Une fusillade a éclaté tard ce mardi soir lorsqu’une patrouille de l’armée s’est retrouvée face à des militants du PKK à proximité de la ville de Cukurca, dans le sud-est de la Turquie, à la frontière irakienne. C’est le quatrième affrontement en trois jours entre les guérilleros et les forces gouvernementales. Deux guérilleros et un soldats ont été tués. Trois autres militaires ont également été blessés durant le combat.

Depuis le mois de décembre et suite au regain d’activité du PKK après l’interdiction d’un parti pro-kurde par le gouvernement turc, les autorités ont intensifié leurs offensives contre ses militants, déployant d’énormes moyens humains et matériels. Aujourd’hui, de nouveaux affrontements ont eu lieu dans une région montagneuse de la province de Sirnak proche de la frontière irakienne, alors que les forces de sécurité s’approchaient d’un groupe de guérilleros. Deux soldats et un membre des ‘Gardiens du village’, une milice locale qui se bat contre le PKK aux côtés de l’armée turque ont été tués. Deux soldats ont également été blessés.

Au cours d’un autre conflit dans une zone rurale de la province de Siirt, deux soldats sont morts dans l’attaque d’une patrouille militaire par les guérilleros.

Dans la nuit de mardi à mercredi, cinq membres du PKK ont été assassinés au cours d’une offensive menée par l’armée turque. Un peu plus tard, de nouveaux affrontements ont eu lieu dans la province de Sirnak, dans le sud-est de la Turquie, quand les soldats s’en sont pris à un groupe de guérilleros qui traversaient la frontière depuis les montagnes irakiennes. Selon les forces de sécurité, un soldat a été tué et trois autres blessés au cours de cette nouvelle opération.

Les autorités turques ont annoncé que ses troupes avaient assassiné sept membres du PKK lors d’une fusillade ce vendredi dans le sud-est du pays. Le gouverneur de la province où la confrontation a eu lieu a affirmé qu’elle s’était déroulée durant la nuit à la frontière irakienne et qu’un soldat avait été blessé. Il s’agit du plus gros affrontement entre l’armée et les guérilleros du PKK depuis l’attaque contre un poste militaire le 30 avril dernier qui avait fait quatre morts et sept blessés.

Cinq guérilleros kurdes, parmi lesquels deux femmes, appartenant au Parti de la Vie Libre du Kurdistan (PJAK) ont été tués par des ‘gardiens de révolution’ dans la province de Kermanshah de l’Iran mercredi. Le
PJAK, très lié au PKK est fréquemment engagé dans des heurts armés avec des forces de sécurité iraniennes le long des frontières occidentales du pays avec l’Irak.

Des combattants du PKK ont donné l’assaut vendredi soir à partir de 23h, à un poste de commandement militaire dans les montagnes de la province de Tunceli. Quatre soldats turcs ont été tués et au moins sept autres blessés dans l’attaque d’un poste de commandement militaire. Le commandant du poste figure au nombre des morts. Le brouillard dense qui s’étend sur la région et la pluie qui tombait gênaient samedi les opérations de l’armée pour retrouver les assaillants.

D’autres combattants du PKK ont ouvert le feu hier samedi sur un groupe de soldats qui patrouillaient près de la localité de Lice dans la province de Diyarbakir, tuant un soldat turc. Une grande opération de ratissage est en cours pour tenter de capturer les guérilleros.

Le printemps marque chaque année la reprise des affrontements entre le PKK et les forces de sécurité, puisqu’il permet aux guérilleros, avec la fonte des neiges, de quitter leurs bases des montagnes turques et du nord de l’Irak.

Un soldat turc a été tué et autre blessé mercredi dans l’explosion d’une mine près de la ville de Semdinli dans la province du Hakkari orientale. Les soldats faisaient partie d’une unité poursuivant un commando du PKK près de la frontière avec l’Irak. Plus tôt mardi, un guérillero du PKK a été tué lors d’une fusillade avec des soldats turcs dans le district de Nurhak (province de Kahramanmaras). Un autre guérillero a été capturé après la fusillade.

Les forces de l’occupation israélienne ont violemment réprimé samedi une manifestation à Laban, dans le district de Ramallah, qui était organisée pour protester contre l’assassinat d’une jeune femme par un colon israélien. Les soldats de l’occupation ont blessé un garçon à la jambe et tabassé un autre pendant une confrontation entre les soldats et les écoliers qui organisaient la manifestation. Les soldats ont dispersé les manifestants à coup de balles caoutchouc-acier et grenades lacrymogènes.

Dans le district de Naplouse, à Irak Burin les troupes de l’occupant ont réprimé une marche organisée hier samedi pour protester contre la confiscation des terres du village. L’armée a décrété l’endroit ‘zone militaire fermée’ et a arrêté 14 personnes. De nombreux manifestants, dont des activistes de la solidarité internationale, ont dû être traités pour des difficultés respiratoires après que les troupes aient tiré un barrage de gaz lacrymogènes, ainsi qu’une pluie de balles caoutchouc-acier, pour disperser la foule. Les soldats de l’occupation ont tué deux enfants dans le village le mois dernier pendant une marche de protestation similaire.

L’armée turque a réceptionné six drones de surveillance de type Heron (photo), et quatre autres doivent lui êtres livrés d’ici fin avril. Le contrat, déjà ancien, signé avec le consortium israélien IUP (qui regroupe Israeli Aircraft Industries et Elbit Systems) porte sur 185 millions de dollars, et dont les livraisons avaient été interrompues lors de l’invasion de Gaza. Les premiers Heron livrés en 2008 ont été basés à Batman et ont été engagés contre le PKK.

Afghanistan, Irak, Géorgie, Cachemire, Kurdistan, Sud-Liban, il n’est pas de théâtre d’opérations où les drones israéliens ne sont pas engagés. Jusqu’ici, près de 650 drones ont été construits par l’IAI. Dans ce domaine de l’aéronautique, Israël représente le seul concurrent sérieux des Etats-Unis. Israël est le deuxième pays constructeur de drones (650 appareils produits) après les USA et compte jusqu’à l’Allemagne et la France parmi ses clients. C’est dans l’aviation israélienne que les drones ont débutés leur carrière en 1982, lors de la deuxième invasion du Liban : les israélien avaient développé cette technologie pour lutter contre le puissant dispositif de missiles sol-air syrien. Inhabités, ils peuvent être pilotés par plusieurs télé-équipages se relayant, sans connaître la fatigue ni le stress. Les possibilités de cette catégorie d’engin pour la contre-guérilla apparurent immédiatement, et c’est à cet usage que les appareils israéliens (et notamment les Hunter et Heron) ont été massivement exportés. Les drones constituent d’ailleurs le système militaire que les Israéliens exportent le mieux.

Le Heron, choisi par la Turquie, a une envergure de 16 mètres, pèse 1200 kg, il est capable de voler pendant plus de 52 heures et à une altitude de 10.000 mètres. Il est propulsé par un moteur turbo de 1200 chevaux. Engin idéal pour la contre-insurrection, le Heron a été utilisé en Irak et en Afghanistan par les forces de l’OTAN. L’Inde en a acheté (en attendant de développer un modèle national) pour combattre la guérilla maoïste et les infiltrations des islamistes et des indépendantistes kashemiris à la frontière pakistanaise. La Turquie envisage maintenant de se doter de drones armés. En février, la Pologne a acheté un autre type de drone israélien pour son contingent en Afghanistan.

drone israelien Heron

drone israelien Heron

Les forces de sécurité turque ont abattu la nuit de mercredi à jeudi cinq combattants du PKK dans le sud de la province de Hakkari, près de la frontière irakienne. Le combat a eu lieu lors d’une rencontre entre une unité turque et une vingtaine de guérilleros. L’armée turque opère des ratissage dans le Hakkari depuis le week-end. C’est dans cette région que trois soldats ont été tués et deux autres blessés mardi.