Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Karim Ben Aïssa, un gardien de la paix de la commune de Molenbeek fait l’objet d’une procédure de licenciement pour avoir publié sur sa page Facebook des articles questionnant les politiques gouvernementales liées à la gestion du Coronavirus (port généralisé du masque, lockdown, etc). Karim Ben Aïssa est membre du PTB, délégué syndical et président de la section locale de la CGSP. Cette dernière s’est réunie hier matin devant la maison communale de Molenbeek pour le  soutenir.

La CGSP s'est réunie devant la maison communale de Molenbeek pour soutenir Karim Ben Aïssa

La CGSP s’est réunie devant la maison communale de Molenbeek pour soutenir Karim Ben Aïssa

Le gouvernement israélien a décidé de ne plus rendre à leurs familles les corps des Palestiniens tués par l’armée d’occupation israélienne. En 2019, au moins 132 Palestiniens ont été tués par les forces israéliennes. On ignore combien de corps ont été détenus par les autorités israéliennes puis rendus aux familles. Jusqu’à présent, Israël ne refusait la restitution que des dépouilles de combattants du Hamas tués dans des affrontements qui avaient causé des pertes israéliennes. Désormais, tous les corps de Palestiniens tués lors de heurts avec des forces d’occupation israéliennes seront conservés, même si ces affrontements n’ont pas causé de pertes israéliennes.

Check-point israélien à Beit Einun

Check-point israélien à Beit Einun

Des milliers de personnes se sont rassemblées devant le Parlement bulgare dans la capitale Sofia mercredi 3 septembre pour protester contre la corruption et demander la démission du Premier ministre Boïko Borissov. Il s’agit de l’une des plus importantes manifestations depuis le début du mouvement de contestation, début juillet. Les tensions se sont exacerbées en fin de soirée et des échauffourées ont eu lieu entre quelques manifestants et les forces de l’ordre. Face aux jets de pétards et cocktails Molotov, la police a fait usage de canons à eau et déployé un périmètre de sécurité devant le Parlement. La police a indiqué avoir procédé à une soixantaine d’arrestations.

Devant le parlement à Sofia

Licenciement d’un conseiller Pôle Emploi et d’un gréviste de la SNCF en juillet, déplacement d’office d’un inspecteur du travail et révocation d’un gréviste de la RATP en août, conseils de discipline de grévistes de l’Éducation nationale ou de la Poste à la rentrée, jusqu’à des mises à pied voire des licenciements dans la Santé en pleine épidémie… depuis quelques mois, la répression anti-syndicale va fort en France. Face à cette offensive patronale et gouvernementale, une dizaine de comités de soutien ont décidé de s’unir et d’appeler à un meeting interprofessionnel contre la répression. Il s’agit des comités et campagnes de soutien de : Anthony Smith (responsable syndical à l’inspection du travail), Alexandre El Gamal (RATP), Éric Bezou (SNCF), Yann Gaudin (Pôle Emploi), Les 3 de Melle (Éducation), Les infirmiers du Rouvray (Hôpital), Anissa Amini (EHPAD), Vincent Fournier (La Poste), Gaël Quirante (La Poste), Roga et Victor (Université).

Ce meeting se tiendra mercredi 16 septembre à 19H30 à Paris, à l’Annexe de la Bourse du Travail de Paris (salle Hénaff), 29 bd du Temple, Paris 3e (métro République).
Au vu des restrictions de capacité de la salle dues au contexte sanitaire, une retransmission en live est prévue sur Facebook.

La grève à l’hôpital de Rouvray, près de Rouen

Alors que la violence s’intensifie de la part de la police, des officiers fédéraux et des groupes fascistes à travers les États-Unis (et le monde), le site internet Crimethinc a décidé de développer une série de guide visant à améliorer la sécurité des manifestant·es. Le premier guide concerne l’utilisation des casques en manifestation. Il explore une large gamme de casques de protection, détaillant les avantages et les inconvénients de chacun, afin que vous puissiez choisir ce qui vous convient le mieux. Lire le guide ici.

Un casque a sauvé la vie d'un manifestant délibéré touché à la tête par une grenade flash-bang

Un casque a sauvé la vie d’un manifestant délibéré touché à la tête par une grenade flash-bang

Unai Etxebarria, un gardien du club Granada CF avait porté, durant un match, un T-shirt soutenant les huit jeunes originaires d’Altsasu au Pays Basque. Ces derniers avaient été condamnés à des peines de prison allant de 2 à 13 ans de prison suite à une rixe impliquant deux membres de la Guardia Civil en octobre 2016 (voir notre article). Cette marque de soutien avait déclenché une campagne de l’extrême-droite à laquelle le club avait réagi en ouvrant une procédure disciplinaire contre Unai Etxebarria. Cette procédure a mené, il y a quelque jour, à son licenciement. En réaction, 200 personnes se sont réunies, dimanche à l’appel du collectif Gu Ere Bai! en soutien à Unai Etxebarria dans sa ville natale de Getxo, au nord de Bilbao.

Unai Etxebarria avec le T-shirt soutenant les huit jeunes originaires d’Altsasu

Un ingénieur du Centre national d’études spatiales (Cnes) a été licencié après s’être vu reprocher par la DGSI des contacts avec « l’ultragauche » en 2010 et 2017. Cet ingénieur a été embauché en CDD en décembre 2017 chez un sous-traitant du Cnes et a obtenu dans la foulée l’autorisation d’accéder à la zone à régime restrictif (ZRR), où sont traitées des données sensibles. Il a ensuite signé un CDI en avril 2019, et c’est à ce moment qu’une enquête administrative a été menée, comme la loi le prévoit, pour vérifier que son « comportement […] n’est pas incompatible avec l’exercice des fonctions ou des missions envisagées ». Un avis défavorable a été rendu. Le salarié s’est d’abord vu refuser l’accès à la zone à régime restrictif du Cnes après une alerte de la DGSI, avant d’être licencié. La note blanche de la DGSI qui l’avait condamné, mentionnait seulement qu’il « est connu de la DGSI pour être apparu en 2010 et 2017 en relation avec la mouvance de l’ultragauche radicale ». La DGSI traque ainsi la gauche révolutionnaire jusque dans la communauté scientifique.

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Un sous-officier des Marines et cinq maoïstes connus ont été tués dans une fusillade à Brooke’s Point, Palawan, ce jeudi 3 septembre. Des membres du Groupe de reconnaissance de la 3e Brigade du Corps des Marines des Philippines se sont brièvement affrontés avec une vingtaine combattants de la NPA peu avant 6 heures du matin. Les cinq maoïstes tués sont connus. Il s’agit de Bonifacio « Salvador Luminoso » Magramo, secrétaire de l’Unité 4E du Comité régional du Parti pour le sud du Tagalog; Andrea « Ka Naya » Rosal, fille du défunt porte-parole de la NPA Ka Roger Rosal, Noel « Ka Celso » Siasico, un commandant de la NPA, Ren « Ka Amir » Manalo et un maoïste connu sous le pseudonyme de « Ka RJ ». Depuis novembre 2019, les autorités offraient une prime de 5,4 millions de pesos pour qui aiderait à la capture de Magramo, de 6,1 millions de pesos pour Siasico et de 4,5 millions de pesos pour Rosal. Les militaires ont récupérés de nombreux documents.

Marines philippins

La semaine dernière, du 22 au 28 août 2020, de jeune insurgés ont pris pour cible des centres de répression en Iran. En outre, les jeunes rebelles ont brûlé d’autres centres du régime ainsi que des panneaux à la gloire de Khamenei et de Qassem Soleimani (des pasdarans), dans différentes villes. Ces activités ont été menées alors que les forces répressives du régime clérical sont en plein état d’alerte. En plus de Téhéran, des actions de résistance ont été signalées dans les villes de Machad, Karadj, Ispahan, Khomeini-Shahr, Pakdasht (Téhéran), Khorramabad, Hormozgan, Tchalousse et Arak. Des vagues d’actions de genre ont eu lieu plusieurs fois en Iran (voir notre article).

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Mardi 1er septembre, un rassemblement d’une centaine de personnes étaient organisé devant l’ambassade de France au Liban pour exiger la libération immédiate de Georges Abdallah, communiste libanais emprisonné en France depuis 1984 et libérable depuis 1999. Cette initiative s’inscrivait dans le cadre des mobilisations contre la venue du président français Emmanuel Macron au Liban afin de dénoncer l’acharnement de l’État français contre Georges Abdallah (voir notre article). À la fin du rassemblement, l’armée a utilisé des gaz lacrymogènes contre la foule qui tentaient de franchir le barrage l’empêchant d’accéder à l’ambassade.