d’abord dévoilé qu’elle n’était pas du tout à Exarcheia le jour de l’exécution et que ce qu’elle devait dire dans ce procès lui avait été dicté. Elle a précisé que la police lui avait promis de l’aider dans ses affaires personnelles (poursuites pour trafic de drogue) si elle témoignait contre les deux accusés. Elle a ajouté qu’elle n’avait jamais vu les deux anarchistes.

Après ce témoignage accablant sur la façon dont le complot a été organisé par la police grecque, les deux autres témoins à charge ont enfoncé le clou. Tout d’abord, une infirmière d’EKAB (le samu grec) a dit qu’elle ne savait absolument rien. Puis, le troisième témoin a fait savoir qu’il ne reconnaissait ni Giorgos ni Nikos, alors qu’il était sur les lieux de l’exécution : c’est le principal témoin oculaire. Après cette première étape calamiteuse, le procès a été ajourné au vendredi 29 octobre à 11h00.

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